MONNAIES V
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TOURAINE - ABBAYE DE SAINT-MARTIN DE TOURS
Grand denier anonyme 705. Grand denier anonyme, (XIème siècle), c. 1050, Tours, (Ar, 21 mm., 7 h., 1,09 g.). ().
A/ + SCS M°ARTINVS. Restes du temple tétrastyle carolingien orné d'une croisette surmonté d'une croisette (première étape vers le châtel tournois).
R/ + TVRONVS CIVI. entre deux grènetis, croix.
Bd. - - cf. PA.1628 var. (31/8) - RN.1838, pl.5/6 - L.787 - SCMF.4855. Bel exemplaire. Poids lourd.
R. TTB

650FF.

950FF.


Le châtel tournois est l'héritier direct du denier au temple des Carolingiens, apparu d'abord sous Charles le Chauve puis repris ensuite par Lothaire. Ce denier date bien du XIème siècle, son poids est supérieur à 1,00 g. et son diamètre est de 21 mm. Après 1204, Notre exemplaire avec la croisette au centre du châtel doit se placer juste après l'émission au temple carolingien. Philippe II Auguste deviendra abbé laïc de Saint-Martin et récupérera le système tournois qui finira par supplanter le système parisis .

L'abbaye de Saint-Martin fut fondée vers 590. Le monnayage féodal débuta à la fin du Xème siècle avec la tête de Saint-Martin. Le comte du Maine et d'Anjou Henri Plantagenêt semble avoir été abbé laïc de Saint-Martin. En 1204, après l'assassinat d'Arthur de Bretagne en 1203, Philippe Auguste proclama la commise de toutes les possessions de Jean-sans-Terre, l'assassin du jeune Arthur, dont Saint-Martin de Tours .

TOURAINE - ABBAYE DE SAINT-MARTIN DE TOURS
Obole 706. Obole, (XIème siècle), c. 1050-1100, Tours, (Ar, 17 mm., 3 h., 0,57 g.). ().
A/ + SCS MARTINVS. Restes du temple tétrastyle carolingien orné d'une croisette surmonté d'une croisette (première étape vers le châtel tournois).
R/ + TVRONVS CIVI. entre deux grènetis, croix.
Bd. - - cf. PA.1632 (31/10) - M.430 (20f.) - L.792 (R4) - SCMF. - -. Bel exemplaire. Poids lourd.
RR. TB+

1200FF.

2200FF.


L'obole est beaucoup plus rare que le denier pour l'abbaye de Saint-Martin de Tours. Ce type a pu être frappé sous les règnes d'Henri Ier (1031-1060) ou de Philippe Ier (1060-1108) .

L'abbaye de Saint-Martin fut fondée vers 590. Le monnayage féodal débuta à la fin du Xème siècle avec la tête de Saint-Martin. Le comte du Maine et d'Anjou Henri Plantagenêt semble avoir été abbé laïc de Saint-Martin. En 1204, après l'assassinat d'Arthur de Bretagne en 1203, Philippe Auguste proclama la commise de toutes les possessions de Jean-sans-Terre, l'assassin du jeune Arthur, dont Saint-Martin de Tours .

LORRAINE - ÉVÊCHÉ DE VERDUN - THIERRY
Denier 707. Denier, (1047-1089), c. 1050-1060, Verdun, (Ar, 15 mm., 6 h., 0,95 g.). ().
A/ TEO/ DERIC/ EP[S]. en trois lignes.
R/ MA/ VIRGO/ RIA+. en trois lignes et en monogramme.
Bd.1702 var. (4f.) - Robert Verdun 39 - R.1080 - M.462 (5f.) - SCMF.8676. Flan large et poids lourd pour ce monnayage souvent mal frappé.
R. TTB

650FF.

950FF.


Au revers de notre denier, nous trouvons le nom de la Vierge Marie (Maria Virgo) .

Thierry ou Thierri (Dietrich pour les allemands) a succédé sur le siège épiscopal à Richard Ier (1039-1046) qui n'avait pas frappé monnaie. Au XIème siècle Verdun était terre d'Empire .

LORRAINE - ÉVÊCHÉ DE VERDUN - THIERRY
Denier 708. Denier, (1047-1089), c. 1060-1080, Verdun, (Ar, 17 mm., 9 h., 1,17 g.). ().
A/ + T[IEDE]RICVS EPS. entre deux grènetis, Croix aux extrémités perlées.
R/ + SEA MARIA. Buste voilé et drapé de la Vierge à droite.
Bd.1704. (5f.) - Robert Verdun 52 - R.1084 - M.466 (6f.) - SCMF.8616. Très beau portrait au revers. Flan irrégulier et décentré au revers. Frappe faible au droit.
R. TB+/TTB+

650FF.

950FF.


Ce denier est postérieur au denier précédent. Il a été fabriqué après le monnayage tri-linéaire .

Thierry ou Thierri (Dietrich pour les allemands) a succédé sur le siège épiscopal à Richard Ier (1039-1046) qui n'avait pas frappé monnaie. Verdun au XIème siècle était terre d'Empire .

COMTE D'ANJOU - GEOFFROY III LE BARBU - (1040-1060)
Denier 709. Denier, (1060-1068), c. 1060, Angers, (Ar, 21 mm., 12 h., 1,18 g.). ().
A/ +VRBS AIDCV. Monogramme de Foulques.
R/ +GOSIDVS COS. Croix avec l'alpha et l'oméga suspendus au 3ème et au 4ème canton.
Bd.- - PA. - - M. - - L. - - SCMF. - -. Très bel exemplaire pour ce monnayage. Manque aux ouvrages de référence. Semble complètement inédit et non répertorié.
RR. TTB

650FF.

950FF.


Ce denier présente un homotypie de contiguïté avec les oboles (L.671). Ce type de monnaies se rencontrait dans le trésor de Nogent le Rotrou (Dy.I/239) qui comprenait 56 deniers au nom de Geoffroy sur 1678 pièces, mais ne contenait pas de denier de ce type. Ces monnaies étaient précédemment données à Geoffroy II Martel (1040-1060). C'est D. Legros qui redonne ce type de deniers à Geoffroy III le Barbu .

Geoffroy III le Barbu est le fils de Geoffroy II Martel et le petit-fils de Foulques III Nerra (987-1040), le fondateur de la puissance angevine. Foulques IV le Réchin (1068-1109) succéda à son père. Les comtes d'Anjou, encore puissants, durent faire face à la montée des Capétiens avec Philippe Ier et à leurs turbulents voisins, en particulier Thibaud III de Blois et de Chartres (1037-1089/90) .

COMTE D'ANJOU - GEOFFROY III II - (1040-1060)
Obole 710. Obole, (1060-1068), (Ar, 17 mm., 9 h., 0,70 g.). ().
A/ +VRBS AIDCV. Monogramme de Foulques.
R/ +GOSIDVS COS. Croix avec l'alpha et l'oméga suspendus aux 3ème et au 4ème canton.
Bd.151 (3f.) - PA.1485 (28/9) - M.426A (7f.) - L.671 (R). Bel exemplaire sur un flan large et une patine de collection.
R. TTB

750FF.

1200FF.


Les oboles sont beaucoup plus rares que les deniers car elles ne sont que rarement thésaurisées. Ces monnaies étaient précédemment données à Geoffroy II Martel (1040-1060). C'est D. Legros qui redonne ce type d'oboles à Geoffroy III le Barbu .

Geoffroy III le Barbu est le fils de Geoffroy II Martel et le petit-fils de Foulques III Nerra (987-1040), le fondateur de la puissance angevine. Foulques IV le Réchin (1068-1109) succéda à son père. Les comtes d'Anjou, encore puissants, durent faire face à la montée des Capétiens avec Philippe Ier et à leurs turbulents voisins, en particulier Thibaud III de Blois et de Chartres (1037-1089/90) .

PHILIPPE Ier
Denier 711. Denier, (4/08/1060-29/07/1108), c.1070-1108, Château-Landon, (Ar, 21 mm., 9 h., 1,19 g.). ().
A/ +PHIILPPVS REX (sic !). Monogramme de Raoul dégénéré.
R/ +LVNDONIS CASTA, O cruciforme. Croix cantonnée d'une croisette en 2 et 3.
C.51 var. - L.52 var. - M.480A (80f.) - Dy.34 var.. Très bel exemplaire avec au revers LVNDONIS au lieu de LANDONIS. Non répertorié dans les ouvrages consultés. Semble complètement inédit et non répertorié pour ce type.
R. TTB+

1200FF.

2200FF.


Le monogramme Radulfus imité de celui d'Eudes semble indiquer que Hugues le Grand (936-956) puis Hugues Capet (956-987) détenaient, sinon la ville, du moins son administration. Château-Landon fut définitivement rattaché au domaine royal en 1068 quand Foulques IV Réchin (1068-1109), comte d'Anjou le céda à Philippe Ier .

Philippe Ier est le fils aîné d'Henri Ier et d'Anne de Kiev, sa deuxième femme qu'il a épousé en 1051. Il est né en 1052, associé au trône dès 1059 et Roi à la mort de son père en 1060, sous la régence de son oncle Baudouin V, comte de Flandre. Majeur en 1067, il va lutter contre les féodaux. Lors de la guerre de succession de Flandre après la mort de Baudoin en 1071, il est battu à Cassel par Robert le Frison. Son ennemi héréditaire est Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre depuis 1066. Il soutient Robert Courteheuse contre Guillaume, agrandit le Royaume et acquiert le Gâtinais, le Vexin, Bourges et Corbie. Il a épousé en 1071 Berthe de Hollande dont il a eu quatre enfants dont le futur Louis VI en 1081. Il répudie sa femme en 1091 et épouse en secondes noces Bertrade de Montfort en 1092 qu'il a enlevé à Foulques IV le Réchin (1068-1109). Il est excommunié en 1194 par le pape Urbain II et ne peut pas prendre part à la première croisade (1098-1100). L'interdit est jeté sur le Royaume en 1100 et il se réconcili .

PHILIPPE Ier
Denier 712. Denier, (4/08/1060-29/07/1108), c.1101-1108, Dun-le-Roi, (Ar, 19,5 mm., 9 h., 1,19 g.). ().
A/ +PHILIPPVS REX. Monogramme d'Herbert Ier du Mans altéré.
R/ DON CASTELLVM. Croix à laquelle sont suspendus l'alpha et l'oméga au 3ème et au 4ème cantons.
C.58. - L57. - Dy.39 - M.31 (80f.). Exemplaire sur un flan irrégulier, légèrement échancré.
RR. TTB

2200FF.

3500FF.


Le roi racheta la châtellenie de Dun-le-Roi en 1101 par le comte Arpin qui partait en Terre Sainte se croiser .

Philippe Ier est le fils aîné d'Henri Ier et d'Anne de Kiev, sa deuxième femme qu'il a épousé en 1051. Il est né en 1052, associé au trône dès 1059 et Roi à la mort de son père en 1060, sous la régence de son oncle Baudouin V, comte de Flandre. Majeur en 1067, il va lutter contre les féodaux. Lors de la guerre de succession de Flandre après la mort de Baudoin en 1071, il est battu à Cassel par Robert le Frison. Son ennemi héréditaire est Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre depuis 1066. Il soutient Robert Courteheuse contre Guillaume, agrandit le Royaume et acquiert le Gâtinais, le Vexin, Bourges et Corbie. Il a épousé en 1071 Berthe de Hollande dont il a eu quatre enfants dont le futur Louis VI en 1081. Il répudie sa femme en 1091 et épouse en secondes noces Bertrade de Montfort en 1092 qu'il a enlevé à Foulques IV le Réchin (1068-1109). Il est excommunié en 1194 par le pape Urbain II et ne peut pas prendre part à la première croisade (1098-1100). L'interdit est jeté sur le Royaume en 1100 et il se réconcili .

MONNAIES V - Page n°89
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