MONNAIES V
112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122

JEAN II LE BON
Gros à la Couronne 929. Gros à la Couronne, (22/08/1350-8/04/1364, 22/08/1358, 1èreém., (Bill, 31,5 mm., 12 h., 4,55 g.). (pd. th. 4,589 g.). 319°/°° 4 d. AR., 32ème,
A/ + IOhAnnES - DEI+ GRA ; légende extérieure : BnEDICTV: SIT: nOme: DNI: DEI: IhV: XRI, N et M onciales. Croix latine fleurdelisée et recroisetée, coupant la légende en bas.
R/ FRAnCO/RV: REX, N onciale. sous une couronne ; bordure extérieure de douze lis.
C.397 - L.308 - M.751 (200f.) - Dy.305. Flan très large et régulier, légèrement taché sur les fleurs de lis. Faiblesses de frappe sur la légende extérieure et les trèfles.
R. TTB

1200FF.

2200FF.


Pendant la captivité du roi en Angleterre, le Régent doit faire face à la révolte des Parisiens menée par Étienne Marcel, Prévôt des marchands, qui est assassiné en 1358. Le Gros à la Couronne, est un essai de retour à la bonne monnaie. Le pied était 80ème au début d'année, il est 32ème avec cette émission qui correspond à la création du Royal d'or. La stabilité monétaire ne durera que quelques mois. Il faudra attendre 1360 et la création du Franc à cheval pour voir un retour à la monnaie 24ème .

Jean II (1319-1364) est le fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne, dite la boiteuse. Il succède à son père en 1350. Son règne est le plus catastrophique du XIVème siècle. La guerre reprend avec les Anglais en 1355. Le Prince Noir, fils d'Édouard III, ravage tout l'Ouest de la France. Jean II réunit les États généraux pour obtenir des subsides. Il est battu à la bataille de Poitiers en 1356, fait prisonnier et emmené captif en Angleterre. Charles, Dauphin, fils de Jean II devient Lieutenant Général du Royaume. Il doit faire face à Charles le Mauvais, roi de Navarre et descendant de Philippe IV, allié à Étienne Marcel qui obligent le Dauphin à composer. Les États Généraux sont convoqués et essaient d'imposer au Régent une profonde réforme des institutions ainsi que le respect de la monnaie : c'est la grande Ordonnance de 1357. En 1358, il doit faire face à la révolte de Paris et à la Jacquerie en province. Étienne Marcel est assassiné et Charles reprend le pouvoir .

JEAN II LE BON
Gros aux trois lis 930. Gros aux trois lis, (22/08/1350-8/04/1364), 7/06/1359, 2èmeém., (Bill, 28 mm., 3 h., 3,32 g.). (pd. th. 3,496 g.). 279°/°° 3 d. A.R., 70ème,
A/ + IOhAnnES DEI GRA N onciales, ponctuation par trois annelets pointés superposés ; légende extérieure : + BnDICTV SIT nOmE DnI nRI DEI IhV XRI. Croix.
R/ FRAnC-ORV REX. Trois lis posés en 2 et 1 sous une couronne ; bordure extérieure de douze lis.
C.418 - L.310a - M.774 (80f.) - Dy.307A. Très bel exemplaire sur un flan large, mais légèrement taché.
R. TTB

950FF.

1500FF.


Depuis le début de l'année 1359, le pied de monnaie est passé de 48 à 70 ce qui marque un profond affaiblissement de la Monnaie de Jean II le Bon à un moment où le roi est prisonnier et le dauphin Charles, Régent. Si le 3 juin 1359 la frappe était sur le pied 60ème, dès le 18 octobre le pied de monnaie 180ème marquait un dévaluation des 2/3 de la monnaie. Pour le gros au lis, nous avons 7 émissions dont le poids théorique passe de 3,496 g. à 2,039 g. et le titre de 279 à 159 millièmes avec une valeur fixe de 15 deniers tournois .

Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et Charles, son fils, est Régent. Les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi. Jean signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Le Roi perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Le roi est libéré en juillet 1360 et demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le Franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne Philippe de Rouvres étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364 .

JEAN II LE BON
Gros Tournois du Languedoc 931. Gros Tournois du Languedoc, (22/08/1350-8/04/1364), 3/07/1359, Toulouse ?, (Ar, 24 mm., 11 h., 3,33 g.). (pd. th. 3,415 g.). 858°/°° 10 d. 18 gr. A.R., 32ème,
A/ + IOhAnnES REX, N onciales, ponctuation par un petit triangle ; + BnDICTV: SIT: nOmE: DnI: nRI: IhV: XPI. Croix pattée.
R/ + TVRONBVS CIVIS, ponctuation par un petit triangle. Châtel tournois surmonté d'une croisette ; bordure extérieure de douze lis.
C.401 - L.363 - Dy.351.
R. TTB

1200FF.

2200FF.


Les États du Languedoc avaient déjà réclamé en 1356 une monnaie forte pour la Province. Le même phénomène se reproduit en 1359 où par l'émission de juillet, le pied de monnaie est 32ème alors qu'il est 80ème dans le reste du Royaume. Le gros tournois qui est évalué à 2 st. rappelle le gros tournois de Saint-Louis qui lui était sur le pied 12ème. Le florin d'or du Languedoc est frappé en même temps que le gros tournois. Les Ordonnances du Royaume ne s'appliquèrent pas en pays de "langue d'oc" jusqu'au 5 décembre 1360 où le comte de Poitiers, lieutenant du Roi en Languedoc essaie de rétablir une monnaie stable .

Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et Charles, son fils, est Régent. Les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi. Jean signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Le Roi perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Le roi est libéré en juillet 1360 et demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le Franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne Philippe de Rouvres étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364 .

JEAN II LE BON
Bourgeois fort 932. Bourgeois fort, (22/08/1350-8/04/1364), 27/01/1357, Toulouse ?, (Bill, 21 mm., 11 h., 1,24 g.). (pd. th. 1,457 g.). 185°/°° 2 d. 8 gr. A.R., 28 4/5ème,
A/ + IOhAnn/ES. REX. Croix latine tréflée, coupant la légende en bas.
R/ BVRGENSIS. Dans le champ, FOR/TIS en deux lignes sous une couronne..
C.442 - M.812 - BN.754 - L.367 - Dy.355. Bel exemplaire pour ce monnayage souvent mal frappé.
R. TTB/TB+

750FF.

1200FF.


Sur l'exemplaire représenté dans le Duplessy, le O de Fortis est cruciforme et pourrait marquer une différence d'émission. Le dauphin Charles fit frapper, pour aplliquer les engagements pris aux États Généraux de respecter la Monnaie, des espèces fortes pour le Languedoc que le Prince Noir venait de ravager. La première grande émission commença le 27 janvier 1357 avec le Gros et le demi-gros à la couronne et le bourgeois fort .

Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et Charles, son fils, est Régent. Les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi. Jean signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Le Roi perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Le roi est libéré en juillet 1360 et demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le Franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne Philippe de Rouvres étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364 .

LORRAINE - DUCHÉ DE BAR - ROBERT
Blanc au R ou Béguinette ou Blanc aux fleurs de lis 933. Blanc au R ou Béguinette ou Blanc aux fleurs de lis, (1352-1411), c. 1365-1372/1380, Bar-le-Duc, (Bill, 26 mm., 12 h., 2,09 g.). (pd. th. 2,448 g.). 240°/°°
A/ (trèfle) DVX: ROBARTIVS ; légende extérieure : + BHDICTV: SIT: nOmE: DnI: nRI: DI: XPI, N et M onciales. Croix pattée.
R/ DEI° GRACIA. Dans le champ grand R accosté de deux lis sous une couronne tréflée ; bordure extérieure de douze trèfles.
Bd. - - R. - - M. - - cf. W.F/XI-13 bis var.. Exemplaire sur un flan large et complet, légèrement voilé. Semble complètement inédit et non répertorié avec cette légende.
RRR. TB+

10000FF.

18000FF.


Ce blanc est la copie conforme du Blanc au K de Charles V (1364-1384), fabriqué suite à l'Ordonnance du 20 avril 1365 dont le poids théorique est de 2,549 g. et le titre de 319 millièmes courant dans le Royaume pour 5 deniers tournois. Ce type a aussi ét Jean Ier de Lorraine (1346-1390) pour Florennes (SCMF.5804) ; Guillaume de la Garde (1360-1374) pour Arles (SCMF.5801) ; Waleran III comte de Ligny (1371-1415) (SCMF.4805) ; Jean IV de Bretagne (1345-1399) pour Rennes (SCMF.4803). Le nom de cette monnaie s'identifie bien avec le terme béguinette, grâce à un compte de Bar de 1374 qui était reproduit par Maxe-Werly, confirmé par un autre compte pour le Luxembourg de Damvillers dans la Meuse qui évoque les béguinettes du roi de France en 1378/9. A. Blanchet, Manuel, p.475 signale qu'entre 1370 et 1374, Guillaume de Nancy, maître de la Monnaie de Bar de 1371 à 1379 a frappé des béguinettes qui sont des mailles blanches et correspondent à notre pièce. Près d'un million de pièces furent frappées entre le 20 février 1371 et le 23 décembre 1372 dont très peu d'exemplaires nous sont parvenus. Notre exemplaire étant quant à lui complètement inédit avec cette titulature .

Robert (1344-1411) est le second fils d'Henri IV de Bar (1336-1344) et de Yolande de Flandre. Yolande est régente pour Édouard II (1344-1352) jusqu'en 1348/9. Après la mort d'Édouard II, Robert lui succède, sous la régence de sa mère jusqu'en 1354 ou 135 comte de 1352 à 1354, puis duc car le comté est élevé en duché le 17 octobre 1354, Robert est aussi marquis de Pont-à-Mousson à partir de 1354. Robert épousa Marie de France (1344-1404), fille de Jean-le-Bon et de Judith de Bavière en 1364 ce qui n'empêcha pas le duc de continuer à imiter le monnayage de son beau-père. Le duc de Bar comme ses prédécesseurs lutta contre le duc de Lorraine et l'évêque de Metz. Fait prisonnier en 1368, il dut s'acquitter d'une rançon de 140.000 florins d'or. Robert donna le marquisat de Pont-à-Mousson à son fils Édouard en 1399 qui lui succéda sous le nom d'Édouard III (1411-1415) .

BRABANT - DUCHÉ DE BRABANT - JEANNE et WENCESLAS
Mouton d'or 934. Mouton d'or, (1355-1383), c.1357, Vilvorde, (Or, 30 mm., 9 h., 4,67 g.). ().
A/ + AGn° DEI° QVI° TOLL° PECA° mVD° MISERERE° nOB., N et M onciales, ponctuation par annelets pointés. Agneau pascal debout à gauche, nimbé, détournant la tête à droite, devant une croix avec gonfanon ; sous le monton IOh' - DVX.
R/ + :XP'C VINCIT XP'C REGNAT XP'C IMPERAT, ponctuation par quadrilobes superposés. Croix feuillue et tréflée avec quadrilobe en coeur, étoilé dans un quadrilobe anglé, orné de palmettes, et cantonnée de quatre lis ; à l'extérieur, dans les angles, huit petits lis deux par deux.
Bd.2380 (30f.) - DW.223 - Del.43 - DM.388 - DMB.223 - AMVB. G.296 - F.23. Très bel exemplaire mais métal légèrement échancré à 9 heures au droit.
RR. TTB+

5500FF.

8500FF.


Le mouton d'or est imité de celui-ci de Jean II le Bon, frappé d'après l'ordonnance du 17 janvier 1355 avec un poids théorique de 4,706, un titre de 24 karats et un cours de 20 sous parisis ou 25 sous tournois. Pour Jeanne et Wenceslas, il existe deux types de moutons d'or avec le nom de Jeanne ou celui de Wenceslas. Il existe aussi un très rare grand mouton au nom de Jeanne. L'imitation est précoce, dès 1357. .

Jeanne de Brabant (+1406) est la fille du duc Jean III (1312-1355). Elle a épousé en 1352 Wenceslas (1337-1383), fils de Jean l'Aveugle qui est duc de Luxembourg (1354-1383) et devient duc de Brabant avec sa femme (1355-1383). Elle administra le Duché jusqu'à sa mort en 1406 .

HAINAUT - COMTÉ DE HAINAUT - GUILLAUME III DE BAVIÈRE
Plaque au lion ou Double gros ou Gros Vaillant 935. Plaque au lion ou Double gros ou Gros Vaillant, (1355-1389), c. 1360-1380, Valenciennes, (Ar, 29,5 mm., 6 h., 3,15 g.). ().
A/ GVILLELMVS° COMES° hAnOnIE. Grand monogramme, cantonné de cinq étoiles aux extrémités fleurdelisées, accosté de hA/ hO/ ZE/ FR.
R/ (rose) mOnE-TA° VAL-EnCEn-EnSIS. Grande croix pattée coupant la légende, cantonnée de deux aigles éployés en 1 et 4 et de deux lions passant en 2 et 3.
Bd.2130 (6f.) - Ch.101 - M.1704 - DM.221 - Lucas 116a - SCMF.7564 - AMVB. G.518. Grand flan complet. Poids lourd. Bel exemplaire avec la croix visible en creux au droit. Flan légèrement irrégulier et voilé.
R. TTB

1200FF.

2200FF.


Guillaume III l'insensé est le fils de Louis de Bavière (1345-1347) et de Marguerite II d'Avesnes (1345-1356). Il imite les plaques de sa mère en les allégeant. Outre le comté de Hainaut, Guillaume fait figurer ses autres titres de comte Hollande, Zélande et Frise .

A la mort de Guillaume II (1337-1345), sa soeur Marguerite de Hainaut lui succède avec son mari Louis IV de Bavière, empereur du Saint-Empire Romain Germanique (+1347). Marguerite II d'Avesnes règne sur le duché jusqu'en 1356, date de sa mort. Leur fils Guillaume III (1332-1389) lui succède et va régner sur le Hainaut pendant plus de quarante ans. Il a épousé Mathilde de Lancastre en 1352 qui sera internée en 1357 (+1362). En 1389, son frère Albert Ier (1336-1404) monte sur le trône ducal .

BRABANT - SEIGNEURIE DE RUMMEN - ARNOULD D'OREYE
Gros compagnon au lion 936. Gros compagnon au lion, (1355-1370), c. 1361-1365, (Bill, 26 mm., 8 h., 2,06 g.). ().
A/ ARn-O' QV-Cx DO-MNI, N onciale ; légende extérieure : + BNEDICTV: SIT: NOME: [DNI: NRI:] IhV. Croix pattée coupant la légende intérieure.
R/ + MOnETA RVMEn', N onciales. Lion passant à gauche, entouré de onze feuilles de persil et d'un lion.
Bd.2429 (8f.) - VdCh.33/4 - Lucas 4 - Serrure, imitation fig.40 - AMVB. G.2007. Exemplaire mal frappé sur un flan irrégulier et légèrement ébréché, mais type très rare.
RR. TB

950FF.

1500FF.


Ce type est copié sur le Gros au lion de Louis de Male pour le comté de Flandre (1346-1384), (MONNAIES V/936), fabriqué entre 1346 et 1373 à Bruges, Gand et Malines. L'imitation est frappée à partir de 1361. Le poids moyen des exemplaires varient entre 2,10 g. et 2, 80 g., alors que l'original pèse plus de 3,00 g. Arnold d'Oreye est le premier seigneur qui monnaya à Rummen. Les gros au lion furent frappés entre 1361 et 1365 environ d'après Lucas .

Arnould est le fils de Guillaume d'Oreye et de Jeanne de Loos. Il est sire de Rummen et de Quaecbeke, prétendant au comté de Loos. Il a épousé Isabelle de Flandre, fille de Louis de Nevers. Il meurt en 1373 sans descendance. Pendant son règne, il fut en conflit avec l'évêque de Liège à propos de la succession du comté de Loos. Il finit par vendre ses droits sur Loos en 1367 à l'évêque de Liège. La vente de la seigneurie de Chini au duc de Luxembourg lui aurait permis de financer ses émissions monétaires .

MONNAIES V - Page n°117
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