MONNAIES VII
1 2 3 4 5 6 7 8

ACARNANIE - LEUCAS - (350-306 avant J.-C.)
Statère ou Didrachme 17. Statère ou Didrachme, c. 330 BC., Leucas, étalon corinthien. (Ar, 22,5 mm., 9 h., 8,16 g.) (pd. th. 8,64 g. )
A/ L. Pégase volant à droite.
R/ LE-U. Tête d'Athéna à droite, coiffée du casque corinthien ; derrière un harpon.
BMC.12/44, pl.35/12. Bel exemplaire de flan large, mais légèrement décentré au droit. Flan légèrement corrodé.
TTB

950FF.

1500FF.


Leucas, comme les types monétaires l'indiquent, était une colonie corinthienne. Ces statères étaient largement utilisés pour le commerce avec Syracuse et l'Italie. La ville fut le second centre de production pour les poulains juste après la métropole de Corinthe. Ce monnayage dura jusqu'à la destruction de la métropole en 306 avant J.-C. Leucas fut encore aux IIIème et IIème siècles avant J.-C. le centre émetteur de la puissante Ligue Acarnanienne, créée après 196 avant J.-C. Ce statère appartient à une petite série qui présente la particularité d'avoir les lettres "LEU" au revers avec différents symboles (BMC. 31 à 44) .

Leucas est une île de 32 km de long et de 12 km dans sa plus grande largeur, reliée au départ par un isthme. La cité était située face à l'entrée du golfe d'Ambracie. Son nom vient des nombreuses collines de calcaire de l'île. La colonie corinthienne fut fondée entre 650 et 625 avant J.-C. .

ROYAUME DU BOSPHORE - SAUROMATES Ier - (90-124)
48 nummia 18. 48 nummia, c.90-120, (Ae, 24,5 mm., 12 h., 10,06 g.) ( )
A/ BASILEwS SAUROMATOU. Buste diadèmé et drapé à droite.
R/ M-H. Niké volant à gauche, tenant une couronne de la main droite et une palme de la gauche.
BMC.13/14, pl.13/9 - GIC.5455. Beau portrait. Légèrement décentré au revers. Patine marron. Flan irrégulier.
R. TTB / TB

550FF.

850FF.


Sous le règne de Sauromates, le monnayage comprend des statères d'or et des pièces de 48 nummia, marquées MH (48) au revers. Si les monnaies de bronze portent des revers indigènes, le buste des empereurs orne le droit .

Sauromates Ier succéda en 90 à son père Rheskuporis qui, comme lui, porte les noms de Tiberios Julios (pour Tiberius Julius), tandis que son grand-père, Kotys Ier (45-63) avait porté les surnoms de Tiberios Claudios (pour l'empereur Claude), puis Neronos Claudios (en l'honneur de Néron). Le royaume du Bosphore fut annexé par les romains entre 63 et 68. Il fut rendu par Vespasien en 68 au profit de Rheskuporis Ier (68-90). Sauromates régna sous les empereurs Domitien (81-96), Nerva (96-98), Trajan (98-117) et Hadrien (117-138). A sa mort, Kotys II (124-133) lui succéda .

ROYAUME DU BOSPHORE - SAUROMATES Ier - (90-124)
48 nummia 19. 48 nummia, c.90-120, (Ae, 24 mm., 11 h., 10,11 g.) ( )
A/ BASILEOS SAUROMATOU. Buste diadèmé et drapé à droite.
R/ MH. dans une couronne de chêne, surmonté d'une couronne de laurier.
BMC.13/18, pl.13/11 - GIC. - -. Très bel exemplaire avec une jolie patine marron et un très beau portrait expressif. Le flan au droit a été légèrement gratté.
R. SUP

750FF.

1200FF.


Sous le règne de Sauromates, le monnayage comprend des statères d'or et des pièces de 48 nummia, marquées MH (48) au revers. Si les monnaies de bronze portent des revers indigènes, le buste des empereurs orne le droit Sur cet exemplaire, Basileos s'écrit avec un omicron au lieu d'un oméga .

Sauromates Ier succéda en 90 à son père Rheskuporis qui, comme lui, porte les noms de Tiberios Julios (pour Tiberius Julius), tandis que son grand-père, Kotys Ier (45-63) avait porté les surnoms de Tiberios Claudios (pour l'empereur Claude), puis Neronos Claudios (en l'honneur de Néron). Le royaume du Bosphore fut annexé par les romains entre 63 et 68 et fut rendu par Vespasien en 68 au profit de Rheskuporis Ier (68-90). Sauromates régna sous les empereurs Domitien (81-96), Nerva (96-98), Trajan (98-117) et Hadrien (117-138). A sa mort, Kotys II (124-133) lui succéda .

THESSALIE - LARISSA - (352-344 avant J.-C.)
Simos, Tétrarque
Drachme signée dans la chevelure 20. Drachme signée dans la chevelure, c. 350 BC, Larissa, étalon éginétique. (Ar, 19 mm., 3 h., 6,21 g.) (pd. th. 6,24 g. )
A/ Au-dessus de la chevelure, signature. SIM[O]. Tête de la nymphe Larissa tournée de trois-quarts de face à droite, les cheveux retenus par un bandeau (l'ampyx), le regard farouche.
R/ [L]ARI. Cheval paissant à droite.
BMC.7/, pl.6/10 = B. Traité IV, p.399, n°713, pl.299/2 - P.1227 = SB.2790. Très bel exemplaire, légèrement décentré au revers. Portrait expressif de haut relief.
RR. TTB+

2800FF.

4500FF.


Semble de mêmes coins que l'exemplaire du British Museum.
Quand on aligne tous les revers de Larissa, nous avons l'impression d'assister au déroulement d'une animation qui défilerait au ralenti, montrant toutes les positions de l'équidé, ce qui démontre une parfaite maîtrise du mouvement de l'animal. Le droit de ce statère est directement inspiré par le tétradrachme de Cimon pour Syracuse (cf. GC.1/1.944). Ce type bien particulier est éponyme et a été frappé à l'instigation de Simos, l'un des Tétrarques de Thessalie chargé d'administrer Larissa. La signature est à peine visible dans les cheveux .

Larissa était la cité la plus importante de Thessalie. Elle tire son nom d'une des filles de Pelasgos. La ville fut construite sur la rive droite du Peneios. Elle était réputée pour ses élevages de chevaux. Thessalos, héros éponyme de la région, dressait des taureaux sauvages. Quand Philippe II de Macédoine envahit la Thessalie en 353 avant J.-C., il y installa des gouvernements démocratiques sous la protection de garnisons macédoniennes chargées d'assurer l'ordre. Il créa quatre grands districts à la tête desquels il plaça des Tétrarques. Simos fut celui du district de Larissa. Cette organisation ne devait durer que huit ans. En 344 avant J.-C., Philippe II envahit de nouveau la Thessalie, chassa Simos et incorpora la Thessalie dans le Royaume de Macédoine, mettant fin au monnayage .

ATTIQUE - ATHÈNES - (449-413 avant J.-C.)
Tétradrachme 21. Tétradrachme, c.430 BC, Athènes, étalon attique. (Ar, 24,5 mm., 8 h., 17,19 g.) (pd. th. 17,28 g. )
A/ Anépigraphe. Tête d'Athéna à droite, coiffée du casque attique à cimier, orné de trois feuilles d'olivier et d'une palmette avec collier et boucles d'oreille.
R/ AQE. Chouette debout à droite, la tête de face ; derrière, une branche d'olivier et un croissant ; le tout dans les restes d'un carré creux.
Sv. pl.15/31 - GC.1/2526. Bel exemplaire bien centré avec une jolie patine de collection. Infime petite tâche au revers sur les pattes de la chouette. Une infime entaille de vérification sur la tranche.
TTB+

2500FF.

3500FF.


Ces tétradrachmes étaient précédemment donnés par Svoronos à la période qui s'étend de la fin de la guerre du Péloponnèse à la reprise de l'hégémonie athénienne (403-365 avant J.-C.). Un important changement stylistique apparaît sur les chouettes du IVème siècle : l'oeil n'est plus vu de face, mais de profil. Le style du visage est ici traité différemment, mais l'oeil est encore de face. L'orientation des coins est encore à 3 heures, ce qui est normal pour Athènes. Les trois feuilles d'olivier sont apparues après la bataille de Marathon (490 av. J.-C.) et de Salamine (480 av. J.-C.) avec le décadrachme d'Athènes (GC.1/2516). Le sourire d'Athéna est moins figé, mais la chouette semble plus archaïque avec les restes du carré creux. Pendant la domination d'Athènes sur la Ligue de Délos, plusieurs millions de tétradrachmes furent frappés .

La fortune d'Athènes au Vème siècle avant J.-C. repose en grande partie sur la récupération du trésor de la Ligue de Délos qui contenait pas moins de 5.000 talents d'argent (30 millions de drachmes, soit près de 130 tonnes d'argent. Il servit à enrichir et embellir Athènes en oppressant les Alliés. La guerre du Péloponnèse (431-404 avant J.-C.) mit fin à l'hégémonie athénienne. Périclès (449-429 avant J.-C.) ne vécut pas assez longtemps pour assister à la chute de la Cité. Thucydide a immortalisé ce conflit dans son ouvrage consacré à la guerre du Péloponnèse dont il fut un des acteurs avant d'être lui-même ostracisé, c'est-à-dire, exilé .

ATTIQUE - ATHÈNES - (449-413 avant J.-C.)
Tétradrachme 22. Tétradrachme, c.410 BC, Athènes, étalon attique. (Ar, 24,5 mm., 9 h., 17,02 g.) (pd. th. 17,28 g. )
A/ Anépigraphe. Tête d'Athéna à droite, coiffée du casque attique à cimier, orné de trois feuilles d'olivier et d'une palmette avec collier et boucles d'oreille.
R/ AQE. Chouette debout à droite, la tête de face ; derrière, une branche d'olivier et un croissant ; le tout dans les restes d'un carré creux.
Sv. pl.15/34 - GC.1/2526. Beau portrait. Le champ du revers a été légèrement gratté devant la chouette. Frappe un peu molle. Petites marques sur la tranche.
TTB

1500FF.

2500FF.


Ces tétradrachmes étaient précédemment donnés par Svoronos à la période qui s'étend de la fin de la guerre du Péloponnèse à la reprise de l'hégémonie athénienne (403-365 avant J.-C.). Un important changement stylistique apparaît sur les chouettes du IVème siècle : l'oeil n'est plus vu de face, mais de profil. Le style du visage est ici traité différemment, mais l'oeil est encore de face. L'orientation des coins est encore à 3 heures, ce qui est normal pour Athènes. Les trois feuilles d'olivier sont apparues après la bataille de Marathon (490 av. J.-C.) et de Salamine (480 av. J.-C.) avec le décadrachme d'Athènes (GC.1/2516). Le sourire d'Athéna est moins figé, mais la chouette semble plus archaïque avec les restes du carré creux. Pendant la domination d'Athènes sur la Ligue de Délos, plusieurs millions de tétradrachmes furent frappés .

La fortune d'Athènes au Vème siècle avant J.-C. repose en grande partie sur la récupération du trésor de la Ligue de Délos qui contenait pas moins de 5.000 talents d'argent (30 millions de drachmes, soit près de 130 tonnes d'argent. Il servit à enrichir et embellir Athènes en oppressant les Alliés. La guerre du Péloponnèse (431-404 avant J.-C.) mit fin à l'hégémonie athénienne. Périclès (449-429 avant J.-C.) ne vécut pas assez longtemps pour assister à la chute de la Cité. Thucydide a immortalisé ce conflit dans son ouvrage consacré à la guerre du Péloponnèse dont il fut un des acteurs avant d'être lui-même ostracisé, c'est-à-dire, exilé .

MYSIE - PERGAME - (après 133 avant J.-C.)
Cistophore 23. Cistophore, c.100-80 BC, Pergame, étalon cistophorique. (Ar, 28,5 mm., 12 h., 12,35 g.) (pd. th. 12,50 g. )
A/ Anépigraphe. Ciste mystique de laquelle s'échappe un serpent ; le tout dans une couronne dionysiaque.
R/ TH/ PRGU/ PERG. Arc et goryte orné d'un aplustre entre deux serpents ; dans le champ à droite, un thyrse.
Aulock 7483. Flan très large. Frappe molle, en particulier au droit avec un début de coin bouché.
TB+

650FF.

950FF.


Le monnayage cistophorique ne semble pas avoir commencé avant la bataille de Magnésie du Méandre (190 av. J.-C.). Après la paix d'Apamée, ce fut semble-t-il le seul monnayage du grand royaume d'Eumène II et d'Attale II et III jusqu'à la mort de ce dernier (133 av. J.-C.) qui légua son royaume à Rome. Pour les cistophores grecs, on distingue deux périodes avant ou après 133 avant J.-C. Le cistophore, sous la domination romaine, semble valoir 3 deniers. Le monnayage cistophorique cessera sous les Sévères .

Pergame, située à une vingtaine de kilomètres de la côte Mysienne se trouvait dans une région fertile. La cité connut une période de splendeur sous la domination énergique des Attalides. Pergame avait été le lieu où l'eunuque Philétaire gardait le trésor de Lysimaque, composé de plus de 9.000 talents (plus de 200 tonnes de métal). Philétaire trahit d'abord Lysimaque pour Séleucus, avant de se proclamer indépendant, conservant le pactole pour son compte, origine de la prospérité proverbiale de Pergame. Le nouveau Royaume allait connaître une prospérité économique importante après la paix d'Apamée en 188 avant J.-C. En mourant, en 133 avant J.-C., Attale III léguait son royaume aux Romains qui créèrent la province d'Asie dont Pergame fut la capitale. La ville était célèbre pour sa Bibliothèque et son sanctuaire dédié à Asclépios .

LYCIE - SATRAPES DE LYCIE - MITHRAPATA - (IVème siècle avant J.-C.)
Satrape d'Antiphellos
Statère 24. Statère, c. 380 BC, Antiphellos, étalon lycien. (Ar, 26 mm., 12 h., 9,74 g.) (pd. th. 9,80 g. )
A/ Anépigraphe. Masque de lion vu de face.
R/ Inscription lycienne (Mithrapata). MEC/ RAGATA. Triskèle sinistrogyre, accosté d'une petite tête d'Athéna coiffée d'un casque attique à cimier tournée à gauche ; le tout dans les restes d'un carré creux.
Aulock 4244. Exemplaire bien centré sur un flan large. Frappe faible et usure importante au revers.
RR. TTB / TB

2500FF.

3500FF.


Semble de même coin de revers que l'exemplaire de la collection Aulock.
Le monnayage du satrape lycien Mithrapata, semble avoir été relativement important et présente une diversité de types avec de rarissimes statères représentant au revers, semble t-il, son portrait. Le droit est toujours caractérisé par un protomé de lion tourné à droite ou la dépouille d'un masque de lion. La seconde série de statères figure au revers le triskèle lycien associé à différents symboles l'accostant. Ces statères sont toujours rares et la collection de H. van Aulock constitue une part importante de l'iconographie, complétée par deux articles, publiés respectivement en 1959 dans le Numismatic Chronicle et en 1961 dans les Actes du Congrès International de Numismatique de Rome .

Nous avons peu d'informations historiques sur ces satrapes semi-indépendants de Lycie qui se sont mis en place dans la seconde moitié du Vème siècle. Leurs monnayages disparaissent définitivement au cours de la seconde moitié du IVème siècle, à l'arrivée du satrape de Cilicie Mazaios dans la région. Mithrapata, dynaste ou satrape d'Antiphellos, ville située sur la côte lycienne entre Patara et Aperlai et qui était le port de Phellos, semble avoir précédé Périklès. L'atelier d'Antiphellos a monnayé pour les deux personnages. Périklès mourut en 362 avant J.-C. A sa mort, la Lycie rentra dans l'orbite perse jusqu'à la conquête macédonienne .

MONNAIES VII
1 2 3 4 5 6 7 8