MONNAIES VII
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BASILE II et CONSTANTIN VIII - (10/01/976-15/12/1025)

609. Follis anonyme, classe A2, 976/1028, Constantinople, (Ae, 26 mm., 6 h., 6,86 g.) ( ) A/ + EMMA - NOVHA/ IC - XC. (Dieu avec nous). Buste du Christ Antiphonetes debout de face, avec le globe crucigère, vêtu du pallium et du colobium, bénissant de la main droite et tenant les Évangiles de la gauche. R/ + IhSUS/ XRISTYS /bASILEU/ BASILE'. (Jésus Christ roi des rois). en quatre lignes surmontées d'un ornement. BMC.- - R.1958 - Do.A2/40/2b - S.1813. Beau portrait réaliste et large du Christ. TTB 350FF. 550FF. Cet exemplaire vient du stock Kapamadji. Ces folles anonymes, parfois sur des flans allant jusqu'à 36 mm et dépassant les 20 g sont attribués au règne de Basile II (976-1025). Le même type sera repris sur des flans inférieurs à 30 mm et un poids de moins de 10 g pour Constantin VIII seul . Basile II le Bulgaroctone fut le plus grand empereur de la dynastie macédonienne qui devait s'éteindre avec Théodora en 1056. Basile II était le fils de Romain II et de Théophano. iI avait été élevé au pouvoir par son père, encore enfant, en 960. Il fut associé au pouvoir sous les règnes successifs de Nicéphore II Phocas et Jean Ier. Pendant toute la durée de son règne, Constantin VIII, son frère, lui fut subordonné et c'est ce dernier qui lui succéda en 1025 pour trois ans seulement. Basile restaura l'autorité byzantine dans les Balkans et en Asie Mineure .

MICHEL VII DUCAS - (24/10/1071-24/03/1078)

610. Histamenon Nomisma, Constantinople, (El, 27,5 mm., 6 h., 4,35 g.) (pd. th. 4,40 g. taille 1/72 L.. , ) A/ IC - XC. (Jésus Christ). Buste nimbé du Christ de face, vêtu du pallium et du colobium, bénissant de la main droite et tenant les Évangiles de la main gauche. R/ + MIX-AHA - RACIA O. Buste de Michel VII de face barbu, couronné, vêtu du loros, tenant de la main droite le labarum bouleté et de la gauche un globe crucigère. BMC.2 - R.2032 - Do.2 - S.1868. Flan large. Frappe très légèrement tréflée. TTB+ 1200FF. 2200FF. Le mot scyphate se rapporte en réalité au triple grènetis qui entoure les sujets du droit et du revers . Michel succéda à Romain IV quand ce dernier, libéré par les Turcs et revenant à Constantinople, fut aveuglé et mourut des suites de sa blessure. Une partie de l'Asie Mineure fut perdue, la Sicile envahie par les Normands et une sédition éclata dans les Balkans. Michel fut renversé par un complot en 1078. Déposé, il se retira dans un monastère .

MICHEL VII DUCAS - (24/10/1071-24/03/1078)

611. Follis anonyme, classe H, Constantinople, (Ae, 25,5 mm., 6 h., 6,84 g.) ( ) A/ IC - XC. (Jésus Christ). Buste nimbé du Christ de face, vêtu du pallium et du colobium, bénissant de la main droite et tenant les Évangiles de la main gauche. R/ Anépigraphe. Croix patriarcale bouletée avec deux ornements floraux. BMC. p;554 - R.2497 - Do. p.694/5 - S.1880. Très bel exemplaire. Jolie patine vert jade foncé avec trace de surfrappe. TB+ 450FF. 750FF. Ces folles sont surfrappés sur des pièces anonymes classe F, attribuées à Constantin X (1059-1067), père de Michel VII. Ces pièces furent pendant longtemps attribuées au Comté d'Édesse ou aux croisés de la Première Croisade (1095-1099) . Michel succéda à Romain IV quand ce dernier, libéré par les Turcs et revenant à Constantinople, fut aveuglé et mourut des suites de sa blessure. Une partie de l'Asie Mineure fut perdue, la Sicile envahie par les Normands et une sédition éclata dans les Balkans. Michel fut renversé par un complot en 1078. Déposé, il se retira dans un monastère .

ARABO-BYZANTINES - (VIIe siècle)

612. Follis, inscription mixte, c. 670-690, Syrie, Damas, (Ae, 23 mm., 3 h., 4,70 g.) ( ) A/ Inscriptions arabe et grecque. L'Empereur debout de face, drapé, tenant de la main droite une longue croix et de la gauche un globe crucigère. R/ Inscriptions arabe et grecque. Grande M stylisée. Album 102. Bel exemplaire pour ce monnayage. Patine marron. R. TB / TB+ 450FF. 750FF. Ce monnayage est précoce dans les imitations arabo-byzantines. Il imite les revers des solidi avec la victoire ou l'ange qui tient la longue croix et le globe crucigère à partir, imité des solidi de Maurice Tibère (582-602) ou de Phocas (602-610). Ces monnaies font aussi penser aux folles de Constans II (641-668) (S.1000/1002) . Le monnayage arabo-byzantin, originaire de Syrie, commence au début des années 680 et dure jusqu'à la fin des années 690, prenant fin avec la réforme monétaire d'Abd al Malik qui, le premier, essaya d'imposer un monnayage uniforme dans les territoires contrôlés par les arabes (AH 74-78 = 694-698) .

ARABO-BYZANTINES - (VIIe siècle)

613. Dodecanummium (12 nummi), c. 642-690, Égypte, Alexandrie, (Ae, 17,5 mm., 12 h., 5,58 g.) ( ) A/ Anépigraphe. L'Empereur debout de face, drapé, tenant de la main droite une longue croix chrismée et de la gauche un globe crucigère. R/ Anépigraphe. Grand IB avec une marque d'exergue déformée. Album 114. Bel exemplaire pour ce monnayage. Patine marron. R. TTB 450FF. 750FF. Ce type est directement copié sur les pièces de 12 nummi de l'atelier d'Alexandrie de Constans II (S.1026/8) . Après l'écrasement de la puissance sassanide, les musulmans déferlèrent sur l'Empire Byzantin moins de dix ans après la mort de Mahomet (+632). Héraclius vécut encore assez longtemps pour voir les troupes musulmanes envahir la Syrie, la Palestine et l'Égypte. À l'automne 642, l'Égypte est définitivement perdue. Il semble que les nouveaux envahisseurs aient d'abord conservé le système monétaire byzantin dont ils imitèrent les monnaies existantes, qu'ils nommèrent fals, déformation de folles. Ces imitations furent fabriquées pendant une cinquantaine d'années .

ROUELLE - (IIe - Ier siècle avant J.-C.)

614. Rouelle à 4 rayons en plomb biface, (Pb, 28,5 mm., - h., 8,31 g.) ( ) A/ Roue à quatre rayons segmentée. R/ W. pl.6 n°8 - CS.6301. Jolie patine vert d'eau. TTB 1000FF. 1800FF. Les rouelles de grand modèle et de poids lourd sont rares. Beaucoup de modèles sont apocryphes. Nous avons ici un objet segmenté sans moyeu central . Depuis une vingtaine d'années, les rouelles sont devenues des objets très à la mode, parmi les "celtisants" et nous avons pu voir apparaître d'abord les objets, puis les ouvrages de référence "scientifiques" qui faisaient l'amalgame entre des pièces réellement "antiques et celtes" et tout le reste dont la chronologie fluctuante va du Ier siècle de notre ère à ....... nos jours. Des études spécialisées, des comparaisons de matériel, des inventaires archéologiques restent à effectuer avant de pouvoir trancher et séparer ce qui est antique de ce qui ne l'est pas. Nous nous efforcerons toujours de proposer des objets dont la provenance et l'antiquité nous semblent certaines et indiscutables .

MASSALIA - MARSEILLE - (525/520-480-474 avant J.-C.)

615. 3/4 Litra au Crobylos, 495-485 BC, étalon euboïco-chalcidique, groupe Ea, étalon chalcidique. (Ar, 9 mm., 6 h., 0,85 g.) ( ) A/ Anépigraphe. Tête d'Athéna à gauche, coiffée du casque attique à cimier. R/ Anépigraphe. Carré creux en ailes de moulin. F. p.129 pl.6/Ea1 (A1-R1) (1 ex.) et Annexe 2, pl.41/4 - RN.1983, p.36, pl.6/14. Flan un peu court au droit pour le menton. Un seul exemplaire signalé. RR. TTB 1500FF. 2500FF. Même coin de droit que l'exemplaire de la Revue Numismatique . Cette pièce appartient bien au groupe Ea déterminé par Andréas Furtwangler et ne ressemble pas au groupe isolé par l'auteur dans son annexe 2, consacrée aux monnaies de type provençal. Semblables à celles du type d'Auriol, leur style est plus cru, la chevelure en général striée plutôt que pointillée et la volute du casque tourmentée. Le style de notre pièce est très hellénisé et conforme à l'autre exemplaire répertorié du groupe, conservé au Musée de La Haye. Dans l'article publié par G. Raynaud, Trésor de monnaies massaliètes, RN.1983, p. 36, l'auteur signale cinq nouvelles oboles de ce type . Marseille, la Massalia des grecs, fut fondée à la fin du VIIe siècle avant J.-C. par des colons phocéens venus d'Asie Mineure qui s'installèrent non loin du delta du Rhône entre la mer et le Lacydon. Très vite, grâce au commerce des amphores, la cité se développa. Le monnayage débuta dans la seconde moitié du VIe siècle avant notre ère. La prise de Phocée par les Perses, vers 540 avant J.-C., fit de Marseille une métropole qui essaima bientôt dans toute la Méditerranée Occidentale, malgré la présence Carthaginoise et la concurrence commerciale des Étrusques. Le monnayage archaïque est mieux connu, grâce à la découverte du trésor dit d'Auriol en 1867, constitué de plus de 2.130 oboles .

MASSALIA - MARSEILLE - (474-410 avant J.-C.)

616. Litra à l'ethnique, 420-410 BC, étalon syracusain, groupe I, série 11, étalon syracusain (attique). (Ar, 10 mm., 6 h., 0,76 g.) ( ) A/ MASSALI. Tête juvénile cornue à droite de Dieu fleuve (le Lacydon ?). R/ M dans le 3e canton. Roue à quatre rayons avec moyeu central. LT.2/530 - Br/M. C1 - Br/L. p.29/11. Joli portrait. Patine foncée. Revers complet. Le flan a été légèrement nettoyé. R. TTB 1500FF. 2500FF. L'emprunt du revers à Syracuse du revers est manifeste pour la litra. Le prototype semble dater de la période 480-465 avant J.-C. (Bohringer 400, Coll. Pozzi 571). La cité semble avoir eu besoin de plus que des deux lettres M A pour affirmer son identité, d'où la série avec le nom de la ville devant le visage imberbe. Cette émission serait antérieure à la fabrication des drachmes lourdes . Marseille connut une grande période de prospérité au Ve siècle avant J.-C., grâce à la période de tranquillité de la Méditerranée Occidentale après la défaite Carthaginoise à Himère en 480 avant J.-C. Les Étrusques furent battus à leur tour par les Syracusains à Cumes. Pendant près de soixante-dix ans les navires massaliotes purent sillonner tranquillement les eaux de la mer Tyrrhénienne. L'affaire de Sicile en 413 avant J.-C. et l'intervention athénienne puis carthaginoise, s'accompagnant de la destruction d'Agrigente, entraînèrent un grave conflit qui devait durer un demi-siècle et s'étendit à la Grande Grèce (Italie du Sud) .

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