MONNAIES VII
75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85

SENONES - SÉNONS (Région de Sens) - (Ier siècle avant J.-C.)
Potin à la tête d'indien 633. Potin à la tête d'indien, c. avant 52 BC, (Ae, 19 mm., 3 h., 5,31 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête stylisée à droite, le nez très long, les cheveux constitués par quatre lignes tirées en arrière.
R/ Anépigraphe. Cheval passant à gauche ; entre les pattes, deux besants.
LT.30/7417 - Sch/D.192 - Sch/SM.380 - Sch/L.748. Portrait inhabituel. Poids très lourd sur un flan large. Patine marron.

350FF.

550FF.


Sur le site des "Grèves" à la Villeneuve-au-Chatelôt (Aube), ce monnayage représentait presque 24% des trouvailles. L'attribution aux Sénons est confirmée .

Les Sénons étaient le peuple le plus puissant de la Gaule après les Arvernes. Leur vaste territoire s'étendait entre le sud de la Champagne et le nord de la Bourgogne. Les Parisii, avant d'être indépendants, étaient sous leur protection. La capitale des Sénons était Sens (Agedincum). Ils sont souvent cités par César dans les Commentaires (II, 2), (V, 54 et 56), (VI, 2, 3 et 44), (VII, 4, 11, 34, 56, 58 et 75) .

DUROCASSES - DUROCASSES (région de Dreux) - (Ier siècle avant J.-C.)
Potin aux volutes cruciformes 634. Potin aux volutes cruciformes, c.80-50 BC, (Ae, 19 mm., - h., 3,00 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête casquée à gauche, stylisée.
R/ Anépigraphe. Croix formée de quatre volutes enroulées.
BN.7930 - H.I/I170 - B. Fischer, Monnaies et trésors en pays Dunois, p.103 n°118 - cf. Sch/L.865. Patine marron. Très beau portrait. Frappe molle au revers.
RRR. TTB+ / TB+

1500FF.

2500FF.


Ce potin non attribué était connu à 3 exemplaires dans les collections du Cabinet des médailles (BN.7930-7932). L'exemplaire du Musée de Chateaudun a été trouvé à Le Mée (28) et son portrait est directement inspiré ou a donné naissance au potin aux croisettes des Durocasses. La référence au type BN.6930 renvoie aux numéros 818/825 du catalogue des Musées de Lyon et n'a rien à voir avec ce type de potin. Un exemplaire a été présenté dans MONNAIES II/381 (2500F) .

Les Durocasses (région de Dreux) semblent s'être émancipés de la tutelle carnute relativement tardivement, comme les Parisii. Ils ne sont pas cités par César dans la Guerre des Gaules .

PARISII - PARISIENS (Région de Paris) - (Ier siècle avant J.-C)
Bronze ECCAIOS 635. Bronze ECCAIOS, c. 40-30 BC, Classe I, (Ae, 14 mm., 6 h., 2,61 g.) ( )
A/ ECCAIOS. Tête diadémée de Vénus à droite.
R/ ECCAIO[S]. Cheval bondissant à droite, détournant la tête à gauche ; sous le ventre, petit personnage courant ou nageant à gauche.
LT.30/7471 - ABT. fig.326 - Parisii, p.121 fig.58/6 - Sch/GB.176 p.688, pl.22/640 - Sch/L.1145 - RIG.152. Très joli revers.
R. TTB+

1400FF.

2200FF.


Ce type de bronze reste attribué aux Parisii, mais la carte de répartition des trouvailles est importante. Le droit a été inspiré par le denier de Jules César avec le revers d'Enée portant Anchise et le palladium, fuyant Troie, frappé en 49/8 avant J.-C. (Cr.458/1). Le revers ferait penser au bronze au nageur des Ambiens et pourrait en constituer le prototype. Ce monnayage était auparavant donné aux Sénons .

La capitale des Parisii était Lutèce. La cité s'est émancipée de la tutelle des Sénons relativement tardivement, après la défaite arverne de 121 avant J.-C. Le monnayage d'or ne commencerait pas avant 80 avant J.-C. et comprend sept classes au total. Le monnayage d'or s'arrête avant la fin de la Guerre des Gaules et la défaite de Camulogène en 52 avant J.-C. Les Parisii sont cités plusieurs fois dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules, (VI, 3), (VII, 4, 34, 57 et 75). En dernier lieu, voir le catalogue d'exposition du Musée Carnavalet sur Lutèce, Paris de César à Clovis, Paris, 1984 .

CORIOSOLITAE - CORIOSOLITES (Région de Corseul) - (Ier siècle avant J.-C.)
Statère 636. Statère, c.80-50 BC, Classe IVa, (Bill, 22 mm., 8 h., 6,61 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête humaine à droite, les cheveux divisés en grosses mèches en forme de S et en rouleaux, le nez droit ; rinceau devant la bouche.
R/ Anépigraphe. Cheval androcéphale galopant à droite, devant un rinceau ; au-dessus, restes de la tête de l'aurige ; entre les pattes, lyre penchée à gauche.
LT.26/J.35 - Sch/SM. - - KG. p.56 fig 4 - Sch/L. - - S. Guidon, Mélanges C.B. p.469 n°7. Bel exemplaire pour cette classe peu courante.
SUP / TTB

1200FF.

1900FF.


Cet exemplaire porte derrière la tête un petit numéro à l'encre de chine (n°14) et au revers un petit chiffre, lui aussi à l'encre de chine derrière le cheval (n°2). Il a donc fait l'objet d'une étude charactéroscopique et a été étudié par l'équipe du Dr. Colbert de Beaulieu. K. Gruel, op. cit. p.57-59 a établi une chronologie relative et comparée des monnayages Vénète et Coriosolite. D'après cet auteur, l'ordre des classes serait : VI, Vb, Va, IV, I, III, II. La classe IV est la seule classe du monnayage Coriosolite qui ait conservé sa place. Le style du portrait est proche de la classe Va et de la classe III. K. Gruel fait remarquer que : "lors des changements de classe, des coins monétaires de revers ont été réutilisés pendant une période transitoire au tout début de chaque nouvelle émission". L'interpénétration des classes semble importante et le faciès du monnayage Coriosolite plus difficile à comprendre que veut bien le montrer l'étude du trésor de Trébry .

Les Coriosolites sont cités à trois reprises dans le De Bello Gallico (BG. II, 34 ; III, 7 et 11 ; VII 75). K Gruel, op. cit, p.60-61 donne une chronologie in fine s'appuyant sur le numéraire des années 57 à 51 avant J.-C. et sur les Commentaires de César .

VENETI - VÉNÈTES (Région de Vannes) - (IIe - Ier siècle avant J.-C.)
Statère d'argent 637. Statère d'argent, c. 80-60 BC, classe IIIb, (Ar, 21 mm., 12 h., 6,09 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête à droite, les cheveux allongés en grosses mèches, l'oreille en esse ; entourée d'un cordon perlé.
R/ Anépigraphe. Cheval androcéphale à gauche, l'aurige tient les rênes, et une hampe ; devant le cheval, un rinceau ; sanglier enseigne sous le cheval.
CN.93, p.322 - KG., p.54. Très bel exemplaire pour cette classe où le visage est souvent ingrat. Flan ovale, légèrement décentré au revers avec une frappe un peu molle.
RR. TTB+

2500FF.

3200FF.


Cet exemplaire vient de la collection du Dr. Colbert de Beaulieu.
Le visage n'est pas très éloigné sur cet exemplaire de celui de la classe I ou de la classe VI qui est toujours considérée comme finale pour le monnayage des Vénètes qui semblaient être l'un des peuples les plus puissants de la Gaule. C'est le Docteur Colbert de Beaulieu qui a isolé et étudié les six classes du monnayage d'argent et de billon des Vénètes en 1953, Une énigme de la numismatique armoricaine : les monnaies celtiques des Vénètes, I, l'argent, MSHAB, 33, 1953, p.5-52. Le type de la classe II était précédemment attribué aux Coriosolites. Pour Katherine Gruel, la classe II constitue le monnayage inaugural des Vénètes .

Les Vénètes sont cités plusieurs fois dans les Commentaires de César, (II, 34), (III, 7, 9, 11, 16, 17), (VII, 75). La Gaule, avant l'intervention de César en 58 avant J.-C., est divisée. Les Vénètes sont le peuple le plus puissant de l'Armorique et ils participent à la première révolte contre César en 57 avant J.-C. Lors de la seconde révolte, les Vénètes envoient un contingent de secours pour dégager Vercingétorix assiégé dans Alésia. Après la défaite, les Vénètes perdent leur puissance politique, mais conservent un rôle économique, en particulier dans les relations commerciales avec la Bretagne .

VENETI - VÉNÈTES (Région de Vannes) - (IIème - Ier siècle avant J.-C.)
Statère d'argent 638. Statère d'argent, c. 80-60 BC, classe IV, (Ar, 24 mm., 12 h., 5,79 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête à droite, les cheveux allongés en grosses mèches ; entourée d'un cordon perlé.
R/ Anépigraphe. Cheval androcéphale à gauche, l'aurige tient les rênes, et une hampe ; devant le cheval, un rinceau ; sanglier enseigne sous le cheval.
Sch/D.224 - CN.93, p.322 - KG., p.54 - RBN.99, 1953, pl.2-22/3 (trésor de Pipirac). Revers parfaitement centré et complet sur un flan très large avec seulement une faiblesse de frappe au revers sur la tête du cheval. Exemplaire de grande qualité pour ce monnayage souvent fruste.
RR. TTB+

4200FF.

5500FF.


Cet exemplaire vient de la collection du Dr. Colbert de Beaulieu.
C'est le Docteur Colbert de Beaulieu qui a isolé et étudié les six classes du monnayage d'argent et de billon des Vénètes en 1953, Une énigme de la numismatique armoricaine : les monnaies celtiques des Vénètes, I, l'argent, MSHAB, 33, 1953, p.5-52. L'attribution aux Vénètes est certaine, mais la carte de répartition est étendue sur les territoires des Namnètes et des Vénètes. Ce monnayage est antérieur à 56 avant J.-C., date de la victoire romaine sur les Vénètes. La tête est complètement différente dans cette classe. Sur notre statère, on voit le motif en Y qui barre le cou. Le droit est assez proche de ceux de la classe IIIa qui vient normalement dans le classement de K. Gruel après celui de la classe IV et qu'il faudrait peut-être replacer en suivant les conclusions du Dr. Colbert de Beaulieu. Plusieurs exemplaires de ce monnayage viennent du trésor de Pipirac publié en 1953 dans la Revue Belge de Numismatique. Notre exemplaire porte une inscription à l'encre de chine au revers (n°117) .

Les Vénètes sont cités plusieurs fois dans les Commentaires de César, (II, 34), (III, 7, 9, 11, 16, 17), (VII, 75). La Gaule, avant l'intervention de César en 58 avant J.-C., est divisée. Les Vénètes sont le peuple le plus puissant de l'Armorique et ils participent à la première révolte contre César en 57 avant J.-C. Lors de la seconde révolte, les Vénètes envoient un contingent de secours pour dégager Vercingétorix assiégé dans Alésia. Après la défaite, les Vénètes perdent leur puissance politique, mais conservent un rôle économique, en particulier dans les relations commerciales avec la Bretagne .

VENETI - VÉNÈTES (Région de Vannes) - (IIème - Ier siècle avant J.-C.)
Statère d'argent 639. Statère d'argent, c. 80-60 BC, classe IIIa ou IV, (Ar, 23 mm., 1& h., 6,44 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête à droite, les cheveux allongés en grosses mèches ; entourée d'un cordon perlé.
R/ Anépigraphe. Cheval androcéphale à gauche, l'aurige tient les rênes, et une hampe ; devant le cheval, un rinceau ; sanglier enseigne sous le cheval.
Beau portrait au droit. Revers légèrement corrodé. Flan large et poids lourd.
RR. TTB+ / TB+

3500FF.

4500FF.


Le portrait du droit qui ne porte pas le Y à la base du cou présente une homotypie de contiguïté avec les exemplaires de la classe V, elle-même précédemment attribuée aux Redones à cause de la roue qui figure au revers sous le cheval. Notre exemplaire avec le sanglier sous le cheval semble bien appartenir à la classe III, mais plutôt à la phase A du monnayage qui s'intercale entre la classe IV et la classe V du monnayage Vénètes d'après le classement de K. Gruel, p.54 .

Les Vénètes sont cités plusieurs fois dans les Commentaires de César, (II, 34), (III, 7, 9, 11, 16, 17), (VII, 75). La Gaule, avant l'intervention de César en 58 avant J.-C., est divisée. Les Vénètes sont le peuple le plus puissant de l'Armorique et ils participent à la première révolte contre César en 57 avant J.-C. Lors de la seconde révolte, les Vénètes envoient un contingent de secours pour dégager Vercingétorix assiégé dans Alésia. Après la défaite, les Vénètes perdent leur puissance politique, mais conservent un rôle économique, en particulier dans les relations commerciales avec la Bretagne .

LINGONES - LINGONS (Région de Langres) - (Ier siècle avant J.-C.)
Denier KALETEDOY 640. Denier KALETEDOY, c.80-50 BC, (Ar, 13,5 mm., 6 h., 1,97 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête casquée à gauche.
R/ KAL - D - U. Cheval bridé et sanglé galopant à gauche ; dessous une roue à quatre rayons.
LT.32/8291 - Sch/L.460. Très bel exemplaire bien centré avec une jolie patine de collection.
TTB+

850FF.

1300FF.


Il revient au Dr. Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu d'avoir réattribué ces deniers et non pas quinaires, comme les décrit Simone Scheers, aux Lingons. Précédemment, ces pièces avaient été données aux Calètes, aux Leuques, aux Éduens, aux Rèmes ou aux Médiomatriques. Le monnayage est fortement romanisé avec la tête de Rome casquée qui caractérise les émissions de la Vallée du Rhône et de la Saône. D'après les travaux du Dr. Colbert de Beaulieu, la frappe de ces deniers commencerait vers 80 avant J.-C. La production très importante implique une longue durée de fabrication probablement jusqu'à la fin de la Guerre des Gaules, vers 50. Le prototype est romain à cause de l'inscription SVLA qui se rencontre sur certains exemplaires du début de ce monnayage. Le Dr. Colbert de Beaulieu pensait que le nom SVLA des prototypes était à rapprocher du Dictateur romain qui mourut en 79 avant J.-C. Le modèle de notre denier pourrait alors être le denier de Lucius Manlius Torquatus fabriqué en 82 avant J.-C. et qui laisse apparaître le nom de Sylla au revers. Ce nom disparut rapidement sur les deniers gaulois .

Le territoire des Lingons était très vaste, à cheval sur l'actuel département de la Haute Marne et une partie de la Côte d'or, de l'Yonne et de l'Aube. Leur capitale était située à Langres. Ils sont cités plusieurs fois dans les Commentaires de César : BG, (I, 26 et 40), (IV,10), (VI, 44), (VII, 9 et 63), (VIII, 11) .

MONNAIES VII
75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85