MONNAIES VII
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PHILIPPE II AUGUSTE - (11/09/1180-14/07/1223) - (11/09/1180-14/07/1223)
Denier parisis, 2e type 761. Denier parisis, 2e type, c. 1191-1199, Arras, (Ar, 18 mm., 11 h., 0,96 g.) ( )
A/ PHILIPVS REX, (légende commençant à 9 heures). Dans le champ, FRA/OCN en deux lignes en boustrophédon.
R/ + ARRAS CIVIS. Croix cantonnée d'un lis aux 2 et 3.
C.156 - Mar.118-119 - L.184 - Dy.168. Une rayure dans le champ au droit. Flan légèrement taché.
TB+

250FF.

350FF.


Philippe, en épousant en 1180 Isabelle de Hainaut, nièce du comte de Flandre, Philippe d'Alsace, reçut en dot de sa femme le comté d'Artois (Arras). En 1182, Philippe essaya de récupérer l'héritage du comte de Flandre à la mort de celui-ci. En 1191, le Comté d'Artois revint à Louis de France, fils de Philippe, héritier de sa mère, elle-même décédée en 1190 .

Philippe est né en 1165. C'est le seul fils de Louis VII le Jeune et de sa troisième épouse Adèle de Champagne. Roi à 15 ans, il doit d'abord affronter ses turbulents voisins, les comtes de Champagne et de Flandre et le duc de Bourgogne, conflit qui se termine par le traité de Boves en 1185. Il acquiert l'Artois, le Vermandois et Amiens. Il épouse Isabelle de Hainaut en 1180 (+1190) dont il a le futur Louis VIII, né en 1187. Cette année là, il soutient Richard Cour de Lion contre Henri II (1187-1189). Parti en croisade avec Richard et Frédéric Ier Barberousse, il abandonne la croisade après la capture de Richard en Autriche. De retour en France, il envahit la Normandie, mais est battu. Après la mort de Richard, il combat Jean-sans-Terre (1199-1216), le frère de Richard. Après l'assassinat d'Arthur de Bretagne, il confisque tous les fiefs français de Jean en 1204 (Normandie, Touraine, Anjou et Poitou). Philippe écrase une coalition à Bouvines en 1214. Empêtré dans des conflits matrimoniaux, il est excommunié en 1199 et ne participe pas à la croisade contre les Albigeois. Il meurt en 1223 .

PHILIPPE II AUGUSTE - (11/09/1180-14/07/1223)
Denier parisis 762. Denier parisis, c. 1191-1199, Montreuil-sur-Mer, (Ar, 19 mm., 3 h., 1,07 g.) ( )
A/ + PHILIPVS RE, (légende commençant à 9 heures). Dans le champ FRA/OCN en deux lignes, en boustrophédon.
R/ + MOVTVRVEL. Croix cantonnée d'un annelet aux 2 et 3.
C.158 - Mar.125 - BN.333/7 - L.187 - Dy.170. Bel exemplaire pour ce monnayage. Flan légèrement taché au droit. Frappe légèrement tréflée.
TB+

350FF.

450FF.


Montreuil-sur-Mer, qui a remplacé Quentovic (port sur la Canche) depuis la fin du IXe siècle, est un atelier royal depuis Philippe Ier (1060-1108). Le monnayage avec nom d'atelier s'arrête sous le règne de Philippe II .

Philippe est né en 1165. C'est le seul fils de Louis VII le Jeune et de sa troisième épouse Adèle de Champagne. Roi à 15 ans, il doit d'abord affronter ses turbulents voisins, les comtes de Champagne et de Flandre et le duc de Bourgogne, conflit qui se termine par le traité de Boves en 1185. Il acquiert l'Artois, le Vermandois et Amiens. Il épouse Isabelle de Hainaut en 1180 (+1190) dont il a le futur Louis VIII, né en 1187. Cette année là, il soutient Richard Cour de Lion contre Henri II (1187-1189). Parti en croisade avec Richard et Frédéric Ier Barberousse, il abandonne la croisade après la capture de Richard en Autriche. De retour en France, il envahit la Normandie, mais est battu. Après la mort de Richard, il combat Jean-sans-Terre (1199-1216), le frère de Richard. Après l'assassinat d'Arthur de Bretagne, il confisque tous les fiefs français de Jean en 1204 (Normandie, Touraine, Anjou et Poitou). Philippe écrase une coalition à Bouvines en 1214. Empêtré dans des conflits matrimoniaux, il est excommunié en 1199 et ne participe pas à la croisade contre les Albigeois. Il meurt en 1223 .

PHILIPPE II AUGUSTE - (11/09/1180-14/07/1223)
Denier parisis 763. Denier parisis, c. 1191-1199, Péronne, (Ar, 19 mm., 3 h., 1,01 g.) ( )
A/ PHILIPVS REX, (légende commençant à 9 heures). Dans le champ FRA/OCN en deux lignes, en boustrophédon.
R/ + PERONNE. Croix.
C.162 - Mar.126 - BN.338 - L.189 - Dy.172. Flan légèrement irrégulier. Patine foncée.
R. TB+

750FF.

1200FF.


Péronne comme Arras fut ouvert en 1191 après la mort de Philippe d'Alsace, comte de Flandre, quand Philippe II Auguste récupéra le comté d'Artois. Pour J. Duplessy, la fabrication du type parisis pour ces ateliers ne commencerait pas avant 1191 et durerait jusqu'à la rétrocession de Saint-Omer le 2 janvier 1200 à Beaudouin IX, comte de Flandre. Philippe s'emparera de Saint-Omer à nouveau en 1212 .

Philippe est né en 1165. C'est le seul fils de Louis VII le Jeune et de sa troisième épouse Adèle de Champagne. Roi à 15 ans, il doit d'abord affronter ses turbulents voisins, les comtes de Champagne et de Flandre et le duc de Bourgogne, conflit qui se termine par le traité de Boves en 1185. Il acquiert l'Artois, le Vermandois et Amiens. Il épouse Isabelle de Hainaut en 1180 (+1190) dont il a le futur Louis VIII, né en 1187. Cette année là, il soutient Richard Cour de Lion contre Henri II (1187-1189). Parti en croisade avec Richard et Frédéric Ier Barberousse, il abandonne la croisade après la capture de Richard en Autriche. De retour en France, il envahit la Normandie, mais est battu. Après la mort de Richard, il combat Jean-sans-Terre (1199-1216), le frère de Richard. Après l'assassinat d'Arthur de Bretagne, il confisque tous les fiefs français de Jean en 1204 (Normandie, Touraine, Anjou et Poitou). Philippe écrase une coalition à Bouvines en 1214. Empêtré dans des conflits matrimoniaux, il est excommunié en 1199 et ne participe pas à la croisade contre les Albigeois. Il meurt en 1223 .

PHILIPPE II AUGUSTE et ROGER II DE ROSOI - (1180-1201)
Denier 764. Denier, c. 1180-1201, Laon, (Ar, 17 mm., 11 h., 0,93 g.) ( )
A/ + PHILIPVS RE. Buste couronné du roi de face.
R/ + ROGERVS EPE. Buste mitré de l'évêque de face.
C.150 - BN.203 - L.173 - Dy.184. Très bel exemplaire pour ce monnayage avec de beaux portraits.
R. TTB

1200FF.

1800FF.


La fabrication de ces monnaies débute en 1151 avec Gautier Ier de Saint-Maurice (1151-1155). Le privilège monétaire est confirmé à Gautier II de Mortagne (1155-1174) en 1174. Après la mort de ce dernier, nous avons des deniers avec Roger II de Rosoi (1174-1201) pour Louis VII le Jeune. Le monnayage continua avec Philippe II Auguste jusqu'à la mort de Roger II de Rosoi .

Philippe est né en 1165. C'est le seul fils de Louis VII le Jeune et de sa troisième épouse Adèle de Champagne. Roi à 15 ans, il doit d'abord affronter ses turbulents voisins, les comtes de Champagne et de Flandre et le duc de Bourgogne, conflit qui se termine par le traité de Boves en 1185. Il acquiert l'Artois, le Vermandois et Amiens. Il épouse Isabelle de Hainaut en 1180 (+1190) dont il a le futur Louis VIII, né en 1187. Cette année là, il soutient Richard Cour de Lion contre Henri II (1187-1189). Parti en croisade avec Richard et Frédéric Ier Barberousse, il abandonne la croisade après la capture de Richard en Autriche. De retour en France, il envahit la Normandie, mais est battu. Après la mort de Richard, il combat Jean-sans-Terre (1199-1216), le frère de Richard. Après l'assassinat d'Arthur de Bretagne, il confisque tous les fiefs français de Jean en 1204 (Normandie, Touraine, Anjou et Poitou). Philippe écrase une coalition à Bouvines en 1214. Empêtré dans des conflits matrimoniaux, il est excommunié en 1199 et ne participe pas à la croisade contre les Albigeois. Il meurt en 1223 .

FRANCHE-COMTÉ - ARCHEVÊCHÉ DE BESANÇON - ANONYMES - (fin XIIe siècle - début du XIIIe siècle)
Denier  anonyme ou estévenant 765. Denier anonyme ou estévenant, 1180-1225, Besançon, (Ar, 20 mm., 12 h., 0,93 g.) ( )
A/ PTHOMARTIR. Dextre bénissante.
R/ + BISVNTIVM, (N perlée). Croix.
Bd.1278 var. (5f.) - PA.5374 (122, 5) - M.852 - DM/B.73. Poids lourd. Bel exemplaire pour le type.
TTB

450FF.

750FF.


Ce denier portait aussi le nom d'estévenant (Moneta Stephaniensis) et fut fabriqué pendant plus d'un siècle. Le trésor de Langres, enfoui à la fin du XIIe siècle, contenait 125 deniers de Besançon à la main bénissante sur 196 pièces au total (Dy.I/183) .

Charles II le Chauve accorda le droit de battre monnaie à l'évêque Arduic. L'atelier était établi près de la Porte Noire (Porta Nigra). Frédéric II de Hohenstaufen (1197-1250) confirma le droit monétaire le 26 avril 1220. Le nom d'estévenant venait de Saint-Étienne. Ce type de monnaie est apparu au XIe siècle et fut frappé jusqu'au XIVe siècle et largement imité (Metz, Arles) .

CHAMPAGNE - COMTÉ DE TROYES - HENRI II - (1180-1197) - (1180-1197)
Denier 766. Denier, c. 1180-1190, Troyes, (Ar, 19 mm., 9 h., 1,06 g.) ( )
A/ + HENRI COMES. Croix cantonnée d'un annelet aux 2 et 3.
R/ + TRECAS CIVITAS. Monogramme.
PA 5951 (138, 7) - Grelu 44-54. Patine foncée. Petite faiblesse de frappe sur les légendes.
TB+

450FF.

650FF.


Ce type a parfois été attribué à Henri Ier (1152-1180), (PA.5949, pl.138/5). Le monogramme serait une déformation d'VRBS, déjà rencontré dans le monnayage troyen. Notre exemplaire se distingue de celui d'Henri Ier par la modification du monogramme TEBO, où le O est remplacé par un croissant .

Le règne d'Henri II (1152-1180) s'intercale entre ceux de Thibaut II (1125-1152) et de Thibaut III (1197-1201) qui précède celui de Thibaut IV de Champagne (1201-1253) lequel fut l'un des plus importants pour le comté de Troyes .

CHAMPAGNE - COMTÉ DE PROVINS - HENRI II - (1180-1197) - (1180-1197)
Denier ou provinois 767. Denier ou provinois, Provins, (Ar, 21 mm., 6 h., 1,24 g.) ( )
A/ + HENRI COMES. Croix cantonnée d'un besant aux 1 et 4, d'une étoile au 2, d'un annelet au 3.
R/ + PRVVINS CASTRI, (la légende commence à 3 heures). Peigne champenois surmonté d'un V entre une étoile et un annelet.
Bd.1762 - PA.5975 (138/22) - Grelu 72-74 - SCMF.4727. Très bel exemplaire sur un flan large et avec un poids très lourd. Flan légèrement oxydé au droit.
R. TTB+

450FF.

650FF.


Cet exemplaire vient de la collection Beneut.
Le peigne champenois ne serait pour A. Blanchet qu'une déformation du monogramme d'Eudes de France. Provins n'avait pas été un atelier carolingien. Avec l'émergence des foires de Champagne, le denier provinois connut une diffusion rapide et importante. On expliquait le peigne champenois par un calembour : "le peigne dans le champ ou champ peigne" ou un rappel du travail de la laine avec un peigne à carder, répandu à Provins. La fabrication du type provinois commencerait à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle. Le provinois est une monnaie forte qui équivaut au tournois. Le monnayage avec le nom du comte apparaît avec Thibaut II (1125), marqué T au-dessus du peigne .

Au XIIe siècle, Provins est une ville prospère grâce aux foires de Champagne qui permettent aux marchands flamands et italiens de se rencontrer et de faire des échanges avec toute l'Europe. Thibaut II (1125-1152) s'est rendu en Terre Sainte. Hugues de Payns a créé en 1125 l'Ordre du Temple qui est consacré au concile de Troyes en 1128. Henri Ier succède à Thibaut (1152-1180), puis Henri II lui succède. Après le court règne de Thibaut III (1197-1201), c'est le très long règne de Thibaut IV (1201-1253) qui enrichit Provins. Souvent opposé au roi de France, les comtes de Troyes et de Sens sont de puissants et de turbulents voisins. Thibaut IV devient roi de Navarre (1234-1253). Thibaut V (1253-1270) en mourant ne laisse qu'une fille, Jeanne (1274-1305) qui épouse le futur Philippe IV le Bel. La Champagne est définitivement rattachée au royaume en 1361 .

PICARDIE - COMTÉ DE SOISSONS - RAOUL - (1180-1237)
Denier 768. Denier, c. 1180-1223, Soissons, (Ar, 18 mm., 10 h., 1,06 g.) ( )
A/ + RADVLF' COM. Croix pattée.
R/ SVESSIONIS. Temple tétrastyle à arcs ogivaux surmontés d'un fronton triangulaire croiseté.
Bd.1897 (5f.) - PA.6487 (151/13) - M.876 (8f.) - SCMF.4866. Très bel exemplaire pour ce monnayage. Jolie patine. Flan régulier. Poids lourd.
R. TTB+

1200FF.

1900FF.


Ce type de denier est une imitation du denier au temple de Louis le Pieux. Tous les comtes l'utilisèrent, d'Yves de Nesle (1164) à Robert de Clermont (1307). Le temple sur les monnaies de Raoul est équilibré et comprend trois arches. Raoul introduisit sur les monnaies le plein cintre (MNF. p.231). Le revers de la monnaie pourrait s'identifier avec le temple carolingien ou avec le portail de l'église Saint-Médard de Soissons .

Le Soissonnais était un fief héréditaire de la maison de Vermandois. Au XIIe siècle, le comté passa dans la maison de Nesle. Yves de Nesle (1164-1178) choisit son neveu Conon de Nesle (1178-1180) pour lui succéder. Le règne de Raoul fut l'un des plus longs du comté de Soissons, 57 ans .

MONNAIES VII
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