MONNAIES VII
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PROVENCE - COMTÉ DE PROVENCE - JEANNE DE NAPLES - (1343-1382)
Gros 897. Gros, 1369-1372, (Ar, 24,5 mm., 12 h., 2,62 g.) (pd. th. 2,85 g. titre 916°/°° taille 1/78 marc de la cour, 16 gros provençaux. , 11 d., )
A/ + IOH-An° IHR° ET° SICL' - REG, (A et n liés, ponctuation par deux annelets superposés). Couronne surmontant un lambel à trois pendants et deux lis.
R/ + COHITSAx PVICEx Ex FORCAL, (A et L liés, ponctuation par deux sautoirs superposés). Champ mi-parti de Jérusalem et d'Anjou.
Bd.859 (4f.) - PA.4022 (90/17) - FSV (6/9) - DM/P.93 - R.97b var.. Frappe molle au revers. Exemplaire sur un flan large et légende complète.
R. TTB

1500FF.

2500FF.

D'après H. Rolland, ces gros furent émis suite aux baux de 1369 et 1372. Ces pièces taillées au marc de la cour ou d'Avignon. Ce marc pesait 223,71944 g et était utilisé par les papes d'Avignon et les comtes de Provence .
Jeanne de Naples (1326-1382) eut un destin hors du commun. Elle succéda à son grand-père en 1343. Elle est reine de Naples, comtesse de Provence et de Forcalquier, reine titulaire de Jérusalem et de Sicile. Elle fut d'abord mariée avec André, duc de Calabre, assassiné en 1345, puis avec Louis de Tarente qui mourut en 1362, ensuite avec Jacques III, roi de Majorque qui décéda en 1375, enfin avec Othon de Brunswick qui mourut en 1399. Elle mourut assassinée en 1382, laissant le comté de Provence à Louis Ier d'Anjou, fils de Jean II le Bon. À Naples, c'est Charles III, arrière-petit-fils de Charles II qui lui succéda avant d'être assassiné en 1386 .

PROVENCE - COMTÉ DE PROVENCE - JEANNE DE NAPLES - (1343-1382)
Provençal, sol coronat ou parpaïolle 898. Provençal, sol coronat ou parpaïolle, (Bill, 23 mm., 1 h., 2,26 g.) ( )
A/ + °I° IH-ER° ET° SICIL° - REG'°, (ponctuation par deux annelets superposés, annelet simple en fin de légende). Couronne fleurdelisée ornée de petits trèfles.
R/ COM-TIS-A PV-ICE. Croix fleurdelisée coupant la légende, cantonnée de quatre lis.
Bd.844 (4f.) - PA.4024 (90/19) - FSV (6/8) - DM/P- R.65 et R.95. Flan irrégulier et légèrement voilé. Bel aspect.
R. TTB

550FF.

850FF.

Henri Rolland indique que ces monnaies ont été frappées durant la première période du règne de Jeanne (1343-1349), mais également durant la seconde période (1362-1382) après la mort de Louis de Tarente, conformément aux ordonnances de 1365, 1369 et 1372. Les émissions ne peuvent pas être différenciées .
Jeanne de Naples (1326-1382) eut un destin hors du commun. Elle succéda à son grand-père en 1343. Elle est reine de Naples, comtesse de Provence et de Forcalquier, reine titulaire de Jérusalem et de Sicile. Elle fut d'abord mariée avec André, duc de Calabre, assassiné en 1345, puis avec Louis de Tarente qui mourut en 1362, ensuite avec Jacques III, roi de Majorque qui décéda en 1375, enfin avec Othon de Brunswick qui mourut en 1399. Elle mourut assassinée en 1382, laissant le comté de Provence à Louis Ier d'Anjou, fils de Jean II le Bon. À Naples, c'est Charles III, arrière-petit-fils de Charles II qui lui succéda avant d'être assassiné en 1386 .

SAINT-EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE - CHARLES IV DE LUXEMBOURG, ROI DES ROMAINS - (1347-1355)
Gros tournois 899. Gros tournois, circa 1350, Aix-la-Chapelle ?, (Ar, 25 mm., 8 h., 3,76 g.) ( )
A/ + KhAROLVS REX, (ponctuation par trois besants en triangle, S bouletée) ; légende extérieure : + BNDICTV: SIT: HOmE: DEI: nRI: DNI: IhV. XPI, (ponctuation par trois besants superposés). Croix.
R/ + TVRONVS CIVIS. Châtel tournois surmonté d'une croisette. Bordure de douze lis.
Bd.1868 (8f.) - S.177 - Dy. p.101 - DM/GT.658. Monnaie probablement polie.
R. TTB

650FF.

950FF.

Ce type est souvent attribué à tort à Charles IV le Bel et il faut le restituer à Charles IV de Luxembourg. Ce gros n'a pas été frappé pour le Luxembourg, mais pour Charles IV en tant que roi des Romains .
Charles IV (1319-1378) est le fils de Jean II l'Aveugle, tué à la bataille de Crécy (1346). Il est roi de Bohême et comte de Luxembourg (1346-1378), roi des Romains (134761355) à la mort de Louis IV de Bavière et empereur du Saint-Empire Romain Germanique (1355-1378). Il est le gendre de Charles de Valois car il a épousé Blanche de Valois (+1348), le beau-frère de Philippe VI de Valois et du futur Jean II le Bon par sa sour Judith (+1349). Il est l'oncle de Charles V. Il s'est marié quatre fois. Son fils, Wenceslas IV (1361-1419) lui succède en 1378 .

FLANDRE - COMTÉ DE FLANDRE - LOUIS DE MALE - (1346-1384)
Franc à cheval 900. Franc à cheval, c. 1361/4, Gand, (Or, 29 mm., 12 h., 3,70 g.) (pd. th. 3,86 g. titre 1000°/°° taille 1/63 1/2 marc. , 24 kar., )
A/ LVDOVIC'° DEI - GRA° COmES° I - DnS° FLADRIE, (ponctuation par un annelet simple puis par deux annelets superposés). Louis de Male à cheval galopant à gauche, l'épée haute, coiffé d'un heaume surmonté d'un lion, portant par dessus sa cotte de mailles une cotte d'armes au lion ; le caparaçon du cheval est brodé de deux lions.
R/ + XPCx VINCITx XPCx REGNATx XPCx IHPERAT, (N rétrogrades, ponctuation par deux sautoirs superposés). Croix feuillue avec quadrilobe en cour dans un quadrilobe anglé et orné de palmettes, cantonnée de quatre trèfles évidés.
Bd.2224 - G.212 - DMV.193/4 - Del.458 - Vernier 13 - DM.809 - AMVB. G.2602 - F.99. Très bel exemplaire de flan large et régulier.
RR. SUP

12000FF.

18000FF.

Nous ne possédons pas la date d'ordonnance de ce type. Il est directement imité du franc à cheval de Jean II le Bon ordonné le 5 décembre 1360. À Gand, entre le 26 juin 1361 et le 11 mai 1364, 1.403.000 pièces furent frappées. Le poids théorique est légèrement plus faible. Il est l'ancêtre indirect du "Franc" belge actuel .
Louis de Male (1330-1384) est le fils de Louis, comte de Flandre tué à la bataille de Crécy (1346). Louis de Male va essayer de maintenir une politique de stricte neutralité entre le roi de France et celui d'Angleterre. En 1382, il devient duc de Bourgogne. Sans héritier mâle, il a marié sa fille Marguerite à Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon, capturé avec son père à la bataille de Poitiers en 1356 "Père gardez vous à droite, père gardez-vous à gauche". À la mort de Louis de Male, Philippe le Hardi qui lui succède sera à l'origine du grand domaine bourguignon .

FLANDRE - COMTÉ DE FLANDRE - LOUIS DE MALE - (1346-1384)
Quart de chaise d'or à l'aigle 901. Quart de chaise d'or à l'aigle, c. 1352/3, Bruges, (Or, 18 mm., 10 h., 1,12 g.) (pd. th. 1,13 g. titre 969°/°° 23 K. 1/4, )
A/ + LVDOVIC' DEI - xGRAx - COMESx FLA. Louis de Male assis de face, couronné de roses, dans une stalle gothique, tenant l'épée levée de la main droite, la gauche posée sur un écu à l'aigle bicéphale.
R/ + XP'C° VICIT XP'C REGNAT XPC IPERAT. Croix feuillue avec quadrilobe en cour dans un quadrilobe anglé et orné de palmettes, cantonnée de quatre trèfles évidés.
Bd.- - G.209 - DM/V.181 - Del.456 - Lucas G.209 - Vernier 4 (6) - DM.806 - AMVB. G.2599 - F.98. Exemplaire de flan large et complet avec une usure régulière. Faiblesse de frappe au droit sur le visage.
RR. TB+

2800FF.

4500FF.

Nous ne possédons pas la date d'ordonnance de ce type. Il est directement inspiré de l'écu d'or à la chaise de Philippe VI (1328-1350) et de Jean II dit "le Bon" (1350-1365) dont aucune divisionnaire n'a été frappée en France. 489.540 exemplaires ont été frappés à Bruges du 24 septembre 1352 au 6 septembre 1353 .
Louis de Male (1330-1384) est le fils de Louis, comte de Flandre tué à la bataille de Crécy (1346). Louis de Male va essayer de maintenir une politique de stricte neutralité entre le roi de France et celui d'Angleterre. En 1382, il devient duc de Bourgogne. Sans héritier mâle, il a marié sa fille Marguerite à Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon, capturé avec son père à la bataille de Poitiers en 1356 "Père gardez-vous à droite, père gardez-vous à gauche". À la mort de Louis de Male, Philippe le Hardi qui lui succède sera à l'origine du grand domaine bourguignon .

FLANDRE - COMTÉ DE FLANDRE - LOUIS DE MALE - (1346-1384)
Double gros ou Botdraeger 902. Double gros ou Botdraeger, c. 1366-1384, Gand ou Malines, (Ar, 32,5 mm., 9 h., 4,00 g.) ( )
A/ LVDOVICVS: DEI: GRA: COmES: F: DnS: FLAnDRIE. Lion assis à gauche, couronné, surmonté d'un heaume dans un polylobe.
R/ + MONETA (trèfle) DE (trèfle) FLANDRIA, (N rétrogrades) ; légende extérieure : + BENEDICTVS: QVI: VENIT: IN: NOmINE: DOmINI (N rétrogrades). (Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur). Croix fleuronnée entourée d'une double légende.
Bd.2232 (3f.) - G.223 - DM/V.220 - AMVB. G2606. Flan large et complet. Très bel exemplaire pour ce monnayage.
R. SUP

950FF.

1500FF.

Ce double gros qui doit valoir 15 deniers, comme semble l'indiquer les 15 ogives formant le polylobe, a été frappé entre le 8 février 1366 et le 28 février 1384. Il est calqué sur le lion d'or. 23.216.450 pièces ont été frappées à Gand, 6.384.176 à Malines .
Louis de Male (1330-1384) est le fils de Louis, comte de Flandre tué à la bataille de Crécy (1346). Louis de Male va essayer de maintenir une politique de stricte neutralité entre le roi de France et celui d'Angleterre. En 1382, il devient duc de Bourgogne. Sans héritier mâle, il a marié sa fille Marguerite à Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon, capturé avec son père à la bataille de Poitiers en 1356 "Père gardez-vous à droite, père gardez-vous à gauche". À la mort de Louis de Male, Philippe le Hardi qui lui succède sera à l'origine du grand domaine bourguignon .

ESPAGNE - MARCHES D'ESPAGNE - CATALOGNE - ÉVÊCHÉ D'URGEL - PIERRE II D'ARAGON (1347-1408) - (1347-1408)
Denier 903. Denier, sd, Agramont, (Bill, 17,5 mm., 9 h., 0,61 g.) ( )
A/ PETRVS DEI. GRACI. Crosse accostée de deux trèfles et de deux besants.
R/ + A COMES: VRGELLI. Croix cantonnée de quatre besants.
Bd.623 (15f.) - CC.1857 - H.9, p.181 (97/9). Monnaie légèrement tréflée.
RR. TTB

1500FF.

2500FF.

Le type de ces deniers fut créé sous Pons de Cabrera (1234-1243). Pierre d'Aragon sera le dernier des comtes d'Urgel à employer ce type à la crosse qui sera remplacé par les armes d'Urgel contenues dans un losange. Sur ce denier il est intéressant de noter que la légende commençant au droit se termine au revers PETRVS DEI GRACIA COMES VRGELLI (Pierre par la grâce de Dieu, comte d'Urgel) .
Le comté d'Urgel, situé au pied du versant sud des Pyrénées, appartenait à l'Empire de Charlemagne alors que la plus grande partie de l'Espagne dépendait de l'émirat de Cordoue qui sera érigé en Califat en 929 sous Adb el-Rahman III. Vers 1027/31 le califat de Cordoue s'émietta en de nombreuses principautés appelées "taifas". La reconquête de l'Espagne par les Chrétiens, dont l'un des événements décisifs fut la bataille de Las Navas de Tolosa le 16 juillet 1212, ne se fit que sous l'impulsion du Pape Innocent III. Le comté d'Urgel fut définitivement rattaché à la couronne d'Aragon en 1412 .

JEAN II LE BON - (22/08/1350-8/04/1364)
Franc à cheval 904. Franc à cheval, 5/12/1360, (Or, 29,5 mm., 9 h., 3,79 g.) (pd. th. 3,885 g. titre 1000°/°° taille 1/63 marc, 20 st.. , 24 kar., pied 24e, )
A/ IOhAnnES° D'I - °GRACIA° - FRAnCORV° REX, (ponctuation par deux annelets pointés superposés). Jean II à cheval, galopant à gauche, l'épée haute, coiffé d'un heaume couronné sommé d'un lis, portant par-dessus sa cotte de mailles une cotte d'armes fleurdelisée ; le caparaçon du cheval est fleurdelisé.
R/ + XP'C* VInCIT* XP'C* REGHAT* XP'C* IMPERAT*, (ponctuation par des rosettes à 5 pétales). Croix feuillue avec quadrilobe en cour, dans un quadrilobe orné de palmettes et cantonné de quatre trèfles évidés.
C.361 - L.297 - M.728 - Dy.294. Flan légèrement décentré à l'avers, mais complet. Trace d'une ancienne pliure.
TB+

3200FF.

4500FF.

Le franc à cheval, ordonné le 5 décembre 1360, marque le retour à la bonne monnaie. Il est fabriqué suite à l'impôt spécial levé pour payer la rançon du roi, suite à la paix de Brétigny du 8 mai 1360. Jean II devait verser une rançon de 3 millions d'écus d'or pour être libre (franc). C'est la première monnaie exprimée en franc, elle équivaut à une livre tournois. Jean II ne pouvant régler la totalité de la rançon, il se constituera prisonnier en janvier 1364 et mourra captif le 8 avril suivant .
Jean II (1319-1364) est le fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne, dite "la Boiteuse". Il succède à son père en 1350. Son règne est le plus catastrophique du XIVe siècle. La guerre reprend avec les Anglais en 1355. Le Prince Noir, fils d'Édouard III, ravage tout l'Ouest de la France. Jean II réunit les États Généraux pour obtenir des subsides. Il est battu à la bataille de Poitiers en 1356, fait prisonnier et emmené captif en Angleterre. Charles, dauphin, fils de Jean II devient lieutenant général du royaume. Il doit faire face à Charles le Mauvais, roi de Navarre et descendant de Philippe IV, allié à Étienne Marcel, qui oblige le Dauphin à composer. Les États Généraux sont convoqués et essaient d'imposer au régent une profonde réforme des institutions ainsi que le respect de la monnaie : c'est la grande ordonnance de 1357. En 1358, il doit faire face à la révolte de Paris et à la Jacquerie en province. Étienne Marcel est assassiné et Charles reprend le pouvoir .

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