MONNAIES VIII
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FLANDRE - COMTÉ DE FLANDRE - LOUIS DE MALE - (1346-1384)
Grand mouton d'or

1209. Grand mouton d'or, c. 1356-1370, Gand, 4.178.272 ex., (1356-1370), (Or, 31 mm, 6 h, 4,48 g).
A/+ AGn'° DEI° QVI° TOLL° P'ECA° mVDI° mISERERE° nOB'., (N et M onciales, ponctuation par deux annelets superposés). (Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde, prends pitié de nous ; Louis,comte de Flandre). Agneau pascal debout à gauche, portant un nimbe crucigère, tournant la tête à droite, devant une croix avec gonfanon ; sous le mouton LVD' - CO: F'.
R/+ XP'Cx VINCITx XP'Cx REGNATx XP'Cx IMPERAT°,(N rétrogrades, ponctuation par deux sautoirs superposés). (Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande). Croix trifoliée avec une rose à cinq pétales en cour dans un quadrilobe anglé, cantonnée de quatre aigles ; le tout dans un quadrilobe anglé cantonné de huit trèfles.
Flan large et complet. Légère trace laissée par un cerclage sur une partie du grènetis extérieur, notamment à 3 heures au droit. Très haut relief sur les motifs centraux. Flan légèrement taché au revers.
Bd. 2222 (30 f.) - G. 210 - Del. 457 - Vernier 7 (7) - NP. 38/182
RR. TTB+      

Prix de départ/Opening bid
12000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
25000 F.F.

Le mouton de Flandre est directement copié sur le mouton d'or de Jean II dit 'le Bon' (Dy.291) créé le 17 janvier 1355 avec un poids théorique de 4,706 g (1/52 marc) avec un titre de 24 carats. La fabrication cessa en France quand il fut remplacé par le royal d'or en 1358. En Flandre, l'ordonnance de fabrication date du 20 juin 1356 avec le même poids et le même titre ; il fut fabriqué entre le 12 juillet 1356 et le 26 août 1358. Au total, il y eut sept émissions jusqu'au 28 décembre 1370 et le poids théorique varia de 4,57 g à 4,70 g. La variation joua surtout sur le titre entre 817 et 969 millièmes. Comme le duc de Brabant, le comte de Flandre fit porter ses affaiblissements monétaires sur le mouton d'or.
Louis de Male (1330-1384) est le fils de Louis, comte de Flandre, tué à la bataille de Crécy (1346). Il va essayer de maintenir une politique de stricte neutralité entre le roi de France et celui d'Angleterre. En 1382, il devient duc de Bourgogne. Sans héritier mâle, il a marié sa fille Marguerite à Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon, capturé avec son père à la bataille de Poitiers en 1356 'Père gardez vous à droite, père gardez-vous à gauche'. À la mort de Louis de Male, Philippe le Hardi, qui lui succède, sera à l'origine du grand domaine bourguignon.

FLANDRE - COMTÉ DE FLANDRE - LOUIS DE MALE - (1346-1384)
Franc à cheval

1210. Franc à cheval, c. 1361/4, Gand, 81.000 ex., (Or, 28 mm, 11 h, 3,47 g), (poids théorique 3,86 g, titre : 1000 ‰, taille 1/63 1/2 marc, titre ancien : 24 kar.).
A/LVDOVIC': DEI - GRA: COmES: I - DnS: FLADRIE, (ponctuation par deux annelets superposés). (Louis, par la grâce de Dieu, comte et seigneur de Flandre). Louis de Male à cheval galopant à gauche, l'épée haute, coiffé d'un heaume sommé d'un lion, portant par dessus sa cotte de mailles une cotte d'armes au lion ; le caparaçon du cheval est brodé de deux lions.
R/+ XPCx VINCITx XPCx REGNATx XPCx IHPERAT, (N rétrogrades, ponctuation par deux sautoirs superposés). (Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande). Croix feuillue avec quadrilobe en cour dans un quadrilobe anglé et orné de palmettes, cantonnée de quatre trèfles évidés.
Exemplaire sans trace de circulation avec un très haut relief au droit et au revers. Les reliefs sont nets et sans tréflage. Flan légèrement taché au droit et au revers.
Bd. 2224 (35 f.) - G. 212 - Del. 458 (R2) - Vernier 12 (14) - NP. 38/193-194
RR. SPL      

Prix de départ/Opening bid
12000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
22000 F.F.

Nous ne possédons pas la date d'ordonnance de ce type. Il est directement imité du franc à cheval de Jean II dit 'le Bon' ordonné le 5 décembre 1360. 1.403.000 pièces furent frappées à Gand entre le 26 juin 1361 et le 11 mai 1364. Le poids théorique est légèrement plus faible. Il est l'ancêtre indirect du 'franc' belge actuel. D'après Delmonte cette monnaie n'aurait été frappée qu'à 81.000 exemplaires.
Louis de Male (1330-1384) est le fils de Louis, comte de Flandre, tué à la bataille de Crécy (1346). Il va essayer de maintenir une politique de stricte neutralité entre le roi de France et celui d'Angleterre. En 1382, il devient duc de Bourgogne. Sans héritier mâle, il a marié sa fille Marguerite à Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon, capturé avec son père à la bataille de Poitiers en 1356 'Père gardez vous à droite, père gardez-vous à gauche'. À la mort de Louis de Male, Philippe le Hardi, qui lui succède, sera à l'origine du grand domaine bourguignon.

FLANDRE - COMTÉ DE FLANDRE - LOUIS DE MALE - (1346-1384)
Flandre d'or

1211. Flandre d'or, c. 1369/70, Gand, 684.500 ex., (Or, 31 mm, 10 h, 4,18 g), (poids théorique 4,18 g, titre : 1000 ‰, titre ancien : 24 kar.).
A/L-VDOVIC'° DEI: G' - °COm'° I° - DnS: FLANDRI-E (ponctuation par simple annelet ou par deux annelets superposés, M onciale). (Louis, par la grâce de Dieu, comte et seigneur de Flandre). Louis de Male debout de face, couronné de roses, sous un dais gothique ; il porte par-dessus la cotte de mailles une cotte d'armes au lion de Flandre, tient l'épée levée de la main droite et appuie la gauche sur l'écu de Flandre ; devant la partie gauche du dais, un heaume à panache avec tête de lion ; à l'exergue : FLANDRES.
R/+ BENEDICTVSx QVIx VENITx INx NOmINEx DOmINI, (N romaines et rétrogrades, M onciale, ponctuation par deux sautoirs superposés). (Béni soit celui celui qui vient au nom du Seigneur). Croix trifoliée avec un cercle en cour portant un lion de Flandre, cantonnée au 1 d'un D', au 2 d'une F, au 3 d'une L, au 4 d'un A (FLAD), le tout dans un quadrilobe cantonné de trois trèfles.
Flan très large laissant apparaître l'essentiel du grènetis extérieur. Très haut relief au droit et au revers. Monnaie remarquablement bien frappée, sans tréflage.
Bd. 2223 (50 f.) - G. 217 - Del. 464 (R1) - Vernier 19 (21) - NP. 38/204
RR. SUP      

Prix de départ/Opening bid
18000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
28000 F.F.

Nous ne possédons pas la date d'ordonnance de ce type. Gaillard puis Engel et Serrure appelaient cette monnaie 'franc à pied'. P. Bastien et J. Duplessy ont montré que cette appellation était inexacte puisque le franc à pied du roi de France Charles V était plus léger (3,82 g). Les archives mentionnent cette monnaie sous le nom de 'Flandres d'or'. Il en aurait été frappé 684.500 exemplaires du 21 avril 1369 au 5 août 1370.
Louis de Male (1330-1384) est le fils de Louis, comte de Flandre, tué à la bataille de Crécy (1346). Il va essayer de maintenir une politique de stricte neutralité entre le roi de France et celui d'Angleterre. En 1382, il devient duc de Bourgogne. Sans héritier mâle, il a marié sa fille Marguerite à Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon, capturé avec son père à la bataille de Poitiers en 1356 'Père gardez vous à droite, père gardez-vous à gauche'. À la mort de Louis de Male, Philippe le Hardi, qui lui succède, sera à l'origine du grand domaine bourguignon.

FLANDRE - COMTÉ DE FLANDRE - LOUIS DE MALE - (1346-1384)
Écu d'or au lion

1212. Écu d'or au lion, c. 1373-1383, Gand ou Malines, 1.459.329 ex., (Or, 29 mm, 11 h, 4,48 g), (poids théorique 4,49 g, titre : 896 à 1000‰, taille 54 1/2 marc, 20 patards, titre ancien : 21 1/2 à 24 kar.).
A/+ LVDOVICVSx DEIx - xGRAx - COm'x Zx DnSx FLAnD', (M et N onciales, ponctuation par deux croisettes superposées). (Louis, par la grâce de Dieu, comte et seigneur de Flandre). Louis de Male, assis de face, couronné de roses, dans une stalle gothique, tenant l'épée levée de la main droite, la gauche posée sur un écu au lion, le tout dans un double polylobe cantonné de petits trèfles, qui s'arrête à l'exergue.
R/+ XPC: VINCIT: XPC: REGNAT: XPC: IHPERAT, (N romaines et rétrogrades, ponctuation par deux annelets superposés). (Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande). Croix trifoliée portant un quadrilobe en cour, le tout dans un double quadrilobe cantonné de quatre roses à six pétales.
Flan large et régulier. Monnaie remarquablement bien conservée avec un très haut relief au droit et au revers. Frappe très bien venue et sans tréflage.
Bd. 2226 - G. 218 - Del. 466 - Vernier 20 (22) - NP. 38/205
FDC      

Prix de départ/Opening bid
6500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
9500 F.F.

La chaise d'or de Louis de Male est directement imitée de l'écu d'or à la chaise de Philippe VI de Valois (Dy.249). Elle a été frappée pour la première fois en 1349 avec un écu portant une aigle. Ce type est ensuite repris avec un lion au cours de quatre émissions successives entre 1373 et 1383. Les monnaies ont été frappées à Gand ou Malines.
Louis de Male (1330-1384) est le fils de Louis, comte de Flandre, tué à la bataille de Crécy (1346). Il va essayer de maintenir une politique de stricte neutralité entre le roi de France et celui d'Angleterre. En 1382, il devient duc de Bourgogne. Sans héritier mâle, il a marié sa fille Marguerite à Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon, capturé avec son père à la bataille de Poitiers en 1356 'Père gardez vous à droite, père gardez-vous à gauche'. À la mort de Louis de Male, Philippe le Hardi, qui lui succède, sera à l'origine du grand domaine bourguignon.

FLANDRE - COMTÉ DE FLANDRE - LOUIS DE MALE - (1346-1384)
Lion d'or

1213. Lion d'or, c. 1365-1370, Gand, 1.558.025 ex. (1365-1370), (Or, 33,5 mm, 11 h, 5,36 g), (poids théorique 5,40 g, titre : 1000 ‰, taille 1/83 marc, 12 st., titre ancien : 24 kar.).
A/LV-DOVICVS: DEI° GRA: COm'°- Z: DnS: FLANDR-IE ; à l'exergue : FLAnDRES. (Louis, par la grâce de Dieu, comte et seigneur de Flandre). Lion à gauche, coiffé d'un heaume à panache avec tête de lion, assis dans une stalle gothique à pinacles ; à l'exergue : FLAnDRES.
R/+ BENEDICTVSx QVIx VENITx INx NOmINEx DOmINI, (ponctuation par sautoirs superposés, N romaines et rétrogrades). (Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur). Croix trifoliée avec losange curviligne en cour, cantonnée au 1 d'une n, au 2 d'une F, au 3 d'une L, au 4 d'un A, un D' en cour (FLAND) ; le tout dans un polylobe.
Flan très large et régulier laissant apparaître l'essentiel du grènetis extérieur. Haut relief sur l'ensemble de la monnaie. Le lion est remarquablement bien venu à la frappe.
Bd. 2225 (50 f.) - G. 214 - Del. 460 - Vernier 13 (15) - NP. 38/196
RR. SUP      

Prix de départ/Opening bid
15000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
25000 F.F.

Le lion est l'une des monnaies gothiques les plus spectaculaires de la série flamande. Nous ne possédons pas la date d'ordonnance de ce type. Entre le 10 février 1365 et le 5 août 1370, 1.558.025 lions d'or ont été frappés à Gand.
Louis de Male (1330-1384) est le fils de Louis, comte de Flandre, tué à la bataille de Crécy (1346). Il va essayer de maintenir une politique de stricte neutralité entre le roi de France et celui d'Angleterre. En 1382, il devient duc de Bourgogne. Sans héritier mâle, il a marié sa fille Marguerite à Philippe le Hardi, fils de Jean le Bon, capturé avec son père à la bataille de Poitiers en 1356 'Père gardez vous à droite, père gardez-vous à gauche'. À la mort de Louis de Male, Philippe le Hardi, qui lui succède, sera à l'origine du grand domaine bourguignon.

JEAN II LE BON - (22/08/1350-8/04/1364)
Blanc aux quadrilobes

1214. Blanc aux quadrilobes, 24/01/1355, 2e ém., (Billon, 27 mm, 2 h, 2,86 g), (poids théorique 3,059 g, titre : 199 ‰, taille 1/80 marc, 5 dt., titre ancien : 1d. 12 gr. A.R., pied 32 e).
A/+ IOhAnnESx REX, (N onciales) ; légende extérieure : [+ Bn]DITV: SIT: nOmE: [DnI: NRi: DEI: IhV: XPI] (ponctuation par trois points superposés). (Jean, roi ; béni soit le nom de notre seigneur Jésus-Christ). Croix cantonnée aux 2 et 3 d'un quadrilobe, les bras latéraux bouletés.
R/Anépigraphe. (Des Francs)..FRAnC. entre deux traits horizontaux encadrés de deux couronnelles accostées de deux lis. Bordure de douze lis dans des oves.
Monnaie frappée sur un flan large mais irrégulier. Aspect granuleux. Faiblesse de frappe sur les légendes extérieures.
C. 377 - L. 302a - Dy. 299A
R. TTB      

Prix de départ/Opening bid
650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
950 F.F.

Le blanc aux quadrilobes de 5 deniers tournois, qui ne représente que le tiers d'un gros tournois, voit sa fabrication débuter le 31 octobre 1354, en période de renforcement monétaire avec un retour au pied 24e. Au total, il y a quatre émissions de blancs aux quadrilobes dont le poids passe de 3,059 g à 2,039 g et le titre de 266 à 199 millièmes. Le pied de monnaie passe de 24 à 48 entre le 31 octobre 1354 et le 22 mai1355, fin de l'émission de ce blanc.
Jean II (1319-1364) est le fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne, dite la boiteuse. Il succède à son père en 1350. Son règne est le plus catastrophique du XIVe siècle. La guerre reprend avec les Anglais en 1355. Le Prince Noir, fils d'Édouard III, ravage tout l'Ouest de la France. Jean II réunit les États Généraux pour obtenir des subsides. Il est battu à la bataille de Poitiers en 1356, fait prisonnier et emmené captif en Angleterre. Charles, le dauphin, fils de Jean II, devient lieutenant général du royaume. Il doit faire face à Charles le Mauvais, roi de Navarre et descendant de Philippe IV, allié à Étienne Marcel, prévôt des marchands, qui obligent le dauphin à composer. Les États Généraux sont convoqués et essaient d'imposer au régent une profonde réforme des institutions ainsi que le respect de la monnaie : c'est la grande ordonnance de 1357. En 1358, il doit faire face à la révolte de Paris et à la Jacquerie en province. Étienne Marcel est assassiné et Charles reprend le pouvoir. Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi Jean qui signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Il perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Libéré en juillet 1360, il demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne, Philippe de Rouvres, étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364.

JEAN II LE BON - (22/08/1350-8/04/1364)
Blanc au châtel fleurdelisé

1215. Blanc au châtel fleurdelisé, 16/01/1356, 1re ém., (Billon, 28 mm, 3 h, 3,85 g), (poids théorique 4,079 g, titre : 319 ‰, taille 1/60 marc, 8 dt., titre ancien : 4 d. A.R., pied 24 e).
A/(lis) IOhAnnES (trèfle) REX ; légende extérieure : + BnDICTV: SIT: nOmE: DnI: nRI: DEI: IhV: XPI, (ponctuation par trois besants superposés). (Jean, roi). Croix.
R/TVRONVS (trèfle) CIVIS, (T annelé et N rétrograde). (Cité de Tours). Châtel tournois sommé d'un lis, meublé de trois besants. Bordure extérieure de douze lis dans des oves.
Flan large. La tranche a été très légèrement limée : trace de sertissage ? Haut relief au droit et au revers.
C. 408 - L. 304 - Dy. 301
R. TTB+      

Prix de départ/Opening bid
1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
2200 F.F.

Le blanc au châtel fleurdelisé connut deux affaiblissements, le premier le 3 août 1356, le second le 13 septembre 1356.
Jean II (1319-1364) est le fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne, dite la boiteuse. Il succède à son père en 1350. Son règne est le plus catastrophique du XIVe siècle. La guerre reprend avec les Anglais en 1355. Le Prince Noir, fils d'Édouard III, ravage tout l'Ouest de la France. Jean II réunit les États Généraux pour obtenir des subsides. Il est battu à la bataille de Poitiers en 1356, fait prisonnier et emmené captif en Angleterre. Charles, le dauphin, fils de Jean II, devient lieutenant général du royaume. Il doit faire face à Charles le Mauvais, roi de Navarre et descendant de Philippe IV, allié à Étienne Marcel, prévôt des marchands, qui obligent le dauphin à composer. Les États Généraux sont convoqués et essaient d'imposer au régent une profonde réforme des institutions ainsi que le respect de la monnaie : c'est la grande ordonnance de 1357. En 1358, il doit faire face à la révolte de Paris et à la Jacquerie en province. Étienne Marcel est assassiné et Charles reprend le pouvoir. Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi Jean qui signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Il perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Libéré en juillet 1360, il demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne, Philippe de Rouvres, étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364.

JEAN II LE BON - (22/08/1350-8/04/1364)
Gros blanc à la couronne

1216. Gros blanc à la couronne, 26/03/1357, (Billon, 27,5 mm, 5 h, 3,49 g), (poids théorique 3,496 g, titre : 399 ‰, taille 1/70 marc, 12 dt., titre ancien : 5 d. AR., pied 28 e).
A/+ IOhAnnES° DEI° GRA, (N onciales) ; légende extérieure : BENDITV: SIT: nOmE: DnI: nRI: DEI: IhV: XPI. (Jean, par la grâce de Dieu ; béni soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ). Croix accostée aux 2 et 3 d'un lis.
R/F-RAnCORV° RE-X, (N onciale). (Roi des Francs). Grande couronne fleurdelisée. Bordure extérieure de douze lis dans des oves.
Flan irrégulier. La couronne du revers est particulièrement marquée. Monnaie légèrement décentrée au droit et au revers.
C. 385 - L. 306 - Dy. 303
R. TTB      

Prix de départ/Opening bid
1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
2200 F.F.

Ce type marque le retour à la bonne monnaie après la désastreuse année 1356 et la capture du roi à la bataille de Poitiers. Le pied de monnaie repasse de 48 à 28. Le dauphin est nommé régent. Il est obligé de tenir compte dans l'ordonnance du 3 mars 1357 des doléances exprimées par les États, le retour à la bonne monnaie faisait partie de ces demandes.
Jean II (1319-1364) est le fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne, dite la boiteuse. Il succède à son père en 1350. Son règne est le plus catastrophique du XIVe siècle. La guerre reprend avec les Anglais en 1355. Le Prince Noir, fils d'Édouard III, ravage tout l'Ouest de la France. Jean II réunit les États Généraux pour obtenir des subsides. Il est battu à la bataille de Poitiers en 1356, fait prisonnier et emmené captif en Angleterre. Charles, le dauphin, fils de Jean II, devient lieutenant général du royaume. Il doit faire face à Charles le Mauvais, roi de Navarre et descendant de Philippe IV, allié à Étienne Marcel, prévôt des marchands, qui obligent le dauphin à composer. Les États Généraux sont convoqués et essaient d'imposer au régent une profonde réforme des institutions ainsi que le respect de la monnaie : c'est la grande ordonnance de 1357. En 1358, il doit faire face à la révolte de Paris et à la Jacquerie en province. Étienne Marcel est assassiné et Charles reprend le pouvoir. Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi Jean qui signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Il perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Libéré en juillet 1360, il demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne, Philippe de Rouvres, étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364.


MONNAIES VIII
Mail Bid Sale - Vente sur Offres