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1 franc Louis-Philippe couronne de chêne, frappe d'épreuve - 1832
N° v10_0047
N° v10_0047 1 franc Louis-Philippe couronne de chêne, frappe d'épreuve - 1832
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Nom de l'atelier : Paris
Lettre d'atelier : A
Diamètre en mm : 23 mm
Axe des coins : 6h.
Métal : Argent
Titre en millième : 900°/oo
Poids observé : 5,00 g.
Poids théorique : 5 g.
Tranche : cannelée
AVERSLégende : LOUIS PHILIPPE I ROI DES FRANÇAIS
Description : Tête laurée de Louis-Philippe Ier à droite, signé DOMARD. F sous le buste
REVERSLégende : 1 FRANC / 1832 / A
Description : dans une couronne parti de laurier à gauche et d'olivier à droite
Maître d'Atelier : Jean-Pierre Collot (1822-1842) Graveur : Joseph-François Domard (1793-1858) Graveur Général : Nicolas-Pierre Tiolier (1816-1842)
N° dans les ouvrages de référence : F.210 / 01 - KM/WC.19.748 1
Description état de conservation : Cette monnaie a été vendue dans la VSO Poindessault du 30 décembre 1994 comme étant une frappe d'épreuve. Nous ignorons sur quels éventuels témoignages anciens était fondée cette attribution et nous allons effectivement confirmer grâce à la collection Alain Davis que cette monnaie est effectivement une frappe d'épreuve. Malheureusement, la nuance entre une frappe 'courante' sublime et une frappe d'épreuve étant difficile, nous noterons trois détails qui pourraient laisser planer un doute. Il est peu probable que ces détails aient pu être pris en compte sous Louis-Philippe : il semble difficilement imaginable que l'analyse 'qualité' des monnaies d'épreuve se soit faite à l'époque avec les fortes loupes que nous utilisons de nos jours. Avant de dire à quel point et pourquoi cet exemplaire est sublime, notons ces trois détails puis apportons la preuve que cette frappe est effectivement une frappe d'épreuve. Première remarque, il existe à la surface du visage du roi de minuscules aspérités de métal, dont l'une d'un demi-millimètre sur le sourcil dont il semble bizarre que l'on puisse les trouver sur une frappe d'épreuve. Autre détail, le centrage du droit n'est pas absolument parfait et les oves qui forment le grènetis ne sont pas exactement séparées du listel lui-même sur tout le pourtour. On trouve une absence de ligne séparatrice entre trois et sept heures au droit et entre huit et une heure au revers. Troisième observation, le troisième bouquet de laurier à partir du haut au revers a les tiges de ses feuilles qui ne sont pas 'sorties' du champ alors que d'autres exemplaires, le 1832 B - F 210/3 - de la Collection Idéale par exemple, montrent clairement les tiges des feuilles de laurier complètes à cet endroit. Il est important de noter ces infimes imperfections car elles permettent de mieux savoir ce à quoi l'on peut parfois s'attendre en cherchant à déterminer si une monnaie donnée est en frappe courante ou en une frappe d'épreuve. Indépendamment des documents ou informations que pouvait détenir notre confrère lorsqu'il vendit cette monnaie en 1994, la preuve que cette pièce est une frappe d'épreuve est paradoxalement apportée par la Collection Alain Davis. Examinons (ceux qui peuvent venir voir les monnaies, puisqu'il faut la couleur...) trois monnaies datées 1832 de la Collection Alain Davis à savoir la N°16, 1/4 de franc, notre exemplaire et la 5 francs, le N° 85. Ces trois monnaies partagent les mêmes caractéristiques de frappe, rigoureusement la même patine avec les mêmes nuances et reflets (sauf le 1/4 de franc qui, en plus, a un angle d'éclairage où il apparait mordoré). Les amateurs de patines sauront qu'une identité de patine sur deux monnaies est déjà une fière coincidence, trois monnaies aux patines identiques ne peuvent provenir que d'une boîte de présentation où elles ont passé un bon siècle côte à côte, exactement dans les mêmes conditions, au contact du même tissu et bois, dans la même atmosphère. C'est la grande époque des boites de présentation monétaires avec la première boîte offerte au Roi d'Angleterre par la Royal Mint en 1822 et la boite réalisée en France en 1830 pour Charles X, boite de sept pièces qui allait d' 1/4 de franc à la 40 francs. Comme nous n'avons pas de doute quand à la qualité de frappe d'épreuve du 1/4 de franc et de l'écu de 5 francs, il faut donc que la 1 franc soit aussi une frappe d'épreuve et que les infimes irrégularités remarquées ne soient que les laissés pour compte d'un contrôle qualité fait seulement à l'œil nu à l'époque. Ce qui interpelle est que ces trois monnaies ne sont pas entrées dans la collection Alain Davis par les mêmes biais et que celui qui a détruit la boite (et dispersé, Dieu sait où, au moins le 1/2 franc et la 2 francs, peut-être même la 20 et la 40 francs en Or) a peut être sévi voici des décennies.... La maison Stack's étant malheureusement incapable de fournir un exemplaire de la vente Mortimer Hammel qui eut lieu il y a seulement 20 ans, nous reprendrons les informations de Victor Gadoury qui avait heureusement compris l'importance de cette vente po.
Rareté : UniqueÉtat de conservation :FDC Prix de départ3 000 F.F. Prix d'estimation9 000 F.F.
Échelon de qualité : 66
Commentaires à propos de cet exemplaire :
Cet exemplaire est celui de la Collection Idéale. Il illustre le type dans le FRANC III en couleurs. Cet exemplaire est le seul connu, cité dans la note du FRANC III 210/1. Aucun exemplaire répertorié dans la Collection Idéale pour tout le type, qui comporte quand même 120 années et ateliers différents, n'est comparable à cet exemplaire d'exception.

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