MONNAIES IV | ||||||||||||
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LOUIS LE PIEUX ou LE DÉBONNAIRE Empereur - (814-840) |
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682. Denier à la légende chrétienne,
(25/01/814-20/06/840),
822-840,
Orléans,
(Ar,
21 mm.,
6 h.,
1,64 g.).
(pd. th. 2,039 g.).
+950°/°°
A/ +HLVDOVVICVS IMP. Croix cantonnée de quatre globules. R/ XPISTIANA RELIGIO. Temple tétrastyle avec un fronton triangulaire croiseté, surmonté d'une croisette posée sur deux degrés, orné d'une croisette. P.1016 - N.5. Flan large et joli style tardif.
Le denier au Temple est normalement une monnaie anonyme, sans lieu d'émission. Néanmoins, certains ateliers caractéristiques ont pu être isolés : c'est le cas de Dax, Orléans, Dorestadt, Maastricht, Trèves, Milan et Venise. Nous avons certainement affaire à un exemplaire posthume, mais de bon poids (1,64 g.) antérieur à la fin du IXème siècle. Ces monnaies ont été imitées par Louis le Germanique (840-876), Louis II le Bègue (877-879) ou Louis III de Saxe (876-882) ou enfin Louis III de France (879-882), sans oublier Louis III l'Aveugle (901-905) . |
LOTHAIRE Ier Empereur - (840-855) |
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683. Denier,
(817-855),
c. 840-855,
Frise, Dorestadt ou Dursteede (Pays-Bas),
(Ar,
19 mm.,
9 h.,
1,59 g.).
(pd. th. 2,039 g.).
+950°/°°
A/ + IILOTIRIIVS IM (légende dégénérée). Entre deux grènetis ; croix. R/ DOR// ES°TA// TVS. en trois lignes. P.72 var. - cf. G.59/17 - MG.525/530. Frappe molle et faible. Flan légèrement taché.
Lothaire est le fils aîné de Louis le Pieux et d'Ermengarde, morte en 818. Lothaire, après s'être révolté contre son père, devient empereur à la mort de ce dernier. Nous avons ici un denier frappé en Frise, peut-être posthume ou pour le fils de Lothaire, Lothaire II (855-869), roi de Lotharingie qui ne fut pas empereur, laissant ce titre à son frère Louis II (855-875) . |
LOUIS Ier le GERMANIQUE Roi - (843-876) |
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684. Denier,
(840-876),
c. 870-876,
Lorraine, Marsal,
(Ar,
19 mm.,
12 h.,
1,30 g.).
(pd. th. 1,852 g.).
+950°/°°
A/ + GRATIA D-I REX. LVDOVICVS autour d'une croix centrée d'un O cruciforme. R/ + MARSALLO VICO. entre deux grènetis ; au centre, croix. P.134 - G.38/1 - MG.1243. Légende tréflée au droit. Frappe faible au revers, mais bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste.
Louis était le troisième fils de Louis le Pieux et d'Ermengarde. A la mort de son père, il ne réussit pas à s'entendre avec son frère Lothaire et son demi-frère Charles. Au traité de Verdun en 843, il reçut dans le partage, la Germanie. Ce type de denier qui imite ceux de l'Édit de Pistres est postérieur à 864. Son poids léger laisse présager une fabrication postérieure à 870. A la mort de Louis, son héritage passa pour peu de temps entre les mains de Charles II le Chauve. Pour la première fois, la fiction d'un Empire unitaire était rétablie mais pour quelques mois seulement. Charles mourut l'année suivante. Ce type se rencontre dans le trésor de Cosne (Duplessy 110) et de Chalo-Saint-Mars (Duplessy 79), enfouis entre 875 et 884 . |
CHARLES II LE CHAUVE Roi - (840-875) |
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685. Denier,
(20/06/840-6/10/877),
840-855,
Aquitaine, Toulouse,
(Ar,
21 mm.,
9 h.,
1,64 g.).
(pd. th. 2,039 g.).
+950°/°°
A/ + CARLVS REX F. entre deux grènetis, croix aux extrémités bouletées ou anillées. R/ + TOLOSA CIVI. Monogramme Karolus avec le L rétrograde. P.813 var. - G.8/43var. - MG.1103 var. - N.67G - Duplessy 26. Flan légèrement taché au droit.
Cet exemplaire provient du trésor d'Auzeville. Ce denier vient du trésor d'Auzeville, Haute-Garonne (D.I/26), découvert en 1878, et qui contenait plus de 439 pièces dont au moins 394 furent décrites et 320 ont été réétudiées par Jean Duplessy. La totalité des monnaies étudiées sont de l'atelier de Toulouse. Le trésor débute avec 2 deniers de Charlemagne et 1 de Louis le Pieux. Toutes les autres pièces appartiennent à Pépin II (839-864) et aux premières années de Charles le Chauve. Jean Duplessy situe l'enfouissement vers 850. Ce denier, par son poids, aurait pu être attribué à Charlemagne . |
CHARLES II LE CHAUVE Roi - (840-875) |
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686. Denier,
(20/06/840-6/10/877),
840-855 ou 855-866,
Aquitaine, Melle,
(Ar,
20 mm.,
6 h.,
1,45 g.).
(pd. th. 2,039 g.).
+950°/°°
A/ + CARLVS REX FR. entre deux grènetis, croix. R/ + METVLLO. monogramme Karolus. P.692 - G.13/209 - G.33/59 - MG.1063 - N.94. Très bel exemplaire de flan large avec une jolie patine de collection.
Ce type a d'abord été frappé pour Charlemagne (cf. MONNAIES III/463). Ce denier à l'épigraphie régulière est très certainement contemporain du règne de Pépin II d'Aquitaine (839-864). Ces monnaies sont aussi attribuées à Charles l'Enfant (855-866), fils de Charles le Chauve. A sa mort, Charles récupéra l'Aquitaine. Ce type sera ensuite immobilisé pendant plus de deux siècles. Les exemplaires de poids lourd et de grand diamètre sont à dater du vivant de Charles le Chauve . |
CHARLES II LE CHAUVE Roi - (840-875) |
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687. Denier,
(20/06/840-6/10/877),
840-855,
Auvergne, Clermont-Ferrand,
(Ar,
21 mm.,
3 h.,
1,44 g.).
(pd. th. 2,039 g.).
+950°/°°
A/ + CARLVS REX. entre deux grènetis, croix. R/ + CLARO MIINT (N et T ligaturées). monogramme Carolus avec le S rétrograde. P.765 - G.22/48 - MG.1080 - N.27. Bel exemplaire pour un monnayage souvent mal frappé.
L'atelier de Clermont semble avoir fonctionné entre 840 et 850. Il existe de nombreuses variétés de légendes pour le revers. Au droit, la légende se rencontre aussi pour Charlemagne . |
CHARLES II LE CHAUVE Roi - (840-875) |
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688. Obole,
(20/06/840-6/10/877),
Edit de Pistres, 864-875,
Neustrie, Quentovic,
(Ar,
15 mm.,
12 h.,
0,77 g.).
(pd. th. 1,020 g.).
+950°/°°
A/ + DRATIX D-I RE. entre deux grènetis, monogramme Carolus stylisé. R/ + QVENTOVVICI. entre deux grènetis, croix. P.196 var. - G.32/192 - N.182A. Bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste.
Quentovic, ville aujourd'hui disparue à l'embouchure de la Canche et remplacée postérieurement par Montreuil-sur-Mer fut un port très important à l'époque mérovingienne et carolingienne pour l'exportation vers la Frise, Dorestadt et l'Angleterre. Le monnayage carolingien y commença sous le règne de Pépin le Bref pour prendre fin dans la première moitié du Xème siècle, victime à la fois de l'ensablement du port et des invasions normandes qui ravagèrent la région . |
MONNAIES IV - Page n°86 | ||||||||||||
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