MONNAIES V | ||||||||||||
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SCRIBONIA Lucius Scribonius Libo |
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162. Denier,
(62 avant J.-C.),
62 BC,
Rome,
(Ar,
19 mm.,
6 h.,
3,98 g.).
(pd. th. 3,96 g.).
A/ BON EVENT/ LIBO. Tête diadèmée de Bonus Eventus à droite. R/ PVTELA// SCRIBO à l'exergue. Le puit scribonien orné deux lyres et de deux branches de laurier ; en bas à droite, un marteau. B.8 (Scribonia) - BMC.3377 - Syd.928 - Cr.416/1a - Hill monuments 88 - RC.297 (75£). Très bel exemplaire avec une patine foncé. Légèrement décentré au revers.
Ce denier vient de la vente Elsen 46 (1996), n°401. La tête au droit s'identifie avec la Bonne Fortune qui remplissait un rôle important dans le bon déroulement des moissons. Le revers représente le "puteal Scribonianum", le "puit scribonien", autel érigé par un ancêtre du monétaire, qui se trouvait sur l Forum (Regio VIII) près de l'arc de Fabius (Actien) et dont les restes furent découverts dans les années 50. Au revers sur le puit, peuvent figurer, trois symboles : pinces, marteau ou enclume qui peuvent se rapporter à la fabrication monétaire comme le denier de Titus Carisus (Cr.462/2). Le revers de ce denier se rencontre aussi pour Lucius Aemilius Lepidus Paullus (Cr.417/1b) . |
ROSCIA Lucius Roscius Fabatius |
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163. Denier serratus,
(64 avant J.-C),
64 BC,
Rome,
(Ar,
18 mm.,
6 h.,
3,98 g.).
(pd. th. 3,96 g.).
A/ L. ROSCI. Tête de Junon Sospita à droite, coiffée de la peau de chèvre ; derrière, une aile. R/ FABATI à l'exergue. Jeune fille debout à droite nourrissant un serpent qui se tient devant elle ; derrière, une palme. B.3 (Roscia) - Syd.915 - Cr.412/1 (symbol 107). Très bel exemplaire avec une jolie patine de médaillier.
Cet exemplaire vient de la vente CNG.41 (1997), n°1596. E. Babelon avait dressé une liste de 155 paires de coins avec divers symboles, ici aile/palme. Droit et revers sont consacrés à Junon Sospita dont le culte était célébré à Lanuvium. Chaque année, une fête religieuse y mettait en scène une jeune fille, vierge, qui descendait dans une grotte, placée sous le temple de la déesse. La jeune fille devait nourrir un serpent. Si elle était chaste, elle remontait à la surface sans problème, sinon, elle était tuée par le serpent. La tête de Junon Sospita ornait déjà les deniers de L. Papius en 79 avant J.-C. (Cr.384/1) et de L. Procilius en 80 avant J.-C. (Cr.379/2), cf. MONNAIES V/153 . |
POMPEIA Quintus Pompeius Rufus |
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164. Denier,
(54 avant J.-C),
54 BC,
Rome,
(Ar,
18,5 mm.,
9 h.,
4,26 g.).
(pd. th. 3,96 g.).
A/ Q. POMPEI. Q. F. // COS sur une tablette. Chaise curule placée sur une estrade, entre une flèche et une branche de laurier. R/ SVLLA. COS// Q.POMPEI RVF sur une tablette. Chaise curule placée sur une estrade, entre un lituus et une couronne. B.5 (Pompeia) - BMC.3885 - Syd.909 - Cr.432/2. Pièce sur un flan complet avec une jolie patine de médaillier. Poids lourd.
Quintus Pompeius Rufus était le fils de Cornélia, la fille de Sylla et aussi le petit-fils de Q. Pompeius Rufus qui avait été Consul avec Sylla en 88 avant J.-C. Le monétaire honorait ainsi ses deux grands-pères. Les instruments cultuels faisaient référence à l'Augurât de Sylla. Pompeius Rufus fut un chaud partisan de Pompée qu'il suivit en Grèce. Il existe aussi un rare denier qui présente les bustes de Sylla et de Pompeius Rufus (Cr.434/1) . |
DIDIA Titus Didius |
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165. Denier,
(55 avant J.-C.),
55 BC,
Rome,
(Ar,
19,5 mm.,
7 h.,
4,01 g.).
(pd. th. 3,96 g.).
A/ [P FONTEIO C]APITO. III. VIR. CONCORDIA. Buste voilé et diadèmé de la Concorde à droite. R/ T. DIDI// IMP à l'exergue VIL. PVB. ". Vue de la Villa Publica. B.1 (Didia) - BMC.3856 - Syd.901 - Cr.429/2a - Hill monuments 68. Frappe décentrée au droit avec une petite contremarque de changeur au droit. Revers bien centré, mais frappe molle.
T. Didius, un ancêtre du monétaire avait été consul en 98 avant J.-C. puis Proconsul d'Espagne. A la fin de la guerre, il reçut le titre d'Imperator et eut le privilège du Triomphe à son retour à Rome. Il restaura et embellit la Villa Publica. T. Didius appartenait au parti de Marius. Ce T. Didius était peut-être le grand-père maternel de P. Fonteius qui figure au droit de notre denier comme triumvir monetalis (III VIR). Cette charge était l'une des premières qu'exerçaient les futurs nobles à l'époque du vigintivirat (17 ans) et qui ouvraient ensuite sur la questure à 25 ans et au Consulat à 33 ans. En général, les Triumviri Monetales étaient âgés d'une vingtaine d'années comme l'indique leur nom. T. Didius mourut vers 89 durant la Guerre Sociale . |
POSTUMIA Albinus Bruti |
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166. Denier,
(48 avant J.-C.),
48 BC,
Rome,
(Ar,
19 mm.,
6 h.,
3,99 g.).
(pd. th. 3,96 g.).
A/ PIETAS. Tête de la Piété à droite. R/ ALBINVS. BRVTI F. Mains jointes et caducée ailé. B.10 (Postumia) - BMC.3964 - Syd.942 - Cr.450/2. Bel exemplaire, mais une petite trace de corrosion au revers.
Decimus Junius Brutus fut adopté par A. Postumius Albinus et il adjoignit son nom à celui de son père adoptif. Il se rallia ensuite à Pompée avant de tremper dans l'assassinat de César. La tête de la Piété ressemble à la tête de Liberté du denier de Marcus Junius Brutus frappé en 54 avant J.-C. (Cr.433/1). Au droit la Bonne Foi s'identifie souvent à la Concordia. Ce revers est souvent utilisé pour les armées, voir en dernier lieu le très beau catalogue italien, Una strenna di Mani, Turin 1997, P. Pitotto, p.223-257 . |
HOSTILIA Lucius Hostilius Saserna |
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167. Denier,
(48 avant J.-C.),
48 BC,
Rome,
(Ar,
19 mm.,
9 h.,
3,92 g.).
(pd. th. 3,96 g.).
A/ Anépigraphe. Tête féminine échevelée à droite ; derrière un carnyx. R/ L HOSTILIVS// SASERN. Diane d'Ephèse debout de face, tenant de la main droite un cerf et de la gauche, une lance. B.4 (Hostilia) - BMC.3996 - Syd.953 - Cr.448/3 - Foss p.13/1. Très bon style. Jolie patine.
Ce denier commémore à la fois les victoires de César sur les Gaulois et le siège et la prise en 49 avant J.-C.de Marseille qui n'avait pas voulu choisir entre Pompée et César. L. Hostilius Saserna est plus connu pour un autre denier qui représente un guerrier gaulois, identifié comme Vercingétorix (Cr.448/2a). Le carnyx qui est derrière le tête féminine est une trompette gauloise . |
CORDIA Mneius Cordius Rufus |
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168. Denier,
(46 avant J.-C.),
46 BC,
Rome,
(Ar,
17 mm.,
6 h.,
3,44 g.).
(pd. th. 3,96 g.).
A/ RVFVS III. VIR. Bustes accolés des Dioscures à droite, coiffés du bonnet surmonté d'une étoile. R/ MN. CORDIVS. Vénus Verticordia debout à gauche, tenant une balance de la main droite et un long sceptre transversal de la gauche ; petit Cupidon sur l'épaule. B.2 (Cordia) - BMC.4039 - Syd.976c - Cr.463/1b - RC.320A (85£). Petit coup sur le bonnet au droit. Flan court, mais complet. Patine foncée.
La gens Cordia était originaire de Tusculum où les Dioscures étaient honorés. Au revers, Vénus Verticordia est la déesse qui fait tourner la tête des hommes. Elle avait son temple à Rome dont nous ne connaissons pas l'emplacement. Son culte se développa après la découverte de la trahison du voeu de chasteté des Vestales qui devaient rester vierges. Le nom de cette Vénus, Verticordia, est une allusionau nom du monétaire, mais c'est aussi le rappel de la filiation divine de la gens Julia. Jules César prétendait descendre de Vénus par son ancêtre Ascagne, le fils d'Énée, lui même fils d'Anchise et de Vénus . |
MONNAIES V - Page n°21 | ||||||||||||
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