121. Hémidrachme, c. 791 AD, c. 170 AH. = PYA 135, (Argent, 22,5 mm, 3 h, 1,92 g).
A/Inscription en pehlvi. Buste de Chosroès II couronné à droite, surmonté d'un casque ailé entouré d'un double grènetis avec trois étoiles surmontant des croissants ; inscription extérieure.
R/Inscription en pehlvi. Autel entre deux prêtres, du Soleil à gauche et de la Lune à droite, entouré d'un triple grènetis, au-dessus quatre croissants surmontés d'étoiles ; dans le champ, quatre groupes de trois globules posés en triangle.
Flan large avec un portrait inhabituel. Frappe un peu molle au droit. Frappe faible au revers.
H. Gaube, Arabosasanidische Numismatik, pl.12/152/3 ; M. Broome, A Handbook of Islamic Coins, Londres 1985, p.24, n°30.

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Les hémidrachmes dans le monnayage sassanide sont relativement rares, mais courantes pour les arabo-sassanides. Ce type a été frappé pour le Tabaristan.
Plusieurs gouverneurs arabes se succédèrent au Tabaristan entre 164 et 178 de l'ère de l'Hégire soit entre 129 et 143 de l'ère postérieure de Yazdgard III (632-651), dernier souverain sassanide (781 et 793 AD.). Abdallah ibn Qahtaba fut l'un d'entre eux en l'an 175, soit en 791 de notre ère..

122. Denier ou drachme, c. 10-100, (Argent, 16 mm, 12 h, 3,12 g).
A/Anépigraphe. Tête masculine à gauche entre un ruban et un étendard ; la tête est surmontée d'un croissant bouleté.
R/Anépigraphe. Bucrane d'antilope entre deux rubans ; le tout dans une couronne terminée par un croissant bouleté.
Très bel exemplaire avec une jolie patine de médaillier. Flan large, mais irrégulier, légèrement décentré au droit.
BMC. 28/64-3 - GIC. 5710

R. SUP

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Au départ, les monnaies des Himyarites sont des imitations grossières des 'chouettes d'Athènes'. L'introduction du denier doit intervenir au premier siècle de notre ère. Certains ont voulu voir un buste d'Auguste dans le portrait du droit de ces deniers ou drachmes.
Les Himyarites sont signalés par Pline (VI, 161). 'L'Arabie Heureuse' ne faisait pas partie de l'Empire romain mais était très importante stratégiquement pour le contrôle de la route des épices et de la soie vers et depuis l'Inde et la Chine.

123. Tétradrachme, c. 150 AC, étalon attique réduit, 6e ém., monogramme W, (Argent, 32 mm, 12 h, 16,15 g), (poids théorique 16,80 g).
A/Anépigraphe. Buste casqué, cornu, drapé et cuirassé à droite, entouré de la stemma.
R/BASILEWS MEGALOU// EUKRATIDOU// HA. Les Dioscures galopant à droite, tenant chacun une javeline ; dans le champ à droite, une javeline.
Flan large. Beau portrait. Frappe un peu molle au droit. Petites traces de concrétion dans le champ du revers.
Mit. 177f - B. p.205 pl.18/40 - GC. 2/7570

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 2800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 4500 F.F.

Pour Eucratide qui eut un monnayage très important, il existe de nombreuses séries de tétradrachmes de poids attique. Notre pièce appartient au second groupe dont O. Bopearachchi a relevé 34 monogrammes différents. Pour ce groupe, outre des tétradrachmes unilingue grec, on rencontre aussi des pièces en or et des tétradrachmes indiens bilingues.
Il revient à O. Bopearachchi d'avoir confirmé l'existence de deux Eucratides. Il a complètement revu la chronologie de ces rois qui régnèrent aux confins de l'Hellénisme, aux portes de l'Inde, sur les frontières des actuels Afghanistan, Pakistan, Tadjikistan et Kirghizistan. Eucratide réussit à se maintenir pendant plus de 30 ans sur un état morcelé où avaient lieu de nombreuses usurpations dont celle de Ménandre. Eucratide Ier fut assassiné en 145 par l'un des ses fils. Le type présentant un buste casqué et les Dioscures au revers est bien connu grâce à la pièce en or de 20 statères, pesant 169,20 g et qui est la plus grosse pièce grecque en or conservée. Elle fut achetée 30.000 F or en 1867 sur la cassette personnelle de Napoléon III et se trouve conservée au Cabinet des Médailles de Paris.

124. Drachme, c. 248, An 1, Nasik, (Argent, 14 mm, 2 h, 2,40 g).
A/Légende indienne (Kshatrapa). Buste couronné et drapé à droite.
R/Légende circulaire indienne (Kshatrapa). (du roi et Mahkshatrapa Isaradatta, an un). Montagne surmontée d'un croissant ; dans le champ à droite, une étoile représentée par des points.
Très beau portrait. Revers de haut relief et bien centré.
M. Mitchener, Oriental Coins and their values, non-islamic coins and Western colonies, AD 600-1979, Londres 1979, p.94/620-621.

R. SUP

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Ce monnayage ne semble avoir été frappé que pour l'an 1 et 2 (248/9). Au revers la montagne sacrée présente certaines similitudes avec le Mont Argeus situé en Cappadoce et qui est parfois représenté de façon similaire.
Les Abhiras était une tribu Saka citée dans une inscription pour la première fois en 181. Ils formèrent une entité au début du IIIe siècle sur les cendres du royaume Andhra. Leur ère semble commencer en 248 et va durer 167 ans jusqu'en 414. Excepté Isvaradatta, plusieurs autres rois sont mentionnés par les inscriptions comme Isvarasena, fils de Sivadatta en 257.

125. Statère d'électrum, étalon indien, (Électrum, 18 mm, 12 h, 7,60 g), (poids théorique 7,80 g).
A/Anépigraphe. Le roi debout à gauche, couronné et richement vêtu, tenant une sorte de trident et sacrifiant.
R/Anépigraphe. La déesse Ardoksho trônant de face.
Très bel exemplaire, légèrement stylisé.
F. 426/44

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1900 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 3200 F.F.

Le monnayage d'or semble avoir été frappé de façon abondante dans l'Empire Koushan. L'étalon semble être indien.
L'empire Koushan émergea des ruines du royaume de Bactriane et de celui de l'Indo-Koush. Nous connaissons des monnaies d'or pour Vima Kadphises (108-142), contemporain de Trajan et d'Hadrien. L'empire connut son apogée sous Vasou Deva Ier (209-242) puis disparut dans la seconde moitié du IVe siècle, remplacé par l'empire Goupta, fondé par Chandragoupta Ier (320-335).

126. Décadrachme, c. 270-261/0 AC, Égypte, Alexandrie, étalon lagide, 1re ém., (Argent, 34 mm, 11 h, 34,49 g), (poids théorique 35,50 g).
A/Anépigraphe. Buste voilé, diadémé et drapé d'Arsinoé à droite.
R/ARSINOHS - FILADELFOU. Double corne d'abondance, remplie de fruits avec des bandelettes.
Bel exemplaire. Petite trace de corrosion au droit devant le visage. Joli revers de haut relief.
Sv. 409 - P. 3226 - GC. 2/7770 var. (1250£) H. Troxell, Arsinoe's Non-Era, MN.28 (1983), p.35-70, pl.2/1 (3 ex. connus).

RRR. TTB

Prix de départ/Opening bid 9500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 18000 F.F.

Même coin de droit que l'exemplaire illustré dans l'article d'H. Troxell.
Dans son étude, H. A. Troxell a recensé 227 décadrachmes pour un total de 49 coins de droit et de 173 coins de revers. Dans le premier groupe, avec 40 décadrachmes nous avons 10 coins de droit et 30 coins de revers. Avec ce coin de droit, nous avons seulement trois exemplaires répertoriés et trois coins de revers différents.
Ptolémée II succéda à son père en 283 avant J.-C. mais il était déjà associé aux affaires avant cette date. Marié en 288 avant J.-C. à Arsinoé, la fille de Lysimaque, il épousa en secondes noces en 276 avant J.-C. sa sour, Arsinoé II. Fille de Ptolémée Ier et de Bérénice, elle avait épousé successivement Lysimaque, puis Ptolémée Ceraunos, son demi-frère, et fut divinisée, identifiée à la déesse Hathor, quand elle mourut en 271 avant J.-C. Ptolémée fit émettre un important monnayage de restitution pour rappeler sa mémoire. Pendant les vingt-cinq dernières années de sa vie, Ptolémée II fit terminer le Phare où Alexandre fut enseveli. C'était l'une des sept merveilles du monde avec le Musée et la Bibliothèque d'Alexandrie.

127. Bronze Æ 35, c. 240-230 AC, Égypte, Alexandrie, étalon lagide, (Bronze ou cuivre, 35,71 mm, 12 h, 34,92 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée de Zeus-Ammon à droite, cornue.
R/PTOLEMAIOU - BASILEWS. Aigle debout à gauche sur un foudre, les ailes déployées ; dans le champ à gauche, une corne d'abondance ; entre les pattes de l'aigle, un monogramme (chrysme).
Beau portrait. Métal légèrement granuleux. Haut relief au revers.
Sv. 965 - Cop. 40/173 - GC. 2/7814

TTB   / TTB+

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Les Lagides, en plus de l'or et de l'argent, créèrent un véritable système monétaire de bronze. L'exportation de métaux précieux était interdite en Égypte. Dans ce système, il est possible que la pièce la plus lourde du système ait correspondu à une drachme. Cette pièce pesait plus de 90 g. La drachme était normalement divisée en 8 chalques. Notre pièce correspondrait à trois chalques.
Ptolémée III Évergète (le Généreux) est le fils de Ptolémée II Philadelphe et d'Arsinoé dont il restitua le monnayage sur de magnifiques octodrachmes et divisionnaires associant ses parents et ses grands-parents, Ptolémée Ier Soter et Bérénice. Le royaume lagide connut son apogée sous son règne. En conflit permanent avec les Séleucides, il envahit l'Asie Mineure et poussa l'armée égyptienne jusqu'en Médie après l'assassinat de sa sour Bérénice, veuve d'Antiochus II. Des troubles en Égypte où Bérénice II était régente l'obligèrent à mettre fin à sa brillante campagne et à regagner le royaume. A sa mort en 221 avant J.-C., il laisse un empire important qui domine la Syrie et le sud de l'Asie Mineure en plus de l'Égypte.

128. Bronze Æ 40, c. 220 AC, Égypte, Alexandrie, étalon lagide, (Bronze ou cuivre, 40 mm, 12 h, 49,06 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée de Zeus-Ammon à droite, cornue.
R/PTOLEMAIOU - BASILEWS. Aigle debout à gauche sur un foudre, les ailes déployées, tournant la tête à droite ; entre les serres, un monogramme.
Très bel exemplaire sur un flan large avec une jolie patine marron et un beau portrait parfaitement centré.
Sv. 1148 - Cop. 40/207 - GC. 7842 - BMC. 6/75-73

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Cette pièce pourrait correspondre à 4 chalques ou à une hémidrachme.
Ptolémée IV (238-205 AC.) est le fils de Philippe III Évergète et de Bérénice II. Il reçut le titre de Philopator (l'ami de son père) par dérision, car il est accusé de l'avoir empoisonné. Pendant son règne, c'est Sosibios qui gouverna réellement l'Égypte. Il perdit en 219 Séleucie de Piérie qu'il dut abandonner à Antiochus III le Grand mais la victoire de Raphia en 217 avant J.-C. rétablit l'équilibre et lui permit de récupérer la Coelé-Syrie sur le Séleucide. Ptolémée IV, après une vie dissolue, mourut à 33 ans, laissant un enfant de cinq ans, Ptolémée V, sous la tutelle de sa femme/soeur Arsinoé III.