345. Denier, 231, Rome, 14e ém., 5e off., (Argent, 18,5 mm, 6 h, 3,14 g), (poids théorique 3,38 g, titre : 500 ‰, taille 1/96 L., 3 scrupules ou 18 siliques, 4 sesterces).
A/IMP ALEXAN-DER PIVS AVG. 'Imperator Alexander Pius Augustus' (L'empereur Alexandre pieux auguste). Buste lauré d'Alexandre-Sévère à droite, drapé sur l'épaule gauche (O*2).
R/PROVIDEN-TIA AVG. 'Providentia Augusti' (La Providence de l'auguste). Providentia (la Providence) debout à gauche, tenant deux épis de la main droite et une ancre de la gauche ; à ses pieds à gauche, le modius.
Très beau portrait. Légèrement décentré au revers.
C. 4/453-508 var. - RIC. 4-2/89-252b - RC. 2232A (45£) ROME IV, p. VI-X et n°161 var.

SUP

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Lors de la quatorzième émission, la cinquième officine frappa des monnaies célébrant le départ de l'empereur et lui assurant son retour. Lors de l'émission suivante, c'est la Providence qui devient la gardienne de l'empereur. D. Sear décrit l'entité du revers comme l'Annone à cause des épis et du modius.
Alexandre-Sévère, césar à 13 ans, auguste à 14, marié à 17, assassiné à 26 est le dernier rejeton de la famille de Sévères. L'Histoire Auguste le présente comme un modèle de modération et l'exemple du bon souverain. Il faut certainement atténuer ce jugement. Le jeune empereur fut dominé par les femmes, sa mère Julia Mamée et sa grand-mère Julia Maésa qui mourut au début du règne (223 ou 226). C'est sa mère qui lui choisit sa femme, Orbiane, puis la relégua quand elle trouva qu'elle prenait trop d'influence sur son fils. Ce fils modèle qui avait reçu une éducation traditionnelle romaine ne commit qu'une seule faute, mais impardonnable pour le IIIe siècle : il n'était pas un chef militaire. Les soldats ne le lui pardonnèrent pas et il fut finalement assassiné en 235 sur le limes rhénan près de Mayence.

346. Denier, 232, Rome, 15e ém., 2e off., (Argent, 20,5 mm, 12 h, 3,58 g), (poids théorique 3,38 g, titre : 500 ‰, taille 1/96 L., 3 scrupules ou 18 siliques, 4 sesterces).
A/IMP ALEXANDER PIVS AVG. 'Imperator Alexander Pius Augustus' (L'empereur Alexandre pieux auguste). Buste lauré et drapé d'Alexandre-Sévère à droite, vu de trois quarts en avant (A*01).
R/P M TR P - X-I COS III P P. 'Pontifex Maximus Tribunicia Potestas undecimus Consul tertius Pater Patriæ' (Grand pontife, revêtu de la onzième puissance tribunitienne, consul pour la troisième fois, père de la patrie). Sol (le Soleil) radié, marchant à gauche, levant la main droite et tenant un fouet de la gauche.
Splendide portrait d'une grande finesse. Droit parfaitement centré sur un flan large. Exemplaire de qualité exceptionnelle. Petite faiblesse de frappe au revers.
C. 4/444-434 - RIC. 4-2/79-114c ROME IV, p. VI-X et n°171 var.

FDC   / SUP

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

Poids lourd.
Sur cette monnaie en état exceptionnel, on peut se rendre compte du talent dont faisaient preuve les scalptores (graveurs) de la Monnaie de Rome. Le portrait, la barbe, la chevelure et l'arcade sourcilière sont traités avec élégance et grande finesse. Sol a fait son apparition dans le monnayage au cours de la onzième émission en 230. Dès la treizième émission, la deuxième officine lui semble dévolue.
Alexandre-Sévère, césar à 13 ans, auguste à 14, marié à 17, assassiné à 26 est le dernier rejeton de la famille de Sévères. L'Histoire Auguste le présente comme un modèle de modération et l'exemple du bon souverain. Il faut certainement atténuer ce jugement. Le jeune empereur fut dominé par les femmes, sa mère Julia Mamée et sa grand-mère Julia Maésa qui mourut au début du règne (223 ou 226). C'est sa mère qui lui choisit sa femme, Orbiane, puis la relégua quand elle trouva qu'elle prenait trop d'influence sur son fils. Ce fils modèle qui avait reçu une éducation traditionnelle romaine ne commit qu'une seule faute, mais impardonnable pour le IIIe siècle : il n'était pas un chef militaire. Les soldats ne le lui pardonnèrent pas et il fut finalement assassiné en 235 sur le limes rhénan près de Mayence.

347. Denier, 222, Syrie, Séleucie et Piérie, Antioche, 2e ém., (Argent, 16 mm, 12 h, 3,11 g), (poids théorique 3,38 g, titre : 500 ‰, taille 1/96 L., 3 scrupules ou 18 siliques, 4 sesterces).
A/IMP SEV ALEXAND AVG. 'Imperator Severus Alexander Augustus' (L'empereur Sévère Alexandre auguste). Buste lauré et drapé d'Alexandre-Sévère à droite, vu de trois quarts en arrière (A*2).
R/LIBER-T-AS AVG/ *|-. 'Libertas Augusti' (La Liberté de l'empereur). Libertas (la Liberté) debout à gauche, tenant un bonnet de la main droite et un sceptre long de la main gauche.
Beau portrait enfantin. Jolie patine de collection.
C. 4/417-149 (3f.) - RIC. 4-2/92-285

R. TTB+   / TTB

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Sur les monnaies syriennes, le portrait de l'empereur est beaucoup moins stéréotypé que sur les deniers romains ; preuve est que les graveurs antiochéens étaient capables de rendre les portraits de manière plus expressive et plus individuelle. Pour la seconde émission de l'atelier, les deux légendes de droit se rencontrent courte comme sur notre exemplaire ou longue (cf. ROME IV, n° 206).
Alexandre-Sévère, de son vrai nom Gessius Bassianus Alexianus, est né en 208 à Césarée de Phénicie. C'est le fils de Julia Mamée et de Gessius Marcianus, un procurateur d'origine syrienne. C'est aussi le petit-fils de Julia Maesa, la sour de Julia Domna, la femme de Septime-Sévère, la mère de Caracalla et de Géta. Il est adopté par son cousin Élagabal le 10 mai 221. Quand ce dernier est assassiné le 13 mars 222, c'est Alexandre-Sévère qui est choisi pour lui succéder. Il reste sous l'influence de sa mère jusqu'à la fin de son règne. Ulpien est nommé préfet du Prétoire, mais il sera malheureusement massacré par les soldats en 223. En 225, il épouse Orbiane qui sera bientôt reléguée. À partir de 231, les frontières de l'Empire sont menacées. C'est d'abord une expédition contre le nouveau monarque sassanide Ardashir qui se conclut par une trêve en 233, l'empereur devant se rendre sur le limes rhénan que les Germains ont franchi. L'empereur et sa mère sont assassinés en 235.

348. 2 assaria (PB, Æ 19), c. 230, Mésie inférieure, Marcianopolis, (Cuivre, 19 mm, 12 h, 4,53 g), ( 8 chalques ou obole).
A/AUT K M AUR. SEU ALEXANDROS. (L'empereur Marc-Aurèle Sévère Alexandre). Tête laurée d'Alexandre-Sévère à droite (O*).
R/MARKIANO-POLITWN. (Marcianopolis). Mercure nu debout à gauche, le manteau sur l'épaule, coiffé du pétase, tenant une bourse de la main droite et un caducée de la main gauche ; à ses pieds à gauche, un coq tournant la tête à droite.
Beau portrait réaliste. Jolie patine vert olive foncé. Très beau revers inhabituel.
BMC. 3/37-76 var.

SUP

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Le diamètre et le poids de cet exemplaire ne laissent planer aucun doute, il s'agit bien d'une pièce de 2 assaria. J.-P. Callu dans sa thèse en 1969 avait relevé deux exemplaires avec un poids moyen de 4,63 g alors que le poids moyen de l'assarion est de 2,04 g pour la même période. Sur l'exemplaire du British Museum, la présence du coq, animal d'Hermès par excellence, n'est pas signalée.
Marcianopolis, située à quelques kilomètres d'Odessus fut fondée par Trajan en l'honneur de sa sour Marciane, morte en 113 ou 114. Le monnayage fut très important entre Commode et Philippe II.

349. 2 assaria (PB, Æ 20), c. 222-230, Bithynie, Nicomédie, (Cuivre, 19,5 mm, 6 h, 4,37 g), ( 8 chalques ou obole).
A/M AUR. SEUH ALEXANDROS AUG. (Marc-Aurèle Sévère Alexandre auguste). Buste lauré et drapé d'Alexandre-Sévère à droite, vu de trois quarts en arrière (A*01).
R/NIKO-MH-D-EWN// IS NEW. (Nicomédie décorée pour la deuxième fois). Temple octastyle surmonté d'un fronton triangulaire posé sur un degré.
Frappe un peu molle au droit avec un beau portrait juvénile. Revers magnifique avec une patine noire.
BMC. - - - Cop. 576 var - Aulock - - - CATC. 257/296 var., p.201, fig.390

TTB+   / SUP

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Le temple figuré au revers et qui comporte huit colonnes est décoré (newkorwn) pour la seconde fois. Il est bâti avec des chapiteaux d'ordre corinthien. Ce type se rencontre déjà sur un bronze de Commode (CATC. 258/297, fig. 446) et sur un autre de Géta, très proche du nôtre (CATC. 257/296, fig. 390).
Nicomédie, (l'actuelle Izmit), fut construite sur les ruines de l'antique Astakos par le roi de Bithynie, Nicomède Ier (279-255 AC.) vers 264 avant J.-C. Elle fut la capitale du royaume de Bithynie jusqu'à Nicomède IV Philopator (94-74 AC.) qui légua son royaume aux Romains. Nicomédie devint la capitale de la province de Pont et Bithynie. Après avoir eu un monnayage proconsulaire, nous trouvons des monnaies impériales entre Claude Ier et Gallien. Son temple de Déméter (Cérès) était réputé. Nicomédie sera capitale impériale sous le règne de Dioclétien entre 286 et 305. Un atelier impérial fut ouvert en 294 et ne ferma qu'en 627 devant la poussée islamique.

350. 2 assaria, (PB, Æ 19), 223-226, Bithynie, Nicée, (Cuivre, 19 mm, 1 h, 4,58 g), ( 8 chalques, obole).
A/(M AUR SEU ALECANDROS AU. (Marc Aurèle Sévère Alexandre auguste). Buste lauré et drapé d'Alexandre-Sévère à droite vu de trois quarts en arrière (A*21).
R/NI-K-A-IE//wN. (Nicée). Trois enseignes militaires.
Très beau portrait. Magnifique patine vert émeraude sur un flan large et complet. Flan complet au revers, mais légèrement éclaté à 5 heures.
BMC. 13/168-102 var. - GIC. 3287 var F. Rebuffat, Les enseignes sur les monnaies d'Asie Mineure des origines à Sévère Alexandre, BCH.131, Athènes 1997, cf. p.342-344.

SUP

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Ce type présente trois signa au revers. Il existe plusieurs types de portraits, radiés et laurés. Ce monnayage fut très important sous le règne d'Alexandre-Sévère. Il existe pour ces bronzes coloniaux un système monétaire cohérent basé sur l'assarion, de 2,00 g. environ au milieu du IIIe siècle. Ce système a pu être reconstitué grâce aux marques de valeur que portent certains de ces bronzes.
Nicée, l'actuelle Isnik, fut reconstruite par Antigone le Borgne et nommée Antigoneia. Rebaptisée Nicæa par Lysimaque, elle eut un monnayage impérial important entre Auguste et Quiétus.

351. Denier, 228, Rome, 9e ém., 6e off., (Argent, 19 mm, 6 h, 2,84 g), (poids théorique 3,38 g, titre : 500 ‰, taille 1/96 L., 3 scrupules ou 18 siliques, 4 sesterces).
A/IVLIA MA-MAEA AVG. 'Iulia Mamæa Augusta' (Julia Mamée augusta). Buste diadémé et drapé de Julia Mamée à droite, vu de trois quarts en avant (L4).
R/FELIC-ITAS PVBLICA. (La Félicité publique). Felicitas (la Félicité) debout de face, regardant à gauche, les jambes croisées, tenant un caducée de la main droite et s'appuyant sur une colonne de son bras gauche.
Superbe portrait sur un flan large et complet. Petites marques sur la tranche. Joli revers.
C. 4/492-17 - RIC. 4-2/98-335 - RC. 2307 (55£) ROME IV, p. VI-X et n°231.

TTB+

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Poids léger.
Le type Felicitas (la Félicité) est debout sur les monnaies des neuvième et dixième émissions et représentée assise sur les monnaies de l'émission suivante.
Julia Mamée est la fille de Julia Maésa et la sour de Julia Soémias. Elle appartient à cette grande lignée des impératrices syriennes immortalisées par Jean Babelon. Elle est la petite-fille du prêtre du culte de la pierre noire d'Émèse dont Élagabal est le représentant le plus connu. Julia Mamée, comme sa tante Domna, sa mère ou sa sour, est une intrigante. Elle a cependant épousé un petit procurateur d'origine syrienne mais va tout faire pour favoriser la promotion de son rejeton. Elle va d'abord intriguer pour faire renverser son neveu, Élagabal, afin de favoriser l'élévation de son fils. Pendant tout le règne d'Alexandre-Sévère, elle sera omniprésente et tiendra les rênes du pouvoir. Elle entretient un cénacle de philosophes, dont Origène, et on lui prête des sympathies chrétiennes. Elle fut assassinée avec son fils.

352. Sesterce, 224, Rome, 4e ém., 6e off., (Bronze, 28 mm, 1 h, 20,88 g), (poids théorique 20,29 g, taille 1/16 L., 18 scrupules, 4 as).
A/IVLIA MAMAEA - AVGVSTA. 'Iulia Mamæa Augusta' (Julia Mamée augusta). Buste diadémé et drapé de Julia Mamée à droite, vu de trois quarts en avant (L4).
R/VENVS - FELIX// SC. (Vénus heureuse). Vénus assise à gauche, tenant une statuette de Cupidon de la main droite et un sceptre de la gauche.
Beau portrait. Patine vert lissée. Revers bien centré.
C. 4/497-69 - RIC. 4-2/126-701 pl.9/5 - RC. 2323 (90£) ROME IV, p. VI-X et n°223.

TTB

Prix de départ/Opening bid 1100 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2000 F.F.

Cupidon, visible au revers de ce sesterce doit être relié au jeune prince car Julia Mamée est associée à Vénus. On retrouve ce personnage mythologique dans toutes les représentations de Vénus visibles sur le monnayage de Julia Mamée. Alexandre-Sévère est âgé de 16 ans en 224 et sera marié l'année suivante à Orbiane.
Julia Mamée est la fille de Julia Maésa et la sour de Julia Soémias. Elle appartient à cette grande lignée des impératrices syriennes immortalisées par Jean Babelon. Elle est la petite-fille du prêtre du culte de la pierre noire d'Émèse dont Élagabal est le représentant le plus connu. Julia Mamée, comme sa tante Domna, sa mère ou sa sour, est une intrigante. Elle a cependant épousé un petit procurateur d'origine syrienne mais va tout faire pour favoriser la promotion de son rejeton. Elle va d'abord intriguer pour faire renverser son neveu, Élagabal, afin de favoriser l'élévation de son fils. Pendant tout le règne d'Alexandre-Sévère, elle sera omniprésente et tiendra les rênes du pouvoir. Elle entretient un cénacle de philosophes, dont Origène, et on lui prête des sympathies chrétiennes. Elle fut assassinée avec son fils.