785. Dekanoummion, 648-658, Carthage, (Cuivre, 14 mm, 12 h, 4,19 g), ( 10 noummia).
A/CONST-ATIV P. Buste couronné de Constans II de face, vêtu de la chlamyde, tenant de la main gauche un globe crucigère et de la droite, l'akakia.
R/Anépigraphe. V V pointé entre une croisette et une étoile à six rais.
Très beau portrait. Patine vert d'eau. Légèrement décentré au revers.
BMC/B. - - - R. - - - Do. - - (cf. P.413, note 27) - BN/B. 1/359-51 - BC. 1065

R. TTB+   / TTB

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Poids lourd.
Ces monnaies sont souvent surfrappées sur des dekanoummia du règne de Constans II (cf. BC.1064).
Constant II, né en 630, était le fils d'Héraclius Constantin et le petit-fils d'Héraclius. Il fut associé au pouvoir dès septembre 641 et le début de son règne vit la perte définitive de l'Égypte emportée par l'islam. Constans, dans les années 650-54, du faire face à de nombreuses séditions et révoltes, en particulier en Afrique du Nord. En 654, son fils Constantin IV devient auguste. A partir de 659, Héraclius et Tibère sont associés au pouvoir et, sur les monnaies, ils figurent au revers. C'est Constantin, le fils aîné de Constans qui est toujours représenté au droit à côté de son père. A la fin de son règne, Constantin IV abandonna Constantinople pour s'établir finalement à Syracuse. C'est là qu'il fut assassiné en 668.

786. Follis, 659-666, Carthage, (Cuivre, 20,5 mm, 7 h, 4,62 g), ( 40 noummia).
A/Anépigraphe. Constans II et Constantin IV debout de face, Constans a la barbe longue. Ils sont couronnés. Constans porte la cuirasse, Constantin IV, la chlamyde.
R/Anépigraphe. Héraclius et Tibère debout de face se donnant la main et soutenant le monogramme de Carthage ; au-dessous, M.
Très bon état de conservation pour ce type de monnayage.
BMC/B. 295/302 pl.33/16 - R. 1635 - Do. 2/483-147/2 - BN/B. 1/359-54 - BC.

RR. TTB

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

À partir de 659, Héraclius et Tibère sont associés au pouvoir. Constantin, l'auguste le plus ancien est toujours représenté au droit. À Carthage, pour le bronze, il y a cinq émissions différentes entre 641 et 666.
A partir de 659, Héraclius et Tibère sont associés au pouvoir et figurent au revers sur les monnaies. C'est Constantin, le fils aîné de Constans, qui est toujours représenté au droit à côté de son père. Après la chute d'Alexandrie, Carthage est directement menacée par l'invasion islamique.

787. Solidus, 674-681, Syracuse, 3e off., (Or, 20 mm, 6 h, 4,37 g), (poids théorique 4,51 g, titre : 1.000 ‰, taille /172 L., 7.200 noummia).
A/dN CONS A-A-NYS P P. (Notre seigneur Constantin IV perpétuel...). Buste diadémé et cuirassé de Constantin IV de face, tenant de la main droite une lance placée sur l'épaule et de la gauche un bouclier orné d'un cavalier.
R/VICTOA - AGYL //CONOB. (Victoire de l'auguste). Croix potencée posée sur trois degrés, accostée d'Héraclius à gauche et de Tibère à droite, couronnés, vêtus de la chlamyde, tenant chacun un globe crucigère.
Traces de double frappe. Petites faiblesses de frappe au revers.
BMC/B. - - - R. 1653 - Do. 2/552-57b - BN/B. - - - BC. 1203 (1250£)

RR. SUP

Prix de départ/Opening bid 4500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 7000 F.F.

Parfois, ces pièces ont été attribuées à l'atelier de Constantinople. Le style de ce solidus, la lettre numérale d'officine placée verticalement, le style du portrait ne laissent planer aucun doute, nous avons affaire à une pièce de l'atelier de Syracuse.
Associés au trône dès 659 par leur père Constans II, Héraclius et Tibère furent déposés par leur frère, Constantin IV, qui succéda à son père en 668 après l'assassinat de ce dernier. Il dut immédiatement faire face à la poussée islamique. Constantinople fut menacée et assiégée pendant quatre ans. Pour la première fois dans la poliorcétique, le feu grégeois fut utilisé pour repousser les assiégeants. La flotte islamique essuya de lourdes pertes et la ville fut sauvée. Constantin IV dut aussi lutter contre l'ingérence bulgare dans les Balkans où les Byzantins furent finalement battus et durent abandonner la Moésie à leurs vainqueurs. Il régna seul les quatre dernières années de sa vie et laissa l'empire à Justinien II en 685.

788. Follis, 668-673, Carthage, (Cuivre, 18 mm, 12 h, 5,85 g), ( 40 noummia).
A/Anépigraphe. Buste couronné de Constantin IV de face, vêtu de la chlamyde, tenant le globe crucigère de la main droite ; lance pointant derrière l'épaule gauche ; à droite T.
R/Anépigraphe. M accostée d'Héraclius à gauche et de Tibère à droite.
Patine vert foncé noir. Décentré au droit. Frappe molle au revers.
BMC/B. 322/56 pl.37/14 - R. 1660 - Do. 2/548-51.1 - BN/B. 1/387-1 - BC. 1195

R. TB+

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Carthage fut définitivement perdue en 695.
Associés au trône dès 659 par leur père Constans II, Héraclius et Tibère furent déposés par leur frère, Constantin IV, qui succéda à son père en 668 après l'assassinat de ce dernier. Il dut immédiatement faire face à la poussée islamique. Constantinople fut menacée et assiégée pendant quatre ans. Pour la première fois dans la poliorcétique, le feu grégeois fut utilisé pour repousser les assiégeants. La flotte islamique essuya de lourdes pertes et la ville fut sauvée. Constantin IV dut aussi lutter contre l'ingérence bulgare dans les Balkans où les Byzantins furent finalement battus et durent abandonner la Moésie à leurs vainqueurs. Il régna seul les quatre dernières années de sa vie et laissa l'empire à Justinien II en 685.

789. Follis, 751-769, Syracuse, (Cuivre, 16,5 mm, 6 h, 2,87 g), ( 40 noummia).
A/[K - L/E/w/n]. Bustes de Constantin V à gauche et de Léon IV à droite, couronnés et vêtus de la chlamyde, tenant chacun de la main droite l'akakia ; au milieu, une croisette.
R/[L/E/w/n]/ D/E/S/P. Grand buste de Léon III couronné, vêtu de la chlamyde, tenant une croix potencée de la main droite.
Très bel exemplaire pour ce monnayage avec une patine vert jade et de très beaux portraits.
BMC/B. 385/35 pl.44/20 - R. 1758 - Do. 3/306-11.2 - BN/B. 2/472-7 - BC. 1569

TTB

Prix de départ/Opening bid 350 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 450 F.F.

A contrario de l'or, la représentation de Constantin V et de Léon IV ne permettent pas de dater les folles.
Sur les monnaies de Constantin V, le portrait du fondateur de la dynastie isaurienne, Léon III (720-741) figure souvent au revers. Cette dynastie devait durer presque cent ans jusqu'à la déposition d'Irène, femme de Léon IV, mère de Constantin VI qu'elle fit aveugler pour régner seule.

790. Miliaresion, 813-820, Contantinople, (Argent, 22 mm, 12 h, 1,89 g).
A/IhsYS XRIStYS nICA. (Jésus Christ vainqueur). Croix potencée posée sur trois degrés.
R/+ LEOn//S COnStAn//tInE EC QEOY//bASILIS RO//mAIOn. (Léon et Constantin par la grâce de Dieu, rois des Romains),. en cinq lignes.
Joli droit. Flan légèrement échancré.
BMC/B. 409/3 pl.47/11 - R. 1798 - Do. 3/377-4.2 - BN/B. 2/503-1 - BC. 1628 (175£)

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1800 F.F.

Cette pièce vient du fonds Boutin (avec son étiquette de stock).
C'est Léon III (717-741) qui créa le miliaresion, dernier avatar du miliarense romain qui devait survivre jusqu'à la réforme d'Alexis en 1092. le milaresion doit contrebalancer le dirhem d'argent islamique créé par Abd el-Malik en 77 de l'ère de l'Hégire (695-696).
Léon V n'eut pas le temps de poursuivre la querelle iconoclaste. Suite à une répression féroce, il fut assassiné dans la cathédrale Sainte-Sophie le jour de Noël avec son fils Constantin. Léon V avait remporté de grandes victoires contre les Bulgares, en particulier contre Krum. Léon V est contemporain de Charlemagne que son prédécesseur Michel Ier avait reconnu comme empereur d'Occident en 812.

791. Follis, 830/1-842, Constantinople, Classe 3, (Cuivre, 28,5 mm, 6 h, 7,44 g), ( 40 noummia).
A/QEOFIL - bASIL. (Théophile roi). Buste barbu et couronné de Théophile de face, coiffé de la tufa, vêtu de la chlamyde et tenant le labarum de la main droite et de la gauche, un globe crucigère.
R/+QEO/ FILE AVG/ OVSTE SV/ nICAS. (Théophile auguste proclame sa victoire). en quatre lignes.
Beau portrait. Flan large. Patine vert noir. Frappe vigoureuse au revers.
BMC/B. 423/23 - R. 1823 - Do. 3/436-15a.10 - BN/B. 2/527-7 - BC. 1667

TTB+

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Les derniers folles avec la marque de valeur M ont été frappés vers 829-831 sous le règne de Théophile. Ensuite, les pièces porteront une légende en quatre lignes exaltant les victoires de l'empereur.
Michel II, comme Justin trois cents ans plutôt, est un soldat de basse extraction. Il s'associa son fils Théophile dès le début du règne, le 12 mai 821 ou le 1er juin 822, et ce dernier lui succéda en 829. Théophile était un homme cultivé et un lettré qui continua la lutte contre les opposants à l'iconoclasme, mais avec mesure et justice. Il associa son fils aîné Constantin au trône, mais ce dernier mourut en 831. Il dut faire face à la montée de la puissance islamique et, à la fin du règne, il vit la chute d'Amorium, forteresse dont il était originaire. Il mourut en 842 et son fils, Michel III l'ivrogne, lui succéda.

792. Follis, 886, Constantinople, classe 3, (Cuivre, 28 mm, 6 h, 7,39 g), ( 40 noummia).
A/+ LEOn bAS-ILEVS ROM'. (Léon roi des Romains). Buste couronné de Léon VI de face, vêtu de la chlamyde, tenant l'akakia de la main gauche.
R/+ LEOn/ En QEO/ bA/ SILEVS R/ OMEOn. (Léon par la grâce de Dieu, roi des Romains),. en quatre lignes.
Patine vert foncé.
BMC/B. 447/8 - R. 1873 - Do. 3/519-8.1 - BN/B. 2/55514 - BC. 1729

TTB

Prix de départ/Opening bid 350 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 550 F.F.

D'après David Sear, ce type semble avoir été frappé en quantité et se rencontre facilement en bon état de conservation.
Léon VI, le second fils de Basile, finit par lui succéder en 886. Surnommé le 'Philosophe', il acheva le travail juridique entamé par son père qu'il publia sous le terme générique de Basilica. Ces travaux furent rédigés en grec et utilisés pendant toute la période médiévale. Son fils, Constantin VII, fut associé au pouvoir en 908 et accéda au pouvoir, mineur, en 913, après la mort d'Alexandre VI, frère de Léon VI.