889. Drachme au cheval, c. 121-52 AC, série 2, (Argent, 17 mm, 9 h, 2,82 g).
A/Anépigraphe. Tête disloquée à gauche.
R/Anépigraphe. Restes de cheval ailé passant à gauche.
Bel exemplaire avec une petite faiblesse de frappe au droit. Revers sur un flan légèrement convexe de haut relief.
BN. 3589 - S. 512** - Sch/L. 80

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Simone Scheers donne ces drachmes aux Sotiates, op. cit. p.57. Attribuées précédemment aux Élusates car elles se rencontrent fréquemment dans le Gers, l'auteur, d'après la bibliographie récente et l'étude des trésors et des découvertes, restitue ce monnayage à l'oppidum de Sos. Ces monnaies pourraient bien constituer un jalon chronologique ancien du monnayage aquitain.
L'un des peuples les plus importants de l'Aquitaine, les Élusates, avaient pour capitale Elusa, aujourd'hui Éauze (Gers), qui a livré l'un des trésors monétaires romains les plus importants trouvés en Gaule. Ce peuple est cité dans les Commentaires de la Guerre des Gaules (III, 27).

890. Denier ARIVOS/SANTONOS, c. 60-50 AC, (Argent, 14 mm, 6 h, 1,89 g).
A/ARIV[OS]. Tête casquée à gauche.
R/SANT[ONOS], N et T ligaturées. Cheval bridé galopant à droite ; au-dessous, un cercle perlé.
Beau portrait, mais décentré au droit et au revers. Jolie patine de médaillier.
LT. 13/4525 - Sch/D. 208 - Sch/SM. 414 - Sch/L. 854

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

L'attribution de ce monnayage repose sur l'ethnique du revers, SANTONOS. En fait, d'après Simone Scheers, il définit peut-être l'origine du personnage ARIVOS au droit, SANTONOS pour le Santons et n'indique pas que la monnaie ait été frappée chez ce peuple, (cf. voir le Potin TVRONOS/CANTORIX, LT.27/7011, aujourd'hui attribué aux Séquanes pour Cantorix le Turon). Pourtant Simone Scheers attribue le type ARIVOS/SANTONOS à l'Ouest de la Gaule, dans une zone où le denier est peu répandu. Comme des deniers figuraient dans le trésor de Vernon enfoui vers 45 avant J.-C., il est contemporain ou légèrement postérieur à la Guerre des Gaules. L'attribution aux Santons d'après Brigitte Fischer n'est pas confirmée par la carte des trouvailles. Nous préférons nommer ces pièces, qui sont directement imitées des deniers romains, des deniers plutôt que des quinaires comme le fait Simone Scheers. Nous avons affaire à des deniers sur un étalon gaulois qui équivaut à la moitié de l'étalon romain. Notre pièce est fortement romanisée et ressemble, par son style, aux deniers Lingons, Kaletedoy, et à ceux des Séquanes pour Togirix..
Les Santons étaient un peuple important de la Gaule. Ils occupaient le territoire qui recouvre la Saintonge, l'Angoumois et l'Aunis. Le territoire actuel de la civitas est placé sur les départements de la Charente, de la Charente-Maritime et la partie nord de la Gironde. Ils sont cités plusieurs fois par César dans la Guerre des Gaules (I, 10 et 11; III, 11 ; VII, 75).

891. Bronze ATECTORI (quadrans), c. 40 AC, (Bronze, 14 mm, 3 h, 1,72 g).
A/ATECTORI. Tête nue masculine à droite les cheveux longs, romanisée.
R/Anépigraphe. Bovidé sanglé passant à droite ; au-dessus, cercle perlé ; à l'exergue, un fleuron.
Flan large et complet. Très beau portrait. Patine marron.
BN. 4346 - LT. 12/4349 - Sch/D. 164 - Sch/L. 695 - RIG. 110/51

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Ces petits bronzes, qui sont certainement des quadrantes comme pour les monnayages de la Provincia, sont tardifs et postérieurs à la Guerre des Gaules. Au siècle dernier, ces monnaies étaient attribuées aux Pétrocores ou aux Santons. Brigitte Fischer et Simone Scheers les donnent aux Pictons.
Atectori semble avoir été un chef ou notable gaulois qui devait créer une 'ala I Gallorum Atectorigiana' à la fin du séjour de César en Gaule (50 avant J.-C.) ou juste après le départ de César pour l'Italie. La troupe ainsi créée constituait une unité d'auxiliaires, soldats qui servaient les armées romaines mais n'étaient pas intégrés dans les légions.

892. Statère d'électrum à la main sous le cheval, c. 80-60 AC, classe 5 ?, (Électrum, 20,5 mm, 3 h, 6,40 g).
A/Anépigraphe. Tête à droite, les cheveux tirés en arrière, coiffés en petites mèches parallèles, entourée d'un cordon perlé terminé par de petits torques.
R/Anépigraphe. Cheval androcéphale galopant à droite, conduit par un aurige placé au-dessus du cheval ; sous le cheval, main coupée placée sur un joug ou un torque.
Exemplaire sur un flan irrégulier avec une faiblesse de frappe au droit et au revers.
BN. 4395 - LT. 13/4395 - Sch/L. - - S. Scheers, Les monnaies d'or des Pictones, BSFN. 1980, p.703-708), p. 704, fig. 8.

RR. TB+

Prix de départ/Opening bid 2800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 4500 F.F.

Les statères à la main sous le cheval androcéphale en électrum constituent le premier monnayage allié des Pictons, dérivé du monnayage des Namnètes. Le poids modal de la classe 5 se situe entre 6,40 g et 6,60 g (11 ex.) pour un total de 22 pièces. Le poids moyen de la classe 5 est de 6,44 g. Le titre d'or des statères de la classe 5 est de 26 à 29 % d'or pour 10 à 17% d'argent et surtout de 57 à 61 % de cuivre. Ce monnayage est tardif, précédant seulement de quelques années la guerre des Gaules.
Les Pictons apparaissent plusieurs fois dans la guerre des Gaules (III, 11 ; VII, 4 et 75 ; VIII, 26 et 27). Leur capitale était Lemonum (Poitiers). Ils rallièrent Vercingétorix et le reconnurent comme chef. Les Pictons envoyèrent 8.000 hommes pour secourir Alésia.

893. Drachme au cavalier ailé, c. 80-60 AC, (Argent, 16 mm, 9 h, 3,09 g).
A/Anépigraphe. Tête à droite, les cheveux épars avec de grosses mèches.
R/Anépigraphe. Cavalier ailé galopant à droite ; sous le cheval, un fleuron orné d'un besant.
Bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste. Frappe un peu molle au revers.
LT. 13/4461 - Sch/D. 158 - Sch/SM. 261 - Sch/L. 685 MONNAIES II/183 - J.-B. Colbert de Beaulieu, Gallia 29, (1971), p. 6 n°20.

R. TB+

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Ce monnayage a parfois été attribué aux Bituriges Cubes. Il est beaucoup mieux connu depuis l'article de Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu sur la trouvaille de monnaies gauloises de Saint-Pierre de Maillé, Gallia 29 (1971), p.3-16. Dans le trésor de Saint-Pierre de Maillé (Vienne), il y avait 106 drachmes des Pictons. Le Cabinet des Médailles détenait en 1889 dix pièces à ce type (BN 4461-4470). Le poids moyen de ces pièces s'établit à 2,95 g et leur diamètre moyen à 17 mm. Ce type semble dérivé du statère d'électrum des Pictons (LT 13/4395). Les prototypes des monnaies d'argent semblent être aussi les drachmes des Pictons (LT 13/4433 et 4446).
Les Pictons apparaissent plusieurs fois dans la guerre des Gaules (III, 11 ; VII, 4 et 75 ; VIII, 26 et 27). Leur capitale était Lemonum (Poitiers). Ils rallièrent Vercingétorix et le reconnurent comme chef. Les Pictons envoyèrent 8.000 hommes pour secourir Alésia.

894. Denier NERCOD, c. 52-45 AC, (Argent, 14,00 mm, 9 h, 1,89 g).
A/[NER]COD. Tête diadémée à gauche, les cheveux indiqués par des traits parallèles.
R/NERCO[D]. Cheval sanglé au pas à droite ; sous le poitrail annelet centré.
Décentré au droit avec un plat de frappe. Joli revers avec une belle patine de collection.
LT. 13/4535 - Sch/D. 206 - Sch/L. 689 - RIG. 334/211 MONNAIES II/187.

RR. TTB   / TTB+

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Cet exemplaire vient de MONNAIES II (1997), n° 187.
L'attribution aux Pictons repose sur le trésor de Vernon (Vienne) découvert en 1874 et qui contenait 17 exemplaires de ce très rare denier. Le denier est certainement postérieur à la guerre des Gaules, mais antérieur à 45 avant J.-C., date de l'enfouissement du trésor de Vernon. Si Simone Scheers maintient une attribution aux Pictons, Brigitte Fischer ne rejette pas celle donnée aux Santons.
Les Pictons apparaissent plusieurs fois dans la guerre des Gaules (III, 11 ; VII, 4 et 75 ; VIII, 26 et 27). Leur capitale était Lemonum (Poitiers). Ils rallièrent Vercingétorix et le reconnurent comme chef. Les Pictons envoyèrent 8.000 hommes pour secourir Alésia.

895. Bronze à la tête négroïde aux annelets, c. 52 AC, (Bronze, 16 mm, 11 h, 3,11 g).
A/Anépigraphe. Tête à gauche, la chevelure bouclée, regroupées en petites mèches, accostée d'un annelet de chaque côté.
R/Anépigraphe. Cheval au galop à gauche ; au-dessus, une rosace.
Très bel exemplaire pour ce monnayage rarissime. Patine vert foncé. Petite faiblesse de frappe au revers.
BN. - - - LT. - - - Z. 457

RRR. TTB

Prix de départ/Opening bid 1000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1900 F.F.

Le seul exemplaire signalé vient du musée de Zürich (Z. 457) et pèse 2,82 g. B. Fischer signale un exemplaire en bronze du statère arverne (BN.3769 avec un poids de 4,40 g) dans son article consacré au numéraire arverne en or, Le numéraire à légende CAS et les monnaies de Vercingétorix, Hommage à Lucien Lerat, Paris 1984, p. 277-284, pl. 1, mais qui est semblable au monnayage d'or. L'exemplaire du musée de Zürich vient d'une vente Kress du 23/11/1959, n° 279. Notre bronze présente une homotypie de contiguïté avec le monnayage CAS, en particulier avec le statère d'or LT 12/3745 dont le revers est réutilisé pour le statère d'or au nom de Vercingétorix.
Les Arvernes qui occupaient l'actuel territoire de l'ancienne province d'Auvergne étaient le peuple le plus puissant de la Gaule. L'empire arverne de Bituit avait été anéanti en 121 avant J.-C. par les Romains. Celtille, le père de Vercingétorix, avait essayé de le reconstituer vers 80 avant J.-C. à son profit avant d'être mis à mort par ses compatriotes. Vercingétorix va devenir le chef de la coalition gauloise qui essaie de s'opposer à César. Il oblige César à lever le siège de Gergovie, mais s'enferme dans Alésia. Il est obligé de se rendre en 52 avant J.-C. à César qui le conserve en vie pour le faire participer à son triomphe en 46 avant J.-C. Vercingétorix est ensuite étranglé dans sa prison.

896. Denier au glaive et au pentagramme fourré, c. 60-50 AC, (Argent, 16 mm, 11 h, 1,92 g).
A/Anépigraphe. Tête à gauche ; les cheveux disposés en trois mèches.
R/Anépigraphe. Cheval libre au pas à gauche ; au-dessus un glaive ; sous le poitrail, un pentagramme.
Exemplaire sur un flan ovale très large et complet, mais irrégulier, légèrement taché au droit. Manque de métal à 6 heures au revers.
LT. 14/4097 - Sch/D. 152 - Sch/SM. 253 - Sch/L. 619

R. SUP

Prix de départ/Opening bid 1000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1900 F.F.

Semble des mêmes coins que l'exemplaire du Cabinet des médailles de Lyon (Sch/L 619).
Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu attribuait ces deniers aux Lémovices. Aujourd'hui il faut les restituer aux Bituriges Cubes. L'atelier, d'après les conclusions de Simone Scheers, op. cit. p. 99, se trouverait à Saint-Marcel dans l'Indre. Ce monnayage est absent des trouvailles effectuées autour de Bourges. L'attribution n'est pas certaine. Le monnayage aurait commencé à circuler peu avant la guerre des Gaules.
Les Bituriges étaient l'un des peuples les plus puissants de la Gaule. Leur territoire était aussi l'un des plus importants, occupant une partie du Bourbonnais, de la Touraine et du Berry (Allier, Cher et Indre actuels). La capitale des Bituriges était Avaricum (Bourges). Ils sont souvent cités par César dans la guerre des Gaules.