MONNAIES VIII
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BRETAGNE - CATUVELLAUNI - (Ier siècle avant J.-C.)
Statère d'or 'Whaddon Chase Cog Wheel' ou British L

1049. Statère d'or 'Whaddon Chase Cog Wheel' ou British L, c. 45-40 AC, (Or, 16 mm, 5,72 g).
A/Lisse.
R/Anépigraphe. Cheval libre galopant à droite, entouré de symboles et d'une roue.
Très joli revers avec un cheval très en relief.
M. 142 - VA. 1502 - BIAC. 346 - S. 33 (425£)
RRR. TTB      

Prix de départ/Opening bid
4500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
6500 F.F.

Cet exemplaire vient de la liste Chris Rudd 29, (1997), n° 68. Il a été trouvé à Long Melford, dans le Suffolk.
Chris Rudd signalait que ce statère était très rare avec cinq exemplaires répertoriés seulement. L'exemplaire du British Museum vient des collections Evans et Montaigu. Le statère conservé à Londres a une composition métallique équilibrée (42 % d'or, 22 % d'argent et 32 % de cuivre). Mack attribuait cette série au type de Whaddon Chase ou British L. Le type de Whaddon Chase vient du trésor qui fut découvert en 1849 à Nartbury et qui contenait plus de 226 statères d'or de ce type.
Les Catuvellauni occupaient les comtés du Bedfordshire, Hertfordshire, Huntingdonshire et Cambridge avec des parties de l'Essex, de l'Oxfordshire et du Suffolk. Les Catuvellauni semblent avoir été une petite tribu militaire sous la dépendance des Atrebates et Regni. Cassivellaune était le chef des Catuvellauni et organisa la lutte contre les Romains en 54 avant J.-C. Il traita avec César, accepta de verser un tribut annuel et est cité dans la guerre des Gaules (V, 11, 18, 19, 20, 21 et 22).

BRETAGNE - CATUVELLAUNI et TRINOVANTES - (Ier siècle après J.-C.)
Cunobeline, roi - (10-43)
Statère d'or à l'épi

1050. Statère d'or à l'épi, c. 10-43, Camulodunum (Colchester), (Or, 16,5 mm, 3 h, 5,41 g).
A/CA-MV. Épi de blé.
R/CVNO. Cheval bondissant à droite ; épi et globule au-dessus.
Très bel exemplaire pour ce type. Couleur rougeâtre. Légèrement tréflé au droit. Joli revers.
M. 211 - VA. 2010-5 - BIAC. 1816 - S. 286 (350£)
RR. TTB      

Prix de départ/Opening bid
4500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
7000 F.F.

Cet exemplaire vient de la liste de Chris Rudd 30 (1998), n° 70.
Mêmes coins que l'exemplaire du British Museum n°1816.
Le statère du British Museum (n°1815), provenant de la collection Montaigu, a une composition métallique qui se répartit en 43 % d'or, 15 % d'argent et 42 % de cuivre ce qui lui donne cet aspect rouge. L'exemplaire du Bristish Museum n°1816 vient du trésor de Chippenham dans le Cambridgeshire, découvert en 1985.
Cunobeline, qui semble être le fils de Tasciovanus et le frère d'Epaticcus, passe pour avoir unifié les deux tribus des Catuvellauni et des Trinovantes. Il a été un roi très puissant et meurt au plus tard en 43, juste avant l'invasion de la Bretagne par Claude Ier (41-54). Il avait eut trois fils dont Adminius qu'il bannit vers 40 de notre ère. Ce fils fit appel au jugement de l'empereur Caligula. Ses deux autres fils Caratacus et Togodumnus se partagèrent ses possessions à sa mort.

BRETAGNE - DUROTRIGES - (Ier siècle avant J.-C.)
Statère d'or, 'Chute type' ou British B

1051. Statère d'or, 'Chute type' ou British B, c. 90-70 ou 53-45 Ac, (Or, 17 mm, 3 h, 5,95 g).
A/Anépigraphe. Restes de tête humaine laurée à droite.
R/Anépigraphe. Restes de cheval galopant à gauche avec des globules au-dessus et au-dessous.
Flan large et complet, rare pour ce type de monnayage.
M. 32 - VA. 1205-7 - BIAC. 35 - S. 22 (220£)
R. TTB+      

Prix de départ/Opening bid
3200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
5000 F.F.

Cet exemplaire vient du dépôt de Chute Type de 1994.
Mêmes coins que l'exemplaire du British Museum, n° 35.
Le nom de ce statère vient du trésor de Chute dans le Wiltshire découvert en 1927 et qui contenait 65 statères de ce type. L'exemplaire du British Museum n°35 vient de la trouvaille de Sturminster Newton dans le Dorset en 1892 et faisait partie de la collection Evans. Sa composition métallique est équilibrée (38 % d'or, 47 % d'argent et 15 % de cuivre) ce qui lui donne sa couleur relativement claire.
Les Durotriges occupaient les territoires qui correspondent au Dorset actuel ainsi qu'une partie du Somerset, du Wiltshire et du West Hampshire. Ce sont les Durotriges qui frappèrent peut-être le premier monnayage d'or autochtone vers 90 avant J.-C., copié sur le monnayage continental des Atrébates et des Ambiens. Pour Mack, ce monnayage est antérieur à la guerre des Gaules et aux invasions de Jules César en Bretagne en 57 avant J.-C. et plus particulièrement en 55-54 avant J.-C. Van Arsdell a eu tendance à redescendre la chronologie de ces émissions après le départ de César entre 53 et 45 avant J.-C.

BRETAGNE - DUROTRIGES - (Ier siècle avant J.-C.)
Statère d'or, 'Chute type' ou British B

1052. Statère d'or, 'Chute type' ou British B, c. 90-70 ou 53-45 Ac, (Or, 18,5 mm, 12 h, 5,67 g).
A/Anépigraphe. Restes de tête humaine laurée à droite.
R/Anépigraphe. Restes de cheval galopant à gauche avec des globules au-dessus et au-dessous.
Flan large et complet, rare pour ce type de monnayage.
M. 32 - VA. 1205-7 - BIAC. 45 - S. 22 (220£)
R. TTB+      

Prix de départ/Opening bid
2500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
4000 F.F.

Peut-être de même coin de revers que l'exemplaire du British Museum, n° 45.
Le nom de ce statère vient du trésor de Chute dans le Wiltshire découvert en 1927 et qui contenait 65 statères de ce type. L'exemplaire du British Museum n°45 vient du trésor de Chute. La couleur de ce statère est jaune et il contient peut-être un peu plus de 40 % d'or et moins d'argent.
Les Durotriges occupaient les territoires qui correspondent au Dorset actuel ainsi qu'une partie du Somerset, du Wiltshire et du West Hampshire. Ce sont les Durotriges qui frappèrent peut-être le premier monnayage d'or autochtone vers 90 avant J.-C., copié sur le monnayage continental des Atrébates et des Ambiens. Pour Mack, ce monnayage est antérieur à la guerre des Gaules et aux invasions de Jules César en Bretagne en 57 avant J.-C. et plus particulièrement en 55-54 avant J.-C. Van Arsdell a eu tendance à redescendre la chronologie de ces émissions après le départ de César entre 53 et 45 avant J.-C.

BRETAGNE - ICENI - ICÉNIENS - (Ier siècle avant J.-C.)
Statère d'or, type de Freckenham cross

1053. Statère d'or, type de Freckenham cross, c. 45-40 AC, (Or, 17,5 mm, 1 h, 5,35 g).
A/Anépigraphe. Croix formée de globules.
R/Anépigraphe. Cheval galopant à droite avec un filet au-dessus orné de nombreux globules ; sous le poitrail, roue à huit rayons.
Petit plat de métal au droit. Très joli revers, légèrement décentré.
M. - - (cf. 400 var.) - VA. 624/7 - BIAC. 3392 - S. 427 (425£)
RRR. TB   / TTB  

Prix de départ/Opening bid
4500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
7000 F.F.

Cet exemplaire vient de la liste de Chris Rudd 28 (1997), n° 88.
Le revers avec le filet au-dessus du cheval fait penser aux statères des Parisii. Le nom de ce statère vient du trésor de Freckenham découvert dans le Suffolk en 1885 et qui contenait huit pièces de ce type. La pièce du British Museum, n° 3392, vient de la collection Montaigu. La composition métallique de cette série d'établit autour de 36 % d'or, de 30 % d'argent et de 34 % de cuivre ce qui explique la couleur rougeâtre de ce statère.
Les Iceni occupaient un territoire qui recouvre le Norfolk et une partie du Suffolk et du Cambridgeshire. Le monnayage semble commencer dans la seconde moitié du Ier siècle avant J.-C. Nous avons peu d'informations sur les Iceni avant la conquête de la Bretagne par Claude en 43..

GAULE - ROUELLE - (IIIe-Ier siècles avant J.-C.)
Rouelle en potin, roue à quatre rayons

1054. Rouelle en potin, roue à quatre rayons, (Potin, 16 mm, 2,52 g).
A/
R/
Patine vert d'eau.
LT. - - - Sch/D. 406
TTB      

Prix de départ/Opening bid
150 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
250 F.F.

L'histoire et la typologie des rouelles restent encore à écrire bien que beaucoup de choses aient déjà été dites. Nous attendons impatiemment un ouvrage de référence qui fera le point sur le sujet de manière scientifique et exhaustive. Nous considérons cette rouelle comme d'époque gauloise ressemblant à de nombreuses rouelles qui se trouvent représentées sur les monnaies gauloises.

LOUIS Ier LE PIEUX ou LE DÉBONNAIRE - (25/01/814-20/06/840)
Empereur - (814-840)
Denier à la légende chrétienne

1055. Denier à la légende chrétienne, c. 822-840, (Argent, 20,5 mm, 3 h, 1,65 g), (poids théorique 2,039 g, titre : +950 ‰, taille 1/240 L., pm. 1,688g.).
A/+ HLVDOVVICVS IMP. (Louis empereur). Croix cantonnée de quatre besants.
R/XPISTIANA RELIGIO. (Religion chrétienne). Temple tétrastyle avec un fronton triangulaire sommé d'une croisette, une croix au centre posée sur deux degrés.
Flan large et régulier. Monnaie bien centrée.
G. - - P. 1016 (23/1016) - MG. 472 - MEC.1 804 - N. 5
TTB      

Prix de départ/Opening bid
650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
950 F.F.

La légende de revers (la religion chrétienne), inaugurée par Charlemagne, s'accompagne de la représentation d'un temple. C'est une nouvelle preuve de l'union du pouvoir politique et de l'Église inaugurée en 754 par le premier carolingien, Pépin le Bref. Un changement de taille dans les deniers intervient vers 822. Il est alors fabriqué 20 sous ou 240 deniers dans une livre de 18 onces, ce qui donne un poids théorique de 2,039 g. Ce type va être frappé pendant plus de deux siècles dans l'Occident médiéval. Le denier au temple est normalement une monnaie anonyme, sans lieu d'émission. Néanmoins, certains ateliers caractéristiques ont pu être isolés : c'est le cas de Dax, Orléans, Dorestadt, Maastricht, Trèves, Milan et Venise. Nous avons certainement affaire à un exemplaire posthume mais de bon poids (1,65 g), antérieur à la fin du IXe siècle. Ces monnaies ont été imitées par Louis le Germanique (840-876), Louis II le Bègue (877-879) ou Louis III de Saxe (876-882) ou enfin Louis III de France (879-882), sans oublier Louis III l'Aveugle (901-905).
Louis, qui était roi d'Aquitaine depuis 781, devint empereur sans problème à la mort de son père en 814, seul fils légitime survivant. Dans la première partie de son règne, jusqu'à l'année 829, il continua l'ouvre de son père et son monnayage. La naissance de Charles d'un second mariage en 823 avec Judith de Bavière va amener ses autres fils, Lothaire, Pépin et Louis à se révolter contre lui. Il fut détrôné deux fois en 830 et 833 et le royaume resta divisé jusqu'à sa mort en 840.

ROYAUME D'AQUITAINE - PÉPIN II - (839-852)
Obole

1056. Obole, c. 845-848, Aquitaine, Melle, (Argent, 16,5 mm, 5 h, 0,76 g), ( titre : +950 ‰, taille 1/480 L., pm. 0,844 g).
A/(Pépin roi). Monogramme de Pépin (PIPINS R).
R/+ METVLLO. (Melle). Croix.
Flan large et complet. Léger décentrage au droit.
G. (37/4) - P. 691 (16/691) - MG. 608 - MEC.1 815
RR. TTB      

Prix de départ/Opening bid
1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
2200 F.F.

D'après Simon Coupland, ces monnaies de Pépin II pour Melle furent frappées sur une courte période entre 845 et 848 (voir 'The coinage of Pippin I and II of Aquitaine', RN, 1989, p. 194-222 et 'The early coinage of Charles the Bald, 840/864', NC, 1991, p. 121-158.
Pépin II d'Aquitaine (823-865) est le fils aîné de Pépin Ier (797-838) et le petit-fils de Louis le Pieux. Il succède à son père Pépin Ier, mort le 13 décembre 838, en s'emparant illégalement du trône et en prenant Toulouse en 843. Charles II le Chauve essaye de l'en déloger mais est obligé de reconnaître sa souveraineté sur l'Aquitaine en échange du serment de vassalité. En revanche, Pépin perd le comté de Poitiers. Les années suivantes ne sont qu'une suite ininterrompue de guerres et de trahisons. Toulouse et Poitiers sont pillées par les Normands. En 852, Pépin est livré à Charles le Chauve qui le fait enfermer à Saint-Médard de Soissons. Il s'en échappe et se révolte à nouveau contre son oncle. Les dix dernières années de sa vie, Pépin essaye vainement de reprendre possession de son royaume et meurt captif à Senlis en 865.


MONNAIES VIII
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