1177. Baudekin, (Argent, 22,5 mm, 12 h, 1,88 g).
A/PETRVS [C]OMES CAM-ERAC. (Pierre, comte de Cambrai). Pierre en armure sur un cheval caparaçonné et drapé. Gui tient un bouclier de la main gauche, un étendard de la main droite coupant la légende à 11 heures.
R/+ SIGnVM CRVCIS ; légende extérieure : + MOnETA: nOVA: CASTELLI In: CAM. (Signe de la croix ; monnaie nouvelle du château de Cambrai). Croix.
Monnaie sur un flan irrégulier. Patine foncée de collection au droit et au revers. La croix du revers a tendance à apparaître en négatif au droit.
Bd. 2016 (80 f.) - R. n°1, p. 97 (9/5) - SCMF. 8413

RRR. TTB

Prix de départ/Opening bid 4800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 7500 F.F.

Pierre III de Mirepoix fut le premier évêque de Cambrai à introduire le type du baudekin dans le monnayage de l'évêché.
Pierre III de Mirepoix fut le 56e évêque de Cambrai. En 1309 il succéda à Philippe de Marigny (1306-1309) qui venait juste d'être nommé évêque de Sens. Pierre III de Mirepoix resta à la tête de l'évêché de Cambrai jusqu'en 1324, année durant laquelle il fut nommé évêque de Bayeux par le pape Jean XXII. Gui III d'Auvergne lui succéda (1324-1336).

1178. Maille blanche, c. 1325-1326, Londres (La Tour) ou Bordeaux, (Argent, 22 mm, 1 h, 1,78 g), (poids théorique 2,074 g, titre : 863 ‰, taille 1/118 marc, 7 1/2 dt., titre ancien : 10 d. 20 gr. AR.).
A/+ ED': REX AnGLIE ; légende extérieure : + Bn: DICTV: SI[T:] nOmE: DnI: nRI, (ponctuation par deux annelets superposés, T annelé). (Édouard, roi d'Angleterre ; que le nom de notre Seigneur soit béni). Croix.
R/DnS: hIBERnIE, (ponctuation par deux annelets superposés, N onciales). (Seigneur d'Irlande). Château aquitanique avec deux tours ; au-dessous trois besants posés en triangle ; le tout entouré de neuf feuilles dans des oves.
Flan un peu court et irrégulier. Petit éclatement de flan à 9 heures résultant d'une frappe vigoureuse. Relief assez marqué. La croix du droit apparaît en négatif au revers.
Bd. 488 (7 f.) - PA. 2864 (61/16) - E. 32 - Elias 56 (130£)

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Cette monnaie était précédemment donnée au début du règne d'Édouard III, Duncan Elias a restitué cette maille tierce à son père, Édouard II, à un moment où le roi d'Angleterre est en rupture de ban avec son suzerain, Charles IV. Cette maille tierce est directement copiée sur la maille blanche de Charles IV (Dy.243) et ne peut être antérieure à mars 1323. Sur ce type, il y a seulement neuf feuilles contre dix lis pour celui de Charles IV.
Édouard II (1285-1327), fils d'Édouard Ier et d'Éléonore de Castille, épousa en 1308 Isabelle de France, (la louve de France, 1292-1358), fille de Philippe IV le Bel, sour de Louis X, Philippe V et Charles IV. Le règne d'Édouard II fut d'une grande confusion. Les Anglais furent battus par les Écossais de Robert Bruce en 1314 à Bannockburn ce qui assura la liberté du royaume d'Écosse. Édouard, homosexuel notoire, s'aliéna ses barons et sa femme et finit par provoquer une guerre civile à partir de 1322. Charles IV prononça la saisie de la Guyenne. Isabelle se réfugia en France avec son fils aîné, Édouard. Finalement, Édouard II fut déposé et remplacé par son fils. Il fut assassiné dans des conditions mystérieuses avant la fin de l'année 1327 (cf. Les rois maudits).

1179. Carlin d'argent, c. 1310-1340, Naples, (Argent, 25 mm, 11 h, 3,94 g), (poids théorique 4,14 g, titre : 898 ‰, taille 1/59 marc, 12 1/2 deniers, titre ancien : 11 d. 5 gr.).
A/+ ROBERTIS. DEI. GRA. IERL'. ET. SICIL'. RE. (Robert, par la grâce de Dieu, roi de Jérusalem et de Sicile). Le roi assis de face sur une chaise curule ornée de têtes de lions, couronné, tenant un sceptre fleurdelisé de la main droite et un globe crucigère de la main gauche.
R/+ hOnOR. REGIS. IUDICIU'. DILIGIT. Croix aux extrémités feuillues, cantonnée de quatre lis.
Flan large. Haut relief au revers et au niveau des légendes du droit.
Bd. 830 (5 f.) - PA. 3977 (89/12) - SCMF. 6852 - MEC.14 695-701 p.684

TTB

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Ces monnaies étaient traditionnellement données à la Provence. Il faut les restituer à l'Italie. Robert a succédé à son père Charles II et est le père de Jeanne. Le carlin correspond au grosso et porte aussi le nom de coronat ou de gigliato.
Robert (1277-1343) est le fils de Charles II le Boîteux et de Marie de Hongrie. Il s'est marié en 1297 à Yolande d'Aragon (+1302) et n'a eu qu'un fils, Charles (1298-1328). C'est sa fille, Jeanne de Naples (1326-1382), qui lui succède. Robert est roi titulaire de Jérusalem et de Sicile. Il est roi de Naples et comte de Provence.

1180. Denier, c. 1311-1316, (Argent, 17 mm, 5 h, 0,84 g), ( titre : 898 ‰, titre ancien : 11 d. 5 gr.).
A/+ PhS. FILI. REG. FRAC. (Philippe, fils du roi des Francs). Croix.
R/°COMES P[IC]TAVIES°. (Comte de Poitou). Châtel tournois sommé d'une lis coupant la légende en haut ; en cour trois annelets.
Flan irrégulier. La croix du droit a tendance à apparaître en négatif au revers. Haut relief sauf à 1 heure dans la légende du droit.
Bd. 433 (5 f.) - PA. 2598 (55/15) - SCMF. 5203

RR. TTB+

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Ces deniers étaient très rares avant la découverte de Saint-Maixent étudiée par Poey-d'Avant (41 deniers et 1 obole) au XIXe siècle. Le monnayage du Poitou prit fin lors de la réunion du Poitou à la couronne de France en 1317.
Philippe de France est le second fils du roi de France Philippe IV le Bel (1285-1314) et de Jeanne, fille du roi de Navarre. En 1311 son père lui donna le comté de Poitou. Le 5 juin 1316, Louis X, son frère aîné et roi de France, mourut, laissant enceinte la reine Clémence de Hongrie. Philippe fut déclaré régent du royaume jusqu'au couronnement du fils posthume de son frère aîné. Jean, fils posthume de Louis ne vécut que cinq jours, laissant le trône de France libre. Le 9 janvier 1317, Philippe se fit sacrer hâtivement sous le nom de Philippe V dit 'le Long'. Le Poitou fut alors réunit à la couronne de France.

1181. Esterlin, c.1320, Yves, (Argent, 17 mm, 2 h, 1,01 g).
A/+ GALChS COMES PORC, (H onciale et A non barré). (Gautier, comte de Porcien). Buste couronné de face de Gaucher de Châtillon.
R/MON-ET N-OVA - YVE, (A barré). (Monnaie d'Yves). Croix coupant la légende, cantonnée de quatre groupes de trois besants posés en triangle.
Haut relief au revers. Flan irrégulier et un peu court. La croix du revers apparaît en négatif au droit.
Bd. 2171 (4 f.) - PA. 6099 (141/19 var.), (à Louis V de Chini) - May. 237-239 - SCMF. 8599

RR. TTB+

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Cet esterlin est de l'atelier d'Yves en Belgique et non pas d'Ivoy (Carignan) comme cela fut parfois avancé. N. J. Mayhew dans son remarquable ouvrage sur les imitations des esterlins au type d'Édouard, a analysé en détail les légendes des esterlins de Gaucher de Châtillon. Notre exemplaire avec un A non barré au droit et un A barré au revers semble être un type hybride.
Gaucher de Châtillon (1250-1329) était connétable de France, sous Philippe IV et ses successeurs, et comte de Porcien. Le seigneur de Florennes avait obtenu en 1292 un droit de monnayage que sa veuve, Isabeau de Rumigny transmit en 1313 à son second époux, Gaucher de Châtillon.

1182. Ducat, Venise, (Or, 19,5 mm, 6 h, 3,53 g).
A/IO: SVPANTIO / S. M. VENETI. (Jean Soranzo, duc / saint Marc de Venise). Le doge Jean Soranzo et saint Marc debout de face, tenant ensemble l'oriflamme de la république ; dans le champ, verticalement D/V/X.
R/.SIT T XPE DAT' Q. TV- REGIS ITE. DVCAT'. Le Christ debout de face dans une mandorle ornée de neuf étoiles à cinq rais, portant un nimbe crucigère, bénissant de la main droite et tenant de la gauche les Évangiles.
Flan régulier. Haut relief au droit et au revers. Le droit présente un très haut relief et les visages de saint Marc et du doge sont remarquablement bien gravés.
CNI/VII. 5 p.58 - F. 1218 - DM. 2200

SUP

Prix de départ/Opening bid 1800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2800 F.F.

Le ducat fut introduit à Venise sous le doge Jean Dandolo (1280-1289). Cette monnaie connut un tel succès que le type monétaire resta inchangé pendant plusieurs siècles. Jean Soranzo est le quatrième doge de Venise a avoir frappé cette monnaie.
Jean Soranzo, 51e doge de Venise, succéda à Marin Giorgi (1311-1312). En 1328 il fut remplacé par François Dandolo.

1183. Gros, c. 1337, Anvers, (Argent, 27 mm, 2 h, 3,38 g).
A/+ IOh' BRABAn'x DVX, (ponctuation par simple sautoir) ; légende extérieure : + BN[DICT]V: SIT: N[OM]E: DNI: NRI: DEI: IhV: XPI. (Jean, duc de Brabant ; béni soit le nom de notre seigneur Jésus-Christ). Croix.
R/+ MOnETAx ANDWP', (ponctuation par simple sautoir) ; bordure composée de douze feuilles d'ache dans un double lobe. (Monnaie d'Anvers). Façade de château flanquée de deux tours et dont la courtine est percée d'une porte cintrée sous trois besants placé au-dessous d'une toiture sommée d'une croisette. La toiture des deux tours latérales est surmontée d'un fleuron.
Flan large et irrégulier. Petite faiblesse de frappe au niveau des légendes extérieures à 1 heure. Flan taché à 11 heures au droit. Jolie patine de collection.
Bd. 2363 (4 f.) - W. 337 - NP. 1/181 - AMVB G.261

TTB

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Ces gros furent frappés à Anvers à partir de 1337. Le châtel placé au revers des gros du Brabant est plus réaliste que celui des gros tournois français ; il en reprend toutefois quelques éléments comme les trois besants placés en cour du châtel.
Jean III de Brabant est le fils de Jean II (1275-1312) et de Marguerite d'Angleterre (1275-1318), la fille d'Édouard d'Angleterre. Il succéda à son père en 1312. Il maria ses filles : Marguerite (1323-1368) à Louis de Male, comte de Flandre (1330-1384) en 1347 et Jeanne à Wenceslas de Luxembourg, duc de Brabant (1337-1383) en 1352.

1184. Gros compagnon au lion, c. 1337, Bruxelles, (Argent, 28 mm, 4 h, 3,42 g).
A/I-O'. DV-X. LO-T. BR-AB (sautoir) ; légende extérieure : + BnDICTV: SIT: nOmE: DnI: nRI IhV. XPI, (ponctuation par trois besants superposés, T annelés, N et M onciales). (Jean, duc de Lorraine et de Brabant ; béni soit le nom de notre seigneur Jésus-Christ). Croix coupant la légende intérieure.
R/(aigle éployée) MOnETA (feuille) BRABAn', (N onciales) ; bordure extérieure de onze feuille d'ache et d'un lion dans un double lobe. (Monnaie du Brabant). Lion rampant à gauche.
Exemplaire sur un flan régulier et large. Frappe bien venue pour un type souvent fruste.
Bd. 2378 - W. 359-360 - NP. 1/205 - AMVB G.269

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1100 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1900 F.F.

Ce type est directement inspiré par le gros compagnon au lion de Flandre de Louis de Crécy, comte de Flandre. Une émission commune en 1339 comprend des gros au lion pour Louis, comte et Jean, duc (W.380). Cette monnaie connut un grand succès et fut largement imitée en Belgique.
Jean III de Brabant est le fils de Jean II (1275-1312) et de Marguerite d'Angleterre (1275-1318), la fille d'Édouard d'Angleterre. Il succéda à son père en 1312. Il maria ses filles : Marguerite (1323-1368) à Louis de Male, comte de Flandre (1330-1384) en 1347 et Jeanne à Wenceslas de Luxembourg, duc de Brabant (1337-1383) en 1352.