MONNAIES VIII
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STYRIE - LÉOPOLD Ier - (1658-1705)
Trois kreutzer

1633. Trois kreutzer, 1703, Graz, (Billon, 22 mm, 12 h, 1,21 g).
A/LEOPOLDUS. D: G. R: I: S: A. - G: H: BO: REX., (ponctuation par simple ou double losange). (Léopold, par la grâce de Dieu, toujours empereur romain et auguste, roi de Hongrie et de Bohême). Buste de Léopold Ier à droite, lauré et cuirassé et portant l'Ordre de la Toison d'or ; au-dessous 3 dans un cartouche coupant la légende à 7 heures.
R/+ ARCHID: AVS: D: / (Mm) / BURG. STYRIÆ. 1703, (ponctuation par simple ou double losange). (Archiduc d'Autriche, duc de Bourgogne et de Styrie). Écus ornés de cuirs de l'Empire, Bourgogne et Styrie séparés par un briquet.
M/IA dans un cartouche dans la légende du revers = J. J. Aigmann (1694-1711).
Flan large. Très haut relief sur l'ensemble de la monnaie, bien centrée au droit et au revers.
H.II. 1367 - KM/WC.17 450 p. 56
SUP      

Prix de départ/Opening bid
350 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
550 F.F.

Ce type monétaire fut frappé à Graz de 1659 à 1706. Les monnaies au millésime 1706 sont des frappes posthumes.
Léopold Ier naquit à Vienne le 8 juin 1640 de l'union de Ferdinand III et de Marie-Anne, fille de Philippe III d'Espagne. Il eut à combattre les Turcs et ne dut la sauvegarde de Vienne qu'à l'intervention du roi de Pologne Jean Sobieski en 1683. Il lança une contre-offensive qui lui permit de récupérer la Hongrie, la Transylvanie et le Banat, mais il connut plusieurs défaites face aux troupes de Louis XIV qui l'obligèrent à signer le traité de Nimègue en 1678 et celui de Ryswick en 1697. Lors de la guerre de la Succession d'Espagne, Léopold Ier s'allia à l'Angleterre et à la Hollande. Il mourut à Vienne le 5 mai 1705 et son fils Joseph Ier lui succéda.

HONGRIE - ROYAUME DE HONGRIE - LÉOPOLD Ier - (1657-1705)
Demi-thaler

1634. Demi-thaler, 1699, Kremnitz, (Billon, 35,5 mm, 12 h, 14,49 g).
A/.LEOPOLD - (écu) - D: G: R: I: S: AV: GE: - (écu) -.HV: B: REX., (ponctuation par simple ou double losange). (Léopold, par la grâce de Dieu, toujours empereur romain et auguste d'Allemagne, roi de Hongrie et de Bohême). Buste de Léopold Ier à droite, lauré et cuirassé et portant l'Ordre de la Toison d'or, coupant la légende en haut.
R/.ARCHID: AV: DV: BV. MAR. MOR. CO. TYR. 16-99. (Archiduc d'Autriche, duc de Bourgogne, de Styrie, margrave de Moravie et comte de Tyrol). Aigle bicéphale nimbée sous une couronne impériale, tenant une épée et la main de justice, portant en cour un écu couronné auquel est appendu l'ordre de la Toison d'Or ; K et B accostant la queue de l'aigle.
Flan large. Très haut relief sur l'ensemble de la monnaie, bien centrée au droit et au revers. Flan légèrement taché au revers.
H.II. 849 - KM/WC.17 220 p. 776
SUP      

Prix de départ/Opening bid
750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
1200 F.F.

L'atelier monétaire de Kremnitz frappa des demi-thalers à partir de 1659 mais avec un portrait de Léopold Ier très mal gravé et caricatural. À partir de 1692, comme notre exemplaire, les monnaies sont mieux gravées et présentent un portrait plus fidèle de Léopold. L'atelier de Kremnitz frappa cette dénomination jusqu'à l'année 1704.
Léopold Ier (1640-1705) succéda à son père, Ferdinand III en 1657. Il dut faire face à la menace turque. Vienne fut de nouveau assiégée et libérée par l'armée de secours commandée par Jean III Sobieski. Kremnitz était à la frontière de l'Empire. À sa mort, en 1705, la Hongrie entra en rébellion et Joseph Ier, son fils aîné, lui succéda.

HONGRIE - ROYAUME DE HONGRIE - LÉOPOLD Ier - (1657-1705)
Quinze kreutzer

1635. Quinze kreutzer, 1680, Kremnitz, KB accostant la Vierge, (Argent, 31 mm, 12 h, 6,60 g).
A/LEOPOLD. D: G. R. I. - (XV) - S. A. G. H. B. REX., (légende inscrite sur un bandeau). (Léopold, par la grâce de Dieu, toujours empereur romain et auguste d'Allemagne, roi de Hongrie et de Bohême). Buste de Léopold Ier à droite, lauré et cuirassé, portant l'Ordre de la Toison d'or et coupant la légende en haut.
R/PATRONA. - (écu couronné) - HVNGARIÆ., (légende inscrite sur un bandeau). (Patrone de Hongrie). Vierge assise dans une mandorle rayonnante, nimbée et couronnée, tenant de la main gauche l'enfant Jésus nimbé, de la main droite un sceptre ; K et B en accostement ; au-dessus 16 + 80.
Flan large. Infime trace de circulation au niveau du grènetis. Flan légèrement courbe en raison du procédé de frappe utilisé, la presse à cylindres.
H.II. 1053 - KM/WC.17 175
TTB+      

Prix de départ/Opening bid
350 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
450 F.F.

Ces pièces de quinze kreutzer furent frappées à Kremnitz de 1659 à 1694. Durant cette période la représentation de la Vierge à l'enfant évolua sensiblement.
Léopold Ier (1640-1705) succéda à son père, Ferdinand III en 1657. Il dut faire face à la menace turque. Vienne fut de nouveau assiégée et libérée par l'armée de secours commandée par Jean III Sobieski. Kremnitz était à la frontière de l'Empire. À sa mort, en 1705, la Hongrie entra en rébellion et Joseph Ier, son fils aîné, lui succéda.

LIGURIE - MARQUISAT DE TASSAROLO - LIVIE CENTURIONI OLTREMARINI MALASPINI - (1658-1667)
Douzième d'écu ou luigino

1636. Douzième d'écu ou luigino, 1666, (Argent, 21 mm, 6 h, 2,13 g).
A/LIV. MA. PRI. SP. COM. T. SOVV. DOM. Buste à droite de Anne-Marie-Louise d'Orléans avec un buste drapé, la coiffure ornementée.
R/(rose à cinq pétales) DNS. ADIVTOR. - T -.REDEM. MEVS. (Le Seigneur est mon soutien et mon rédempteur). Écu sommé d'une couronne ouverte, portant trois lis posés 2 et 1 sous un lambel à trois pendants, accosté de 16-66.
Très haut relief au droit et au revers. Monnaie frappée avec un carré de revers présentant un légère fracture en bas de la partie droite de la couronne du revers.
Bd. 1106 (3 f.) - Gamb.IV. 139 - CL. 365
SUP      

Prix de départ/Opening bid
350 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
550 F.F.

Ce luigino est imité des pièces d'Anne Marie-Louise de Montpensier (1627-1693), la fille de Gaston d'Orléans. Ces monnaies, très en vogue au Levant, furent largement imitées dans les petites principautés italiennes de Ligurie.
Livia Centurioni Oltremarini Malaspina appartenait à la même famille que la marquise de Fos Dinovo.

ITALIE - DUCHÉ DE MILAN - CHARLES II D'ESPAGNE - (1665-1700)
Scudo Carolus ou écu Charles

1637. Scudo Carolus ou écu Charles, 1676, Milan, (Argent, 41 mm, 1 h, 27,78 g).
A/.CAROLVS. II. REX. HISPANIARVM.. (Charles II, roi d'Espagne). Buste cuirassé à droite de Charles II, portant le collier de l'Ordre de la Toison d'Or ; au-dessous 1676 et trois points posés en triangle.
R/MEDIOLAN -.DVX. ET. C.. (Duc de Milan, etc.). Écu à multiples quartiers orné de fleurons, coupant la légende en bas et sommé d'une couronne coupant la légende en haut.
Monnaie frappée sur un flan irrégulier. Petites taches très localisées, au droit et au revers. Relief assez haut. Léger tréflage au niveau des légendes. Le dernier 6 du millésime est en partie hors flan.
CNI/V. 47-57 - Cr. 3 - Neg./Var. 405
R. SUP      

Prix de départ/Opening bid
2000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
3000 F.F.

L'atelier de Milan ne frappa des écus Charles qu'en 1676 et 1694, en même temps que des demi-écus Charles.
Charles II (6/11/1661-1/11/1700) est le fils de Philippe IV d'Espagne et de Marie-Anne d'Autriche. Dernier rejeton des Habsbourgs d'Espagne et d'Autriche, il a du mal à se tenir debout et souffre de nombreuses tares familiales. Il est roi à la mort de son père, à quatre ans, sous la régence de sa mère. Il épouse Marie Louise d'Orléans (1662-1689), la fille de Philippe d'Orléans, la nièce de Louis XIV. Son règne marque l'amoindrissement de la puissance espagnole et la perte de nombreuses provinces : Franche-Comté, Flandre Française. Charles, le grand malade de l'Europe, meurt en 1700 sans héritier direct et institue Philippe, duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, comme héritier du trône d'Espagne. C'est le début de la guerre de Succession d'Espagne (1700-1713).

ARDENNES - DUCHÉ DE BOUILLON - GODEFROY-MAURICE DE LA TOUR D'AUVERGNE (1676-1691) - (1676-1691)
Double de France

1638. Double de France, 1683, Bouillon, (Cuivre, 22 mm, 6 h, 3,00 g), ( 2 dt.).
A/BVLLIONEVS. GODEF. D G. DVX. (Godefroy, par la grâce de Dieu, duc de Bouillon). Buste de Godefroy-Maurice à droite, tête nue à droite, cuirassé et drapé, portant une cravate.
R/DOUBLE /.DE. / FRANC. C.. en trois lignes ; au-dessous, trois lis posés 2 et 1 ; au milieu une tour fleurdelisée et 16-83 accostant le lis inférieur.
Monnaie frappée sur un flan large et régulier. Jolie patine. Haut relief au droit, un peu plus faible au revers au niveau du buste.
Bd. 1854 (2 f.) - PA. 6371 - NP. 42/R.79 - Ga. n° 11b (mêmes coins de droit et de rev
RR. TTB      

Prix de départ/Opening bid
750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
1200 F.F.

Ce type ne fut frappé qu'en 1683. Le monnayage de Godefroy Maurice est daté de 1681, 1683 ou sans millésime et a fait l'objet d'un article très détaillé de Jean-Pierre Garnier, publié dans la Revue Numismatique de 1990, 171-185, pl.19-21 (notre exemplaire est de mêmes coins de droit et de revers que l'exemplaire n° 11 b de cet article). Des recherches ultérieures menées à partir de documents d'archives (Arnaud Clairand, Dominique Hollard et Alain Tissière, BSFN, 1995, p. 976-979) ont permis de préciser la taille et le remède de poids de certaines espèces frappées à Bouillon.
Godefroy-Maurice de la Tour, fils de Frédéric-Maurice de la Tour (1605-1652) et neveu de Turenne, est depuis 1658 grand chambellan de Louis XIV et depuis 1662 le mari d'Anne-Marie Mancini, la nièce de Mazarin. Il était duc tutélaire de Bouillon depuis que son père avait cédé la principauté de Sedan au roi pour sauver sa tête lors de la conjuration de Cinq Mars en 1642. En 1675, quand le roi envahit le Luxembourg et l'évêché de Bouillon, il constitua pour Godefroy-Maurice une principauté, le duché de Bouillon, qu'il conserva jusquà sa mort en 1691. La possession du duché fut confirmée en 1679 par le traité de Nimègue.

AUTRICHE - LEVÉE DU SIÈGE DE VIENNE - (1683)
Jeton commémorant la levée du siège de Vienne

1639. Jeton commémorant la levée du siège de Vienne, 1683, Vienne, (Argent, 28 mm, 12 h, 5,69 g).
A/EHR SEVE GOT - INDER HOHE. Aigle bicéphale couronnée, sous l'oil de la Providence dans un triangle rayonnant, tenant une épée et un sceptre ; au-dessous deux écus sur deux branches d'olivier nouées ; M - H au-dessus du noud.
R/WIENN / VON / TYRKENBELEGERT / DEN 14 IVLV / MIT HILFF GOTTES / ABGETRIBEN / DEN 12 SEPT. / 1683. en huit lignes dans le champ ; au-dessous des armes entassées.
G/M H = Jean Michel Hofmann (1680-1736).
Exemplaire avec un très haut relief au droit et au revers. Flan légèrement concave. Légère patine de collection.
Mailliet n° 16 p. 473
RR. SUP      

Prix de départ/Opening bid
950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
1500 F.F.

Mailliet ne connaît pas de monnaies obsidionales frappées pendant le siège de Vienne par les Turcs. La levée du siège donna lieu à la frappe de nombreux jetons et médailles commémorant cet événement.
Les Turcs assiégèrent Vienne du 14 juillet au 12 septembre 1683. Vienne fut libérée par les troupes impériales et polonaises ; cet événement marqua le début du reflux des Turcs hors de l'Europe centrale.

LIÈGE - PRINCIPAUTÉ ÉPISCOPALE DE LIÈGE - SIÈGE VACANT - (1688)
Patagon

1640. Patagon, 1688, Liège, (Argent, 40 mm, 6 h, 27,63 g).
A/.S. LAMBERTVS. PATRONVS. LEODIENSIS. 1688. (Saint Lambert patron de Liège). Buste de saint Lambert à gauche, coiffé de la mitre.
R/* MONETA. NOVA. CAPLI. LEOD. SEDE. VACANTE. (Monnaie nouvelle du chapitre de Liège, siège vacant). Écu de Liège à quatre quartiers sommé d'une mitre épiscopale.
Tranche : feuilletée. Exemplaire sur un flan large et complet, très légèrement taché au droit. Légères stries d'ajustage au niveau de la légende du revers. Le carré de droit ayant frappé cette monnaie présentait une fracture sous le I de LEODIENSIS.
Ch. 649 - Mig. 649 - Del. 475 (R1) - NP. 15/L.308 - Lucas/Liège p. 277
RR. TB+      

Prix de départ/Opening bid
3800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
4500 F.F.

Pour la période de vacance de 1688, un double ducat d'or, deux types de patagon et un liard furent frappés.
Le 5 juin 1688, à la fin de l'épiscopat de Maximilien Henri de Bavière (1650-1688), le chapitre ordonna la frappe de monnaies à l'effigie de saint Lambert, saint patron de la ville. C'est la première fois que la ville de Liège fit frapper pour une période de vacance. La frappe cessa en octobre 1688, une fois l'évêque Jean-Louis d'Elderen élu (1688-1694). Cette pratique de frappe en période de vacance se généralisa par la suite (1694, 1744, 1763, 1771, 1784 et 1792).


MONNAIES VIII
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