Commentaires à propos de ce type monétaire :
Ce type a été frappé, suite à la loi du 5 juin 1832, entre 1832 et 1844 avec la tranche en creux et de 1847 à 1849 avec la tranche en relief. Les catalogues belges inversent les tranches par rapport aux règles que nous avons adoptées pour le FRANC, donc la tranche A française correspond à la tranche B pour les monnaies belges et la tranche B française correspond à la tranche A pour les monnaies belges. Le type ne fut démonétisé que par l'arrêté du 30 juillet 1932. Au total entre 1847 et 1849, 6.229.472 pièces furent frappées et seulement 5,52% des pièces ne sont pas rentrées et n'ont pas été refondues, soit environ 345.000 pièces tous millésimes confondus qui peuvent subsister. Avec 2.516.283 pièces en 1848, nous pourrions avoir un taux de survie de 138.900 pièces si la règle d'échantillonnage était respectée quelque soit l'état de conservation. Bien entendu, la rareté réelle de cette monnaie implique qu'un faible nombre de monnaies subsistent et que les chiffres officiels ne tiennent pas compte des refontes "privées", manifestement massives.
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Historique :
Léopold (16/12/1790-10/12/1865) est le fils de François de Saxe-Cobourg et l'oncle de Victoria I. Il combattit Napoléon dans l'armée russe. Naturalisé anglais en 1816, il épousa Charlotte de Hanovre et se retrouva veuf l'année suivante. Léopold venait de refuser la couronne de Grèce quand il fut élu roi des Belges le 4 juin 1831. L'année suivante, il épousa Louise d'Orléans (1812-1850), la fille de Louis-Philippe. Elle lui donnera trois enfants dont Léopold II et Charlotte, la malheureuse épouse de Maximilien d'Autriche, fusillé au Mexique. Il était marié morganatiquement à l'actrice Caroline Bauer dont il dut se séparer pour épouser la fille du roi des Français. La conférence de Londres de juillet 1831 régla les problèmes territoriaux et le traité des dix-huit articles fut accepté par le Congrès national le 9 juillet 1831. Léopold fut accueilli triomphalement le 21 juillet 1831. Il dut lutter contre l'armée hollandaise et reçut le surnom de "bouclier de la Belgique", sauvegardant l'indépendance du "plat pays" face à la Prusse de Guillaume Ier et la France de Napoléon III. Il s'appuya politiquement sur l'Angleterre.
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