Historique :
Jean II (1319-1364) est le fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne, dite la boiteuse. Il succède à son père en 1350. Son règne est le plus catastrophique du XIVe siècle. La guerre reprend avec les Anglais en 1355. Le Prince Noir, fils d'Édouard III, ravage tout l'Ouest de la France. Jean II réunit les États Généraux pour obtenir des subsides. Il est battu à la bataille de Poitiers en 1356, fait prisonnier et emmené captif en Angleterre. Charles, le dauphin, fils de Jean II, devient lieutenant général du royaume. Il doit faire face à Charles le Mauvais, roi de Navarre et descendant de Philippe IV, allié à Étienne Marcel, prévôt des marchands, qui obligent le dauphin à composer. Les États Généraux sont convoqués et essaient d'imposer au régent une profonde réforme des institutions ainsi que le respect de la monnaie : c'est la grande ordonnance de 1357. En 1358, il doit faire face à la révolte de Paris et à la Jacquerie en province. Étienne Marcel est assassiné et Charles reprend le pouvoir. Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi Jean qui signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Il perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Libéré en juillet 1360, il demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne, Philippe de Rouvres, étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364.
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