Commentaires à propos de ce type monétaire :
Quand on aligne tous les revers de Larissa, nous avons l'impression d'assister au déroulement d'une animation qui défilerait au ralenti, montrant toutes les positions de l'équidé, ce qui démontre une parfaite maîtrise du mouvement de l'animal. Le droit de ce statère est directement inspiré par le tétradrachme de Cimon pour Syracuse (cf. GC 944). Notre exemplaire présente la particularité d'avoir tous les sabots qui reposent sur le sol, l'antérieur gauche, légèrement fléchi, comme pour indiquer que le cheval s'apprête à brouter ou à boire.
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Historique :
Larissa, la cité la plus importante de Thessalie, tire son nom de l'une des filles du roi mythique Pelasgos. Construite sur la rive droite du Peneios, la ville était réputée pour ses élevages de chevaux et Thessalos, héros éponyme de la région, y dressait des taureaux sauvages. Quand Philippe II de Macédoine envahit la Thessalie en 353 avant J.-C., il y installa des gouvernements démocratiques sous la protection de garnisons macédoniennes chargées d'assurer le maintien de l'ordre. Il créa quatre grands districts à la tête desquels il plaça des tétrarques, Simos étant celui du district de Larissa. Cette organisation ne devait durer que huit ans car, en 344 avant J.-C., Philippe II envahit de nouveau la Thessalie, chasse Simos et incorpore toute la province dans le royaume de Macédoine, mettant fin au monnayage. Pour le monnayage de Larissa, il existe trois études : l'article de F. Hermann, Die Silbermünzen von Larissa in Thessalien, ZfN. 35 (1925), l'article de T. R. Martin, The Chronology of the fourth century B.C., Facing Head Silver Coinage of Larissa, MN. 28, 1983 et l'article de C. Lorber, The Early Facing Head Drachms of Thessalian Larissa, in Florilegium Numismaticum, Studia in Honorem U. Westermark, Stockholm 1992.
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