MONNAIES X
AUX ÂMES BIEN NÉES.....

La valeur n'attend le nombre des années..... quinze ans de collection seulement ont suffit à Alain Davis pour regrouper l'ensemble aujourd'hui le mieux choisi et le plus cohérent en monnaies françaises types de qualités exceptionnelles pour l'argent et l'or du XIXe siècle.

Trente-deux ans aujourd'hui, au cœur du milieu numismatique professionnel depuis son plus jeune âge, Alain Davis s'est le plus souvent trouvé au bon endroit et au bon moment pour acheter dans une collection les quelques perles qui s'y trouvaient, repérer dans un lot la pièce qui, justement, en sortait.... Même si nous sommes en général très loin des prix de petites monnaies courantes, une telle collection représente sur quinze ans l'achat de moins d'une monnaie par mois... Constituer la plus belle collection par types actuelle était alors réalisable..... aujourd'hui, combien de mois passent avant qu'une monnaie de conservation exceptionnelle se présente à la vente ?

Sa collection, qui fait aujourd'hui l'objet du catalogue MONNAIES X, est le pendant et l'antithèse de la Collection Kolsky : concentrée (124 monnaies contre 4232), axée sur les types (alors que la Collection Kolsky regroupait aussi les millésimes et les ateliers), d'une exigence extrême sur les qualités (la monnaie la moins belle est un SUP 61), elle représente le plus bel ensemble existant actuellement en France en collection par types.

Les monnaies de la Collection Alain Davis sont certainement celles qui ont fait couler le plus d'encre d'imprimerie de toutes les monnaies françaises. Toujours prêt à rendre service et à montrer ses monnaies à ceux qui savaient faire la différence entre une monnaie splendide avec une patine extraordinaire et un rogaton superbement astiqué, il a confié sa collection pour l'illustration en couleurs du FRANC III quand elle avait déjà servi pour les photos noir et blanc des FRANC I et II. Sur un total de 140 types d'argent et d'or du XIXe siècle, la collection Davis en illustre 101. Les écus de couverture des FRANC II et III sont les exemplaires de sa collection et il en sera de même pour les FRANC IV et V mais pas le VI. Plutôt que d'acheter le plus bel exemplaire connu - celui de la collection Farouk, qui n'est que TTB 50 (voir la Collection Idéale sur Internet) - Alain Davis a préféré attendre le miracle de la découverte d'un exemplaire sublime de l'écu de 5 francs type transitoire de 1807. Miracle qui, bien entendu, ne s'est pas produit..... On peut regretter ce choix qui casse la série des écus mais, comme le dit Alain Davis, "lorsque l'on ne collectionne que des exemplaires de qualité exceptionnelle, si l'on achète une monnaie qui n'est pas au même niveau, même si c'est le plus bel exemplaire connu d'une grande rareté, on ne voit plus que celle-là dans le plateau. Ce n'est plus une symphonie, c'est un couac. Mieux vaut s'abstenir."

La Collection Alain Davis vient de battre un record dont on se demande comment il pourra être dépassé. Sur les 111 monnaies types de la collection, 109 soit presque 99%, sont actuellement les exemplaires de la Collection Idéale sur Internet et ces 109 monnaies attendent les compétiteurs individuels de pied ferme.... Elles seront très difficiles, voire impossible à déloger dans certains cas. Une autre partie de la collection Alain Davis est consacrée aux monnaies de prétendants, Napoléon II et Henri V aux différents âges de sa vie avec des exemplaires extraordinaires dont le rarissime essai de la Commission Monétaire Internationale.


Les prix des monnaies de haute qualité ? Écoutons Alain Davis : "je n'ai jamais regretté le prix payé pour une monnaie de cette collection. Pour regretter, il aurait fallu que je trouve un jour mieux et moins cher.... cela ne m'est jamais arrivé, sauf une fois, l'erreur de classement d'un professionnel qui n'avait pas vu que son exemplaire n'était pas un SUP banal mais un joyau exceptionnel". "J'ai eu la chance de rechercher les hautes qualités en monnaies françaises quand seuls les marchands américains les achetaient pour leurs clients. Ils venaient en France une fois par mois, j'étais sur place, j'avais donc un sérieux avantage".
"En réalité, les monnaies de qualités exceptionnelles sont très bon marché : j'ai vu des milliers, peut-être dix mille, divisionnaires argent ou écus en TTB++ ou en petits superbes ; j'ai vu et acheté une centaine de monnaies vraiment superbes, splendides ou FDC. Par rapport à leur rareté et au temps qu'il m'avait fallu pour les trouver, c'était toujours un cadeau, même si nous étions toujours dans le "hors-cote".
"Non, c'est vrai, le moment n'est malheureusement pas bien choisi pour vendre cette collection car, hors une poignée de collectionneurs français d'élite, les acheteurs sont toujours les marchands américains, mais à mon âge, il faut se loger et les appartements, même pas fleur de coin, c'est cher…. ", "Encore une fois, un prix n'a de sens que lorsque l'on peut comparer ; dans la France numismatique du XIXe siècle, l'exemplaire superbe est un miracle pour la majorité des types. Il n'y a pas de comparaison possible et surtout pas de droit à l'hésitation : vous voyez une monnaie dans un plateau, elle est extraordinaire, demain, elle ne sera plus là. Aujourd'hui ou jamais. J'ai construit ma collection avec patience mais sans jamais réfréner un achat coup de cœur : je l'aurai regretté dès le lendemain, en voyant la monnaie envolée dans une autre collection, voire de l'autre coté de l'Atlantique…."

L'analyse d'Alain Davis concernant l'aspect "miraculeux" des monnaies or et argent superbes, splendides ou fleur de coins du XIXe siècle est tout à fait confirmée par les faits et s'explique aisément. Le XIXe siècle a vu une stabilité monétaire de 1803 à 1914 et on aurait tout à fait pu payer en 1914 avec la 20 francs 1815 A sublime de la collection Davis, ruinant immédiatement son velours de frappe et rayant son flan miroir....

Pourquoi retrouvons-nous des monnaies FDC ? Parce qu'elles ont été mises de coté, oubliées, et ne pouvaient plus être utilisées lorsqu'elles furent retrouvées. Elles ont donc continué de dormir au fond d'un coffre ou d'un tiroir en attendant de venir briller sur nos plateaux.
Au XIXe siècle, si des monnaies ont été mises de coté, elles auront été remises en circulation dès leur redécouverte et ce, pendant au moins trois générations d'ouvertures de coffres après décès...... Le massacre complet.

On pourrait faire un parallèle aujourd'hui avec la différence entre les 1 franc Semeuse 1960 et les dix francs Jimenez. Un rouleau neuf des premières, mis en réserve en 1960, aura eu toutes les chances d'avoir été remis en circulation n'importe quand durant ces 40 dernières années alors qu'un rouleau de Jimenez est toujours neuf puisque ce ratage avorté n'a pu circuler que pendant six mois..... Il suffit de rechercher dans les plateaux des professionnels une 1 franc 1960 ( 400 millions d'exemplaires frappés !) en FDC 65 pour se rendre compte que c'est introuvable. Jean-Claude Deroche estime le rythme d'apparition à un exemplaire tous les ans...
Nous parlons là de monnaies contemporaines avec un très grand nombre de collectionneurs déjà actifs dans les années 1960, que dire des monnaies du XIXe siècle où non seulement tout pouvait être remis en circulation (ou refondu !) pendant plus d'un siècle mais encore où il n'y avait qu'une poignée de collectionneurs à s'intéresser aux monnaies alors contemporaines.

La collection Alain Davis est donc une collection de miracles......