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20 centimes Napoléon III, tête nue, listel large, Frappe d'épreuve - 1853
N° v10_0005
N° v10_0005 20 centimes Napoléon III, tête nue, listel large, Frappe d'épreuve - 1853
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Nom de l'atelier : Paris
Lettre d'atelier : A
Diamètre en mm : 15 mm
Axe des coins : 6h.
Métal : Argent
Titre en millième : 900°/oo
Poids observé : 1,03 g.
Poids théorique : 1,00 g.
Tranche : cannelée
AVERSLégende : NAPOLEON III EMPEREUR
Description : Tête nue de Napoléon III à gauche ; signé au-dessous BARRE
REVERSLégende : EMPIRE FRANCAIS / 20 CENT. 1853 / A
Description : dans une couronne formée de deux branches de laurier
Maître d'Atelier : Charles-Louis Dierrickx (1845-1860) Graveur : Jean-Jacques Barre (1793-1855) Graveur Général : Jean-Jacques Barre (1843-1855)
N° dans les ouvrages de référence : - KM/WC.19.778 1 - G..305 var - VG..3340 var
Description état de conservation : À première vue, cet exemplaire semble être une frappe au type courant mais, pour une monnaie 'destinée à la circulation', la frappe est si parfaite que l'on peut être pratiquement certain que cet exemplaire fit partie de la série des essais. En effet, même si typologiquement il correspond au type adopté, cela ne l'exclut pas d'une série de frappes d'épreuve puisqu'il fallait précisément que se trouve, dans la série des essais, ce type adopté. Sachant que toute la série de mise au point du type 'tête nue, Napoléon Empereur', effectuée dans l'urgence (le coup d'État date du 2 décembre 1852, ne l'oublions pas), se fit sans le E pour Essai, lettre qui ne fut utilisée qu'ultérieurement, on ne peut distinguer les frappes d'épreuve des frappes courantes qu'à la perfection technique de la fabrication. Plusieurs caractéristiques particulières de notre monnaie indiquent une frappe d'épreuve et avant tout la hauteur du listel, preuve d'une frappe extrêmement forte et peut-être répétée plusieurs fois successivement sur le même flan. Nous avons aussi la fraîcheur du coin, qui est à fleur : on voit encore dans les champs, les traces du polissage de la surface des plats des coins, verticales dans l'axe de la monnaie. Autre détail caractéristique à cette période, le polissage du coin avec présence de velours sur les reliefs. Les essais en grosse tête que nous connaissons présentent tous cette particularité, comme d'ailleurs les essais au type de Bouvet en 5 francs. La situation est donc différente de la période (nous connaissons cela jusqu'à 1832 avec certitude) précédente où les coins utilisés pour les frappes d'épreuve étaient neufs et non traités, donc uniformément brillants et lisses. Les coins des essais et épreuves de Napoléon III étant non seulement traités pour donner un effet de velours sur les reliefs mais très probablement aussi pour protéger l'effigie impériale d'une patine trop forte. Il est aussi possible, a contrario, que les champs aient été traités avec, d'origine, une patine sombre. Cette technique n'aurait rien eu de particulier ni de surprenant puisque, par exemple, les médailles de l'époque étaient fournies d'origine avec une patine chocolat : on peut donc concevoir l'utilisation d'une patine sur les champs pour contraster avec les reliefs... Ceci ne serait pas une nouveauté puisque l'examen de la 2 francs 1815 montre une patine 'de contraste' entre reliefs et champs tellement marquée que l'on ne conçoit pas comment ce résultat aurait pu être obtenu sans un traitement préalable particulier. En poursuivant l'examen de cette monnaie, on trouve confirmation de la spécificité de cette frappe dans un petit détail qui semble avoir échappé à nos devanciers. Le grènetis du listel est en forme d'oves allongées, ce que l'on ne retrouve sur aucun coin ayant servi à la frappe des monnaies courantes. Le Ç aurait aussi pu être une différence mais il semble à l'examen des exemplaires de la Collection Idéale que le C porte ou non cédille selon les exemplaires, d'une manière erratique. Une typologie des Ç dans cette série monétaire serait d'ailleurs bien utile afin de déterminer si, pour chaque année et atelier, existent les deux modèles, ou si certaines productions se firent exclusivement avec ou sans cédille. Il nous faudrait alors rajouter des lignes au FRANC IV ou signaler à quel type de C l'année a été frappée. La forme très particulière des oves du grènetis ne se retrouve, à notre connaissance, sur aucun autre essai de cette période et cette innovation ne semble pas avoir rencontré un quelconque succès. Cette variété ne semble pas avoir été remarquée par nos devanciers et elle reste donc inédite. Nous ignorons si la variété n'a pas été remarquée par des commentateurs négligents ou si cet essai reste unique : l'avenir nous l'apprendra peut-être. La patine n'est pas toujours parfaitement égale et il y a une égratignure dans le champ devant le nez de l'empereur, sinon, monnaie parfaite, même à la loupe x10.
Rareté : RRRÉtat de conservation :FDC Prix de départ2 000 F.F. Prix d'estimation4 000 F.F.
Échelon de qualité : 66
Commentaires à propos de cet exemplaire :
Le C de FRANCAIS a une cédille.
Commentaires à propos de ce type monétaire :
Cet exemplaire à listel large fait partie des essais ayant servi à la mise au point du type 'à la tête nue'. On constatera que cet exemplaire a une orthographe (FRANÇAIS) correcte que ne reprend pas le type adopté, tout au moins en 1853, et des oves allongées pour grènetis.

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