MONNAIES X
Les prix des monnaies de collection

Comme auteurs de livres de cotes, comme auteurs de ventes sur offres, le problème de l'estimation des prix des monnaies est celui qui préoccupe le plus l'équipe. Un catalogue comme le FRANC reconstitue des cotes "estimées", ce n'est pas un annuaire de référence. L'estimation étant par définition subjective et une transaction de référence n'étant ni reproductible ni transposable, trois écoles s'affrontent :
- Ceux qui veulent que l'on cote uniquement ce qui peut raisonnablement l'être.
- Ceux qui souhaitent savoir ce que vaudrait une monnaie jamais vue si par miracle
on en trouvait un exemplaire.
- Ceux qui veulent des références de prix réels.

Pour bien comprendre le problème : qu'est-ce qu'une cote, qu'est-ce qu'un prix, qu'est-ce qu'une référence ?

DÉFINITION
Le mot cote dans le sens où nous le connaissons aujourd'hui n'apparaît pas avant le Dictionnaire de L'Académie française, 6e édition, 1835 : " Cote, en termes de Finance et de Bourse, Indication du taux des effets publics, du change, etc. ". Le mot est donc directement lié à l'émergence du capitalisme populaire d'une part, et à l'idée d'individus autonomes (et non plus de sujets !) propre au XIXe siècle.

Une cote - dont le modèle est la " cote " du marché boursier - est le prix d'équilibre qui s'établit sur un marché ouvert entre une offre réelle et une demande réelle sur une quantité raisonnable d'exemplaires avec un nombre suffisant d'acheteurs et de vendeurs. (en Bourse, la vente d'une seule action ne doit pas faire bouger la cote).

Les seules monnaies françaises qui satisfassent pleinement à ces conditions sont…. les boîtes fleurs de coins et assimilés. En effet, ce sont actuellement les seules monnaies qui sont dans un état indiscutable (!) et que l'on n'a pas besoin d'examiner avant d'acheter, où il existe une offre publique (les listes de prix publiés par nos confrères dans Numismatique et Change) donc un marché transparent et ouvert, et une demande réelle d'un nombre suffisant de collectionneurs.

Sortons de cette situation idéale et voyons le cas d'un collectionneur qui rechercherait un exemplaire standard d'une monnaie standard, choisissons au hasard un écu de 5 francs buste nu de Louis XVIII. Pour qu'une cote " boursière " puisse s'établir, il faudrait que notre collectionneur rencontre tous les autres collectionneurs intéressés par la même monnaie, (organiser la " demande ") qu'ils visitent tous les professionnels français et étrangers pour noter tous les exemplaires disponibles (organisation de l' " offre "), se mettent d'accord sur les états de conservation de chaque exemplaire et organisent une " corbeille ", comme à la bourse, (comparaison ouverte et publique de l'offre et de la demande) pour déterminer le prix final d'un écu de Louis XVIII buste nu. Évidemment, c'est totalement impossible non seulement dans la pratique (le temps de procéder aux confrontations, les opinions pourraient changer ou de nouvelles monnaies apparaître sur le marché) mais dans la théorie car, en stricte application de la physique quantique, l'observation influe sur l'événement.

En effet, imaginons que notre corbeille boursière consacrée à l'écu " Buste nu " détermine qu'un exemplaire SUP 55 de cette pièce vaut 300 francs. D'autres collectionneurs, au départ non intéressés par un écu buste nu, et donc non-participants à la " corbeille ", vont se dire qu'à 300 francs le SUP 55, ma foi, ça vaut la peine et que d'ailleurs, même à 400, voire 500….
Bref : la communication de la " cote ", aux acteurs du marché, modifie la " cote ".
On n'en sort pas.

Ce qui est le plus proche d'un marché boursier global, une grosse vente sur offres où les collectionneurs ont tout leur temps pour réfléchir, contrairement aux ventes aux enchères où il faut décider tout de suite pendant la vente, montre d'ailleurs que l'idée de cote ne peut être qu'une grossière approximation. En effet, les résultats de telles ventes correspondent rarement précisément aux cotes.

Un article très critique sur les cotes a été publié après la vente Kolsky (MONNAIES VI) dans Numismatique et Change. L'idée générale était que les cotes des catalogues étaient ridiculisées par les résultats de la vente Kolsky (MONNAIES VI). Il faut effectivement admettre que de nombreuses cotes ont été largement dépassées, voire explosées par les résultats réels de la vente mais les monnaies concernées étaient toutes rares ou très rares.

Les collectionneurs ont offert des prix très loin des cotes théoriques pour être sûr d'avoir des monnaies qu'ils n'avaient encore jamais vues proposées à la vente.

Nous ne pouvons même pas nous servir des résultats de cette collection pour établir de nouvelles cotes beaucoup plus hautes. Si nous proposons la même monnaie demain, le même prix va-t-il être atteint ? Théoriquement non, puisque celui qui proposait la somme la plus élevée est " servi " mais en pratique nul ne le sait : il peut apparaître de nouveaux collectionneurs encore plus acharnés ! Le fait que les résultats des ventes MONNAIES précisent l'offre maximale, celle-ci étant parfois beaucoup plus élevée que le prix effectivement atteint, a d'ailleurs souvent fait réfléchir des collectionneurs et les a encouragés à offrir un prix nettement plus haut pour un autre exemplaire. Comment faire une cote dans ces conditions ? L'article de Numismatique et Change était de plus particulièrement injuste car les monnaies " communes " de la vente Kolsky (MONNAIES VI) ont généralement atteint des prix proches ou conformes aux cotes.

Le problème des " cotes " est en réalité le problème des cotes des monnaies de types peu courants, rares, et à fortiori, exceptionnels.

Si nous regardons d'un côté le nombre de monnaies qui existent, par exemple dans LE FRANC III (5.426 monnaies différentes décrites au total, commémoratives non comprises, de la 1 centime An 6 à 100 francs Bazor 1936), et le nombre d'exemplaires que l'on trouve effectivement dans les collections et les plateaux, nous trouvons un rapport 10/90 : 10% des numéros du FRANC III représentent 90% des exemplaires que l'on trouve effectivement dans les plateaux et les collections. Pour ces 10%, des cotes sont possibles. En revanche pour les 90% des monnaies du FRANC III qui ne représentent que 10% des plateaux et des collections…. le mot " cote " devrait être utilisé avec d'extrêmes précautions.

Prenons par exemple les 2 francs Louis-Philippe soit 127 numéros du FRANC sur 5.426. Les 2 francs Louis-Philippe représentent donc 2,3% des monnaies décrites dans le FRANC. Mais combien de 2 francs Louis-Philippe se trouvent effectivement dans les plateaux et les collections ? 0,01% ? Moins ? En revanche, les 2 francs Chambres de Commerce, soit 9 numéros du FRANC III, 0,17% du FRANC, représentent probablement en nombre 1% ou 2% de toutes les monnaies FRANC des stocks des marchands et des collections.

On peut donc facilement coter les 2 francs Chambre de Commerce et très difficilement les 2 francs Louis-Philippe….
On peut reprendre le calcul en partant d'un chiffre beaucoup plus impressionnant, le total de toutes les monnaies frappées officiellement en France depuis 1795, soit 36.716.525.073 pièces. Les mêmes résultats apparaîtront : certaines monnaies existent encore en quantités impressionnantes et représentent un pourcentage relativement important des plateaux, des stocks et des collections. D'autres ont presque disparu : ce sont celles pour lesquelles il est très difficile d'établir une cote, surtout dès que l'on s'aventure non seulement dans un type peu commun mais en plus dans un atelier rare ou dans un état de conservation difficile.

Quand on parle de " Hors-cote ", on fait justement référence à ces monnaies trop rares pour se voir attribuer une cote, même approximative. Le champ d'application de ce terme devrait être fortement élargi.

Dans un marché stable et faible, le nombre des monnaies dont on ne sait pas ce qu'elles valent est très réduit. En effet, ce type de marché, dans lequel nous sommes depuis très longtemps, se caractérise par de faibles connaissances et motivations des collectionneurs, rien ne fait d'éclats… On peut y proposer une monnaie presque unique, comme la 2 francs 1806 BB (MONNAIES IV, N° 1378), qui se vend cinq mille cent francs, est achetée par un marchand…. américain…., soit cinq fois plus que le millésime le plus courant de ce type dans le même état. La différence est beaucoup trop faible et le prix ridicule.

Il existe en France une monnaie unique, dont le registre de la Monnaie de Paris précise qu'il en a été frappé un seul exemplaire : la 1 centime 1857 BB, F.102/37. Imaginons que cette monnaie soit retrouvée (personne ne sait où elle se trouve mais pas à la Monnaie de Paris, ni au Cabinet des Médailles) et proposée dans une vente. Quel prix va-t-elle atteindre ? Trente mille francs ? Cinquante mille francs ? Dans l'état actuel du marché français, un chiffre supérieur semblerait complètement irréaliste.

Pour préciser à quel point ce prix est ridicule, une comparaison avec la numismatique anglaise. Il existe une monnaie anglaise unique, une pièce en bronze du XIXe siècle, le penny de 1808 de George III, dont il n'a été frappé qu'un seul exemplaire, comme notre 1 centime 1857 BB (au vu de l'exemplaire, le Chancelier de l'Échiquier de l'époque décida de surseoir). Cette monnaie anglaise a été vendue il y a une paire d'années à un collectionneur pour deux millions de francs lourds… nous en sommes très très très loin !!!!


Nous rencontrons le même problème avec la cote des monnaies en états exceptionnels, aggravé par le fait que si la définition du type d'une monnaie est indiscutable (tout le monde sera d'accord pour reconnaître qu'une 2 francs 1806 BB est une 2 francs 1806 BB), la définition d'un FDC ou d'une frappe d'épreuve est beaucoup moins évidente. Ce problème va trouver une solution avec l'emboîtage des monnaies (une fois emboîtée et marquée par un service d'échelonnage indépendant FDC 65, une monnaie est FDC 65… ni plus, ni moins) mais il faudra encore du temps pour convaincre tout le monde d'adopter un standard et un système unique.

QUELLE EST LA PROPORTION DE MONNAIES EN ÉTAT AU MOINS SUP 60 ? COMMENT LES COTER ?
Les monnaies qui ne sont rares qu'en états supérieurs se cotent pour ces états sur les mêmes principes et avec les mêmes difficultés que pour les types rares. Si nous gardons les mêmes exemples, il doit rester, sur les 8 ou 10.000 2 francs Louis-Philippe (12,4 millions d'exemplaires frappés, un taux de survivance d'un sur mille semble raisonnable), moins de cinq cents en état SUP 60 et au-dessus. Peut-être une cinquantaine en FDC, l'immense majorité en 1848 et 1847, ce qui signifie par parenthèses qu'il n'existe pas de FDC pour 90% des millésimes et ateliers des 2 francs Louis-Philippe… On ne peut pas coter des objets aussi rares puisque l'on ne peut pas réunir les conditions nécessaires à l'établissement d'un marché : des acheteurs et des vendeurs, en nombre et en concurrence, et une quantité suffisante d'objets pour satisfaire plusieurs acheteurs et vendeurs à un prix d'équilibre.

En revanche, il doit bien rester cinq cent mille 2 francs Chambre de Commerce (sur 153 millions) dont plusieurs milliers en SUP 60 et au-dessus : suffisamment pour avoir un marché et tenter d'établir une cote approximative. En revanche, le problème recommence à se poser pour les SPL et FDC des années les plus difficiles, 1927 en tête.

Le temps nécessaire pour établir une cote prenant sérieusement en compte références et informations est tellement important que l'on a toutes les chances que la cote ait… changé avant que l'on ait fini de l'établir. L'exemple américain, où des cahiers de cotes sont publiés toutes les semaines sur papier et où les cotes changent en permanence sur les sites internet, montre que l'on définit les cotes par recoupement et comparaison de références et de prix, en présence et à la vue de tous les intervenants (ce qui est réalisé sur internet !) encore une fois comme le marché boursier. L'efficacité américaine s'en rapproche puisque tous les professionnels ont accès à ces sites spécialisés où se font les propositions de vente et d'achat, chacun publiant ses prix d'achat et ses prix de vente. Nous en sommes très très loin en France.

Nous avons vu ce qu'il fallait penser des cotes, voyons maintenant les définitions d'un prix et d'une référence. La première différence, elle est essentielle, est qu'un prix et une référence sont fixés dans le temps à un moment précis alors que la cote est supposée durer six mois, un an, deux ans… on utilise même encore les cotes du Cohen en numismatique romaine alors qu'elles ont plus d'un siècle !

QU'EST-CE QU'UN PRIX ?
À l'achat comme à la vente c'est une offre publique dont on ne sait pas si elle a été satisfaite ou non. Exemple, un catalogue de vente à prix marqués nous apprend que tel professionnel propose une monnaie dans un état donné à un prix donné. Rien ne prouve que la monnaie a été vendue, rien ne prouve qu'un deuxième exemplaire trouverait acquéreur au même prix, rien ne prouve que celui qui a vendu serait acquéreur dans une proportion raisonnable de son prix de vente. Un prix peut être beaucoup trop bas ou beaucoup trop haut : nous avons tous en mémoire des cas où trente acheteurs se sont précipités sur un prix manifestement trop bas, comme, à l'inverse, des prix de monnaies proposés publiquement à des tarifs où chacun se serait estimé heureux de vendre son exemplaire à la moitié.
Un prix n'est ni une cote, ni une référence, c'est une opinion.

Il peut être beaucoup trop haut par rapport aux prix de monnaies identiques, beaucoup trop bas, en règle générale, comme toutes les opinions, elle est contestable et contestée.

QU'EST-CE QU'UNE RÉFÉRENCE ?
Tout le contraire d'un prix : c'est une transaction réelle et certaine effectuée dans un marché ouvert. Notre confrère Alain Bailly publie (sous le titre malheureux de " Cote des monnaies françaises ", désolé Alain…) un remarquable travail de compilation de références de prix des monnaies françaises d'or et d'argent. Dans quelques éditions, ces ouvrages pourront servir à suivre point par point des monnaies précises et la collection complète sera une aide précieuse pour les collectionneurs sérieux. Pour tout ce qui est dans la fameuse tranche des 90% de monnaies référencées dans le FRANC qui ne représente que 10% des monnaies des collections et des plateaux, ce type de travail est essentiel.

QUE VA-T-IL SE PASSER DANS LE FUTUR ?

Le marché est en train de changer et les résultats de la vente Kolsky (MONNAIES VI), justement parce qu'ils ont bousculé les cotes établies, le montrent bien. Plusieurs facteurs jouent actuellement en faveur de mouvements sérieux du marché :
- L'arrivée éventuelle de l'Euro aide les collectionneurs à prendre conscience plus clairement qu'ils collectionnent des documents historiques.
- Il est de plus en plus de notoriété publique qu'il n'existe pas en France de collection officielle des monnaies nationales modernes, comme il en existe une dans tous les grands pays développés, et qu'il y a facilement une centaine de collections privées de monnaies françaises modernes dont l'ampleur, tant quantitativement que qualitativement, est supérieure ou égale aux collections de la Monnaie de Paris ou du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France. Cette situation ne sera pas éternelle et il faudra bien qu'une collection de référence soit créée pour les monnaies françaises modernes. Ceci devrait augmenter fortement la compétition pour les monnaies très rares, qu'il s'agisse d'atelier, de millésime ou de conservation exceptionnelle.
- L'existence de plusieurs livres de référence, parfois contradictoires, permet de lancer le débat, rend aux collectionneurs leur libre arbitre et ne les emprisonne plus dans un cadre de cotes " gravées dans le marbre " par tel ou tel " expert ".
- La multiplication des sources d'information ouvertes à tous les collectionneurs comme le Forum des Amis du Franc ou la Collection Idéale leur permet de mieux voir les raretés réelles, et donne confiance aux collectionneurs qui n'ont plus à se fier aveuglement à des experts plus ou moins auto-proclamés.
- L'existence de catalogues de vente largement référencés, proposant des monnaies françaises à l'unité (et non pas en lots) et publiant les résultats non seulement pour les prix effectivement atteints mais aussi pour l'offre maximum montrent à tous que les collectionneurs acharnés se moquent des cotes. Cette information donne également confiance aux collectionneurs dans la transparence du marché.
- La mondialisation accélérée qui introduit sur le marché français non seulement les marchands étrangers mais directement les collectionneurs étrangers, lesquels offrent bien entendu des prix supérieurs à ceux payés par leurs marchands.
- L'arrivée d'une nouvelle vague de collectionneurs qui ont compris que les monnaies étaient des valeurs et que l'exceptionnel, en rareté ou en qualité, méritait d'être payé un prix exceptionnel.
- La mise en place d'un service d'emboîtage reconnu internationalement permettra aux collectionneurs d'être rassurés sur la qualité qu'ils achètent.
Comme aux États-Unis avec le " Population Report ", nous aurons le répertoire des pièces emboîtées et de leur échelon, valeur faciale par valeur faciale, année par année, atelier par atelier. Combiné avec la Collection Idéale, ce répertoire permettra de savoir précisément combien d'exemplaires d'une monnaie ont été emboîtés en ….60, 61, 62… Les collectionneurs auront enfin une idée plus précise de la rareté de ce qu'ils achètent et pourront offrir des prix exceptionnels en toute confiance.

À QUOI SERVENT DONC COTES, PRIX ET RÉFÉRENCES ?

À renseigner collectionneurs et professionnels pour LEUR permettre de se faire LEUR opinion.

Ainsi évoluent les prix des monnaies, par comparaisons permanentes d'informations diverses avec les opinions des collectionneurs et des professionnels. Si les cotes étaient gravées dans le marbre et que tous les collectionneurs les suivaient aveuglément, elles ne changeraient jamais. Ce qui fait changer les cotes, ce sont les collectionneurs avancés qui se disent qu'une monnaie vaut mieux que sa " cote " et mettent des ordres " canon ". Peut-être paieront-ils en réalité la cote ou même moins que la cote (Voir le prix ridiculement bas atteint dans la vente Kolsky (MONNAIES VI) par la monnaie clé du XXe siècle, la 5 centimes 1914 !). C'est pour suivre ces collectionneurs pionniers que des livres de cotes paraissent tous les deux ans, sinon, à quoi bon utiliser autre chose que le Guilloteau de 1942 ?

Ce sont les collectionneurs qui font changer les cotes, pas les experts ou les auteurs de catalogues, dont la fonction se limite à enregistrer au plus près les prix et références, pas à dire ce qu'il leur semble que devrait valoir telle ou telle monnaie.

Qu'allons-nous faire ?
Le travail des auteurs de catalogue est de lisser les références ou "cotes instantanées" afin de fournir aux collectionneurs des cotes théoriques "pivots" sur lesquels ils pourront fonder, raisonnablement, leurs achats et leurs ventes. Lorsque nous estimerons qu'il n'existe pas de transactions ou pas suffisamment pour estimer une cote médiane :
- nous diminuerons encore le nombre de " cotes " de monnaies qui devraient être hors cote, particulièrement les argents XIXe en qualités exceptionnelles, pour le remplacer par des tirets.
- nous donnerons des références de prix en note pour ces monnaies trop rares pour être cotées, soit en provenance de nos ventes, soit en provenance de confrères qui nous auront signalé des prix de référence.
- nous n'allons certainement pas inventer les prix que pourraient valoir des monnaies jamais vues si par hasard on les découvrait…

LES RÈGLES CARDINALES :

- Seule votre opinion compte : combien de temps êtes-vous prêts à continuer de regarder un vide dans une série par ailleurs complète ?

- Seule votre opinion compte : que vaut pour vous le plaisir d'ajouter un exemplaire exceptionnel à votre collection ?

- Seule votre opinion compte : que vaut pour vous le plus bel exemplaire connu d'un type monétaire ?

Les collectionneurs expriment leurs opinions sur les prix en achetant, ou en n'achetant pas, telle ou telle monnaie, en faisant des offres plus ou moins élevées dans les ventes. Ces opinions, nous les intègrerons dans le FRANC IV comme nous les avons intégrées dans les FRANC I, II et III.

Nous avons donné notre opinion en marquant une estimation et un prix de départ pour chaque monnaie de la vente MONNAIES X. Exprimez vos opinions en achetant ou n'achetant pas telle ou telle monnaie, votre opinion sera dans le FRANC IV !