1121. Obole, c.1200-1207, Vendôme, (Billon, 14,5 mm, 4 h, 0,40 g).
A/Anépigraphe. Tête stylisée à droite, l'oil formé d'une croisette ; devant un croissant entre deux annelets, un autre annelet derrière la tête ; au-dessous une S couchée à droite des trois barres bouletées formant le menton.
R/+ VDON CAOSTO. (Château de Vendôme). Croix.
Exemplaire sur un flan large laissant apparaître l'essentiel du grènetis extérieur. Monnaie avec une patine irrégulière et foncée. Certains motifs du droit apparaissent en négatif.
Bd. - - PA. 1782 (35/21) - L. 1240 (R3) - SCMF. -

RR. TTB

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Obole conrrespondant au denier présenté ci-dessus. Le denier à ce type apparaît assez commun, en revanche les oboles sont très rares.
Ce type est antérieur à l'apparition du nom du comte sur les monnaies, qui apparaît avec Jean III (1211-1217). Le type du droit est inspiré par le type chinonais de Louis IV d'Outremer. Notre type de denier avec la légende dégénérée VDON CAOSTO, attribué précédemment à Geoffroy Grisegonelle (1102-1136), a pu être réattribué à Jean grâce à un piéfort de ce denier publié dans le BSFN par P. Lafolie en 1948 (cf., p.2), (L.1237). D'après B. Diry les deniers au type de notre obole auraient pu être frappés dès la fin du XIIe siècle, le règne de Jean II paraissant trop court pour les multiples variétés qui en sont connues.
Le monnayage de Vendôme débuterait vers 960 avec Bouchard dit 'Chauve-Souris'. Avec Bouchard le Vénérable (958-1012) commencerait le monnayage au type chinonais. Le règne de Jean se place entre Bouchard V (1192-1202) et Jean III (1211-1218). Le type chinonais évolua sous Jean III, n'ayant plus beaucoup de rapport avec le prototype mais copiant le type bléso-chartrain. Le châtel tournois apparaît sur les monnaies de Jean III. Bouchard VI (1315-1354) vend ses droits monétaires à Philippe V le Long en 1320.

1122. Denier, c.1207-1210, Vendôme, (Billon, 18,5 mm, 4 h, 0,60 g).
A/Anépigraphe. Tête stylisée à droite, l'oil formé d'une rose à huit pétales ; devant un besant ; derrière les restes d'un lemnisque en forme de V contenant un besant ; au-dessous une étoile à six rais.
R/+ VEDOME CASTR. (Château de Vendôme). Croix.
Flan présentant des éclatements périphériques résultant d'une frappe énergique. Une partie du type du droit apparaît en négatif au revers. Poids léger.
Bd. 226 (4 f.) - PA. 1782 (35/21) - C. 114 (5/16) - L. 1244 (R2) - SCMF. 5124

RRR. TTB

Prix de départ/Opening bid 1800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2500 F.F.

Legros donne un degré de rareté R2 à cette pièce. D'après notre expérience du monnayage de Vendôme nous pensons qu'elle est nettement plus rare.
Ce type monétaire est attribué au début du règne Jean III qui apposa son nom sur certaines monnaies de Vendôme et fit frapper des monnaies au type tournois. D'après Daniel Legros les monnaies à la tête auraient été frappées en même temps que celles au type tournois.
Le monnayage de Vendôme débuterait vers 960 avec Bouchard dit 'Chauve-Souris'. Avec Bouchard le Vénérable (958-1012) commencerait le monnayage au type chinonais. Le règne de Jean se place entre Bouchard V (1192-1202) et Jean III (1211-1218). Le type chinonais évolua sous Jean III, n'ayant plus beaucoup de rapport avec le prototype mais copiant le type bléso-chartrain. Le châtel tournois apparaît sur les monnaies de Jean III. Bouchard VI (1315-1354) vend ses droits monétaires à Philippe V le Long en 1320.

1123. Denier, c.1205-1210, Romorantin, (Billon, 19 mm, 11 h, 0,81 g).
A/+ T CO REMOR'. (Thibaut, comte de Romorantin). Croix.
R/Anépigraphe. Tête stylisée à gauche, de type blésois, l'oil formé d'un lis ; devant une croisette encadrée de deux groupes de deux points ; derrière les restes d'un lemnisque en forme de V bouleté contenant un fuseau ; au-dessous trois barres encadrées de deux croissants en guise de menton.
Flan présentant des petits éclatements périphériques résultant de l'opération de frappe. Flan large. Frappe bien venue au droit et au revers. Patine de collection de couleur grise. La croix du droit apparaît légèrement en négatif au revers.
Bd. 262 (8 f.), (à Thibaut V) - PA. 1895 (39/21), (à Thibaut V) - L. 1197 (R3) - SCMF. 5108

RR. TTB

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Pour les monnaies à la tête d'inspiration bléso-chartraine, les monnaies de Romorantin sont parmi les plus rares.
La lettre T placée en début de légende du droit a toujours été interprétée comme l'initiale du nom Thibaut. Poey d'Avant, repris par Boudeau, classe cette monnaie à Thibaut V. Pour A. Blanchet, A. Dieudonné (MNF, p.322) et D. Legros, il s'agit d'une monnaie frappée sous Thibault VI (1205-1218).
Le comté de Romorantin relevait déjà au début du XIIIe siècle du Blésois, puisque le seigneur de Saint-Aignan, qui tenait Romorantin, dépendait de Louis de Blois (Legros, p. 417). Le monnayage semble avoir commencé vers 1120-1125 avec des monnaies anonymes d'inspiration chartraine ; vers 1205, ou peu après, les monnaies se chargent d'un T, initiale de Thibaut qui fut le seul comte de Romorantin à signer son monnayage.

1124. Denier, (Billon, 18,5 mm, 4 h, 1,03 g).
A/PE-TR - RE-:X:. (Pierre, roi). Croix coupant la légende, cantonnée de quatre annelets.
R/.BARCINONA, (N rétrograde). (Barcelone). Croix portant un besant en cour.
Monnaie d'une fraîcheur de frappe remarquable et ne présentant aucune trace de circulation. Le seul 'défaut' tient à la croix du droit qui apparaît en négatif au revers.
H. n° 1, p. 71 (77/1) - CC. 1731

R. SUP

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Le monnayage de Pierre Ier de Barcelone se limite à des deniers et des oboles du même type que notre denier. La croix coupant la légende du droit est reprise du monnayage de Raymond Béranger et d'Alfonse Ier de Barcelone (II d'Aragon).
Pierre est le fils de Sancie de Castille et d'Alphonse II d'Aragon. En 1196, à la mort de son père, il monta sur le trône d'Aragon sous le nom de Pierre II (Pierre Ier pour le comté de Barcelone). En 1204 il se maria à Marie, fille de Guillaume de Montpellier. De cette union naquit Jacques Ier qui succéda à son père en 1213.

1125. Penny dit 'long cross', c. 1247-1272, Bristol, classe 3A, (Argent, 17 mm, 3 h, 1,40 g).
A/* HENRICVS REX III', (N et R liés). (Henry III, roi). Tête barbue et couronnée du roi de face.
R/ELI-S ON - BR- VST. (Elis à Bristol). Croix longue évidée, accostée de quatre groupes de trois besants posés en triangle.
Monnaie frappée sur un flan un peu court et légèrement voilé.
S. 1362 - C. H31D-055 (classe 3A)

TTB

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Le monnayage d'Henry III se divise en deux périodes bien distinctes (1216-1247) avec le monnayage à la croix courte puis, à partir de 1247, le monnayage à la croix longue.
Henri III (1207-1272), fils de Jean-sans-Terre, épousa Éléonore, la fille du comte de Provence. Il signa avec Louis IX le traité de Paris en 1259 qui mit fin à la première Guerre de Cent Ans ce qui lui permit de rentrer en possession de la Guyenne et de la Gascogne. Son fils, Édouard Ier, lui succéda.

1126. Denier, (Billon, 18 mm, 6 h, 0,92 g).
A/+ HENR': COMES, (ponctuation par trois points). (Henri, comte). Croix cantonnée au 2 d'un annelet pointé.
R/+ RODES: CIVIS., (ponctuation par trois points). (Cité de Rodez). + DSV autour d'un besant central.
Monnaie très bien venue à la frappe. La croix du droit apparaît en négatif au revers. L'essentiel des grènetis extérieurs est encore visible.
Bd. 769 var. (5 f.) - PA. 3882 var. (86/22 var.) - C. - - SCMF. 4274

RRR. SUP

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Pour Poey d'Avant les trois lettres placées dans le champ du revers pourraient être une déformation du mot PAX ou du mot DVX. Caron (p. 209), plus catégorique, indique que ces lettres seraient une déformation du mot DVX. Notre exemplaire semble inédit et non recensé puisque la croisette, normalement placée dans le haut du champ, se trouve ici en bas.
En 1088, le comté de Rodez est réuni au comté de Toulouse. En 1096, le comte de Toulouse, Raimond de Saint-Gilles, le vend à Richard, vicomte de Carlat, Rodez et Milhau. Richard ne frappa monnaie à Rodez qu'à partir de 1119. En 1319, le comté de Rodez fut réuni au comté d'Armagnac, enfin, sous Louis XI, il fut réuni à la couronne.

1127. Denier fort ou double denier, c. 1220-1250, (Argent, 18,5 mm, 1 h, 1,13 g).
A/+ PRIMA SEDES. (Premier siège). Grande L barrée.
R/+ GALLIARVM. (Gaule). Croix, un globule sous le bras inférieur de la croix.
Flan large. Léger tréflage au droit.
Bd. 1132 (3 f.) - PA. 5032 var. (113/13) - SCMF. 4032

TTB

Prix de départ/Opening bid 280 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 450 F.F.

D'après Roberts (SCMF) ce type plus tardif serait bien du XIIIe siècle. Son poids étant encore relativement élevé, il pourrait être antérieur à la période d'affaiblissement du denier qui débute après 1280. Cette série est toujours marquée par un besant placé sous la branche inférieure de la croix. Avec cet exemplaire très lourd qui correspond pratiquement au poids d'un double denier, nous pouvons remonter le début de l'émission de presque cinquante ans, dans le second quart du XIIIe siècle.
La concession de la monnaie de Lyon pourrait dater de l'époque de Charles II le Chauve. Ce droit monétaire fut souvent disputé par les rois de Bourgogne au Xe et XIe siècles, en particulier par Henri III de Bourgogne. Frédéric Ier Barberousse (1152-1190) confirma la concession de la Monnaie de Lyon à l'archevêque Humbert le 18 novembre 1157 (A. Blanchet, Manuel, op. cit., p.369). La Monnaie, après l'annexion française de 1312, conserva ses privilèges monétaires dans le règlement de 1315. L'atelier épiscopal disparut à la fin du XIVe siècle.

1128. Denier ou pfennig, c. 1224, Metz, (Argent, 15 mm, 1 h, 0,79 g).
A/[IOh]AN-[N]ES, (légende rétrograde). (Jean). Buste de l'évêque à gauche, tenant une crosse de la main droite.
R/[ME]TE[hSI]S, (légende rétrograde). (Metz). Croix cantonnée de quatre besants.
Exemplaire sur un flan large. Faiblesse de frappe au niveau des légendes.
Bd. 1628 (4 f.) - W. II/Em6

TTB

Prix de départ/Opening bid 200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 300 F.F.

Saint Étienne était le patron de l'évêché de Metz. La monnaie messine était constituée de petits deniers de bon argent pesant de 0,60 g à 0,80 g. Les monnaies épigraphes à portrait commencent avec Thierry III (1163-1171). Pour Jean d'Apremont, nous avons des deniers anonymes et des deniers à son nom. Jean Ier d'Apremont introduisit sur son monnayage le buste mitré à la place du bonnet ou de la tête nue.
L'épiscopat de Jean Ier d'Apremont s'intercale entre celui de Conrad de Scharfeneck (1212-1239) et celui de Jacques de Lorraine (1239-1260). À cette époque, les évêques de Metz doivent lutter contre le pouvoir temporel du comte de Bar et du duc de Lorraine. Non seulement la guerre coûte cher tandis que les bourgeois de Metz s'enrichissent, mais Jean d'Apremont fut chassé par les Messins en 1232. Mathieu II de Lorraine (1220-1251) et Henri II comte de Bar (1214-1239) vinrent assiéger Metz tandis que l'évêque se retirait au château Saint-Germain.