1129. Denier anonyme, caorcenx ou cadurcin, c. 1249-1265, Cahors, (Billon, 16,5 mm, 6 h, 0,87 g), ( titre : 220 ‰, taille 1/264 marc).
A/+ EPISCOPVS., (S couchées). (Évêque). Une crosse entre trois croisettes posées 2 et 1.
R/+ CATVRCENSIS. (Cahors). Croix cantonnée au 1 d'un groupe de trois besants.
Patine foncée. Haut relief au droit et au revers.
Bd. 782 (2 f.) - PA. 3907 (87/10) - SCMF. 4662 var.

TTB

Prix de départ/Opening bid 350 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 450 F.F.

Monnaie provenant de la collection Beneut.
Le monnayage de Cahors fut l'un des plus étudiés du Moyen-Âge en raison des nombreux textes qui nous sont parvenus. En 1987, Marc Bompaire nous a livré une remarquable synthèse reposant en grande partie sur des archives qui n'avaient pas été consultées depuis le XIXe siècle. Notre monnaie, avec trois besants dans le premier canton de la croix du revers aurait été frappée entre 1249 et 1265.
À partir de 1224, l'évêché et la cité semblent s'être partagés les droits sur la Monnaie, bien que l'évêché ait été seul détenteur du droit de fabrication, ce qui est rappelé dans plusieurs actes dont celui de 1267. En février 1249, les consuls obtinrent de l'évêque Géraud IV de Barsac (1237-1250) la stabilisation de la monnaie de Cahors. En juin 1281, un arrêt du Parlement de Cahors mit fin à la fabrication du monnayage civique des consuls. Les évêques signent encore leurs monnaies avec Raymond de Cornil (1280-1293) et Hugues Géraud (1311-1316). La monnaie de Cahors est citée en avant-dernière position dans l'ordonnance de 1315 où il fallait 20 caorcins pour faire 12 deniers tournois. Elle resta monnaie de compte jusqu'au XVe siècle.

1130. Denier, c. 1240-1260, Metz, (Argent, 14,5 mm, 6 h, 0,72 g).
A/IA-IC-OB-I. (Jacques). Buste à gauche de l'évêque Jacques de Lorraine, mîtré, tenant une crosse de la main gauche.
R/METEnSI[S]. (Metz). Croix cantonnée aux 1 et 4 d'un croissant, aux 2 et 3 d'une étoile à 6 rais.
Exemplaire sur un flan large et complet. Jolie patine.
Bd. 1629 (3 f.) - W. II/E/n/11

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Comme son prédécesseur, Jean Ier d'Apremont frappa des deniers avec des croissants et de petits astres dans le cantonnement du revers. Le poids et le titre de ces deniers restent élevés.
Jacques de Lorraine dut souvent s'opposer à Mathieu II, duc de Lorraine (1220-1251). Henri II, comte de Bar et allié de l'évêque, trouva la mort en Terre Sainte en 1239, l'année de l'élection de Jacques. La fin de son épiscopat fut plus tranquille. À Mathieu II, succéda un enfant de douze ans sur le trône ducal de Lorraine, Ferri III (1251-1303). Mais, dès 1258, la guerre grondait déjà entre l'évêque de Metz, le comte de Bar et le duc de Lorraine. Les vingt années suivantes allaient se dérouler dans des querelles continuelles dont Philippe de Florange (1260-1263), successeur de Jacques, sera la victime.

1131. Denier à l'étoile, c. 1230-1235, Tripoli, (Billon, 15,5 mm, 12 h, 0,48 g).
A/[+ BOAMV]ND COMS. (Bohémond comte). Croix cantonnée au 2 d'une groupe de trois besants posés en triangle.
R/[+ CIV]ITAS [TRIPOL]. (Cité de Tripoli). Étoile à huit rais accostée de huit annelets.
Flan court et irrégulier. Faiblesse de frappe au niveau des légendes.
CCS. 19 - Metcalf 549

TB+   / TTB

Prix de départ/Opening bid 250 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 350 F.F.

Ce type rappelle les monnaies du sud de la France, en particulier celles de Raymond VI (1194-1122) ou Raymond VII de Toulouse (1122-1249). Le type de l'étoile a été utilisé dans le marquisat de Provence. Ces deniers à l'étoile de Tripoli étaient précédemment attribués à Bohémond III. Depuis la découverte d'un trésor dont l'enfouissement est daté de 1230/5, il faut restituer ces pièces à Bohémond V.
Après la mort en 1187 de Raymond III qui n'avait pas d'enfant, Bohémond IV (1187-1233) devint comte de Tripoli. Il était le fils cadet de Bohémond III d'Antioche (1143-1201) qui réunit les deux principautés à la mort de son père en 1201. Bohémond V lui succéda en 1233 et vécut surtout à Tripoli, délaissant Antioche. Son fils, Bohémond VI (1252-1275) fut l'avant dernier comte de Tripoli et le dernier prince d'Antioche qui fut prise par les Mamelouks en 1268.

1132. Gros tournois, après 1266 (1270), (Argent, 25,5 mm, 6 h, 4,05 g), (poids théorique 4,219 g. g, titre : 958 ‰, taille 1/58 marc, 12 dt., titre ancien : 12 d. A.R.).
A/+ LVDOVICVS. REX, (S bouletée) ; légende extérieure : + BNDICTV: SIT: NOmE: DNI: nRI: DEI: PhV. XPI, (ponctuation par trois besants superposés). (Louis roi ; Que le nom de notre seigneur Jésus Christ soit béni). Croix.
R/+ TVRONV.S. CIVIS. (Cité de Tours). Châtel tournois surmonté d'une croisette ; bordure extérieure de douze lis.
Exemplaire sur un flan large et régulier. L'essentiel du grènetis extérieur est très net. Haut relief au droit et au revers. Patine grise.
C. - - L. 198C var. - Dy. 190D var.

R. SUP

Prix de départ/Opening bid 1500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2500 F.F.

Cet exemplaire est une variété non recensée dans les ouvrages de référence. Le revers est identique à celui décrit par Lafaurie (n° 198 C) et Duplessy (n° 190D), le droit ne présente toutefois pas de point avant l'S de LVDOVICVS.
La frappe du gros tournois de Saint Louis ne débuta pas avant 1266. Il est cité pour la première fois dans un document du 24 juillet et précéda la reprise de la frappe de l'or avec le 'turonences aureos ad crucem' en 1270, d'après les travaux de J. Duplessy.
Louis IX (1214-1270) est le fils aîné survivant de Louis VIII et de Blanche de Castille. Roi à 14 ans sous la régence de sa mère, il doit faire face à la révolte de ses vassaux, menée par Pierre Mauclerc, duc de Bretagne (1213-1237). En 1229, il met fin à la guerre contre les Cathares et signe le traité de Paris avec Raymond VII, comte de Toulouse. Il doit lutter contre Henry III Plantagenêt (1216-1272) pour l'hommage pour la Guyenne. Il épouse en 1234 Marguerite de Provence (+1295), Une nouvelle guerre éclate en 1242 contre Henry III qui est battu à Taillebourg et Saintes. De 1248 à 1254, il est en Terre Sainte, laissant la régence à Blanche de Castille. Il est battu et fait prisonnier à Mansourah en 1250. En 1259, il signe avec Henry III le traité de Paris qui consacre la Paix et la restitution de la Guyenne contre l'hommage. Son règne est marqué par un grand rayonnement économique, politique et artistique. Il repart en croisade en 1270 et meurt de la peste devant Tunis le 25 août (Saint-Louis). Il est canonisé en 1297.

1133. Gros tournois, après 1266 (1270), (Argent, 26 mm, 11 h, 4,12 g), (poids théorique 4,219 g. g, titre : 958 ‰, taille 1/58 marc, 12 dt., titre ancien : 12 d. A.R.).
A/+ LVDOVICVS REX ; légende extérieure : + BNDICTV: SIT: NOmE: DNI: nRI: DEI: PhV. XPI, (ponctuation par trois besants superposés). (Louis roi ; Que le nom de notre seigneur Jésus Christ soit béni). Croix.
R/+ TVRONV.S CIVIS, (N bouletée). (Cité de Tours). Châtel tournois surmonté d'une croisette ; bordure extérieure de douze lis.
Exemplaire sur un flan large. L'essentiel du grènetis extérieur est visible. Haut relief au droit et au revers. Patine grise. Poids lourd.
C. - - L. 198C var. - Dy. 190D var.

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Cet exemplaire est d'une variété non recensée dans les ouvrages de référence. Le revers est identique à celui décrit par Lafaurie (n° 198 C) et Duplessy (n° 190D), le droit ne présente toutefois pas de point avant l'S de LVDOVICVS. Cet exemplaire est semblable au numéro précédent à l'exception de la lettre N qui est bouletée et des S qui ne le sont pas.
La frappe du gros tournois de Saint Louis ne débuta pas avant 1266. Il est cité pour la première fois dans un document du 24 juillet et précéda la reprise de la frappe de l'or avec le 'turonences aureos ad crucem' en 1270, d'après les travaux de J. Duplessy.
Louis IX (1214-1270) est le fils aîné survivant de Louis VIII et de Blanche de Castille. Roi à 14 ans sous la régence de sa mère, il doit faire face à la révolte de ses vassaux, menée par Pierre Mauclerc, duc de Bretagne (1213-1237). En 1229, il met fin à la guerre contre les Cathares et signe le traité de Paris avec Raymond VII, comte de Toulouse. Il doit lutter contre Henry III Plantagenêt (1216-1272) pour l'hommage pour la Guyenne. Il épouse en 1234 Marguerite de Provence (+1295), Une nouvelle guerre éclate en 1242 contre Henry III qui est battu à Taillebourg et Saintes. De 1248 à 1254, il est en Terre Sainte, laissant la régence à Blanche de Castille. Il est battu et fait prisonnier à Mansourah en 1250. En 1259, il signe avec Henry III le traité de Paris qui consacre la Paix et la restitution de la Guyenne contre l'hommage. Son règne est marqué par un grand rayonnement économique, politique et artistique. Il repart en croisade en 1270 et meurt de la peste devant Tunis le 25 août (Saint-Louis). Il est canonisé en 1297.

1134. Denier tournois, c. 1245-1270, (Billon, 18,5 mm, 11 h, 0,95 g), (poids théorique 1,211 g, titre : 372 ‰, taille 1/268 marc, 1 dt., titre ancien : 3 d. 10 gr. A.R.).
A/+ LVDOVICVS. REX. (Louis, roi). Croix.
R/TVRONVS. CIVIS, (N bouletée). (Cité de Tours). Châtel tournois sommé d'une croisette coupant la légende à 12 heures.
Flan large et monnaie bien centrée. La croix du droit apparaît en négatif au revers. Patine foncée.
H. 13 - C. 184 - Mar. 186 - L. 201 - Dy. 193

TTB

Prix de départ/Opening bid 350 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 450 F.F.

Ce type de denier tournois avec 'Turonus civis' fait, d'après les trésors, son apparition entre 1240 et 1250 et, comme le fait remarquer J. Duplessy, ce type a-t-il servi à financer une partie du coût de la septième croisade ?.
Louis IX (1214-1270) est le fils aîné survivant de Louis VIII et de Blanche de Castille. Roi à 14 ans sous la régence de sa mère, il doit faire face à la révolte de ses vassaux, menée par Pierre Mauclerc, duc de Bretagne (1213-1237). En 1229, il met fin à la guerre contre les Cathares et signe le traité de Paris avec Raymond VII, comte de Toulouse. Il doit lutter contre Henry III Plantagenêt (1216-1272) pour l'hommage pour la Guyenne. Il épouse en 1234 Marguerite de Provence (+1295), Une nouvelle guerre éclate en 1242 contre Henry III qui est battu à Taillebourg et Saintes. De 1248 à 1254, il est en Terre Sainte, laissant la régence à Blanche de Castille. Il est battu et fait prisonnier à Mansourah en 1250. En 1259, il signe avec Henry III le traité de Paris qui consacre la Paix et la restitution de la Guyenne contre l'hommage. Son règne est marqué par un grand rayonnement économique, politique et artistique. Il repart en croisade en 1270 et meurt de la peste devant Tunis le 25 août (Saint-Louis). Il est canonisé en 1297.

1135. Denier, c.1240-1250, Châteauroux, (Billon, 18 mm, 4 h, 1,10 g).
A/+ GVILEMVS DOM. (Guillaume, seigneur). Croix cantonnée aux 1 et 4 d'un lis.
R/+ CASTRI RADVLFI. (Seigneur de Châteauroux). DNS sous un tilde ; au-dessous un croissant.
Flan large avec de petits éclatements périphériques dus à la frappe. Patine grise de collection. Petite faiblesse de frappe au niveau des motifs centraux.
Bd. 284 (12 f.) - PA. 1967 (42/1) - L. 1374 (R3) - SCMF. 3956

RR. TB+

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Toutes les monnaies frappées sous Guillaume II de Chauvigny sont rares ou extrêmement rares.
Ce type monétaire avec DNS dans le champ du revers (contraction de Dominus ; l'abréviation est rappelée par le tilde abréviatif placé au-dessus de DNS) fut utilisé par un seul seigneur de Châteauroux, Guillaume II de Chauvigny. Il existe des deniers présentant un DNS rétrograde.
La maison de Déols apparaît au début du Xe siècle, fondée par Ebbes Ier le Noble (896-937). Ebbes II succéda à Raoul VI (1099-1141) puis installa son fils cadet Eudes à la tête de la seigneurie de Châteaumeillant (1160-1220). À Déols, c'est Raoul VII, son fils aîné, qui hérita (1160-1176). À sa mort, sa fille Denise étant mineure, Déols connut de nombreux problèmes et passa dans la maison de Chauvigny. Trois 'Guillaume' se succédèrent comme seigneur de Châteauroux : Guillaume Ier (1207-1233), Guillaume II (1233-1270), Guillaume III (1270-1322). L'homonymie ne facilite pas la chronologie du monnayage de Châteauroux.

1136. Denier, c. 1250, (Argent, 17,5 mm, 11 h, 1,02 g).
A/.IO-hE-S. D-VX, (H et E onciaux). (Jean, duc). Croix coupant la légende.
R/+ B-RI-TA-NI-E, (E oncial). (Bretagne). Écu carré à l'échiqueté de Dreux (en forme de bannière) et au franc quartier de Bretagne à cinq mouchetures posées 2, 1 et 2.
Frappe bien venue. La croix du droit apparaît toutefois en négatif au revers. Patine foncée.
Bd. - - B. 280 (10/9) - PA. 353 (11/13) - M. 956 (30 f.) - NP. 10/85

TTB+

Prix de départ/Opening bid 350 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 550 F.F.

Jean Ier le Roux est le premier duc de Bretagne à présenter ses armes sur ses monnaies : un écu de Dreux au franc quartier de Bretagne. Poey d'Avant classe ces monnaies à l'atelier de Vannes. Cette attribution probable n'en demeure pas moins fragile car le nom de l'atelier ne figure pas sur les deniers de ce type.
Jean Ier le Roux succéda à son père Pierre Ier Mauclerc (1213-1237) qui mourut au retour d'une croisade menée aux côtés de Saint Louis. Il étendit le domaine ducal notamment avec la réunion de Penthièvre au duché de Bretagne et l'annexion de plusieurs places (Brest, Dinan, Hennebont...).