MONNAIES V
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CALABRE - TARENTE
Nomos ou Didrachme 1. Nomos ou Didrachme, (302-281 avant J.-C.), c. 290, Tarente, étalon italo-tarentin. (Ar, 21,5 mm., 2 h., 7,87 g.). (pd. th. 7,95 g.).
A/ Cavalier nu galopant à droite, tenant de la main gauche un bouclier et deux javelines, et brandissant une javeline de la main droite.
R/ Taras nu, chevauchant un dauphin à gauche, tenant un dauphin de la main droite, la gauche appuyée sur le dos de l'animal.
V.693 - Côte 335 - ANS.1068 - MIAMG.1485. Exemplaire bien centré. Légende mal frappée et obstruée.
R. TTB

750FF.

1200FF.


Semble de mêmes coins que l'exemplaire de l'ANS.
Ce statère appartient à une série extrêmement courte du monnayage tarentin. C'est le seul exemple de statère avec le nom de magistrat monétaire attribué à Deinocratès. Il a été frappé avant la réduction pondérale qui abaisse le poids du statère de 20%, avant la réforme qui marque l'intervention de Pyrrhus .

Tarente, fondée vers 706 avant J.-C. par les Parthéniens était la seule colonie de Sparte. D'après la mythologie,Taras était le fils de Poséidon et de la nymphe Satyra. Il fut sauvé lors d'un naufrage par un dauphin qui le déposa près de la future Cité. La légende TARAS désigne la ville. Tarente et Rome avaient signé un traité naval en 303 avant J.-C. sur la neutralité des tarentins en échange du respect de l'intégrité territoriale de la cité grecque. Après la disparition de Kléonymos de Sparte commence une période trouble et mal connue de l'histoire de Tarente jusqu'à l'arrivée de Pyrrhus en Italie du Sud en 281 avant J.-C .

CALABRE - TARENTE
Pyrrhus stratège, roi d'Épire - (295-272 avant J.-C.)
Nomos ou Didrachme 2. Nomos ou Didrachme, (281-272 avant J.-C.), c. 280 BC, Tarente, étalon italo-tarentin réduit. (Ar, 21,5 mm., 12 h., 6,18 g.). (pd. th. 6,60 g.).
A/ Cavalier nu et casqué galopant à droite, tenant une javeline de la main droite, un bouclier et deux autres lances de la gauche.
R/ Taras nu, chevauchant un dauphin à gauche, tenant une Niké qui le couronne de la main droite et un trident de la main gauche ; dessous, une proue de navire.
V.720 - ANS.1089 - Côte cf.381 - MIAMG.1504. Bel exemplaire sur un flan un peu court avec un revers de haut relief.
TTB+

1200FF.

2200FF.


Peut-être de même coin de droit que l'exemplaire Vlasto 723.
Le symbole du revers, la proue de navire fait peut-être référence à la victoire de la flotte tarentine sur les romains. Seul l'exemplaire de la collection Claudius Côte donne le nom complet du magistrat monétaire : Phintylos .

A la suite de l'arrivée de Pyrrhus en Italie, en 281 avant J.-C., le Consul L. Aemilius Barbula dévasta le territoire des Tarentins après la destruction d'une escadre romaine dans le golfe de Tarente. Pyrrhus, grâce à ses éléphants et à la surprise générale remporta l'indécise bataille d'Héraclée en 279 avant J.-C. d'où l'expression "victoire à la Pyrrhus" qui équivaut à une victoire qui laisse le vainqueur si épuisé qu'une défaite ne l'aurait pas plus affaibli. .

CALABRE - TARENTE
Autonomie - Première alliance avec les Romains - (272-235 avant J.-C.)
Nomos ou Didrachme 3. Nomos ou Didrachme, (272-235 avant J.-C.), c. 250-240 BC, Tarente, étalon italo-tarentin réduit. (Ar, 20 mm., 9 h., 6,42 g.). (pd. th. 6,60 g.).
A/ Cavalier nu passant à droite, couronnant son cheval.
R/ Taras nu, chevauchant un dauphin à gauche, tenant de la main droite un rhyton terminé par la patte d'un cheval et de la gauche, un trident ; dans le champ à droite, un épi de blé.
V.866 - ANS.1195 - Côte 523 - MIAMG.1566. Flan un peu court, mais néanmoins complet. Jolie patine de collection.
R. SUP

1500FF.

2500FF.


L'ouvrage italien récent (MIAMG) restitue l'orthographe correcte du magistrat monétaire Thénae, mal interprétée par Ravel dans l'inventaire de la collection Vlasto. Le revers rappelle par ses symboles le rôle de Tarente après sa soumission de 272 avant J.-C. En échange de son autonomie, la ville fournissait à Rome des bateaux que rappellent le trident (puissance maritime), du blé (l'épi placé derrière Taras) et un excellent vin que les Romains appréciaient (le Rhyton). Le rhyton était une coupe à boire en forme de corne, accompagné parfois d'une anse servant de reposoir . Ce type de statère se rencontre dans le trésor de Tarente .

Après le départ de Pyrrhus, Tarente se soumit à Rome. Sous l'impulsion du Consul Spurius Carvilius Maximus, Tarente devînt une cité alliée de Rome .

CALABRE - TARENTE
Autonomie - Première alliance avec les Romains - (272-235 avant J.-C.)
Nomos ou Didrachme 4. Nomos ou Didrachme, (272-235 avant J.-C.), c. 250-240 BC, Tarente, étalon italo-tarentin réduit. (Ar, 21 mm., 10 h., 6,33 g.). (pd. th. 6,60 g.).
A/ Cavalier nu passant à droite, couronnant son cheval.
R/ Taras nu, chevauchant un dauphin à gauche, tenant de la main droite une Niké le couronnant (hors champ) et de la gauche, un trident.
V.867 - ANS.1196 - Côte 523 - MIAMG.1567. Infime petite trace de corrosion au droit. Légèrement décentré au revers.
TTB

700FF.

1200FF.


Il faut restituer les noms des magistrats monétaires par Philocratès et Aristoclès qui nous sont connus par d'autres statères de la Cité. Le monogramme NK sous le cheval au droit et la Niké couronnant Taras au revers font peut-être référence à une victoire des Tarentins aux Jeux Olympiques qui se tenaient tous les quatre ans depuis 776 avant J.-C. ou bien aux Jeux périodiques qui réunissaient Romains et alliés grecs d'Italie du Sud .

Tarente connut une grande période de prospérité après la défaite de 272 avant J.-C. qui perdura jusqu'à la seconde Guerre Punique .

CALABRE - TARENTE
Diobole 5. Diobole, (281-228 avant J.-C.), c. 270-250 BC, Tarente, étalon italo-tarentin réduit. (Ar, 11 mm., 9 h., 1,08 g.). (pd. th. 1,10 g.).
A/ Tête d'Athéna à gauche, coiffée du casque attique à cimier.
R/ Héraklès debout à droite, étranglant le lion de Némée ; dans le champ à gauche, la massue ; entre les jambes, monogramme XP.
V.1370 - ANS.1443 - Côte 407 - MIAMG.1567. Très bel exemplaire, parfaitement centré. Joli style.
R. SUP

950FF.

1500FF.


Ce monnayage est frappé sur l'étalon italo-tarentin réduit avec une drachme dont le poids théorique est de 3,30 g. Il est donc postérieur à la réforme de 280 avant J.-C. et à l'arrivée de Pyrrhus en Italie du Sud. Pour R. Ratto, rédacteur du catalogue de la vente Claudius Côte de Lyon, suivi par E. Montenegro, auteur du MIAMG., il aurait été frappé sous l'hégémonie de Pyrrhus entre 281 et 272 avant J.-C. Nous préférons garder une datation plus large pour ce type de monnaie qui ne porte ici qu'un monogramme .

Le revers, Hercule étranglant le Lion de Némée, est le premier des Travaux exécutés par le Héros. Ce revers se rencontre sur de nombreux monnayages d'Italie du Sud, Héraclée en particulier .

LUCANIE - MÉTAPONTE
Nomos ou Didrachme 6. Nomos ou Didrachme, (340-281 avant J.-C.), c. 330 BC, Métaponte, classe B, étalon campanien. (Ar, 20,5 mm., 10 h., 7,88 g.). (pd. th. 8,00 g.).
A/ Tête barbue et casquée de Leucippe à droite, coiffée du casque corinthien ; derrière, masque de lion.
R/ Épi de blé sur sa tige à droite ; au-dessus, une massue.
Johnston B.2/14 - ANS.440 - MIAMG.2375. Bel exemplaire frappé avec un coin légèrement bouché au droit. Au revers le long de l'épi petites bavures de métal.
RR. TTB+

2800FF.

4500FF.


Même coins de droit que les exemplaires de l'ANS et d'Oxford.
Ce type apparaît au début du monnayage de la période qui commence vers 340 avant J.-C. Il présente le portrait de Leukippos, fondateur mythique de la cité. Sur notre exemplaire se trouve une cassure de coin qui se rencontre aussi sur l'exemplaire de l'American Numismatic Society (moins accentuée que sur notre exemplaire) et sur celui du musée d'Oxford qui présente le même défaut sous le buste. D'autre part le revers de l'exemplaire de l'ANS présente les mêmes petits défauts le long de l'épis que notre exemplaire .

Métaponte, colonie achéenne, située dans le golfe de Tarente aurait été fondée en 773 avant J.-C. Alliée d'abord des Sybarites et des Crotoniates, elle prit possession des territoires de Siris. Après la destruction de Sybaris par Crotone en 510 avant J.-C., la cité accueillit Pythagore. Elle joua un rôle important jusqu'à la fin des Guerres Puniques. Ce monnayage a été frappé au moment de l'intervention d'Alexandre le Molosse en 334 avant J.-C., beau-frère d'Alexandre le Grand qui fut appelé par les Tarentins pour lutter contre les tribus d'Italie Méridionale. Alexandre établit un atelier à Métaponte. Il trouva la mort à la bataille de Pandosia en 330 avant J.-C. en luttant contre les Lucaniens et les Bruttiens .

LUCANIE - MÉTAPONTE
Nomos ou Didrachme 7. Nomos ou Didrachme, (340-281 avant J.-C.), c. 330 BC, Métaponte, classe A, étalon campanien. (Ar, 19 mm., 3 h., 7,90 g.). (pd. th. 8,00 g.).
A/ Tête diadémée et couronnée d'épis de Déméter à droite avec collier de perles et pendants d'oreille, l'arrière de la tête couverte d'un voile transparent.
R/ Épi de blé sur sa tige à droite ; au-dessus, une souris tournée à gauche.
Johnston A8/24 - ANS.425 - MIAMG.2371. Flan court, mais néanmoins complet. Très beau portrait.
R. TTB

1200FF.

2200FF.


Même coin de droit que les exemplaires de l'ANS (n° 423 à 425) et mêmes coins que l'exemplaire des doubles du British Museum (Naville V, 18/06/1923, n°485).
Pour Ann Johnston, The Coinage of Metapontum, part 3, NNM.164, New-York 1990, ce monnayage serait antérieur à celui avec la tête de Leucippe (MONNAIES V/6). E. Montenegro le place immédiatement après. Nous avons affaire à une monnaie rare, car la plupart des exemplaires sont liés par le coin de droit, mais relativement important. Le choix de Déméter s'explique par les plaines fertiles de Métaponte où s'étendaient de vastes champs de blé, symbole qui se retrouve tout au long du monnayage de la cité .

Métaponte participa à la fondation panhellénique de Thurium en 443 avant J.-C. Pendant la guerre du Péloponnèse, elle soutînt Athènes contre Syracuse. Pendant la guerre entre Rome et Pyrrhus, elle prit parti pour le second. Enfin, durant la Seconde Guerre Punique (218-201 avant J.-C.). elle favorisa Hannibal qui y établit son quartier général en 210 avant J.-C. après la perte de Capoue. Elle perdit définitivement son indépendance après 201 avant J.-C .

LUCANIE - POSEIDONIA
Nomos, Statère ou Didrachme 8. Nomos, Statère ou Didrachme, (480-400 avant J.-C.), c. 450 BC, Poseidonia, étalon campanien. (Ar, 18 mm., 6 h., 7,83 g.). (pd. th. 8,00 g.).
A/ Poséidon marchant à droite, le bras gauche tendu, brandissant un trident de la main droite, vêtu de la chlamyde tombant sur les épaules.
R/ (Légende rétrograde). Taureau passant à gauche ; ligne d'exergue ; le tout dans les restes d'un carré creux.
ANS.653 - MIAMG.2530. Très joli style archaïque, en particulier pour Poséidon.
RR. TB+

1500FF.

2500FF.


Le style du Poséidon, dieu éponyme de la cité n'est pas sans rappeler, l'Apollon de Caulonia. Poseidonia, comme sa métropole, avait appartenu à la symmachie monétaire de la fin du VIème siècle avant J.-C. avec un magnifique monnayage archaïque, de frappe incuse, unissant les cités de Calabre, de Lucanie et du Bruttium. Jean Babelon, Monnaies Grecques, Paris, 1966 décrivait admirablement Poséidon avec : "tous les traits du style archaïque, le profil qu'on dirait égyptien, la musculature exagérée, le mouvement raide et anguleux des membres, la taille étroite, la rude articulation de la chlamyde avec ses plis parallèles soigneusement assemblés" .

Poseidonia était une colonie de Sybaris fondée au VIIème siècle avant J.-C. sur les rives du fleuve Silaros. Après la destruction de sa métropole en 510 BC. par les Crotoniates, elle devint indépendante avant de succomber et de tomber sous le joug des Lucaniens au cours du IVème siècle avant J.-C. qui en firent la refondation sous le nom de Paestum. Elle reçut le statut de colonie romaine en 272 avant J.-C .

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