MONNAIES V
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LUCANIE - THURIUM
Bronze 9. Bronze, (268-194 avant J.-C.), c. 200 BC, Thurium, (Ae, 16,5 mm., 12 h., 5,15 g.). ().
A/ Tête de Déméter à gauche, couronnée d'épis avec collier et pendants d'oreille.
R/ Taureau chargeant à gauche ; à l'exergue, un dauphin.
Cop. cf.1513/4 var. - Basel 180 -MIAMG.2882 var. Magnifique exemplaire avec une patine vert olive foncé marbrée de rouge. Semble complètement inédit et non répertorié avec cette épigraphie et ce revers.
R. SUP

750FF.

1200FF.


Sur cet exemplaire on lit parfaitement Thuria et non pas Thurion. Il s'agit ici du nom éponyme de la cité avec sa représentation sous les trait de Déméter. Au revers, le nom du magistrat devait être Parmenion car un exemplaire est connu avec la légende PARME. Il pourrait s'agir d'un tetras ou d'un trias de bronze, mais, malheureusement, l'absence de marque de valeur au revers ne permet pas de trancher .

Thurium, la nouvelle Sybaris, fut fondée en 443 avant J.-C. sur le site de l'antique Sybaris, détruite en 510 avant J.-C. par les Crotoniates. C'était une colonie athénienne panhellénique, peuplée au départ par des Mésséniens, chassés par les Spartiates. Son monnayage d'argent fut très important. Elle fut refondée en 194 avant J.-C. sous le nom de Copia par les Romains .

LUCANIE - VÉLIA
Nomos ou Didrachme 10. Nomos ou Didrachme, (350-281 avant J.-C.), c. 365-350/340 BC, groupe V, série 52, étalon campanien. (Ar, 21,5 mm., 3 h., 7,41 g.). (pd. th. 8,00 g.).
A/ Anépigraphe. Tête d'Athéna à gauche, coiffée du casque attique à cimier avec triple aigrette, orné d'un griffon.
R/ Lion passant à droite ; dessous, marque de contrôle X pointée.
BMC.58 - Cop.1543 - ANS.1298 - MIAMG.2939 - Williams 255 (A/149 - R/202). Petite encoche à 2 heures au droit et grande rayure sous le menton. Flan légèrement taché.
RR. TTB

1800FF.

2800FF.


Mêmes coins que les exemplaires du British Museum, de l'American Numismatic Society et du Musée de Copenhague.
Dans son remarquable ouvrage, R. T. Williams, The Silver Coinage of Velia, RSN.25, Londres 1992 a étudié ce groupe V de statères qui comprend les émissions 52 à 55. Notre type n'est représenté que par quatre exemplaires. Le coin de droit n'a été utilisé que pour la 52ème émission et le droit (A/149) se trouve lié à trois coins de revers seulement (R/201 à 203) ce qui indique une émission particulièrement courte .

Vélia, Elea pour les Grecs, fut fondée vers 540 avant J.-C. par des Phocéens qui avaient quitté l'Asie Mineure après la chute de Crésus et de Sardes en 546 avant J.-C. Vélia devint alliée des Romains à partir de 275 avant J.-C. Le lion était le symbole de Vélia d'où son utilisation sur le monnayage massaliote. Ce type aurait peut-être été frappé au moment du passage d'Alexandre le Molosse, roi d'Épire et beau-frère d'Alexandre le Grand. Il pourrait peut-être mis en rapport avec la guerre que mena Denys de Syracuse contre les Lucaniens en 359/8 BC. ou bien pourrait être mis en corrélation avec la prise de la cité par les Bruttiens en 356/5 BC .

LUCANIE - VÉLIA
Nomos ou Didrachme 11. Nomos ou Didrachme, (350-281 avant J.-C.), c. 365-350/340 BC, groupe V, série 55, étalon campanien. (Ar, 23 mm., 9 h., 7,46 g.). (pd. th. 8,00 g.).
A/ Anépigraphe. Tête d'Athéna à droite, coiffée du casque attique à cimier avec triple aigrette, orné d'un griffon.
R/ Lion passant à droite.
BMC.59 - ANS. - - MIAMG.2939 - Williams 296 (A/164 - R/228). Flan irrégulier, mais complet. Frappe molle au droit. Joli revers.
R. TB+

950FF.

1500FF.


Mêmes coins que les exemplaires du British Museum.
Dans son remarquable ouvrage, R. T. Williams, The Silver Coinage of Velia, RSN.25, Londres 1992 a étudié ce groupe V de statères qui comprend les émissions 52 à 55. Sept exemplaires liés par les coins sont connus pour ce type. Le coin de droit n'a été utilisé que pour la 55ème émission et le droit (A/164) se trouve lié à deux coins de revers seulement (R/227 et 228) ce qui indique une émission particulièrement courte. Ce monnayage prend place à la fin de la série juste avant les émissions signées de Kleudoros .

Vélia, Elea pour les Grecs, fut fondée vers 540 avant J.-C. par des Phocéens qui avaient quitté l'Asie Mineure après la chute de Crésus et de Sardes en 546 avant J.-C. Vélia devint alliée des Romains à partir de 275 avant J.-C. Le lion était le symbole de Vélia d'où son utilisation sur le monnayage massaliote. Ce type aurait peut-être été frappé au moment du passage d'Alexandre le Molosse, roi d'Épire et beau-frère d'Alexandre le Grand. Il pourrait peut-être mis en rapport avec la guerre que mena Denys de Syracuse contre les Lucaniens en 359/8 BC. ou bien pourrait être mis en corrélation avec la prise de la cité par les Bruttiens en 356/5 BC .

SICILE - HIMÈRE
Drachme 12. Drachme, (530-482 avant J.-C.), c. 500 BC, Himère, étalon chalcidique. (Ar, 20 mm., 1 h., 5,40 g.). (pd. th. 5,60 g.).
A/ Anépigraphe. Coq debout à gauche.
R/ Anépigraphe. Poule debout à droite dans un double carré creux dont un, linéaire.
BMC.19 - Cop. 300 - ANS.148 - S.716 (850£) - MIAMG.4252 (R4). Flan irrégulier, mais presque complet. Exemplaire de bon poids.
RR. TB+

2800FF.

4500FF.


Le monnayage archaïque d'Himère ne semble pas avoir débuté avant 510 avant J.-C. D'après J. Babelon, Monnaies Grecques, Paris, 1966, le choix du coq au droit serait à mettre en rapport avec les premiers habitants qui peuplèrent la cité, originaires de l'Eubée (Carystos). Ce premier monnayage cessa quand Agrigente soumit Himère .

Himère, colonie chalcidienne fut fondée par des habitants de Zancle en 648 avant J.-C. La cité fut prise par Théron, tyran d'Agrigente en 482 avant J.-C. et sa population déportée. Après la fin de la domination "akragantine" en 472 avant J.-C., la ville connut un développement économique important jusqu'à sa destruction définitive par les forces carthaginoises. Elle compta jusqu'à 40.000 habitants en 408 avant J.-C. Sa population se réfugia alors à Therma .

SICILE - LÉONTINI
Tétradrachme 13. Tétradrachme, (466-422 avant J.-C.), c. 450 BC, Leontinoi, étalon attique. (Ar, 26 mm., 4 h., 16,67 g.). (pd. th. 17,28 g.).
A/ Anépigraphe. Tête laurée d'Apollon à droite.
R/ Tête de lion à droite, la gueule ouverte et la langue pendante, entourée de quatre grains d'orge.
BMC.28 - ANS.219 - Delepierre 567 - S.832 - MIAGN.4306. Beau portrait, légèrement décentré. Joli revers avec un début de cassure de coin sur la gueule du lion.
R. TTB

2800FF.

4500FF.


Mêmes coins que l'exemplaire du Montenegro.
Le type du revers fait référence au nom de la cité. Quant au droit, Apollon était considéré comme le fondateur de la cité. Les grains rappellent la richesse des plaines entourant la ville .

Léontini fut fondée en 729 avant J.-C. par des Chalcidiens de Naxos. A partir de 480 avant J.-C., la ville tomba sous la férule de Gélon, tyran de Syracuse et subit l'influence de Géla. La cité se libéra en 466 avant J.-C. en instituant la Démocratie. La ville fut subjuguée par Syracuse en 422 avant J.-C .

SICILE - SÉLINONTE
Statère 14. Statère, (520-490 avant J.-C.), c. 500 BC, Sélinonte, étalon babylonien. (Ar, 21,5 mm., 12 h., 9,14 g.). (pd. th. 9,60 g.).
A/ Anépigraphe. Feuille de sélinon (ache) vue de face entre deux globules.
R/ Carré creux divisé en huit quartiers.
ANS.666 -MIAMG.4718. Bel exemplaire avec une frappe un peu faible au droit et le carré creux du revers légèrement bouché. Poids lourd.
R. TTB+

2500FF.

3500FF.


Le monnayage archaïque ne semble pas avoir commencé avant 530-520 avant J.-C. Le type avec la feuille de sélinon disparaît vers 466 avant J.-C. au moment où la Démocratie est rétablie dans la cité, marquée par une grande période d'expansion économique, politique et militaire qui l'opposera notamment à Ségeste .

Sélinonte fut fondée en 628 avant J.-C. d'après Montenegro. par des colons de Megara Hyblaea (Sicile), elle même colonie de Mégare (Mégaride, Grèce Centrale). La ville était située sur la côte méridionale de la Sicile, à l'embouchure du fleuve Sélinos, dans la zone d'influence carthaginoise. Peuplée de grecs et d'indigènes sicéliotes, la ville doit son nom à la feuille qui orne le droit de ce statère et qui se rencontre encore aujourd'hui à l'état sauvage sur le territoire de la cité .

SICILE - SÉLINONTE
Tétradrachme 15. Tétradrachme, (466-415 avant J.-C.), c. 450 BC, Sélinonte, étalon attique. (Ar, 25 mm., 9 h., 17,27 g.). (pd. th. 17,28 g.).
A/ Anépigraphe. Bige passant à droite, conduit par Artémis, accompagnée d'Apollon bandant un arc.
R/ Le dieu-fleuve Sélinos, nu jusqu'à la ceinture debout à gauche, tenant une phiale de la main droite et une branche de laurier de la main gauche, sacrifiant au-dessus d'un autel à fronton triangulaire orné d'un coq ; derrière Sélinos sur une base, timbrée.
ANS.693 -Delepierre 608 - MIAMG.4711 (R3). Exemplaire frappé sur un flan court. Le champ a été légèrement gratté. Au revers, trace de cassure de coin au niveau du coq.
RR. TTB

7500FF.

12000FF.


La fabrication des tétradrachmes ne commence pas avant 466 avant J.-C. Notre exemplaire présente une rupture artistique complète avec la période précédente. La feuille de sélinon est reléguée au revers comme ornement décoratif, le sujet principal, devenant Sélinos, dieu-fleuve éponyme de la cité. Ce monnayage ne semble pas avoir survécu à la destruction de la ville .

Le nouveau monnayage débute après 466 avant J.-C. au moment où Sélinonte connaît une grande prospérité économique. L'agression contre Ségeste en 413 avant J.-C., provoqua l'intervention d'Athènes en Sicile et la désastreuse expédition d'Alcibiade relatée par Thucydide dans la Guerre du Péloponnèse. La cité sortit vainqueur de cette première épreuve, mais ne put résister à l'invasion carthaginoise. La ville, assiégée, fut détruite en 409 avant J.-C .

SICILE - SYRACUSE
Gélon, tyran de Syracuse - (485-478 avant J.-C.)
Tétradrachme 16. Tétradrachme, (485-466 avant J.-C.), c. 480/78-475 BC, Syracuse, groupe 3, 8b/11, étalon attique. (Ar, 23 mm., 6 h., 17,27 g.). (pd. th. 17,28 g.).
A/ Anépigraphe. Bige au pas à droite, conduit par un aurige tenant les rênes et le kentron ; le bige est couronné par Niké volant à droite.
R/ (lettres rétrogrades). Tête d'Aréthuse à droite, les cheveux relevés et retenus par un diadème de perles, entourée de quatre dauphins.
Boehringer 242 (m coins) - Randazzo Hoard, NS.18, pl.16, 407 (m coins) - MIAMG.4869 var. (R2). Exemplaire sur un flan court, mais complet. Usure régulière avec un portrait expressif de bon relief.
R. TB+/TTB

1800FF.

2800FF.


Exemplaire de mêmes coins que celui de l'ouvrage de Boehringer et du trésor de Randazzo.
Cette pièce du groupe 3 serait contemporaine du Demareteion (Décadrachme) d'après les travaux de Boehringer (480-479 BC.). C. Arnold-Biucchi modifie légèrement cette chronologie pour descendre cette émission dans les années 478/5 avant J.-C., cf. NS.18, p.32. Ce type est postérieur à la mort de Gélon, tyran de Syracuse (478 BC.). .

Syracuse fut fondée en 733 avant J.-C. par des colons corinthiens. Gélon, tyran de Géla depuis 491, s'empara de Syracuse en 485 avant J.-C. Il avait remporté une victoire aux Jeux Olympiques de 488 avant J.-C. et rappela cette victoire en la représentant sur le monnayage de Syracuse au droit. Au revers la tête d'Aréthuse rappelle la légende selon laquelle la nymphe symbolisait aussi la fontaine d'eau douce qui était située sur l'île d'Ortygie en face de Syracuse (Virgile, Eclog. IV.1, X.1). Alphée, un satyre, représentant un dieu-rivière dans le Péloponnèse, près de Phylace en Arcadie, poursuivit Aréthuse. A sa prière, Artémis, la transforma en rivière et seule la mer permit à la nymphe d'échapper au satyre. Cette légende permit d'expliquer un phénomène hydro-géographique : une rivière souterraine passant sous la mer, pour se retrouver dans l'île d'Ortygie. En 480 avant J.-C., les Carthaginois envahirent la Sicile, mais furent vaincus par Gélon à Himère. En 478, Gélon mourut et son neveu Hiéron lui succéda .

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