MONNAIES V | ||||||||||||
8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 |
PAMPHYLIE - ASPENDOS |
||||
98. Statère,
(410-370 avant J.-C.),
c. 370 BC,
Aspendos,
étalon persique.
(Ar,
22 mm.,
11 h.,
10,86 g.).
(pd. th. 10,56 g.).
A/ Anépigraphe. Deux lutteurs s'affrontant. R/ Frondeur debout à droite ; dans le champ à droite, un triskèle et un aigle tourné à droite dans les restes d'un carré creux linéaire. Aulock 4519 -S.5391 var.. Frappé avec un coin de droit défectueux. Flan court au revers.
Semble de même coin de droit que l'exemplaire de la collection von Aulock. Le droit montre une scène de lutte. Cette discipline fait partie des épreuves olympiques depuis 708 avant J.-C., auxquelles fut rajouté en 688 le pancrace (origine de la boxe). Des athlètes de la cité ont probablement remporté une victoire aux Olympiade peu avant 410 avant J.-C. date de l'introduction de cette discipline aux Jeux . |
ACARNANIE - LEUCAS |
||||
99. Statère ou Didrachme,
(après 167 avant J.-C.),
c. 150 BC.,
Leucas,
étalon attique réduit.
(Ar,
22 mm.,
12 h.,
8,23 g.).
(pd. th. 8,30 g.).
A/ Statue d'Aphrodite Aineias debout à droite sur une base, tenant de la main droite un aplustre ; à ses pieds un cerf ; derrière, un sceptre long surmonté d'une colombe puis un aigle debout à gauche sur un foudre ; le tout dans une couronne de laurier. R/ Proue de galère à droite. S.2283. La légende du revers est complètement tréflée.
Pour cette série dont l'étalon semble plutôt attique que corinthien, et qui fut frappée après la disparition du royaume de Macédoine, plus de 40 magistrats monétaires ont été répertoriés. Au droit de ce didrachme, nous avons un petit aigle qui ressemble à celui des Lagides d'Égypte . |
PAMPHYLIE - SIDÉ |
||||
100. Tétradrachme,
(IIème - Ier siècle avant J.-C.),
c. 50-30 BC,
étalon attique réduit.
(Ar,
28 mm.,
12 h.,
15,63 g.).
(pd. th. 16,00 g.).
A/ Anépigraphe. Tête d'Athéna à droite, coiffée du casque corinthien à cimier. R/ Niké volant à gauche, les ailes déployées, tenant une couronne de la main droite. BMC.43 - Aulock. 4797 - Seyrig, Sidé, RN.1963, p.61-67, pl.10 - S.5436. Exemplaire sur un flan bien centré. Frappe molle. Flan légèrement taché.
H. Seyrig mettait en lumière les liens qui existent entre le monnayage du roi Amyntas de Galatie et les tétradrachmes autonomes de Sidé. Ces pièces d'un monétaire (Kleucharès) pourraient avoir été frappées vers 30 avant J.-C. (voir MONNAIES III/50). et les tétradrachmes d'Amyntas auraient aussi été frappés à Sidé. Le monnayage à Sidé ne commencerait pas avant 460 avant J.-C. avec comme symbole la grenade qui est aussi à considérer comme l'une des pommes d'or du jardin des Hespérides . |
PISIDIE - SELGÉ |
||||
101. Trihémiobole,
(350-300 avant J.-C.),
c. 330 BC,
étalon phoçaïque ?.
(Ar,
10 mm.,
10 h.,
0,97 g.).
(pd. th. 1,02 g.).
A/ Anépigraphe. Tête de Gorgone vue de face (gorgoneion). R/ Anépigraphe. Tête d'Athéna à gauche, coiffée d'un casque attique à cimier et à triple aigrette dans les restes d'un carré creux. Aulock 5268. Bel exemplaire avec une méduse encore archaïsante.
Le droit de cette petite divisionnaire rappelle les revers des pièces de Parium en Mysie avec la Gorgone, attribut d'Athéna qui pétrifiait les gens qui la fixaient. Ce monnayage ne semble pas commencer avant la seconde moitié du Vème siècle avant J.-C. La grande période de fabrication s'étend entre 350 et 190 avant J.-C. La production semble relativement importante et limitée à des trihémioboles. Le style des monnaies n'a rien à voir avec les statères aux lutteurs imités d'Aspendos . |
PISIDIE - SELGÉ |
||||
102. Trihémiobole,
(300-190 avant J.-C.),
c. 300-200 BC,
étalon phoçaïque ?.
(Ar,
9,5 mm.,
6 h.,
0,97 g.).
(pd. th. 1,02 g.).
A/ Anépigraphe. Tête de Gorgone vue de face (gorgoneion). R/ Anépigraphe. Tête d'Athéna à gauche, coiffée d'un casque attique à cimier et à triple aigrette ; derrière la tête astragale. BMC.23 - Aulock 5278 - S.5478. Très bel exemplaire avec de jolis portraits. Patine foncée.
Sur ce type, le portrait n'a plus rien à voir avec la Gorgone, il prend plutôt les traits d'Hélios ou d'Apollon qui se rencontre sur le monnayage carien à la même époque. La langue n'est plus visible. Le style est élégant et fin. Ces monnaies devraient normalement suivre un étalon persique mais, d'après le poids des espèces, l'étalon phoçaïque semble plus approprié . |
CILICIE - TARSE - SATRAPE MAZAIOS |
||||
103. Statère,
(361-334 avant J.-C.),
c. 340 BC.,
Tarse,
étalon persique.
(Ar,
24 mm.,
10 h.,
10,62 g.).
(pd. th. 10,56 g.).
A/ ( BLTRZ, "Baal Tarz" = Baaltars) en araméen. Baal de Tarse assis à gauche, tourné à gauche, tenant de la main droite un cep de vigne sur lequel est placé un aigle debout à droite et de la gauche, un sceptre long ; sous le trône, un monogramme. R/ (MZDI, "Mazdai" = Mazaios) en araméen. Lion attaquant un cerf et le dévorant ; à l'exergue, un symbole. BMC. - - Cop. - - Aulock - - Levante 110. Bel exemplaire parfaitement centré et de haut relief..
Le revers des statères de Mazaios rappelle les premières monnaies de Lydie, représentant un taureau et un lion affrontés. Ces deux animaux symbolisent aussi les principes masculin/féminin et l'opposition soleil/lune. Cet exemplaire présente une combinaison de monogrammes peu courante qui se rencontre parfois sur la série avec le lion dévorant un cerf, imitée par Ariarathès de Cappadoce dans les années 330/322 avant J.-C. D'après les travaux les plus récents, le Baaltars aurait inspiré le revers du monnayage d'Alexandre le Grand. Le monnayage du conquérant ne commencerait pas avant la prise de Tarse en 333 avant J.-C. et la bataille d'Issos . |
PHÉNICIE - BYBLOS - ADRAMELEK |
||||
104. Dishekel ou Tétradrachme,
(c. 330 avant J.-C.,
c. 330-320 BC,
Byblos,
étalon phénicien.
(Ar,
24,5 mm.,
9 h.,
13,14 g.).
(pd. th. 13,44 g.).
A/ Galère voguant à gauche, ornée d'un masque de lion avec trois hoplites à l'intérieur ; gouvernail ; dessous, les flots, un hippocampe et un murex couché. R/ Légende araméenne (Adramelek, roi de Gebal). Lion bondissant à gauche sur un taureau et le dévorant. BMC. - - Cop. - -. A été nettoyé. Tranche irrégulière.
Avec le nom d'Adramelek, seul le 1/16 statère est répertorié dans le catalogue du British Museum. Adramelek, roi de Byblos vivait à l'époque d'Alexandre. D'après E. T. Newell, certaines pièces avec le monogramme AP seraient à attribuer à Byblos pour ce monarque comme initiales de son nom et auraient été fabriquées entre 330 et 320 avant J.-C. Le murex, coquillage très répandu dans la région, avait fait la richesse de Tyr et servait à teindre les étoffes précieuses pour donner la couleur pourpre . |
MONNAIES V - Page n°13 | ||||||||||||
8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 |