MONNAIES V
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PHILIPPE IV LE BEL
Toulousain 865. Toulousain, (5/10/1285-29/11/1314), 1308, Aquitaine, Toulouse, (Ar, 190 mm., 12 h., 1,21 g.). (pd. th. 1,199 g. g.). 559°/°° 7 d. AR.,
A/ + PhILIPPVS REX.. Fleur de lis.
R/ TO-LA - CI-VI. Croix aux extrémités fleurdelisées coupant la légende.
C.237 - M.441 (100f.) - BN.137 - L.239 - Dy.220 - Dh.279. Très bel exemplaire de flan large avec une patine foncée.
RR. TTB+

1200FF.

2200FF.


Ce toulousain de Philippe IV se différencie de celui de son père par l'ajout d'un second P comme pour le reste du monnayage. Le titre et le poids respectent les spécificités languedociennes et le toulousain de Philippe IV a le même poids et titre que celui de Philippe III .

La seconde partie du règne de Philippe le Bel est marquée par le procès des Templiers (1307-1314) qui étaient les banquiers du Roi. Le roi décide de renforcer son pouvoir et favorise la centralisation. Pour ce faire, il s'appuie sur les bourgeois et les légistes (Pierre Flote, Enguerrand de Marigny, Guillaume de Nogaret). Le Royaume traverse une grave crise économique qui oblige le roi à manipuler la monnaie ce qui lui a valu la réputation de faux monnayeur. La fin du règne est rendue difficile par le scandale de la Tour de Nesle et l'infidélité conjugale des brus du roi. La femme de Louis X, Marguerite de Bourgogne, l'a trompé. Les trois belles-filles de Philippe IV sont arrêtées et jugées. Philippe IV, après avoir supprimé l'Ordre des Templiers avec l'aide de Clément V, laisse exécuter Jacques de Molay et les principaux dignitaires de l'Ordre qui ne se sont pas rétractés. En six mois, Clément V, Nogaret et Philippe IV sont emportés (malédiction de Molay sur le bûcher, cf. les Rois Maudits) .

PROVENCE - COMTÉ DE PROVENCE - CHARLES II D'ANJOU
Obole coronat 866. Obole coronat, (1285-1309), Saint-Rémy, (Bill, 15 mm., 7 h., 0,54 g.). ().
A/ + K: I: CICIL: REX. Couronne fleurdelisée en plein champ.
R/ +: COM: PVINCIE. Croix pattée.
Bd. - - PA.3969 - R.44 - DM.43. Bel exemplaire pour cette divisionnaire rare. Flan légèrement ébréché.
R. TTB

750FF.

1200FF.


L'obole coronat était la plus petite monnaie frappée pour la Provence .

Charles II (1254-1309) est le fils de Charles Ier d'Anjou et de Béatrice de Provence. A la mort de son père, il est prisonnier du roi d'Aragon, Pierre III, qui le libère contre une très grosse rançon. Il est comte d'Anjou, du Maine, Roi de Naples. Il n'arrive pas à récupérer la Sicile, perdue en 1282 après les Vêpres siciliennes. Il continue la politique de son père, conquiert Durazzo en Albanie et s'assure le trône de Hongrie pour son fils Charles Martel (1271-1295). Son autre fils Robert (1277-1343) monte sur le trône de Naples à sa mort en 1309. Il avait abandonné le comté du Maine à son cousin et gendre Charles de Valois en 1290 .

MAINE - COMTÉ DU MAINE - CHARLES DE VALOIS
Denier ou Mansois ou Coronat 867. Denier ou Mansois ou Coronat, (1290-1317), c. 1290-1317, Le Mans, (Bill, 20 mm., 9 h., 0,89 g.). (pd. th. 1,275 g.). 479°/°° 6 d. A.R.,
A/ + mONETA° CEnOm, E, N e t M onciales. Couronne fleurdelisée et annelée ; dessous un lis.
R/ + SIGnVm DEI i VIVI, N et M onciales. Croix pattée cantonnée de deux trèfles en 1 et 4 et de deux lis en 2 et 3.
Bd.179 (8f.) - PA.1613 - M.1198 - L.631 (R2). Bel exemplaire sur un flan large.
R. TTB

550FF.

850FF.


Ce type fut parfois donné à Charles II d'Anjou, roi de Naples et comte du Maine entre 1285 et 1290. Il faut restituer ce monnayage à son cousin Charles de Valois, frère de Philippe IV le Bel. Ces monnaies lourdes sont d'inspiration provençales et napolitaines n'ont rien à voir avec les anciens mansois. Il semble bien exister deux séries, l'une légère, l'autre lourde (cf. MONNAIES III/555, L.632, poids 1,14 g.). Notre exemplaire appartient à la série légère. La Monnaie du Mans est encore mentionnée dans le Règlement de 1315. En 1317, Philippe de Valois (futur Philippe VI) prit possession du comté, mais vendit les droits monétaires à Philippe V le Long .

Charles de Valois (1270-1325) est le fils de Philippe III le Hardi et d'Isabelle d'Aragon. Il épousa d'abord, Marguerite d'Anjou (+1299), la fille de Charles II de Naples, puis Catherine de Courtenay (+1307), fille de Philippe, empereur titulaire de Constantinople, enfin Mathilde de Saint-Pol (+1358). Il est le père de Philippe VI de Valois (1293-1350). C'est Charles qui arrangea le mariage de Clémence de Hongrie avec Louis X le Hutin en 1315. Il fut lieutenant en Guyenne pour son neveu Charles IV après la confiscation de la Guyenne en 1324 .

ANJOU - COMTÉ D'ANJOU - CHARLES DE VALOIS
Obole à la clef et aux lis 868. Obole à la clef et aux lis, (1290-1319), c.1290-1320, Angers, (Bill, 16 mm., 5 h., 0,57 g.). (pd. th. 0,588 g.). 272°/°° 2 d. 21 gr. A.R.,
A/ + kAROLVS COmES. Croix, cantonnée d'un lis au 2ème canton.
R/ + AnDEGAVEnSIS, N onciales. Clef accostée de deux lis.
Bd.166 (5f.) - PA.1536 (29/4) -L.747 (R2) - SCMF.4706. Très bel exemplaire pour ce monnayage.
RR. TTB

950FF.

1500FF.


Cette obole était précédemment donnée à Charles II d'Anjou, comte d'Anjou (1285-1290), comte de Provence, roi de Naples et de Jérusalem qui céda ce comté et celui du Maine à son cousin et gendre Charles de Valois, le frère de Philippe IV le Bel. La monnaie d'Angers est encore citée dans l'Ordonnance de 1315. Charles de Valois vendit ses droits monétaires à Philippe V le long le 14 mai 1319. Une obole de ce type figurait dans le trésor de Saint-Maixent, enfoui entre 1315 et 1322 (Dy.II/333) .

Charles de Valois (1270-1325) est le fils de Philippe III le Hardi et d'Isabelle d'Aragon. Il épousa d'abord, Marguerite d'Anjou (+1299), la fille de Charles II de Naples, puis Catherine de Courtenay (+1307), fille de Philippe, empereur titulaire de Constantinople, enfin Mathilde de Saint-Pol (+1358). Il est le père de Philippe VI de Valois (1293-1350). C'est Charles qui arrangea le mariage de Clémence de Hongrie avec Louis X le Hutin en 1315. Il fut lieutenant en Guyenne pour son neveu Charles IV après la confiscation de la Guyenne en 1324 .

CAMBRÉSIS - ÉVÊCHÉ DE CAMBRAI - GUILLAUME Ier DE HAINAUT
Esterlin 869. Esterlin, (1285-1296), c. 1285-1295, Cambrai, (Ar, 20 mm., 3 h., 1,20 g.). ().
A/ + GVILLSx EPISCOPVS, ponctuation par croisettes superposées. Buste de l'évêque de face avec une couronne de fleurs.
R/ CAM-ERA-CEN-SIS. Grande croix coupant la légende, cantonnée de quatre groupes de trois besants posés en triangle.
Bd.2011 (5f.) - R.6/3 - L., p.29 - DM.A86 -May.89. Très bel exemplaire sur un flan large et complet et jolie patine de collection.
R. TTB+

950FF.

1500FF.


Le groat ou gros anglais avait été créé en 1279 par Édouard Ier (1272-1307). L'esterlin, qui correspond au nouveau penny introduit lui aussi en 1279, fut largement imité dans les territoires de France où il prit le nom d'esterlin, du nom anglais sterling. Le poids théorique de ce penny était supérieur à 1,40 g. Son titre était, au départ, de 926 millièmes. Les imitations seront plus légères et leur titre plus faible ce que faisait déjà remarquer Robert pour les espèces de Guillaume II de Hainaut .

Guillaume II de Hainaut est le fils de Jean d'Avesnes (1280-1304), comte de Hainaut. Il succéda à Enguerrand II de Créqui (1273-1285) à l'évêché de Cambrai. C'est Gui II de Collemède qui prit sa suite (1296-1306) .

ITALIE - VENISE - PIERRE GRADENIGO (49ème doge)
Grosso ou Matapan 870. Grosso ou Matapan, (1289-1311), c. 1290-1310, Venise, (Ar, 19,5 mm., 6 h., 1,90 g.). (pd. th. 2,18 g.). 965°/°°
A/ IC - XC. ". Le Christ nimbé trônant de face, vêtu du pallium et du colombium, bénissant de la main droite et tenant de la gauche, les Évangiles.
R/ PE GRADONICO - S. M. VENET. Le Doge et Saint-Marc debout de face, tenant ensemble l'oriflamme de la République ; dans le champ, verticalement D/V/X.
Gamb.56 -CNI.4, pl.2/27.
TTB+

350FF.

450FF.


Le gros ou Grosso (Matapan) fut créé à l'instigation d'Henri Dandolo (1192-1205, 41ème doge) qui fut à l'instigation de la prise de Constantinople par les Croisés le 17 juillet 1203. Le sequin ou zecchino d'oro fut frappé pour la première par Jean Dandolo en 1284 à la Zecca. La Zecca est la tour qui se trouve sur la place Saint-Marc en face du Palais des Doges, que l'on peut voir encore aujourd'hui, et où les monnaies étaient fabriquées. Ce type de pièce est directement inspiré, voire copié sur le monnayage byzantin. Pour cette raison, nous considérons que le droit est le Christ en majesté .

Pierre Gradenigo fut élu doge par les patriciens contre Jacques Tiepolo, partisan du clan démocratique. Il est à l'origine du gouvernement aristocratique de Venise avec la création des Quarante. A partir de cette date, le doge ne fut plus élu mais choisi par le Conseil. En 1296, il favorisa la création du Livre d'or où les membres du Grand Conseil étaient inscrits. A la fin de son doganat, il créa le Conseil des Dix, organe de gouvernement. Après avoir fait face à plusieurs révoltes populaires, il mourut en 1311 .

LANGUEDOC - VICOMTÉ ET ARCHEVÊCHÉ DE NARBONNE - AIMERI VI et GILLES AYCELINAT
Denier 871. Denier, (1290-1311), c.1306, Narbonne, (Bill, 17 mm., 6 h., 0,73 g.). ().
A/ + A VICE COMS° nARB, N onciale. Clef posée à gauche et cadenas.
R/ +: E: ARChIEPS nARB, E et N onciales. Croix avec mitre au 2ème canton.
Bd.741 (20f.) - PA.3766 (83/1) - M.1219 (28f.) - SCMF.4718.
RRR. TTB

2500FF.

3500FF.


Après 1215 et la croisade des Albigeois, le vicomte de Narbonne dut partager la gestion du monnayage avec l'archevêque. Une mention sur cette monnaie est donnée dans un texte cité par A. Blanchet, Manuel, p.321 : "Ils firent fabriquer de nouvelles espèces ou de la petite monnaie de Narbonne pour deux petits tournois de l'aloi du roi Saint-Louis, en sorte qu'elle serait de trois deniers de douze grains de l'argent du roi, et du poids au marc de Narbonne de vingt sept sols narbonais blancs susdits" .

Depuis 1215, le monnayage était en pariage. Le vicomte Aimeri VI et l'évêque Gilles (avec E pour Egidius) firent frapper ensembles des monnaies en 1306. L'archevêque place la clef, son symbole, et le cadenas est l'arme du vicomte. La monnaie de Narbonne ne figure pas dans le Règlement de 1315 .

BLÉSOIS - COMTÉ DE BLOIS - HUGUES DE CHATILLON - (1292-1307)
Denier 872. Denier, (1292-1307), c. 1295-1305, Blois, (Bill, 19 mm., 12 h., 1,10 g.). (pd. th. 1,041 g.). 272°/°° 3 d. 10 gr. A.R.,
A/ Anépigraphe. Tête bléso-chartraine à droite, la bouche faite d'une étoile entre deux besants, un lis couché devant le nez.
R/ +h. COm. BLESEnSIS, E, N et M onciales. Croix.
Bd.197 (5 f.) - PA.1713 (33/10) - L.991 (R3) - SCMF.5065. Bel exemplaire sur un flan large et une patine foncée. Poids lourd.
RR. TTB

950FF.

1500FF.


Dans le trésor de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) découvert en 1837 et contenant plus de 4.200 monnaies, il y avait un seul denier de ce type (Dy.II/333). La monnaie de Blois est citée dans l'Ordonnance de 1315 .

Hugues succéda à Jeanne de Chatillon (1279-1292) suivi lui-même par son fils, Guy de Chatillon (1307-1342). Guy vendit son droit de monnayer le 3 mai 1328 à Philippe VI de Valois, mais conserva son comté jusqu'à sa mort .

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