MONNAIES V | ||||||||||||
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CHARLES IV LE BEL |
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898. Parisis simple,
(3/01/1322-1/02/1328),
15/10/1322,
1ère ém.,
2èmeém.,
(Bill,
18 mm.,
9 h.,
0,99 g.).
(pd. th. 1,122 g.).
299°/°°
3 d. 18 gr. A.R.,
A/ + FRAnCORVm REX, N et M onciales. Couronne fleurdelisée surmontée de deux fleurons ; au-dessous K entre deux annelets. R/ + mOnET-A NOVA, M et N onciales, T annelée. Croix latine fleurdelisée, recroisetée. C.263 - L.249 - Dy.245. Très bel exemplaire sur un flan large et qui semble en bon billon.
Tout le système monétaire de Charles IV le Bel est basé sur le système parisis pour le billon, puisque seuls le double parisis, le simple parisis et l'obole parisis furent fabriqués. En argent le gros tournois et la maille demie étaient des monnaies qui pouvaient s'exprimer aussi bien en système tournois (15 dt. pour le gros et 7 1/2 dt. pour la maille) qu'en système parisis (12 dp. pour le gros et 6 dp. pour la maille) . |
PHILIPPE VI DE VALOIS |
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899. Royal d'or,
(1/04/1328-22/08/1350),
2/05/1328,
2èmeém.,
(Or,
27 mm.,
5 h.,
4,21 g.).
(pd. th. 4,219 g.).
1000°/°°
24 kar.,
A/ B PhS° REX° - °FRACOR°. Le Roi debout de face sous un dais gothique à stalle et à pinacles, couronné et vêtu du manteau royal, tenant l'épée haute de la main droite. R/ +XP'C° VInCIT° XP'C° REGNAT° XP'C° INPERAT, N onciale, ponctuation par annelets. Croix quadrilobée et feuillue et fleurdelisée, dans un quadrilobe tréflé et cantonné de quatre couronnelles. C.269 - L.251 - M.581 (750f.) - Dy.247. Très bel exemplaire pour ce type qui est souvent tréflé et mal frappé.
Le royal d'or fut créé par Charles IV le Bel en pleine crise monétaire pour l'émission du 16 février 1326. Le royal s'appelle dans les textes "long vêtu" pour le distinguer des anciens. types Comme pour le gros tournois, on fabrique 58 pièces dans un mar il y a 58 royaux dans un marc d'or dont le prix de 53 £ 8 s. 9 dt. passe en 1322 à 67 £ 10 st. L'émission du royal d'or de Philippe VI qui copie le modèle de son cousin marque un retour à la bonne monnaie qui court pour 1 livre parisis ou 25 sous tournois, soit 58 livres parisis pour le marc d'or. En fait, ce royal pur fut apprécié par le public. Son cours fut surévalué jusqu'à 28 sp. ou 35 st. par l'Ordonnance du 4 décembre 1329 Dans MONNAIES I/349, nous avions proposé un écu d'or à la chaise avec un petit B après le mot Francorum, marque d'atelier, de graveur ou signature rappelant les émissions de Philippe V ? . |
PHILIPPE VI DE VALOIS |
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900. Double d'or,
(1/04/1328-22/08/1350),
6/04/1340,
(Or,
32 mm.,
9 h.,
6,76 g.).
(pd. th. 6,798 g.).
1000°/°°
24 kar.,
A/ °Ph'° DI'° GRA° - FRAnC° REX°, N onciale, ponctuation intermédiaire par trois annelets superposés. Le Roi assis de face dans une grande stalle gothique à pinacles avec baldaquin, coiffé de la couronne fleurdelisée, vêtu du manteau royal, tenant de la main droite un sceptre lotiforme et de la gauche le sceptre court fleurdelisé. La marche de la stalle. R/ +°XP'C: VINCIT: XP'C: REGNAT: XP'C: IMPERAT, N inversées, ponctuation par deux annelets pointés superposés. Croix feuillue et fleuronnée avec une rosace en coeur ornée d'un trèfle, cantonnée de quatre couronnelles, dans un quadrilobe anglé feuillu et fleuronné. C.275 (1500f.) - L.256 - M.584 (2300f.) - Dy.253. Exemplaire de qualité exceptionnelle pour ce type de monnayage. Frappe vigoureuse de haut relief. Portrait du Roi plein de réalisme pour une représentation habituellement figée.
La représentation du Roi assis dans la stalle gothique richement ornementée de pinacles n'est pas sans rappeler le Lion d'or (Dy.250). Sur le double, la "chaière" est beaucoup plus décorée que sur le Lion ou le Parisis d'or (Dy.248). Sur le Double d'or, le roi tient le sceptre lotiforme et le sceptre fleurdelisé comme sur le Lion. Par contre, au revers, le quadrilobe anglé rappelle le Parisis d'or. Les couronnelles du Double se sont substituées aux lis du Parisis. Sur le Double, le "trône gothique" a remplacé, "le trône de Dagobert". Le Roi trônant en majesté apparaît dans la plénitude de ses fonctions. Le sceptre symbolise la puissance terrestre et le sceptre fleurdelisé la "dignitas" régalienne. Le manteau dont il est revêtu, symbolise l'image de l'Univers. Sur le Double comme sur les autres monnaies de la période, "Philippe est Roi des Francs par la Grâce de Dieu". Au revers, la légende est inspirée des Laudes de Pâques : "Christ est vainqueur ! Christ règne ! Christ commande !" . |
PHILIPPE VI DE VALOIS |
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901. Chaise d'or,
(1/04/1328-22/08/1350),
17/07/1346,
(Or,
30 mm.,
12 h.,
4,68 g.).
(pd. th. 4,706 g.).
1000°/°°
24 kar.,
A/ +PhILIPPVSx DEIx GRACIAx FRAnCORVMx REX, N onciale, ponctuation par croisettes superposées. Le Roi assis dans une stalle gothique, couronné, tenant le sceptre fleurdelisé de la main droite et la main de justice de la main gauche, dans un polylobe interrompu en bas, cantonné de petits trèfles. R/ +°XP'C° VInCIT° XP'C° REGHAT° XP'Cx° IMPERAT, N onciale, ponctuation par trois annelets superposés. Croix quadrilobée, feuillue et fleurdelisée, incurvée en coeur, dans un quadrilobe tréflé cantonné de quatre couronnelles.. C. - - L. - - M - - Dy.258. Bel exemplaire de haut relief. Représentation exceptionnelle pour l'une des dernières monnaies de Philippe VI.
Jean Duplessy ne distingue pas pour la Chaise d'or moins de quatre variétés différentes en fonction de la ponctuation ou de l'absence de ponctuation en début de légende de revers : trois annelets superposés (Dy.258), notre exemplaire ; un seul annelet (Dy.258A), le n ° 352 de la VSO. I ; pas d'annelet (Dy.258B) ; enfin une variété sans annelet initial et avec deux annelets superposés au lieu de trois comme ponctuation normale du revers après XP'C qui est d'ailleurs la seule variété décrite par Jean Lafaurie. Dans les textes, la chaise s'appelle aussi "chaière" ou "Denarius ou Florenus ad cathedram". Lors du sacre, la couronne est soutenue par les douze pairs de France. Le roi n'est plus un homme, mais un symbole, le centre du royaume. La décoration de la Chaise est plus ornementée que celle de son oncle, Philippe IV (Dy.209) . |
PHILIPPE VI DE VALOIS - (1/04/1328-22/08/1350) |
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902. Gros à la queue,
(1/04/1328-22/08/1350),
27/12/1348,
(Bill,
26,5 mm.,
12 h.,
3,17 g.).
(pd. th. 3,399 g.).
479°/°°
6 d. A.R.,
36ème,
A/ couronne PhILIP-PVS. REX. Légende extérieure : + BnDICTV: SIT: nOme: DnI: nRI: DeI: IhV: XPC. Croix latine coupant la légende en bas. R/ TVRONVS° CIVIS. Châtel tournois couronné, meublé de deux annelets ; bordure de douze lis. C.306-307 - BN.582-585 - L.268 - Dy.265. Flan très large avec une jolie patine de collection. Tranche irrégulière et marquée.
C'est le dernier gros de Philippe VI de Valois. Il ressemble au gros tournois de Saint-Louis, mais son poids et son titre sont bien inférieurs : taille 72 au marc contre 58, poids théorique de 3,339 g. contre 4,219 g. ; titre 6 deniers Argent le Roi contre 12, soit 479 contre 858 millièmes et une valeur de 15 deniers tournois contre 12 pour son ancêtre. Le pied de monnaie qui était encore de 22 le 3 janvier 1348 passe au pied 36 le 27 décembre 1348. Le gros à la queue sera encore prescrit par Ordonnance le 15 janvier 1349, aux mêmes conditions que celle du 27 décembre 1348. Le ratio or/argent tombe à 1:6,08, très favorable à l'argent. Pour mémoire, ce ratio était de 13,94 au début du règne de Philippe VI. La crise va encore s'aggraver sous le règne de Jean II le Bon . |
PHILIPPE VI DE VALOIS - (1/04/1328-22/08/1350) |
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903. Gros à la fleur de lis,
(1/04/1328-22/08/1350),
27/01/1341,
1èreém.,
(Bill,
23 mm.,
5 h.,
2,53 g.).
(pd. th. 2,914 g.).
479°/°°
6 d. A.R.,
42ème,
A/ + PhILIPPVS REX. Légende extérieure : + BnDICTV: SIT: nOmE :DNI :nRI :DEI, N et M onciales. Croix pattée cantonnée d'un lis au 2. R/ + FRANCORVm, M onciales. Grand lis. Bordure d'onze lis. C.304 - M.637-638 - BN.530-532 - L.267 - Dy.263. Bel exemplaire avec des petits plats au droit et au revers. Flan un peu court, mais beau d'aspect.
Pour le gros au lis, il y a trois émissions entre le 27 janvier 1341 et le 25 juin 1342. La deuxième émission suit la première de moins d'un mois (17 février 1341). Si la valeur et le titre du gros sont fixes : 15 deniers tournois ou un sous parisis et 6 deniers d'argent le roi, le poids théorique de l'espèce passe de 2,914 g. à 2,039 g. . |
PHILIPPE VI DE VALOIS |
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904. Gros à la couronne,
(1/04/1328-22/08/1350),
31/10/1338,
2èmeém.,
(Ar,
24 mm.,
12 h.,
2,33 g.).
(pd. th. 2,549 g.).
639°/°°
8 d. AR.,
24ème,
A/ PhI-LIP-PVS - REX, L accostée de trois besants posés en triangle ; Légende extérieure: + BnDICTV: SIT: nOme: DNI: nRI: DEI, N et M onciales. Croix pattée coupant la légende intérieure surmontée d'un annelet. R/ FRANCORVm. Châtel tournois meublé de deux annelets surmonté d'une couronne ; dessous, une étoile ; bordure de onze lis, celui du haut accosté de deux points. C.cf 297 - L.266a - Dy.262A - J. Duplessy RN.1976 p.188-189. Très bel exemplaire sur un flan large et complet.
L'émission du gros tournois correspond à celle du Lion pour l'or, du double tournois de la 2ème émission et du denier parisis de la 3ème émission sur le pied 24 ème marquant un léger affaiblissement par rapport à l'émission du 1er janvier 1337 qui était sur le pied 12ème, depuis le début du règne de Philippe VI . |
MONNAIES V - Page n°113 | ||||||||||||
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