MONNAIES V
110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120

HAINAUT - COMTÉ DE HAINAUT - GUILLAUME II
Tiers de gros au lion 913. Tiers de gros au lion, (1337-1345), Valenciennes, (Bill, 18 mm., 3 h., 1,73 g.). ().
A/ (tête d'aigle) MOnETAx VALEnCEn, ponctuation par croisettes superposées. Lion passant à gauche.
R/ hAI-ONI-E CO-MES. Croix coupant la légende, cantonnée de quatre feuilles.
Bd.2119 (3f.) - CH.74 - DM.191 - SCMF.8252 - AMVB. G495 - Lucas 94. Bel exemplaire pour ce monnayage saucé.
RR. TB+

650FF.

950FF.


Boudeau indiquait que cette pièce pourrait être un faux d'époque. Un exemplaire de cuivre saucé se trouvait dans la trouvaille de Malines découverte en 1847 .

Guillaume II (1307-1345) est le fils de Guillaume Ier de Hainaut et de Jeanne de Valois, la fille de Charles de Valois. Il succède à son père en 1337. Il avait épousé Jeanne de Brabant (+1406) en 1334 Il meurt en 1345. Sa soeur Marguerite de Hainaut lui succède avec son époux Louis IV, roi de Bavière (+1347) .

ORANGE - PRINCIPAUTÉ D'ORANGE - ANONYMES - (XIIIème s.)
Petit denier ou Obole au cornet 914. Petit denier ou Obole au cornet, (XIVème siècle), c. 1335-1360, Orange, (Bill, 14 mm., 5 h., 0,40 g.). ().
A/ +PRINCEPS. Dans le champ un cornet suspendu.
R/ +AVRASICE. Croix pattée.
Bd.- - PA.- - C. - - M. - - DM - - SCMF. - -. Inédit avec cette combinaison : cornet au droit et croix au revers. Manque aux principaux ouvrages consultés. Semble complètement inédit et non répertorié. Patine foncée.
RRR. TTB+

1500FF.

2500FF.


Cette obole n'est pas très éloignée du denier au cornet attribué à Raymond III (1335-1340) ou à Raymond IV (cf. MONNAIES III/578). Nous faisions remarquer qu'il est très difficile de distinguer les monnaies de Raymond III ou de Raymond IV. Par contre le denier au cornet est l'une des rares pièces qui ne soit pas une imitation de ses voisins. Jean De Mey pense d'une part que ce type est à réattribuer à Raymond III et d'autre part que ces pièces sont inspirées par le monnayage provençal de Robert d'Anjou (1309-1343). Au droit, le cornet est représenté avec ses suspensions comme il apparaît souvent dans le champ des monnaies d'Orange .

.

PRINCIPAUTE D'ORANGE - RAYMOND IV - (1340-1393)
Gros Gillat ou carlin 915. Gros Gillat ou carlin, (1340-1393), c. 1340-1360, Orange, (Ar, 21 mm., 5 h., 1,31 g.). ().
A/ */Rx PRICE-PSx AVRA*. Le Prince trônant de face sur un siège (chaise curule) orné de deux têtes de lion, tenant une croix de la main droite et un sceptre surmonté d'un cornet de la main gauche.
R/ .mOn-ET.CI-VITS. - AVRA. Croix longue coupant la légende et cantonnée de quatre cornets.
Bd.986 - PA.4516 (98/4) - DM.33 - SCMF.6877. Bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste et en mauvais état.
TTB

650FF.

950FF.


Ce type est directement copié des carlins d'argent ou gillats de Robert d'Anjou, comte de Provence et roi de Naples (1309-1343). Le poids et le titre de notre exemplaire n'ont plus rien à voir avec le prototype provençal .

Orange a toujours imité les monnayages de ses voisins ou même de régions beaucoup plus éloignées. Le roi en fit souvent reproche aux Princes, interdisant la circulation des espèces de la Principauté dans le Royaume. Le type au cornet fait son apparition sous Raymond III et continue durant le très long règne de Raymond IV qui a imité les monnaies des comtes de Provence Robert d'Anjou (139-1343) ou Jeanne de Naples (1343-1382). La fabrication des gillats s'arrête en Provence vers 1360 et doit permettre de dater notre pièce qui pouvait passer pour un demi. A la mort de Raymond IV, sans héritier direct, la principauté passa dans la maison de Chalon avec Jean Ier (1399-1412) .

CAMBRÉSIS - ÉVÊCHÉ DE CAMBRAI - GUY IV DE VENTADOUR (59ème évêque)
Florin d'or 916. Florin d'or, (1342-1348), Cambrai, (Or, 21,5 mm., 8 h., 3,35 g.). ().
A/ + °FLOR - PSV. CA'. Grande fleur de lis épanouie.
R/ °S° IONA-NNES° B° (épi)°. Saint Jean-Baptiste debout de face, nimbé, vêtu d'une peau de mouton, tenant un oiseau ? de la main droite et un sceptre cruciforme de la main gauche.
R.11/1 - DM. A.123 - DM.464. Bel exemplaire sur un flan large. Très joli revers.
RR. TTB

3000FF.

4000FF.


Il existe de nombreux florins d'or pour Cambrai avec au moins huit variétés différentes répertoriées. La fabrication des florins a commencé sous l'épiscopat de Guy IV de Ventadour, mais a pu continuer ensuite. Les florins avec P SV CA' appartiennent bien à Guy IV. Un texte de 1347 nous indique que Guy IV de Ventadour chargea Jehan Bougier d'Arras de frapper des monnaies dont des "mailles d'or" que nous appelons aujourd'hui des florins d'or .

Guy IV succéda à Guillaume III d'Auxonne (1336-1342) à la tête de l'évêché, puis fut suivit par Pierre IV d'André (1349-1368), puis Robert de Genève (1368-1372) qui allait devenir antipape sous le nom de Clément VII (1378-1394) .

PROVENCE - COMTE DE PROVENCE - JEANNE DE NAPLES
Florin d'or à la chambre 917. Florin d'or à la chambre, (1343-1362-1382), c. 1369-1370, Saint-Rémy, (Or, 21 mm., 5 h., 3,01 g.). (pd. th. 3,03 g.). 948°/°° 22 3/4 kar.,
A/ (lis) COMTSAx PVICEx ETx FORCALC. Champ parti de Jérusalem et d'Anjou.
R/ °S° IONA-NNES° B (lis sous un lambel). Saint Jean-Baptiste debout de face, nimbé, vêtu d'une peau de mouton, bénissant de la main droite et un sceptre cruciforme de la main gauche.
Bd.857 (30f.) - PA.4013 (90/13) M. - - FSV pl. - - DM.82- R.85 - DM.1777 - F.210.
R. TTB

4500FF.

6500FF.


Pour le monnayage de Jeanne de Naples, il y a trois périodes bien différentes : 1343-1349, avant son mariage ; 1343-1362, pendant son mariage avec Louis de Tarente ; 1362-1382, période dite improprement de "veuvage". Ce florin a été frappé dans la dernière période dans l'atelier de Saint-Rémy. Pour le type avec le champ parti de Jérusalem et d'Anjou, il existe deux modèles pour la Provence : le premier avec les titres de Provence et de Forcalquier ; le second avec les titres de reine de Jérusalem et de Sicile. Un autre modèle existe, fabriqué à Naples .

Jeanne de Naples (1326-1382) eut un destin hors du commun. Elle succéda à son père en 1343. Elle est reine de Naples, comtesse de Provence et de Forcalquier, reine titulaire de Jérusalem et de Sicile. Elle fut d'abord mariée avec André, duc de Calabre, assassiné en 1345, puis avec Louis de Tarente qui mourut en 1362, ensuite avec Jacques III, roi de Majorque qui décéda en 1375, enfin avec Othon de Brunswick qui mourut en 1399. Elle mourut assassinée en 1382, laissant le comté de Provence à Louis Ier d'Anjou, fils de Jean II le Bon. A Naples, c'est Charles III, arrière petit-fils de Charles II qui lui succéda avant d'être assassiné en 1386 .

BRETAGNE - DUCHÉ DE BRETAGNE - CHARLES DE BLOIS
Gros au lion 918. Gros au lion, (1341-1364), c. 1346-1365, sans lettre d'atelier, (Bill, 27,5 mm., 2 h., 3,94 g.). ().
A/ ChA-ROL-LVS - DVX ; légende extérieure : + BNEDICTV: SIT: nOmE: DnI: nRI: IhV: XPI. Croix pattée coupant la légende intérieure.
R/ + MOnETA+ BRITAn'. Lion passant à gauche ; bordure extérieure de onze quintefeuilles évidés et d'un lion à midi.
Bd.64 (10f.) - PA.492 (14/8) - Bigot 426 - DM.158. Très bel exemplaire pour cette imitation qui est souvent mal frappée et fruste de conservation. Poids lourd.
RR. TTB

2500FF.

3500FF.


Ce gros est directement copié sur le Gros au lion de Flandre de Louis de Male (1346-1384) qui fut frappé en grosse quantité entre 1346-1373, (cf. MONNAIES V/923). Ce gros ne peut être introduit en Bretagne avant 1346 et est abandonné après la mort de Charles de Blois en 1364. C'est le seul cas d'imitation du type au lion et de copie du monnayage de Flandre. Ce type était-il destiné au commerce avec la Flandre ? .

Charles de Blois (1319-1364) épouse Jeanne de Penthièvre, la fille de Guy, frère de Jean III, dernier duc de Bretagne, mort en 1341. Charles réclame pour sa femme le duché contre Simon de Montfort (1341-1345), demi-frère de Jean III. La guerre débute en 1341. Il s'empare de Rennes en 1342. Simon de Montfort meurt en 1345, sa femme Jeanne de Flandre va continuer la lutte pour leur fils Jean IV de Montfort (1341-1399). Charles devient vicomte de Limoges en 1344. Après Crécy, il est capturé et emmené captif en Angleterre en 1347 et ne sera libéré qu'après la bataille de Poitiers, laissant ses deux fils en otage. Après le traité de Brétigny en 1360, Jean II le Bon et Édouard III essaient de réconcilier les deux parties à l'entrevue de Calais en 1362. C'est un échec à cause des deux Jeannes (de Penthièvre et de Flandre). Charles trouve la mort à la bataille d'Auray le 27 septembre 1364 .

BRETAGNE - DUCHÉ DE BRETAGNE - JEAN IV
Blanc aux hermines 919. Blanc aux hermines, (1345-1399), c. 1364-1399, Nantes, (Ar, 26 mm., 9 h., 2,81 g.). ().
A/ +IOhAnHES+ BRITOnV. DVX+n, N onciales. Neuf mouchetures d'hermine en plein champ, posées en 1, 2, 3, 2 et 1.
R/ + SIT nOmE: DnI+ BEnEDICTV. Croix pattée.
Bigot. - - Bd. - - PA.684 var. - DM.262. Rare variante qui semble manquer au Bigot, l'ouvrage de référence sur les monnaies de Bretagne. Jolie patine. Flan irrégulier. Variété inédite. Très bel exemplaire sur un flan irrégulier.
R. TTB+

950FF.

1500FF.


Pour ce type de gros, nous avons des pièces pour les ateliers de Jugon, Nantes et Rennes et peut-être Brest .

Jean IV, fils de Jean de Montfort est né en 1341. Pendant vingt-ans, le Duché lui sera disputé par Charles de Blois. Maître de la Bretagne après la défaite et la mort de Charles à la bataille d'Auray en 1364, il est seul Duc jusqu'à sa mort. Pendant la seconde période d'un règne entrecoupé de fuites en Angleterre, il aura deux ennemis implacables : Du Guesclin et Clisson. Il acquiert le comté de Penthièvre à la mort de Jeanne de Blois en 1384. Jean IV meurt à Nantes en 1399 après avoir guerroyé pendant plus de quarante ans .

SAINT-EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE - CHARLES IV DE LUXEMBOURG ROI DES ROMAINS
Gros Tournois 920. Gros Tournois, (1347-1355), circa 1350, Aix-la-Chapelle ?, (Ar, 25 mm., 5 h., 3,56 g.). ().
A/ +KhAROLVS REX, ponctuation par trois besants en triangle, S bouletée ; légende extérieure : +BHDICTV: SIT: HOmE: DHI: nRI: DEI IhV. XPI, N et M onciales, ponctuation par trois besants superposés. Croix.
R/ +TVRONVS CIVIS, ponctuation par triangle, T et S globulées. Châtel tournois surmonté d'une croisette.
Bd.1868 (8f.) - S.177 - Dy. p.101 - DM.658. Bel exemplaire pour cette imitation qui ressemble au gros tournois de Charles IV.
R. TTB

750FF.

1200FF.


Ce type est souvent attribué à tort à Charles IV le Bel. Il faut le restituer à Charles IV de Luxembourg. Ils n'ont pas été frappés pour le Luxembourg, mais en tant que roi des Romains .

Charles IV (1319-1378) est le fils de Jean II l'Aveugle, tué à la bataille de Crécy (1346). Il est roi de Bohème, comte de Luxembourg (1346-1378), roi des Romains (134761355) à la mort de Louis IV de Bavière et empereur du Saint-Empire Romain Germanique (1355-1378). Il est le gendre de Charles de Valois car il a épousé Blanche de Valois (+1348), le beau-frère de Philippe VI de Valois et du futur Jean II le Bon par sa soeur Judith (+1349). Il est l'oncle de Charles V. Il s'est marié quatre fois. Son fils, Wenceslas IV (1361-1419) lui succède en 1378 .

MONNAIES V - Page n°115
110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120