MONNAIES VII
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GASTON D'ORLÉANS - CHAMBRE AUX DENIERS - (1611-1657)
Jeton AR.27 1337. Jeton AR.27, 1618, (Ar, 27 mm., 6 h., 4,61 g.) ( )
A/ (rose à 5 pétales) CHAMB. AVX. DENIERS. D. MR. FRERE. VNIQUE. DV. ROY. Écu aux armes de Bourbon sous une couronne ouverte, une palme à gauche et une branche d'olivier à droite liés à leur base par un noud.
R/ .MIHI. LVMEN. AB. VNO.. (Avec le soleil ils ne forment qu'un). Globe terreste accosté à gauche d'un soleil, au-dessus une grande étoile rayonnante à 5 rais accostée de six petites étoiles à 5 rais (représentation du système solaire tel qu'il était connu au début du XVIIe siècle) ; sous un trait d'exergue .1618..
F.8078. Flan régulier avec un grènetis complet. Très jolie patine foncée de médaillier. Haut relief sur l'ensemble du jeton.
RR. SUP

2200FF.

3200FF.


Feuardent décrit un jeton similaire mais en cuivre. Il existe un autre type de jeton de la Chambre aux deniers et au nom de Gaston d'Orléans frappé en 1616 (F.8075) à l'occasion de la soumission de Gaston au roi de France, son frère .

Gaston (1608-1660) est le troisième fils d'Henri IV et de Marie de Médicis. Il reçoit le titre de duc d'Orléans après la mort de son frère Nicolas en 1611. Il est fiancé la même année à la fille du duc Henri de Bourbon-Montpensier. Il l'épouse en 1626. Elle meurt en 1627 en mettant au monde une petite fille Anne Marie Louise d'Orléans (1627-1693), la future Grande Mademoiselle. Gaston est usufruitier pour sa fille jusqu'à la période 1650-1657. C'est un conspirateur né. Il soutient d'abord sa mère dont il est le fils préféré contre son frère Louis XIII. Il rentre en grâce en 1625, mais participe encore à la journée des Dupes en 1630. Il est obligé de quitter le royaume, se réfugie en Lorraine et complote avec le duc Charles IV dont il épouse la sour, Marguerite de Lorraine (1615-1672) en 1632 dont il aura trois filles. Louis XIII envahit la Lorraine et casse ce mariage. À la fin du règne de Louis XIII, il se réconcilie avec son frère après la mort de Richelieu. Après la mort de Louis XIII, il va être un des principaux acteurs de la Fronde entre 1645 et 1654. Il rentre en grâce après 1657, rend les Dombes à sa fille et meurt en 1660 en laissant ses coll .

ALLEMAGNE - DUCHÉ DE SAXE - LIGNE ERNESTINE - CHRISTIAN II, JEAN-GEORGES ET AUGUSTE - (1591-1611)
Thaler 1338. Thaler, 1609, Leipzig, (Ar, 40 mm., 7 h., 29,14 g.) ( )
A/ (globe crucigère) CHRISTIAN: II: D: G: S. - RO: IMP. ARCHIM. E. EL.. Buste de Christian II cuirassé, tête nue à droite tenant l'épée de la main droite et un heaume de la main gauche ; 16 -09 ; à l'exergue un écu coupant la légende en bas.
R/ IOHAN: GEORG: ET AVGVST. FRAT. ET. D: S. (Mm), (légende commençant à 6 heures). Bustes affrontés de Jean-Georges et d'Auguste cuirassés, têtes nues ; au-dessous un écu de Saxe.
M/HR en fin de légende du revers = Heinrich de Rehnen (1604-1625), Dav.7566 - KM.7566, p. 740. Beaux portraits au droit et au revers. Flan large et régulier.
TTB+

1300FF.

2200FF.


Ces thalers ont été frappés sans interruption de 1604 jusqu'à la mort de Christian II en 1611 .

Christian II, Jean-Georges et Auguste appartiennent à la ligne Albertine de la famille de Saxe. Ils sont les fils de Christian Ier (1586-1591). À la mort de leur père, Frédéric-Guillaume de Saxe-Altenbourg, un cousin éloigné de la ligne Ernestine, est nommé régent de 1591 à 1602 pour les trois frères Christian II (1591-1611), Auguste (1591-1615) et Jean-Georges Ier (1591-1656). À partir de 1615, Jean-Georges Ier règne seul. À sa mort en 1656, c'est son fils aîné, Jean-Georges II, qui lui succède (1656-1680) .

ALLEMAGNE - DUCHÉ DE SAXE-WEIMAR - JEAN-ERNEST IV ET SES SEPT FRÈRES - (1605-1626)
Thaler 1339. Thaler, 1613, Weimar, WA coupant le millésime, (Ar, 40 mm., 5 h., 28,78 g.) ( )
A/ D: G. IO: ERNES: - FRIDERIC 9 - WILLELM 9 - ALBERTVS. Bustes de Jean-Ernest, Frédéric, Guillaume et Albert portant un large col de dentelles ; au-dessus un globe crucigère ; au-dessous un large fleuron. Les bustes sont accostés de trois groupes de deux écus coupant la légende à 3, 9 et 12 heures et d'un gro.
R/ IO: FRIDERI: - ERNESTVS - FRID: WIL: - BERNHARD 9. Bustes de Jean-Frédéric, Ernest, Frédéric-Guillaume et Bernard portant un large col de dentelles ; au-dessus S: FRAT: DVC: BAXON: / IVL: CLI: MONT: ; au-dessous LINEÆ VINA: / *:RIENSIS* / 16 WA 13. Les bustes sont accostés de trois groupes de deux écus c.
Dav.7527 - KM.7564 var. p. 664. Haut relief au revers. Frappe un peu molle au droit. Flan large et régulier.
TTB

1600FF.

2500FF.


Ces thalers ont été frappés sans interruption de 1612 à 1616 .

La ligne de Saxe-Weimar n'a été fondée qu'en 1640 par le troisième fils du duc Jean de Weimar, alors que son frère, Ernest le Pieux, formait la ligne de Saxe-Gotha. À partir de 1692, la branche de Saxe-Weimar se divisa et forma les branches d'Eisenach et d'Iéna qui s'éteignirent respectivement en 1741 et 1690 .

ALLEMAGNE - DUCHÉ DE SAXE-ALTENBOURG - JEAN PHILIPPE, JEAN GUILLAUME ET FRÉDÉRIC GUILLAUME II - (1605-1626)
Thaler 1340. Thaler, 1625, (Ar, 43,5 mm., 5 h., 28,94 g.) ( )
A/ D: G. IOH: PHIL: - FRIDx IOH: - WILH: ET. FR. - WIL. FRAT:, (ponctuation par deux sautoirs superposés après FRID). Buste cuirassé à droite avec un col de dentelles ; un heaume avec cimier devant le buste et de part et d'autre de la tête 16-25, au-dessus un globe crucigère coupant la légende en haut ; un écu coupant la légende à 3 heures et 6 heures, deux écus accolés.
R/ DVC: SAXON: - IVL: CLIVI. - .ET. MONT. - LIN: ALDEN. Trois bustes à droite, cuirassés, avec col de dentelles ; un écu coupant la légende à 12, 3 et 9 heures, deux écus accolés coupant la légende à 6 heures.
Dav.7369 - KM.7369 p. 687. Trace de monture à 12 heures au droit. Haut relief sur l'ensemble de la monnaie notamment au niveau des cuirasses.
TTB

1200FF.

2200FF.


.

En 1482, lors du partage de la Saxe, le duché de Saxe échu à deux branches, la branche Ernestine et la branche Albertine. En 1482, le duché de Saxe-Altenbourg revint à la branche Ernestine avant d'être administré par la branche Albertine à partir de 1547. En 1603, Frédéric-Guillaume, fils de Jean-Guillaume de l'ancienne ligne de Weimar, fonda la ligue d'Altenbourg. La Saxe-Altenbourg entra dans la famille de Gotha en 1672 .

ALLEMAGNE - NUREMBERG - RÉPUBLIQUE DE NUREMBERG - - (1605-1626)
Florin d'or au saint Laurent 1341. Florin d'or au saint Laurent, 1617, Nuremberg, (Or, 23 mm., 12 h., 3,16 g.) ( )
A/ +MONE+ REIPVB. - NVRENBERG+ - 1617, (légende commençant à 7 heures, ponctuation par simple croisette). Écu ovale de Nuremberg orné de cuirs et d'un fleuron coupant la légende en haut.
R/ SANCTVS - LAVRENTIVS, (légende commençant à 7 heures). Saint Laurent debout à gauche, nimbé, coupant la légende en haut et en bas, tenant de la main gauche une palme, symbole des martyrs, et de la main droite une grille, instrument de son martyre.
F.1810 - KM.1810, p. 584. Trace de monture au droit et au revers à 12 heures. Petite rayure dans le champ derrière saint Laurent. Flan régulier et haut relief.
TTB

2600FF.

3200FF.


Il a été également frappé en 1617 à Nuremberg des florins avec un saint Laurent à droite, mais tenant les Évangiles au lieu de tenir une palme .

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PRUSSE - MARGRAVIAT DE BRANDEBOURG - GEORGES GUILLAUME - (1619-1640)
Vingt-quatrième de thaler 1342. Vingt-quatrième de thaler, 1625, Cologne, (Bill, 19 mm., 6 h., 0,89 g.) ( )
A/ MONE. NO[V - D]VC. PRVS. Globe crucigère dont la croix coupe la légende en haut, de part et d'autre 2-5 ; sous le globe un écu coupant la légende en bas.
R/ GE. WI. MA. - B. R. S. R. I. E.. Écu à quatre quartiers portant sur le tout un petit écu, sous une couronne coupant la légende en haut ; au-dessous, coupant la légende, 3 dans un écu échancré.
KM.119, p. 310. Faiblesse de frappe à 6 heures. Flan régulier.
TB+

150FF.

250FF.


L'atelier de Cologne frappa des vingt-quatrièmes de thaler à ce type en 1625 et 1627 .

En 1417, Frédéric de Hohenzollern fut investi du margraviat de Brandebourg par l'empereur Sigismond. À partir de cette année, les Hohenzollern n'auront de cesse d'agrandir leur territoire par un jeu d'alliances subtiles. La plus grande extension du territoire des Hohenzolern fut le rattachement de la Prusse au margraviat de Brandebourg en 1618 avec une partie des duchés de Clèves et Juliers. Le margraviat de Brandebourg fut sévèrement touché par les conflits de la guerre de Trente Ans, sa population passant de 360.000 à seulement 140.000 habitants .

ÉVÊCHÉ DE LIÈGE - FERDINAND DE BAVIÈRE - (1612-1650)
Dalre ou daler (daldre) 1343. Dalre ou daler (daldre), 1614, Hasselt, (Ar, 37,5 mm., 12 h., 17,03 g.) ( taille 30 patards. , )
A/ (rose formée de quatre points) FERDINANDVS. DEI. G. ARCHI. COL. PRINC. ELECT. Buste barbu de Ferdinand de Bavière, tête nue à gauche avec un manteau d'hermine et le col plat.
R/ (rose formée de quatre points) EPIS. ET PRINC. LEOD. SVPRE. DVX. BVLIONENSIS. Écu orné de cuirs et sommé d'une couronne, accosté d'une F et d'un B couronnés ; au-dessous XXX - 1614.
D.591 - Del.467 - Mi.201 - DM/L.921 - Lucas p.255. Flan large mais avec quelques irrégularités. Petite faiblesse de frappe sur la partie gauche et basse de l'écu du revers.
R. TTB

1100FF.

1600FF.


Ces daldres furent frappés dans plusieurs ateliers comme Hasselt, Maastricht, Liège, et Dinant. Tous ceux frappés en 1614, comme le nôtre, sont de l'atelier de Hasselt .

Ferdinand de Bavière est le troisième fils de Guillaume V, duc de Bavière (1579-1626). Il succède à son oncle Ernest, frère de Guillaume, mort en 1612, archevêque de Cologne et évêque de Liège. Ferdinand est évêque de Liège, archevêque de Cologne, prince électeur de l'Empire, prince de Liège et de Bavière, duc de Bouillon. Il meurt en 1650. C'est son neveu, le fils d'Albert de Bavière, Maximilien de Bavière (1650-1688), qui lui succède sur les sièges de Cologne et de Vienne .

PAYS-BAS ESPAGNOLS - DUCHÉ DE BRABANT - PHILIPPE IV - (1621-1665)
Double souverain 1344. Double souverain, 1636, Anvers, main à 12 heures dans la légende du droit, 24.855 ex., (Or, 33,5 mm., 9 h., 10,57 g.) (pd. th. 11,08 g. titre 947°/°° taille 12 florins à 13 florins 6 sols. , )
A/ PHIL. IIII. D. G. HISP. ET. INDIAR. REX. 16 (main) 36, (légende commençant à 1 heures). Buste juvénile de Philippe IV d'Espagne à droite, couronné, drapé et cuirassé avec le collier de l'Ordre de la Toison d'or, un mascaron sur l'épaule et une large fraise.
R/ .ARCHID. AVST. DV-X. BVRG. BRAB. ZC.. Écu sommé d'une couronne coupant la légende en haut, écartelé, au 1 contre-écartelé en a et d de Castille, en b et c de Léon ; au 2 mi-parti d'Aragon et de Sicile, sur le tout de Portugal, enté en pointe de Grenade ; au 3 d'Autriche moderne soutenu de Bo.
W.996 - Del.169 (R1) - GH.324/1a - DM/B.725 - DM.2064. Petites striures sur la tranche. Petite rayure devant le nez de Philippe IV et sous le mascaron. Portrait d'une qualité exceptionnelle. Haut relief sur l'ensemble de la monnaie.
RR. TTB+

13000FF.

18000FF.


Anvers ne frappa des doubles souverains à ce type qu'en 1629, 1636 et 1637. Le chiffre de fabrication comprend les doubles souverains frappés en 1637 .

Philippe IV d'Espagne (1605-1665) est le fils de Philippe III et de Marguerite d'Autriche. Il devient roi à la mort de son père en 1621, l'année où il épouse Élisabeth de France (1602-1644), la fille d'Henri IV et de Marie de Médicis. Il est le frère d'Anne d'Autriche, femme de Louis XIII, et père de Marie-Thérèse, femme de Louis XIV. La plus grande partie de son règne va se passer à lutter contre la France. À partir de 1635, l'Espagne entre dans la Guerre de Trente ans. Après la paix de Westphalie en 1648, la guerre continue entre la France et l'Espagne et ne se termine qu'à la Paix des Pyrénées en 1659. La France perd définitivement la Catalogne, mais acquiert le Roussillon et la Cerdagne. Mazarin et Anne d'Autriche arrangent le mariage espagnol de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse qu'il épouse à Saint-Jean-de-Luz en 1660. Veuf, Philippe IV se remarie avec Marie-Anne d'Autriche, la sour de Léopold Ier dont naîtra un fils malade, le futur Charles II d'Espagne (1665-1700), origine de la guerre de Succession d'Espagne .

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