MONNAIES VII
220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230

PREMIER EMPIRE - (18/05/1804-6/04/1814)
Siège d'Anvers - (02-2/05/1814)
10 centimes 1793. 10 centimes, 1814, Anvers, W, (Br, 35 mm., 6 h., 25,00 g.) (pd. th. 25,00 g. taille 1/40 kilo. , )
A/ ANVERS//1814. Au centre N dans une couronne formée de deux branches d'olivier ; au-dessus du ruban W.
R/ MONNAIE // OBSIDIONALE. Au centre 10/CENT. en deux lignes.
tranche : brute, G/ W = J.-P. Wolschot, VG.2333 - M.627d - G.192c. Patine marron clair, petites traces d'usure, léger défaut de laminage mais pièce très agréable pour cette frappe de nécessité.
R. TTB 53

1300FF.

1900FF.


Les arrêtés des 10 et 16 mars 1814 permirent la création de monnaies de siège de 5 et de 10 centimes. La fabrication en fut confiée à Wolschot, fondeur de la marine. 28 500 pièces furent frappées avec le W sous le N. Napoléon ayant abdiqué le 6 avril 1814, la fabrication commencée au nom de l'empereur continua au monogramme du roi. 52.760 pièces furent frappées entre la mi-avril et mai 1814. Ces monnaies ne figurent pas dans le FRANC, car elles furent démonétisées par une loi hollandaise de 1825, Anvers ne devenant Belge qu'en 1831. Ces monnaies n'ont jamais officiellement circulé en France .

Lazare Carnot (1753-1823) qui était en semi retraite depuis 1804, reçut la charge de défendre Anvers. La cité fut investie par les alliés dès février 1814 mais ne capitula que le 25 avril, après en avoir reçu l'ordre du nouveau gouvernement. Carnot quitta Anvers le 3 mai .

PREMIER EMPIRE - (18/05/1804-6/04/1814)
Siège de Strasbourg - (2/01/1814-13/04/1814)
Décime 1794. Décime, 1814, Strasbourg BB, 408.411 ex., (Br, 32 mm., 6 h., 21,60 g.) (pd. th. 20,00 g. taille 1/50 kilo. , )
A/ Anépigraphe. Au centre N perlée couronnée dans une couronne de chêne.
R/ UN // DÉCIME. // 1814. // BB. dans une couronne de chêne.
tranche : brute, F.131/2. Remarquable exemplaire avec une très légère usure visible uniquement sur le rebord des feuilles de chêne de la couronne, patine marron clair, métal bien laminé, flan très propre, infime manque de patine sur le listel droit. Poids lourd.
R. TTB 53

1200FF.

2200FF.


La production totale des décimes pour 1814 s'élève à 482.411 pièces, dont 2.000 échantillons pour les trois premiers mois de l'année pour les deux types (Napoléon Ier et Louis XVIII) .

Après Leipzig, les 17/19 octobre 1813, les coalisés envahirent l'Alsace occupant Colmar le 21 décembre 1813 et Fort-Louis le 2 janvier 1814. Strasbourg fut investie dès la fin janvier tandis que le maréchal Victor se retirait derrière les Vosges. Le général Bourrier et le comte Rhoderer organisèrent la résistance de la place de Strasbourg, pendant que les Badois en faisaient le blocus. Il y eut quelques escarmouches. La résistance dura jusqu'au 11 avril 1814. Napoléon avait abdiqué à Fontainebleau le 6 avril. Le 13 avril 1814, le drapeau fleurdelisé des Bourbons remplaça le drapeau tricolore sur la flèche de la cathédrale .

LES CENT JOURS - (20/03-22/06/1815)
Napoléon Empereur tête laurée - Empire Français
5 francs 1795. 5 francs, 1815, Paris, A, 473.130 ex., (Ar, 37 mm., 6 h., 24.78 g.) (pd. th. 25 g. titre 900°/°° taille 1/40 kilo. , )
A/ NAPOLEON - EMPEREUR.. Tête laurée de Napoléon Ier à droite ; signé BRENET sur la tranche du cou.
R/ EMPIRE FRANÇAIS// (coq) 1815. A. 5/ FRANCS. au centre dans une couronne entre deux branches d'olivier.
tranche : inscrite en creux * DIEU PROTEGE LA FRANCE (B), M/Coq = Charles Pierre de l'Espine (1797-1821), GG/ Pierre Joseph Tiolier (1797-1816), G/ BRENET = Guy Antoine Brenet (1770-1846), F.307/89. Exemplaire convenable de ce millésime rare et recherché avec une légère patine grise et une discrète trace de nettoyage sous la patine.
R. TTB 40

950FF.

1500FF.


Cette monnaie a été frappée dans l'urgence entre 5 avril et le 5 juillet, dont 126.733 pièces plus 72 échantillons entre le 24 juin et le 5 juillet. C'est une illustration parfaite du besoin qui existe toujours pour un pouvoir politique en difficulté de prouver sa légitimité en faisant circuler ses propres monnaies. Dans l'histoire de la numismatique française contemporaine on constate que les pouvoirs parfaitement établis n'ont pas ces inquiétudes avec, par exemple, les multiples frappes aux coins de Charles X sous Louis-Philippe .

Napoléon, après son abdication, reçut le royaume de l'île d'Elbe le 4 mai après avoir fait ses adieux à la Garde Impériale le 20 avril 1814. Réagissant aux événements de France, il débarque le 1er mars 1815 à Golfe Juan. Ney qui devait ramener "l'usurpateur" à Louis XVIII dans une cage de fer se rallie à l'empereur qui est passé par la route "Napoléon". Le 20 mars, Napoléon arrive aux Tuileries que Louis XVIII vient d'abandonner. Constant rédige, en avril, l'acte additionnel aux constitutions de l'Empire (22 avril). Le plébiscite du 1er juin est un demi-échec avec 75% d'abstentions. Les coalisés décident d'en finir ; Napoléon est définitivement battu à Waterloo. Il cherche à trouver la mort au combat. La Garde commandée par Cambronne "meurt, mais ne se rend pas". Napoléon abdique une seconde fois et se livre aux Anglais qui décident de l'exiler. Il arrive à Sainte-Hélène le 16 octobre 1815. Il y meurt le 5 mai 1821. La légende napoléonienne peut commencer .

LES CENT JOURS - (20/03-22/06/1815)
Napoléon Empereur tête laurée - Empire Français
2 francs 1796. 2 francs, 1815, Paris, A, 6.777 ex., (Ar, 27 mm., 6 h., 9,90 g.) (pd. th. 10,00 g. titre 900°/°° taille 1/100 kilo. , )
A/ NAPOLEON - EMPEREUR.. Tête laurée de Napoléon Ier à droite, modifiée ; signé Tiolier cursif dessous.
R/ EMPIRE FRANÇAIS// (coq) 1815. A. 2/ FRANCS. au centre dans une couronne entre deux branches d'olivier.
tranche : inscrite en creux * DIEU PROTEGE LA FRANCE (B) (tréflée DDIIEEUU PRROTTEGE, sic !), M/Coq = Charles Pierre de l'Espine (1797-1821), GG/ Pierre Joseph Tiolier (1797-1816), G/ A/ Nicolas Pierre Tiolier (1784-1843) R/ Pierre Joseph Tiolier (1763-1819) , F.256/1. Exemplaire convenable de ce type rare et recherché, rendu relativement accessible par un état de conservation très moyen. Pièce sans problème particulier mais simplement usée. Intéressant cas de tréflage sur une partie de la tranche seulement.
R. TB 25

2000FF.

2800FF.


Nous n'avons aucune information officielle sur la fabrication de cette pièce bien particulière. Elle fut seulement frappée le 24 juin 1815. Les 6.777 exemplaires n'ont certainement pas eu le temps d'être mis en circulation, ce qui expliquerait que cette pièce se rencontre le plus souvent en bon état de conservation, notre exemplaire étant dans un état paradoxalement rare. Une particularité intéressante de notre pièce est sa tranche, où la virole semble être passée deux fois, avec un décalage croissant qui oblitère les mots "DIEU PROTEGE" mais avec "LA FRANCE" simplement légèrement tréflée .

Napoléon, après son abdication, reçut le royaume de l'île d'Elbe le 4 mai après avoir fait ses adieux à la Garde Impériale le 20 avril 1814. Réagissant aux événements de France, il débarque le 1er mars 1815 à Golfe Juan. Ney qui devait ramener "l'usurpateur" à Louis XVIII dans une cage de fer se rallie à l'empereur qui est passé par la route "Napoléon". Le 20 mars, Napoléon arrive aux Tuileries que Louis XVIII vient d'abandonner. Constant rédige, en avril, l'acte additionnel aux constitutions de l'Empire (22 avril). Le plébiscite du 1er juin est un demi-échec avec 75% d'abstentions. Les coalisés décident d'en finir ; Napoléon est définitivement battu à Waterloo. Il cherche à trouver la mort au combat. La Garde commandée par Cambronne "meurt, mais ne se rend pas". Napoléon abdique une seconde fois et se livre aux Anglais qui décident de l'exiler. Il arrive à Sainte-Hélène le 16 octobre 1815. Il y meurt le 5 mai 1821. La légende napoléonienne peut commencer .

ITALIE - GAULE SUBALPINE - (16/061800-11/09/1802)
5 francs 1797. 5 francs, An 10 (1801-1802), Turin, 33.000 ex, (Ar, 37 mm., 6 h., 24,95 g.) (pd. th. 25,00 g. titre 900°/°° taille 1/40 kilo. , )
A/ GAULE - SUBALPINE. La Gaule Subalpine et la France debout de face, tenant une palme et une couronne, une pique surmontée d'un bonnet phrygien et un niveau ; signé LAVY.
R/ LIBERTÉ EGALITÉ // *ERIDANIA*. 5./FRANCS/-/L'AN 10. dans une couronne formée d'une palme et d'une branche d'olivier.
tranche : laurée, M/Cour sous le millésime = Vittorio Modesto Paroletti (1801-1802), G/ AL = Amadeo Lavy, VG.846 - MP.895 - V.4 - P.6. - G.4 - Dav.197. Exemplaire extraordinaire non par sa conservation, simplement superbe avec quelques traces de circulation nettement visibles à la loupe sur les points les plus hauts, mais par la qualité remarquable de sa frappe et l'aspect miroir de son flan qui donne u.
R. SUP 61

2500FF.

3500FF.


Le directeur de l'atelier, Paroletti, sera le responsable de l'atelier français de Turin du 25 Nivôse An 12 (16 janvier 1804) au 10 novembre 1813 .

La seconde campagne d'Italie fut l'une des plus brillantes du général Bonaparte. Il franchit les Alpes entre le 16 et le 20 mai 1800. Le 2 juin, il s'empare de Milan, bat les Autrichiens à Montebello le 9 juin et à Marengo le 14 juin, où Desaix trouve la mort. Le 16 juin, l'armistice d'Alexandrie du Piémont met fin à la campagne et les Autrichiens se retirent au-delà du Pô. La République Subalpine est proclamée le 16 juin 1800 et durera jusqu'à l'annexion du Piémont à la France, le 11 septembre 1802 .

ITALIE - GAULE SUBALPINE - (16/061800-11/09/1802)
5 francs 1798. 5 francs, An 10 (1801-1802), Turin, 33.000 ex, (Ar, 37 mm., 6 h., 24,92 g.) (pd. th. 25,00 g. titre 900°/°° taille 1/40 kilo. , )
A/ GAULE - SUBALPINE. La Gaule Subalpine et la France debout de face, tenant une palme et une couronne, une pique surmontée d'un bonnet phrygien et un niveau ; signé LAVY.
R/ LIBERTÉ EGALITÉ // *ERIDANIA*. 5./FRANCS/-/L'AN 10. dans une couronne formée d'une palme et d'une branche d'olivier.
tranche : laurée, M/Cour sous le millésime = Vittorio Modesto Paroletti (1801-1802), G/ AL = Amadeo Lavy, VG.846 - MP.895 - V.4 - P.6. - G.4 - Dav.197. Le droit présente une usure nettement visible sur les drapés et la trace d'un nettoyage récent. Le revers, nettement mieux préservé, a une agréable et légère patine grise.
R. TTB 45 / TTB 50

950FF.

1500FF.


Le directeur de l'atelier, Paroletti, sera le responsable de l'atelier français de Turin du 25 Nivôse an 12 (16 janvier 1804) au 10 novembre 1813 .

La seconde campagne d'Italie fut l'une des plus brillantes du général Bonaparte. Il franchit les Alpes entre le 16 et le 20 mai 1800. Le 2 juin, il s'empare de Milan, bat les Autrichiens à Montebello le 9 juin et à Marengo le 14 juin, où Desaix trouve la mort. Le 16 juin, l'armistice d'Alexandrie du Piémont met fin à la campagne et les Autrichiens se retirent au-delà du Pô. La République Subalpine est proclamée le 16 juin 1800 et durera jusqu'à l'annexion du Piémont à la France, le 11 septembre 1802 .

ITALIE - ROYAUME D'ITALIE - NAPOLÉON Ier - (18/03/1805-11/04/1814)
40 lires en or 2e type 1799. 40 lires en or 2e type, 1814, Milan, M, lances pointues, 264.003 ex, (Or, 26 mm., 6 h., 12,87 g.) (pd. th. 12,903 g. titre 900°/°° taille 77 1/2 au kilo. , )
A/ (grenade) NAPOLEONE IMPERATORE E RE (coupe) // 1814/M. Tête nue de Napoléon 1er à droite.
R/ REGNO - D'ITALIA // 40. LIRE. Écu écartelé à cinq quartiers : au 1 des États du Pape (Émilie-Romagne), au 2 de Milan, au 3 de Venise, au 4 de Ligurie, au 5 de Savoie-Sardaigne, posé sur le tout un écu d'Italie aux armes de la Couronne de Fer, entouré du collier de la Légion d'Honneur.
tranche : inscrite en creux * DIO PROTEGGE L'ITALIA (B), M/Coupe renversée = ? (1807-1814), MG/ Grenade = Louis Manfredini (1806-1814), VG.1394 - MP.1022 - V.13 - P.17a - G.82. Remarquable exemplaire pour ce monnayage avec les cheveux de l'empereur presque intacts. Rayure sur la joue, flan brillant, particulièrement au revers.
SUP 55

1200FF.

2200FF.


C'est la dernière année de frappe pour ce type, très populaire parmi les collectionneurs italiens. Ce type fut fabriqué de 1808 à 1814. Il y a, pour les millésimes de 1812 à 1814, deux variétés dans le traitement des hallebardes : effilées ou pointues .

Napoléon Ier avait accepté la couronne de roi d'Italie le 17 mars 1805. Après une entrée triomphale à Milan le 8 mai 1805, lui et Joséphine furent couronnés le 26 mai par le cardinal Caprara. Napoléon, comme à Paris, se couronne lui-même en s'écriant : "Dieu me l'a donnée, gare à qui la touche" qui deviendra la devise de l'Ordre de la Couronne de Fer (cf. JETONS IV, p.III-V). L'empereur nomme son beau-fils, le Prince Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie et quitte Milan le 10 juin 1805. L'empereur rentre à Paris le 1er août pour rejoindre le camp de Boulogne. Le sort de l'Italie est lié à celui de la France pendant neuf ans. Début janvier 1814, la défection de Murat et son alliance avec les Autrichiens, puis les Anglais afin de conserver son royaume de Naples, fait perdre l'Italie. Le prince Eugène, malgré une défense héroïque ne peut empêcher l'effondrement du royaume après que Mantoue ne tombe. Le 11 avril 1814, Napoléon abdique .

ITALIE - ÉTATS DE L'ÉGLISE - PIE VII (Jean-Marie Mastai Ferretti) - (14/03/1800-20/08/1823)
Doppia en or 1800. Doppia en or, An IV = 1804, Rome, (Or, 22,5 mm., 12 h., 5,49 g.) ( )
A/ PIVS. VII. PON. M. A. IV. (Pie VII, souverain pontife quatrième année de règne). Armes de Pie VII surmontées de la tiare pontificale et des clefs de saint Pierre.
R/ APOSTOLOR - PRINCEPS. (Prince des apôtres). Saint Pierre nimbé trônant en majesté dans les nuées, la main droite levée, une clé dans la main gauche, une clé à ses pieds ; à l'exergue armes du cardinal Antonio Lante.
tranche : en frise de volutes, M/Antonio Lante (1800-1818), Cin.4 - CNI.4 - PC.3217 - F.248. Bel exemplaire peu usé, défaut de frappe sur le visage de saint Pierre, très agréable dans l'ensemble.
R. TTB 40

2600FF.

3500FF.


Ce type fut frappé pendant tout le pontificat de Pie VII. Seuls les ateliers de Rome et de Bologne frappèrent de l'or. Après l'annexion de Rome par Napoléon Ier en 1808, il n'y eut pas de frappe pour Pie VII entre 1809 et 1814 .

Pie VII (14/08/1740-20/08/1823) succéda à Pie VI après une longue vacance du trône papal. Pie VI était mort en captivité à Valence le 29 août 1799 et la République avait été proclamée à Rome le 15 février 1798. Elle dura jusqu'au 29 septembre 1799. Rome fut ensuite successivement occupée par les Napolitains et les Autrichiens jusqu'au 3 juillet 1800. Pie VII avait été élu le 14 mars. La première partie de son pontificat fut occupée par ses relations avec la République Française, puis avec Napoléon Ier. Il signa le Concordat avec Bonaparte en 1801 et le couronna à Notre-Dame le 2 décembre 1804. Rome est occupée en 1808 et les États Pontificaux confisqués l'année suivante, tandis que le pape est "invité" à Fontainebleau. Il y restera jusqu'à l'année 1814. Libéré par la chute de l'empereur, il rentre à Rome et va passer les huit dernières années de son pontificat à restaurer son autorité temporelle et spirituelle. Il accueille la famille de Napoléon à Rome. Il meurt en 1823 .

MONNAIES VII
220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230