MONNAIES VIII
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ATTIQUE - ATHÈNES - (393-323 avant J.-C.) |
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42. Tétradrachme, c. 300 AC,
Attique, Athènes, étalon attique,
(Argent, 23 mm, 8 h, 17,15 g), (poids théorique 17,28 g).
Après la chute d'Athènes en 404 avant J.-C. et l'instauration du gouvernement oligarchique des Trente Tyrans sous l'hégémonie spartiate, la ville perd son empire maritime, voit sa flotte confisquée et les Longs Murs démantelés. La démocratie est rétablie l'année suivante, mais Athènes se replie sur elle-même. Socrate est obligé d'absorber la ciguë (399 AC.). Athènes reprend sa place grâce à Conon. Elle s'appuie d'abord sur les Perses, puis s'allie avec Thèbes contre Sparte (378 AC.). Une nouvelle confédération maritime est formée l'année suivante. Les Spartiates sont battus à Naxos (376 AC.). Athènes signe la paix avec Sparte et se retourne contre Thèbes. À partir de 357 avant J.-C., elle doit faire face à une révolte de ses alliées et à la montée en puissance de Philippe II de Macédoine, après la prise d'Amphipolis. Les Athéniens sont finalement battus à Chéronée en 338 avant J.-C. avant de tomber sous la domination macédonienne. |
ÉGINE - (Ve siècle avant J.-C.) |
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43. Statère, c. 480 AC,
Égine, étalon éginétique,
(Argent, 17 mm, 9 h, 11,05 g), (poids théorique 12,48 g).
La cité d'Égine est située sur l'île du même nom. Elle est placée à égale distance entre Athènes et la côte de l'Argolide. C'est à Égine que furent frappées les premières pièces d'Occident au VIe siècle avant J.-C. Sa situation géographique et économique devait en faire une place commerciale de première importance à la croisée des chemins entre l'Eubée, Athènes, Corinthe et le Péloponnèse. L'étalon éginétique (d'Égine) se répandit rapidement dans toute la mer Égée, la Grèce, la Crète et une partie de l'Asie Mineure. Le monnayage ne semble pas avoir débuté avant la seconde moitié du VIe siècle avant notre ère. Malheureusement, après les Guerres Médiques, la ville se trouva éclipsée par Athènes qui s'en empara en 457 avant J.-C.. |
CORINTHIA - CORINTHE - (400-350 avant J.-C.) |
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44. Statère, c. 365 AC,
Corinthe, IVe période, étalon corinthien, 11e ém.,
(Argent, 21 mm, 3 h, 8,38 g), (poids théorique 8,64 g).
La présence de Pégase au droit fait référence au mythe de Bellérophon, le héros grec qui dompta le cheval mythique, tua la Chimère et triompha des Amazones. Le statère ou didrachme corinthien dont le poids était de 8,64 g. était divisé en 3 et non pas 2 drachmes comme dans le système attique. La drachme corinthienne pesait environ 2,88 g. La mine corinthienne pesait 288 g. et valait donc 100 drachmes. Corinthe devint l'une des plus importantes cités de Grèce en contrôlant militairement et économiquement l'Isthme du même nom. Fondée par les Éoliens, Corinthe se trouvait placée entre la Grèce centrale et le Péloponnèse. Elle est la mère patrie de nombreuses cités, colonies corinthiennes, dont Syracuse, Corcyre, Ambracie, Anactorium et Leucas. Pendant la Guerre du Péloponnèse (431-404 AC.) elle fut, avec Sparte, l'une des plus implacables ennemies d'Athènes. Corinthe réussit à maintenir son indépendance contre la domination étouffante des Macédoniens. A la fin du règne de Philippe II de Macédoine (359-336 AC.), elle s'allia à Athènes et Thèbes et fut vaincue à la bataille de Chéronée en 338 avant J.-C. Philippe lui maintint son autonomie. |
SYKIONIA - SICYONE - (IVe siècle avant J.-C.) |
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45. Hémidrachme, c. 360-330 AC,
Sicyone, étalon éginétique,
(Argent, 16 mm, 2 h, 2,81 g), (poids théorique 3,12 g).
Sicyone, au débouché de l'isthme de Corinthe dans le Péloponnèse, était la plus petite entité politique de cette région avec Phlius qu'elle touchait. Encastrée entre l'Achaïe et l'Argolide, elle avait été décrite par Homère dans l'Iliade comme ayant fait partie du royaume d'Agamemnon. Nous avons peu d'informations sur l'histoire de la cité avant la fin des guerres médiques sinon que la région fut souvent dévastée par les Athéniens, en particulier sous Périclès en 454 avant J.-C., d'après E. Babelon. Le monnayage ne commencera à devenir important qu'après la fin de la guerre du Péloponnèse en 404 avant J.-C. |
SYKIONIA - SICYONE - (IVe siècle avant J.-C.) |
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46. Hémidrachme, c. 360-330 AC,
Sicyone, étalon éginétique,
(Argent, 15 mm, 12 h, 2,84 g), (poids théorique 3,12 g).
Sicyone, au débouché de l'isthme de Corinthe dans le Péloponnèse, était la plus petite entité politique de cette région avec Phlius qu'elle touchait. Encastrée entre l'Achaïe et l'Argolide, elle avait été décrite par Homère dans l'Iliade comme ayant fait partie du royaume d'Agamemnon. Nous avons peu d'informations sur l'histoire de la cité avant la fin des guerres médiques sinon que la région fut souvent dévastée par les Athéniens, en particulier sous Périclès en 454 avant J.-C., d'après E. Babelon. Le monnayage ne commencera à devenir important qu'après la fin de la guerre du Péloponnèse en 404 avant J.-C. |
ÉLIDE - ÉLIS (OLYMPIE) - (421-402 avant J.-C.) |
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47. Statère ou didrachme, c. 421-402 AC,
Élide, Olympie, étalon éginétique,
(Argent, 24 mm, 3 h, 12,17 g), (poids théorique 12,48 g).
Le monnayage des Éléens n'était pas frappé à Élis même, mais plutôt en conjonction avec les Olympiades qui se déroulaient tous les quatre ans depuis 776 avant J.-C. Le monnayage ne commencerait pas avant 500 avant J.-C. Olympie se trouvait au pied du mont Olympe, séjour éternel des dieux. Zeus était vénéré dans le sanctuaire. Une statue chryséléphantine du dieu, sculptée par Phidias, décorait le temple qui lui était consacré. Les jeux olympiques furent supprimés par Théodose Ier en 393 (293e olympiade). |
LACONIE - SPARTE - (IIIe siècle avant J.-C.) |
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48. Tétradrachme, c. 250 AC,
Lacédémone ou Sparte, étalon attique réduit,
(Argent, 27 mm, 1 h, 16,76 g), (poids théorique 17,00 g).
Sparte, l'ennemi héréditaire d'Athènes ne connut le monnayage d'argent que très tardivement avec ce premier tétradrachme. Précédemment, la cité n'avait eu recours qu'à des monnaies de fer et des broches. Notre tétradrachme est attribué à Aréos, roi de Sparte (309/8-265 avant J.-C.). Sa tête au droit n'est pas sans présenter des points de ressemblance avec certains portraits de Démétrius Poliorcète, ou de certains rois séleucides du IIIe siècle. Notre pièce était datée par J. Babelon entre 280 et 266 avant J.-C. Cet auteur hésitait d'ailleurs entre Aréos et Kléoménès III, roi de Sparte entre 235 et 222 avant J.-C., datant alors le tétradrachme vers 227 avant J.-C. Deux autres rarissimes tétradrachmes sont connus pour Sparte, l'un de poids rhodien (GC.1/2834), attribué lui aussi à Aréos ou à la période suivante comprise entre 265 et 207 avant J.-C., l'autre avec le titre de Nabis à la fin du IIIe siècle avant notre ère. |
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