49. 48 nummia, c. 90-120, (Bronze ou cuivre, 26 mm, 12 h, 11,17 g).
A/BASILEWS CAUROMATOU. Buste diadémé et drapé à droite.
R/MH,. dans une couronne de chêne, surmonté d'une couronne de laurier.
Très bel exemplaire avec une jolie patine marron et un très beau portrait expressif. Flan très large.
BMC. 13/59-18 pl.13/11

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 550 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Sous le règne de Sauromates, le monnayage comprend des statères d'or et des pièces de 48 nummia, marquées MH (48) au revers.
Sauromates Ier succéda en 90 à son père Rheskuporis qui, comme lui, porte les noms de Tiberios Julios (pour Tiberius Julius) tandis que son grand-père, Kotys Ier (45-53) avait porté les surnoms de Tiberios Claudios (pour l'empereur Claude), puis Neronos Claudios (en l'honneur de Néron). Le royaume du Bosphore fut annexé par les romains entre 63 et 68. Il fut rendu par Vespasien en 68 au profit de Rheskuporis Ier (68-90). Sauromates Ier régna sous les empereurs Domitien (81-96), Nerva (96-98), Trajan (97-117) et Hadrien (117-138). À sa mort, Kotys II (124-133) lui succéda.

50. Bronze Æ 29, c. 280-260 AC, Pont, Amisos, étalon attique ?, (Bronze ou cuivre, 26 mm, 12 h, 17,60 g), (poids théorique 17,28 g).
A/Anépigraphe. Tête d'Athéna à droite, coiffée d'un casque attique à cimier et triple aigrette, orné d'un Pégase.
R/AMI-SO/S/ ASE. Persée debout de face, tourné à gauche, tenant une harpe de la main droite et la tête de Méduse de la gauche tandis que son corps gît à ses pieds.
Flan large. Patine vert noir. Frappe faible au revers.
BMC. 13/16-30 - GC. 2/3637

TB+

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

L'étalon monétaire utilisé à Amisos fut d'abord le persique, suite à l'occupation perse. Au IIIe siècle avant notre ère, cet étalon fut remplacé par le rhodien avec une drachme de 3,84 g. Il semble que pour les bronzes, l'étalon attique ait aussi été utilisé. Amisos était avec Sinope l'un des ports les plus importants de la Mer Noire Orientale, en liaison avec la Colchide et le Bosphore. Au droit, la tête casquée fait ici référence à la métropole athénienne. Le revers rappelle la mise à mort de Méduse, l'une des trois Gorgones. S'étant engagé à tuer Méduse et d'en rapporter la tête, Persée fut aidé dans son entreprise par Hermès et sa sour Athéna. Grâce à son bouclier, il put décapiter Méduse sans être pétrifié et offrit le masque de la Gorgone à Athéna, qui le plaça ensuite sur son propre bouclier avec l'égide.
Placée sur la Mer Noire entre Sinope et Pharnace, Amisos fut fondée au VIe siècle avant J.-C. par les Milésiens et les Phocéens. Au milieu du siècle suivant, peuplée de colons athéniens, elle fut renommée Peiraeus (Pirée). Datames s'empara d'Amisos en 372 avant J.-C, la cité devînt tributaire des Perses et une oligarchie fut mise en place. C'est Alexandre le Grand qui libéra la ville et lui rendit son statut démocratique. Son monnayage perdura jusqu'au Ier siècle avant J.-C., connaissant une extension importante sous le règne de Mithradates VI du Pont (120-63 AC.).

51. Bronze Æ 22, c. 280-260 AC, Pont, Amisos, étalon rhodien, (Bronze ou cuivre, 21 mm, 12 h, 6,77 g), (poids théorique 7,68 g).
A/Anépigraphe. Tête de Dionysos jeune à droite, les cheveux longs avec une couronne de vigne.
R/AMISWS. Ciste mystique sur laquelle est appuyée un thyrse placé transversalement ; dans le champ à gauche, un monogramme.
Bel exemplaire. Patine marron.
BMC. 13/18-53 - GC. 2/3640

TTB

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Dionysos ou Bacchus est le fils de Zeus et de Sémélé. Poursuivi par la haine d'Héra, la femme de Zeus, le roi des dieux plaça son fils à naître dans sa cuisse. Il est le dieu du vin. Ciste et thyrse au revers sont liés au culte du dieu.
Placée sur la Mer Noire entre Sinope et Pharnace, Amisos fut fondée au VIe siècle avant J.-C. par les Milésiens et les Phocéens. Au milieu du siècle suivant, peuplée de colons athéniens, elle fut renommée Peiraeus (Pirée). Datames s'empara d'Amisos en 372 avant J.-C, la cité devînt tributaire des Perses et une oligarchie fut mise en place. C'est Alexandre le Grand qui libéra la ville et lui rendit son statut démocratique. Son monnayage perdura jusqu'au Ier siècle avant J.-C., connaissant une extension importante sous le règne de Mithradates VI du Pont (120-63 AC.).

52. Tétradrachme, c. 220-205 AC, Bithynie, Chalcédoine, étalon attique, (Argent, 29 mm, 12 h, 17,09 g), (poids théorique 17,28 g).
A/Anépigraphe. Tête divinisée d'Alexandre le Grand sous les traits de Zeus-Ammon, cornu et diadémé à droite.
R/BASILEWS// LISIMACOU. Athéna nicéphore assise à gauche sur un trône, tenant de la main droite une petite Niké qui couronne le nom de Lysimaque, le coude droit reposant sur un bouclier orné d'un masque de lion ; monogramme AI devant Athéna ; à l'exergue épi de blé couché à gauche.
Bel exemplaire parfaitement centré avec une jolie patine.
M. 248 Seyrig, pl 25, n°22/3.

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 2500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 3500 F.F.

Le monnayage de Lysimaque ne s'arrêta pas à la mort du roi en 281 avant J.-C. et continua d'être frappé en Thrace et dans les ateliers de la Mer Noire jusqu'au Ier siècle avant J.-C. Pour Chalcédoine, d'après les travaux d'H. Seyrig, la frappe reprendrait vers 220 avant J.-C. à l'accession d'Antiochus III pour cesser 20 ans après.
Chalcédoine, colonie mégarienne, a été fondée au VIIe siècle avant J.-C. sur la côte asiatique de la Propontide juste en face de Byzance.

53. Diobole, c. 415-394 AC, Bithynie, Heraclea Pontica, étalon persique, (Argent, 12 mm, 6 h, 1,75 g), (poids théorique 1,76 g).
A/Anépigraphe. Tête barbue d'Hercule à gauche, coiffé de la léonté nouée sous le cou.
R/HR/ AK/ LE/ IA,. autour d'un carré ; le tout dans un carré creux.
Beau portrait. Flan légèrement corrodé.
BMC. 13/139-1 pl.29/8 - B. traité II/1502-2893 pl.182/13

RR. TTB+

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

Cette très rare série inaugurale comprend des dioboles, oboles et hémioboles d'étalon persique, parfois très stylisés.
Héraclée Pontique (Heraclea Pontica) était une cité importante à l'entrée du Pont-Euxin. Elle fut fondée comme Kios, Byzance et Chalcédoine par des colons mégariens d'origine dorienne, associés à des Béotiens de Tanagra vers 558 avant J.-C., d'après E. Babelon. Elle fut gouvernée par des tyrans tout au long du Ve siècle avant de connaître une période de démocratie entre 415 et 364 avant J.-C. Elle connut une grande période de prospérité économique et commerciale jusqu'au IIIe siècle avant notre ère.

54. Hémiobole, c. 550-480 AC, Mysie, Cyzique, étalon éginétique, groupe 1, (Argent, 8 mm, 0,45 g), (poids théorique 0,52 g).
A/Anépigraphe. Tête de thon à gauche ; au-dessus, thon passant à gauche.
R/Anépigraphe. Carré creux en ailes de moulin.
Bel exemplaire pour ce type de monnaie archaïque.
BMC. - - - Cop. - - - GC. - -

RR. TTB

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Semble complètement inédit et non répertorié pour ce type. Manque aux principaux ouvrages de référence.
Ce type qui semble complètement inédit et non répertorié pour l'hémiobole est connu pour le trihémiobole (coll. Rosen n° 514, poids 1,074 g). Sur cet exemplaire, la tête de thon est présentée à droite. Il ne faut pas interpréter le petit thon passant au-dessus de la tête comme une fleur de lotus, comme sur un autre exemplaire de la collection Rosen (M&M 72, 1987, n° 248, poids 0,537 g). L'étalon du monnayage d'argent de Cyzique pendant cette période semble bien être éginétique. Le thon était le symbole de la cité et l'une de ses principales richesses était la pêche.
Cyzique, colonie de Milet fondée au VIIIe siècle avant J.-C., est placée sur la Propontide sur l'île d'Arktonnesos. Sa situation politique et économique était prépondérante entre le Pont-Euxin et la Mer Égée en contrôlant la Propontide au débouché de l'Hellespont. Le monnayage débuta à la fin du VIIe siècle avant J.-C. Un important monnayage d'électrum fut frappé entre 600 et 330 avant J.-C. avec le thon comme symbole.

55. Tétradrachme stéphanophore, c. 175 AC, Mysie, Cyzique, étalon attique réduit, (Argent, 28 mm, 12 h, 16,29 g), (poids théorique 17,00 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée de femme à droite (Koré ou Apollonis ?).
R/KUXI//KHNWN. Torche allumée couchée à gauche, accostée de deux monogrammes ; le tout dans une couronne de chêne.
Beau portrait. Un petit coup sur la joue. Flan irrégulier avec des petites marques sur la tranche. Revers bien centré avec une jolie patine.
BMC. 15/38-146 var J. Babelon, Monnaies grecques, Paris 1966, p.129, pl.201.

RRR. TTB

Prix de départ/Opening bid 9500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 16000 F.F.

Cet exemplaire provient de la VSO Poindessault du 30/03/1989, n° 46.
Ce monnayage stéphanophorique (à la couronne) doit commencer après la paix d'Apamée (188 avant J.-C.) qui mit fin à la domination des Séleucides en Asie Mineure. Le portrait figuré au droit pourrait représenter Apollonis, femme de grande beauté, originaire de Cyzique et qui a épousé Attale Ier, roi de Pergame (241-197 avant J.-C.) et est la mère d'Eumènes II et d'Attale II qui élevèrent un magnifique temple pour rappeler sa mémoire. Il peut aussi s'agir de Koré/Perséphone, le portrait étant lié au revers avec la torche.
Cyzique, colonie de Milet fondée au VIIIe siècle avant J.-C., est placée sur la Propontide sur l'île d'Arktonnesos. Sa situation politique et économique était prépondérante entre le Pont-Euxin et la Mer Égée en contrôlant la Propontide au débouché de l'Hellespont. Le monnayage débuta à la fin du VIIe siècle avant J.-C. Un important monnayage d'électrum fut frappé entre 600 et 330 avant J.-C. avec le thon comme symbole. Le monnayage avec le portrait de Koré débuta vers 390 avant J.-C. pour se terminer à l'arrivée d'Alexandre le Grand en Asie Mineure. La ville était sensée être le lieu où Perséphone avait été enlevée par Hadès. Le lion du revers devait être consacré à Apollon, considéré comme le père du fondateur de la cité.

56. Diobole, c. 310-284 AC, Mysie Pergame, étalon attique, (Argent, 12 mm, 9 h, 1,29 g), (poids théorique 1,44 g).
A/Anépigraphe. Tête imberbe d'Héraklès à droite, coiffée de la léonté.
R/PERGAM[H]. Statue cultuelle d'Athéna debout de face, casquée avec l'égide, brandissant une javeline de la main droite et tenant un bouclier de la main gauche ; dans le champ inférieur à droite, petit monogramme.
Flan normal, mais portrait décentré au droit. Très joli revers.
BMC. 15/111-9 - Aulock 1350 - GC. 2/3942

R. TB+   / TTB+

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

La statue cultuelle du revers peut s'identifier avec le Palladium, statue sacrée que transporta Énée dans sa fuite de Troie. Ce type de dioboles d'argent est associé à la frappe d'un statère d'or et d'un tiers de statère qui auraient peut-être été frappés par Héraklès de Pergame, le fils aîné d'Alexandre le Grand et de sa concubine grecque Barsine. La tête du droit n'est pas sans rappeler le monnayage d'Alexandre III le Grand.
Pergame, située à une vingtaine de kilomètres de la côte mysienne se trouvait dans une région fertile, la vallée du Caïcos. Fondée à une date inconnue, elle prit de l'importance à partir d'Alexandre III le Grand. La cité connut une période de splendeur sous la domination énergique des Attalides.