937. Bronze au cheval et au sanglier, c. 60-40 AC, classe 1, (Bronze, 16 mm, 9 h, 2,39 g).
A/Anépigraphe. Tête féminine à gauche couronnée d'épis, le cou perlé ; devant la bouche, un fleuron.
R/Anépigraphe. Cheval galopant à droite ; de chaque côté un annelet centré ; au-dessous, un sanglier orné d'une croisette.
Très bel exemplaire pour ce monnayage. Patine vert olive clair. Beau portrait. Flan légèrement décentré au revers.
LT. 31/7716 - Sch/GB. 696/175 pl.22/638 - Sch/L. 1147

RR. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1100 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2000 F.F.

Ce monnayage avait été précédemment attribué aux Meldes ou aux Suessions. Il faut plutôt y voir un monnayage de pagus de la région parisienne dont seulement trois exemplaires avaient été relevés par Simone Scheers dans son Traité. Le droit n'est pas sans analogie avec les bronzes de Carthage à la tête de Tanit.
La capitale des Parisii était Lutèce. La cité s'est émancipée de la tutelle des Sénons relativement tardivement, après la défaite arverne de 121 avant J.-C. Le monnayage d'or ne commencerait pas avant 80 avant J.-C. et comprend sept classes au total. Il s'arrête avant la fin de la guerre des Gaules et la défaite de Camulogène en 52 avant J.-C. Les Parisii sont cités plusieurs fois dans les Commentaires sur la guerre des Gaules, (VI, 3), (VII, 4, 34, 57 et 75). En dernier lieu, voir le catalogue d'exposition du musée Carnavalet sur Lutèce, Paris de César à Clovis, Paris, 1984.

938. Potin aux croisettes, c.80-50 AC, (Potin, 18 mm, 9 h, 2,58 g).
A/Anépigraphe. Tête stylisée à gauche, les cheveux représentés par trois lignes enroulées ; bas du cou visible.
R/Anépigraphe. Trois croisettes disposées en triangle entre deux lignes courbes ; au-dessus, trois points en triangle ; ligne de sol constituée de traits verticaux.
Patine gris vert. Bel exemplaire. Petite faiblesse de frappe au revers.
LT. - - - BN. 7936 - PK. 32/184 MONNAIES II/379 et 380.

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 1100 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2000 F.F.

Ce monnayage, attribué précédemment à la Bretagne où il a été largement imité (BIAC pl.25-26), est lui-même une imitation des bronzes au taureau cornupète de Marseille en passant par le prototype du potin, donné aux Mandubiens (LT 16/5284). Ce potin est donné aujourd'hui aux Durocasses.
Les Durocasses ne sont pas évoqués par César dans la guerre des Gaules. Ils semblent s'être émancipés de la tutelle carnute relativement tardivement, comme les Parisii. Leur monnayage semble avoir été peu abondant.

939. Denier à la tête casquée et au carnyx, c.80-50 AC, classe B, (Argent, 11,5 mm, 12 h, 0,90 g).
A/Anépigraphe. Tête à droite, avec le casque à cimier et à plumet avec visière relevée, surmontée d'un petit sanglier enseigne.
R/Anépigraphe. Cheval libre galopant à gauche, accosté de deux K ? (rétrograde).
Bel exemplaire sur un flan large.
LT. - - - BN. - - - Sch/D. - - - Sch/GB. - - - Sch/SM. - - D.F. Allen, RN. 1965, p. 75-93, pl. 5.

RRR. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2500 F.F.

Semble complètement inédit et non répertorié. Manque aux principaux ouvrages consultés.
Ce type était attribué par La Tour aux Carnutes et Brigitte Fischer le situait dans le nord-ouest de la Gaule. Simone Scheers restitue ce type aux Aulerques Cénomans et appuie sa démonstration sur l'article de D.F. Allen : Les pièces d'argent minces du comté de Hampshire : nouveau lien entre la Gaule Celtique et la Grande Bretagne, RN. 1965, p.79-93, pl.V. Le revers de ces petites dénominations d'argent est peut-être inspiré par les drachmes du trésor de Bridiers (Creuse), qui sont elles mêmes des imitations des drachmes d'Empurias. Au droit, il faut peut-être rechercher dans la tête du statère d'or d'Alexandre III le Grand, le prototype de cette tête d'Athéna.
Les Aulerques sont un très grand peuple qui se subdivise en trois grandes tribus dont les Aulerci Cenomani qui se trouvent situés au sud-est des Aulerci Diablintes (bassin de la Mayenne), sur l'actuel département de la Sarthe.

940. Denier à la tête casquée à l'aurige de Bridiers, c.80-50 AC, classe A, (Argent, 12 mm, 8 h, 0,80 g).
A/Anépigraphe. Tête à droite, avec le casque à cimier et à plumet avec visière relevée.
R/Anépigraphe. Cheval libre galopant à droite ; au-dessus, victoire stylisée ; sous le cheval, un fleuron non visible.
Flan un peu court. Imitation de très bon style. Frappe légèrement décentrée au revers. La ligne d'exergue donne l'impresion de la présence d'une inscription.
LT. 18/5982 var MONNAIES VII, (cf. 624) - D.F. Allen, RN. 1965, p.91, A/1, pl.5 /1 var.

RRR. TTB   / TTB+

Prix de départ/Opening bid 900 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1400 F.F.

Semble inédit et non répertorié. Manque aux ouvrages consultés.
Trois exemplaires seulement étaient répertoriés pour ce type par D.F. Allen en 1965. Ce type et le précédent sont des imitations de la drachme d'Ampurias, cf. CNH, p. 17-19 en passant par les drachmes du trésor de Bridiers, actuellement étudiées par M. Bardon. Notre exemplaire semble légèrement différent au revers et présente une homotypie de contiguïté avec les quarts de statères au cheval anthropomorphe.
Les Aulerques sont un très grand peuple qui se subdivise en trois grandes tribus dont les Aulerci Cenomani qui se trouvent situés au sud-est des Aulerci Diablintes (bassin de la Mayenne), sur l'actuel département de la Sarthe.

941. Obole du pont de la Chaloire, c.80-50 AC, (Billon, 12 mm, 3 h, 0,46 g).
A/Anépigraphe. Tête stylisée à droite.
R/Anépigraphe. Sanglier enseigne à droite surmonté d'un animal (serpent, dragon?).
Très bel exemplaire pour ce monnayage souvent en état de conservation déplorable.
LT. 21/6463 - BN. 6459 - Sch/D. - - - Sch/SM. - - - Sch/L. 900

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

Ce monnayage est attribué aux Andes à cause du trésor découvert près du pont de la Chaloire à Angers en 1827.
Les Andécaves ou Andes dont le territoire s'étendait au nord de la Loire sur les rives de la Mayenne, occupaient l'Anjou qui correspond aujourd'hui aux départements du Maine-et-Loire et de la Sarthe. Ils sont cités par César dans la guerre des Gaules (II, 35 ; III, 7, VII, 4 ; VIII, 26).

942. Statère d'électrum à l'hippophore, c.80-50 AC, Classe 2b, (Electrum, 20 mm, 5 h, 7,17 g).
A/Anépigraphe. Tête large et massive à droite, entourée de cordons perlés.
R/Anépigraphe. Cheval androcéphale galopant à droite conduit par un aurige étendant la main droite ; entre les pattes du cheval, l'hippophore.
Exemplaire usé, mais parfaitement identifiable sur un flan large et complet. Début de cassure de coin visible sur la joue.
LT. 21/6743 var. - BN. 6742 S. Scheers, BSFN. juin 1982, p.181-190, plus particulièrement, p. 183, n° 9.

R. TB

Prix de départ/Opening bid 2800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 4500 F.F.

Ce monnayage était donné auparavant aux Andécaves. Simone Scheers a dressé un inventaire du monnayage d'or et d'argent namnète aux Journées Numismatiques d'Angers en 1982, Proposition de classement des statères namnètes, p.181-190, complété ensuite par l'article de Brigitte Fischer, Le trésor namnète de Rannée (Ile et Vilaine), Archéologie de Bretagne, 39, 3 (1983), p. 7-11, puis par l'article de G. Aubin dans les Mélanges Colbert de Beaulieu, Répartition des monnaies namnètes, p.17-31 et enfin par l'ouvrage collectif publié en 1994 par les Cahiers Ernest Babelon, L'or gaulois, Le trésor de Chevanceaux et les monnayages de la façade atlantique. Pour cette seule variété, Simone Scheers a relevé l'inventaire de 39 exemplaires. Sur deux exemplaires qui ont été analysés, Simone Scheers a trouvé un titre d'or de 32 % avec 41 % d'argent et 26 % de cuivre. Nous sommes bien en présence de statères d'électrum avec une forte présence d'argent ce qui explique leur couleur.
Les Namnètes étaient l'un des peuples de l'Armorique. Ils ne sont cités qu'une fois dans l'ouvrage de César (III, 9) au moment où César va entamer les hostilités contre les Vénètes.

943. Statère, c.80-50 AC, classe 4, (Argent, 22 mm, 2 h, 6,78 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée à droite, la chevelure abondante ; rinceau devant la bouche.
R/Anépigraphe. Cheval androcéphale conduit à droite par un aurige, tenant les rênes et le fouet ; devant le poitrail, vexillum ; entre les pattes, rouelle perlée à quatre rayons avec moyeu central.
Très bel exemplaire de poids lourd.
LT. 22/6774 - Sch/SM. 505 - Sch/L. 905 MONNAIES II/338.

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Le monnayage redons est mieux connu grâce aux travaux du Docteur Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu et à l'étude qu'il a pu mener sur les trésors d'Amanlis, découvert en juin 1835, qui aurait pu contenir plus de 10.000 statères et de celui de Saint-Jacques-de-la-Lande, découvert en février 1941, et qui contenait plus de 2.000 pièces. Plusieurs centaines de pièces sont conservées au musée de Rennes dont 124 statères de la classe 4.
Les Redones sont cités deux fois dans le de Bello Gallico (II, 34 ; VII 75). Ils ont fait partie de la coalition de 57 avant J.-C. qui se déroba au combat. L'année suivante, les émissaires romains furent faits prisonniers ce qui obligea César à intervenir en Armorique afin de soumettre les tribus révoltées, avant de passer en Bretagne, l'année suivante pour punir les tribus d'outre-manche qui avaient apporté leur soutien aux armoricains. En 52 avant J.-C., à la demande de Vercingétorix, Ils fournirent un contingent pour l'armée de secours qui pour l'ensemble des armoricains comprenait 20.000 hommes d'après César.

944. Statère, c.80-50 AC, classe 7b, (billon, 21 mm, 12 h, 5,96 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée à droite, la chevelure abondante ; rinceau devant la bouche.
R/Anépigraphe. Cheval androcéphale conduit à droite par un aurige, tenant les rênes et le fouet ; devant le poitrail, tête humaine ; entre les pattes, rouelle perlée à huit rayons avec moyeu central.
Frappé avec un coin rouillé ou usé au droit. Joli revers sur un flan légèrement concave avec une patine marron foncé.
LT. 23/6792 - Sch/L. 907

R. TB   / TTB

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Ce statère présente une homotypie de contiguïté avec les statères de la classe 1 du monnayage vénète, K. Gruel, La monnaie chez les Gaulois, p. 54, fig. 2. À Rennes, sont conservés dix statères de cette classe provenant tous du trésor de Saint-Jacques-de-la-Lande, découverts dans la région de Rennes.
Les Redones sont cités deux fois dans le de Bello Gallico (II, 34 ; VII 75). Ils ont fait partie de la coalition de 57 avant J.-C. qui se déroba au combat. L'année suivante, les émissaires romains furent faits prisonniers ce qui obligea César à intervenir en Armorique afin de soumettre les tribus révoltées, avant de passer en Bretagne, l'année suivante pour punir les tribus d'outre-manche qui avaient apporté leur soutien aux armoricains. En 52 avant J.-C., à la demande de Vercingétorix, Ils fournirent un contingent pour l'armée de secours qui pour l'ensemble des armoricains comprenait 20.000 hommes d'après César.