MONNAIES VIII
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JEAN II LE BON - (22/08/1350-8/04/1364)
Gros à la couronne

1217. Gros à la couronne, 22/08/1358, 1re ém., (Billon, 30 mm, 6 h, 4,61 g), (poids théorique 4,589 g, titre : 319 ‰, taille 1/53 1/3 marc, 12 dt., titre ancien : 4 d. AR., pied 32 e).
A/+ IOhAnnES - DEI (deux roses) GRA ; légende extérieure : + Bn[...]: DEI: IhV: XPI. (Jean, par la grâce de Dieu ; béni soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ). Croix latine fleurdelisée et recroisetée, coupant la légende intérieure en bas.
R/FRAnCO/RV: REX, (ponctuation par trois besants pointés superposés). (Roi des Francs). en deux lignes sous une couronne ; bordure extérieure de douze lis dans des oves.
Flan large et irrégulier. Petites taches au droit et au revers. Les motifs centraux sont particulièrement bien venus à la frappe. Deux faiblesses de frappe sur les légendes extérieures. Poids lourd.
C. 397 - Mar. 751 (200 f.) - L. 308 - Dy. 305
R. TTB      

Prix de départ/Opening bid
1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
2200 F.F.

Pendant la captivité du roi en Angleterre, le régent doit faire face à la révolte des Parisiens menée par Étienne Marcel, le prévôt des marchands, qui est assassiné en 1358. Le gros à la couronne est un essai de retour à la bonne monnaie. Le pied était 80e au début d'année, il est 32e avec cette émission qui correspond à la création du royal d'or. La stabilité monétaire ne durera que quelques mois. Il faudra attendre 1360 et la création du franc à cheval pour voir un retour à la monnaie 24e.
Jean II (1319-1364) est le fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne, dite la boiteuse. Il succède à son père en 1350. Son règne est le plus catastrophique du XIVe siècle. La guerre reprend avec les Anglais en 1355. Le Prince Noir, fils d'Édouard III, ravage tout l'Ouest de la France. Jean II réunit les États Généraux pour obtenir des subsides. Il est battu à la bataille de Poitiers en 1356, fait prisonnier et emmené captif en Angleterre. Charles, le dauphin, fils de Jean II, devient lieutenant général du royaume. Il doit faire face à Charles le Mauvais, roi de Navarre et descendant de Philippe IV, allié à Étienne Marcel, prévôt des marchands, qui obligent le dauphin à composer. Les États Généraux sont convoqués et essaient d'imposer au régent une profonde réforme des institutions ainsi que le respect de la monnaie : c'est la grande ordonnance de 1357. En 1358, il doit faire face à la révolte de Paris et à la Jacquerie en province. Étienne Marcel est assassiné et Charles reprend le pouvoir. Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi Jean qui signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Il perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Libéré en juillet 1360, il demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne, Philippe de Rouvres, étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364.

JEAN II LE BON - (22/08/1350-8/04/1364)
Gros à la couronne

1218. Gros à la couronne, 16/11/1358, 3e ém., (Billon, 28,5 mm, 7 h, 2,92 g), (poids théorique 3,263 g, titre : 239 ‰, taille 1/75 marc, 12 dt., titre ancien : 3 d. AR., pied 60 e).
A/+ IOhAnnES - DEI (deux annelets) GRA°, (S annelée) ; légende extérieure : + BnDIC[...]: DnI: nRI: DEI: IhV: XPI, (ponctuation par trois annelets superposés). (Jean, par la grâce de Dieu ; béni soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ). Croix latine fleurdelisée et recroisetée, coupant la légende intérieure en bas.
R/°FRAnCO/RV: REX°, (ponctuation par trois besants pointés superposés). (Roi des Francs). en deux lignes sous une couronne ; bordure extérieure de douze lis dans des oves.
Flan large et irrégulier. Petits éclatements de flan périphériques dus à une frappe vigoureuse. La croix du droit a tendance à apparaître en négatif au revers. Patine grise.
C. 399 - L. 308 b - Dy. 305 B
R. TTB+      

Prix de départ/Opening bid
1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
2200 F.F.

Pendant la captivité du roi en Angleterre, le régent doit faire face à la révolte des Parisiens menée par Étienne Marcel, le prévôt des marchands, qui est assassiné en 1358. Le gros à la couronne est un essai de retour à la bonne monnaie. Le pied était 80e au début d'année, il est 32e avec la 1re émission qui correspond à la création du royal d'or. La stabilité monétaire ne durera que quelques mois. Cette troisième émission porte les mêmes différents que la quatrième, seul le poids peut permettre de les distinguer. Notre exemplaire d'un poids assez lourd appartient incontestablement à la troisième émission.
Jean II (1319-1364) est le fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne, dite la boiteuse. Il succède à son père en 1350. Son règne est le plus catastrophique du XIVe siècle. La guerre reprend avec les Anglais en 1355. Le Prince Noir, fils d'Édouard III, ravage tout l'Ouest de la France. Jean II réunit les États Généraux pour obtenir des subsides. Il est battu à la bataille de Poitiers en 1356, fait prisonnier et emmené captif en Angleterre. Charles, le dauphin, fils de Jean II, devient lieutenant général du royaume. Il doit faire face à Charles le Mauvais, roi de Navarre et descendant de Philippe IV, allié à Étienne Marcel, prévôt des marchands, qui obligent le dauphin à composer. Les États Généraux sont convoqués et essaient d'imposer au régent une profonde réforme des institutions ainsi que le respect de la monnaie : c'est la grande ordonnance de 1357. En 1358, il doit faire face à la révolte de Paris et à la Jacquerie en province. Étienne Marcel est assassiné et Charles reprend le pouvoir. Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi Jean qui signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Il perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Libéré en juillet 1360, il demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne, Philippe de Rouvres, étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364.

JEAN II LE BON - (22/08/1350-8/04/1364)
Denier tournois

1219. Denier tournois, 3e ém., (Billon, 21 mm, 3 h, 0,97 g), (poids théorique 0,98 g, titre : 0,099 ‰, taille 1/250 marc, 12 dt., titre ancien : 1 d. 6 gr. AR., pied 40 e).
A/+ IOhAnnES [RE]X. (Jean, roi). Croix.
R/[+ T]VRONVS CIVIS. (Cité de Tours). Châtel tournois sommé d'un besant.
Flan large mais irrégulier. Monnaie décentrée au droit et au revers. Petite tache sur la croix du droit.
C. - - L. 352b - Dy. -
R. TB+      

Prix de départ/Opening bid
650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
950 F.F.

Cette monnaie avec un besant au sommet du châtel est décrite par Jean Lafaurie mais est ignorée dans l'ouvrage de Jean Duplessy. Pour Jean Lafaurie il s'agit de la troisième émission du denier tournois, ordonnée le 20 mars 1355 sur un pied 40e.
Jean II (1319-1364) est le fils de Philippe VI de Valois et de Jeanne de Bourgogne, dite la boiteuse. Il succède à son père en 1350. Son règne est le plus catastrophique du XIVe siècle. La guerre reprend avec les Anglais en 1355. Le Prince Noir, fils d'Édouard III, ravage tout l'Ouest de la France. Jean II réunit les États Généraux pour obtenir des subsides. Il est battu à la bataille de Poitiers en 1356, fait prisonnier et emmené captif en Angleterre. Charles, le dauphin, fils de Jean II, devient lieutenant général du royaume. Il doit faire face à Charles le Mauvais, roi de Navarre et descendant de Philippe IV, allié à Étienne Marcel, prévôt des marchands, qui obligent le dauphin à composer. Les États Généraux sont convoqués et essaient d'imposer au régent une profonde réforme des institutions ainsi que le respect de la monnaie : c'est la grande ordonnance de 1357. En 1358, il doit faire face à la révolte de Paris et à la Jacquerie en province. Étienne Marcel est assassiné et Charles reprend le pouvoir. Jean II le Bon est prisonnier en Angleterre depuis 1356 et les traités de Londres de 1358 et 1359 préparent la libération du roi Jean qui signe le traité de Brétigny le 8 mai 1360. Il perd un tiers de son royaume et doit payer 3 millions d'écus d'or de rançon. Libéré en juillet 1360, il demande une aide spéciale (impôt) pour rétablir la bonne monnaie et créer le franc à cheval le 5 décembre 1360. Le duc de Bourgogne, Philippe de Rouvres, étant mort sans héritier, le roi rattache la province au royaume et l'apanage en 1363 à son fils, Philippe le Hardi, qui avait soutenu son père à Poitiers en 1356. Le duc d'Anjou, otage, s'étant échappé de Londres, Jean, en chevalier, y retourne se constituer prisonnier. Il y meurt le 8 avril 1364.

BAR - DUCHÉ DE BAR - ROBERT - (22/08/1354-12/04/1411)
Gros

1220. Gros, (Billon, 24,5 mm, 9 h, 3,17 g).
A/+ ROBERTVS. DVX ; légende extérieure : + BHDICTV: SIT: HOmE: DHI: nRI: DEI: IhV: XPI, (ponctuation par trois annelets superposés). (Robert, duc ; soit béni le nom de notre seigneur Jésus-Christ). Croix.
R/TVRONVS. CIVIS. (Cité de Tours). Châtel tournois sommé d'une croisette coupant la légende en haut ; bordure extérieure de douze lis dans des oves.
Flan large et régulier. Haut relief au droit et au revers.
W. F/XI/15 bis
RR. TTB+      

Prix de départ/Opening bid
2800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
4500 F.F.

E. Wendling, dans son étude sur le monnayage de Bar, attribue cette monnaie au duc de Bourgogne Robert II (1272-1305) ; pour lui, il s'agirait d'une imitation du gros tournois de Philippe IV le Bel. Françoise Dumas, dans son ouvrage sur le monnayage des ducs de Bourgogne, ne recense aucun gros pour Robert II. Cette monnaie ne trouve pas sa place dans le monnayage de Robert II de Bourgogne et semble bien appartenir au monnayage de Robert de Bar.
Le comté de Bar fut érigé en duché sous Robert, entre le 22 août et le 17 octobre 1354. Le 5 octobre 1364, Robert épousa par procuration Marie de France, fille du roi de France Jean II dit 'le Bon'. Le monnayage de Robert cessa peut-être le 14 décembre 1399 lorsqu'il céda à son fils Édouard III ses seigneuries et ses revenus. Robert de Bar mourut le 12 avril 1411.

LUXEMBOURG - DUCHÉ DE LUXEMBOURG - WENCESLAS Ier - (1353-1383)
Esterlin ou brabantinus

1221. Esterlin ou brabantinus, c. 1378, Luxembourg, (Billon, 18 mm, 7 h, 1,00 g).
A/[DUX] BRAB-AnTIE. (Duc de Brabant). Écu écartelé aux 1 et 4 de Bohême, au 2 de Brabant, au 3 de Luxembourg, coupant la légende à 1, 6 et 11 heures.
R/+ MOnETA: LECEBGES', (ponctuation par un annelet sur un point, N onciale). (Monnaie Luxembourgeoise). Croix trifoliée.
Frappe bien venue au droit et au revers. Jolie patine de collection. Flan irrégulier et un peu court.
B.V. 151 - W. 145 - Pr. 150-1 - AMVB G.1512
R. TTB      

Prix de départ/Opening bid
750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
1200 F.F.

Ces esterlins furent frappés dans deux ateliers : à Montmédy entre 1364 et 1383 mais également à Luxembourg comme notre exemplaire. Ce type monétaire est copié sur les esterlins de Jean III, duc de Brabant (1312-1355).
Wenceslas Ier est le fils de Jean l'Aveugle, duc de Luxembourg. Il épousa Jeanne de Brabant en 1352 et il devint par cette alliance duc de Brabant conjointement avec elle à partir de 1355. Wenceslas était également le frère de l'empereur Charles IV qui érigea le comté de Luxembourg au rang de duché en 1354. Wenceslas mourut en 1383 sans enfant, laissant l'administration du duché de Luxembourg à Wenceslas II (1383-1388), son neveu et le fils de l'empereur Charles IV. L'administration du duché de Brabant fut confiée à sa femme, Jeanne, qui décéda en 1406.

RHODES - GRANDS MAÎTRES DE L'ORDRE DE L'HÔPITAL ET DE SAINT-JEAN DE JÉRUSALEM - PIERRE DE CORNEILLAN - (1354-1355)
Gros ou gigliato

1222. Gros ou gigliato, Rhodes, (Argent, 28 mm, 4 h, 3,88 g).
A/+ F° PETRUS. CORDILLIAnI. DI. GRA. m, (M et N onciales). (Frère Pierre de Corneillan, par la grâce de Dieu, maître). Le grand maître Pierre de Corneillan agenouillé à gauche, priant devant une croix patriarcale posée sur trois degrés.
R/+ OSPTAL'. S. IOhS. IRL nI. ET'. RODI, (A et L liés, N et H onciales, E en forme de Q pour cum). (de l'Hôpital, de Saint-Jean de Jérusalem et de Rhodes). Croix feuillue dont chaque bras porte un écu de l'Ordre (de gueules à la croix d'argent).
Flan très large. Les motifs centraux sont bien venus à la frappe. Petites faiblesses de frappes localisées au grènetis extérieur et à 7 heures sur la légende du revers.
Sch. p.248 - Metcalf 1193
RRR. TTB      

Prix de départ/Opening bid
4200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
6500 F.F.

Monnaie très rare et recherchée.
Le type du droit de ce gros fut inauguré par Foulques de Villaret, grand maître de l'ordre de l'Hôpital de 1305 à 1317. Le revers des monnaies de Foulques était toutefois proche de celui des gros tournois français. Le revers de notre gros est inspiré de celui de ses deux prédécesseurs, Hélion de Villeneuve et Dieudonné de Gozon ; Hélion de Villeneuve s'inspira des gigliati de Naples qui circulaient abondamment sur les côtes de la mer Égée. Le type de ce gros fut repris par Roger de Pins (1355-1365) qui y ajouta dans le champ du droit une pomme de pin, meuble figurant dans ses armes parlantes.
Rhodes fut enlevée aux Byzantins en 1308. Quand les chevaliers de l'Hôpital évacuèrent Chypre, ils se réfugièrent à Rhodes et devaient y rester jusqu'à la chute de l'île, en 1522, prise par le sultan Soliman le Magnifique. En 1530, les Hospitaliers obtinrent de Charles Quint l'Île de Malte comme nouveau lieu de résidence. En 1354 Pierre de Corneillan, grand prieur de Saint-Gilles, succéda à Dieudonné de Gozon (1346-1354), troisième grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Rhodes. Ses armes étaient 'de gueules à la bande d'argent chargée de trois merlettes de sable'. En 1355, Roger de Pins (1355-1365) succéda à Pierre de Corneillan dont le magistère fut l'un des plus courts de l'histoire de l'ordre de l'Hôpital.

BRABANT - DUCHÉ DE BRABANT - JEANNE ET WENCESLAS - (1355-1383)
Grand mouton d'or

1223. Grand mouton d'or, c. 1366, Vilvorde, (Or, 34,5 mm, 9 h, 5,01 g), ( titre : 1000 ‰, titre ancien : 24 kar.).
A/+ AGn° DEI° QVI° TOLL'° PCCA° mVDI° MISERERE° nOB, (ponctuation par un simple annelet pointé). (Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde, prends pitié de nous ; Jean, duc). Agneau pascal debout à gauche, portant un nimbe crucigère, tournant la tête à droite, devant une croix avec gonfanon ; sous l'agneau IOh' - DVX.
R/+ XP'C+ VIHCIT+ XP'C+ REGHAT+ XP'C+ IMPERAT, (ponctuation par deux quadrilobes évidés et superposés). (Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande). Croix trifoliée avec quadrilobe anglé en cour contenant une quintefeuille, cantonnée de quatre lis, le tout dans un quadrilobe anglé cantonné de huit petits lis deux par deux.
Flan large. La croix du revers a tendance à apparaître en négatif au droit. Une partie de la légende du droit est tréflée. Celle du revers est nette.
Bd. 2379 (60 f.) - W. 389 - Del. 44 (R2) - NP. 1/222 - F. 22 p. 136
RRR. TTB      

Prix de départ/Opening bid
22000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
35000 F.F.

Cette monnaie est imitée sur le mouton d'or de Jean II le Bon, frappé d'après l'ordonnance du 17 janvier 1355 avec un poids théorique de 4,706 g, un titre de 24 carats et un cours de 20 sous parisis ou 25 sous tournois. Pour Jeanne et Wenceslas, il existe deux types de moutons d'or, soit avec le nom de Jeanne, soit avec celui de Wenceslas. Le grand mouton, comme notre exemplaire, est très rare et toujours au nom de Jeanne. L'imitation du mouton est précoce, puisqu'elle est ordinairement datée de 1357, celle du grand mouton est plus tardive et daterait de 1366.
Jeanne de Brabant (+1406) est la fille du duc Jean III (1312-1355). Elle a épousé Wenceslas en 1352 (1337-1383) qui est le fils de Jean l'Aveugle duc de Luxembourg (1354-1383) et devient duc de Brabant conjointement avec elle de 1355 à 1383. Elle administra le duché jusqu'à sa mort en 1406.

BRABANT - DUCHÉ DE BRABANT - JEANNE ET WENCESLAS - (1355-1383)
Mouton d'or

1224. Mouton d'or, c. 1357, Vilvorde, (Or, 29,5 mm, 6 h, 4,48 g), (poids théorique 4,706 g, titre : 1000 ‰, titre ancien : 24 kar.).
A/+ AGn'° DEI° QVI° TOLL'° PECA° mVDI° mISERERE° nOB, (ponctuation par un simple annelet, N et M onciales). (Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde, prends pitié de nous). Agneau pascal debout à gauche, nimbé, tournant la tête à droite, devant une croix avec gonfanon ; sous l'agneau IOh' - DVX.
R/+ XP'C+ VINCIT+ XP'C+ REGNAT+ XP'C+ IMPERAT, (ponctuation par deux quadrilobes évidés et superposés, N romaines et rétrogrades). (Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande). Croix trifoliée avec quadrilobe anglé en cour contenant une quintefeuille, cantonnée de quatre lis, le tout dans un quadrilobe anglé cantonné de huit petits lis deux par deux.
Flan très large. Frappe bien venue au droit sauf au niveau du gonfanon. Le revers laisse encore apparaître les cercles laissés par le compas du graveur afin de le guider dans la mise en place des motifs.
Bd. 2380 (30 f.) - W. 387 - Del. 43 - NP. 1/223 - F. 23 p. 136
R. TTB+      

Prix de départ/Opening bid
6500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
9500 F.F.

Le mouton d'or est imité de celui de Jean II le Bon, frappé d'après l'ordonnance du 17 janvier 1355 avec un poids théorique de 4,706 g, un titre de 24 carats et un cours de 20 sous parisis ou 25 sous tournois. Pour Jeanne et Wenceslas, il existe deux types de moutons d'or, soit avec le nom de Jeanne, comme notre exemplaire, soit avec celui de Wenceslas. Il existe aussi un grand mouton au nom de Jeanne qui est très rare. L'imitation du mouton est précoce, puisqu'elle est ordinairement datée de 1357.
Jeanne de Brabant (+1406) est la fille du duc Jean III (1312-1355). Elle a épousé Wenceslas en 1352 (1337-1383) qui est le fils de Jean l'Aveugle duc de Luxembourg (1354-1383) et devient duc de Brabant conjointement avec elle de 1355 à 1383. Elle administra le duché jusqu'à sa mort en 1406.


MONNAIES VIII
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