1225. Pieter d'or ou gouden peter ou piètre d'or, c. 1380-1381, Louvain, (Or, 27,5 mm, 7 h, 4,06 g).
A/+ WEnCELAVSx Zx IOhAnAx - x DEIx GRAx BRAB'x DVCES, (ponctuation par deux sautoirs superposés). (Wenceslas et Jeanne, par la grâce de Dieu, ducs). Buste nimbé de saint Pierre tenant les évangiles de sa main droite, les clefs du paradis de sa main gauche, le tout dans un polylobe orné de trèfles et coupé à la base par un écu écartelé aux 1 et 4 de Bohême, au 2 de Brabant, au 3 de Luxembourg.
R/+ XP'C° VINCIT° XP'C° REGNAT° XP'C° IMPERAT, (N romaines et rétrogrades, ponctuation par deux annelets superposés). (Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande). Croix fleuronnée, évidée en cour et ornée en son centre d'une rose à cinq pétales.
Flan régulier et très haut relief au droit et au revers. Infime petit trou d'origine sous le lion du Luxembourg résultant d'une frappe vigoureuse. Très joli portrait de saint Pierre et croix du revers remarquablement bien venue à la frappe. Petites traces de monture sur le grènetis extérieur.
Bd. 2382 (30 f.) - W. 390 - Del. 45 - NP. 1/225 - F. 21 p. 136

RR. TTB+

Prix de départ/Opening bid 6500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 9500 F.F.

La dénomination de cette monnaie 'pieter d'or' fait directement référence au type du droit qui représente saint Pierre. Par déformation, cette monnaie était appelée 'piètre' en France.
Jeanne de Brabant (+1406) est la fille du duc Jean III (1312-1355). Elle a épousé Wenceslas en 1352 (1337-1383) qui est le fils de Jean l'Aveugle duc de Luxembourg (1354-1383) et devient duc de Brabant conjointement avec elle de 1355 à 1383. Elle administra le duché jusqu'à sa mort en 1406.

1226. Pierreale, c. 1360-1370, Messine, (Argent, 24 mm, 11 h, 3,25 g).
A/+ FR[ID]: DEI [G]RA: REX SICILI:. (Frédéric, par la grâce de Dieu, roi de Sicile). Aigle éployée et couronnée, la tête à droite, dans un octolobe cantonné de huit annelets.
R/(rose) AC ATENARU: NE[...] DUX. (Ainsi que duc d'Athènes et de Néopatras). Écu aux armes d'Aragon surmonté d'une couronnelle, accosté de deux M onciales ; le tout dans un octolobe cantonné de huit annelets.
Monnaie sur un flan un peu court et décentrée au revers. Les motifs centraux sont très bien venus à la frappe et sont nets. Petits éclatements de flan à 5, 10 et 12 heures résultant d'une frappe vigoureuse.
H. 3 var., p. 344 (116/3 var.) - Spahr 147 var. p. 32

R. SUP

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Ce pierreale était précédemment attribué à Frédéric II (1296-1307). Il faut le restituer à Frédéric III (1341-1377).
Frédéric III était le second fils de Pierre II et d'Élisabeth de Bavière. Il succéda à son frère Louis (1342-1355) alors qu'il n'était âgé que de 13 ans. Il dut lutter contre la tentative de Jeanne de Naples et de Louis de Tarente de reconquérir la Sicile en 1356.

1227. Pierreale, c. 1360-1370, Messine, (Argent, 24,5 mm, 11 h, 3,20 g).
A/+ FRIDERICUS DEI GRA RX SICIL°I. (Frédéric, par la grâce de Dieu, roi de Sicile). Aigle éployée et couronnée, la tête à droite, dans un octolobe cantonné de huit annelets.
R/+ AC. ATENARU: Z: NEOPATRIE DUX. (Ainsi que duc d'Athènes et de Néopatras). Écu aux armes d'Aragon surmonté d'une couronnelle, accosté de deux P ; le tout dans un octolobe cantonné de huit annelets.
Monnaie sur un flan large et irrégulier. Frappe bien venue au droit et au revers. Style de l'aigle particulier et fruste. Haut relief au droit et au revers.
H. 3 var., p. 344 (116/3 var.) - Spahr 200-210 var.

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

Ce pierreale était précédemment attribué à Frédéric II (1296-1307). Il faut le restituer à Frédéric III (1341-1377).
Frédéric III était le second fils de Pierre II et d'Élisabeth de Bavière. Il succéda à son frère Louis (1342-1355) alors qu'il n'était âgé que de 13 ans. Il dut lutter contre la tentative de Jeanne de Naples et de Louis de Tarente de reconquérir la Sicile en 1356.

1228. Gros ou gigliato, Rhodes, (Argent, 28,5 mm, 7 h, 3,75 g).
A/+ F. ROGIERVS° D: PInIBVS° D. GRA m, (ponctuation par point ou annelet et par trois points superposés après D, M et N onciales). (Frère Roger de Pins, par la grâce de Dieu, maître). Le grand maître Roger de Pins agenouillé à gauche, priant devant une croix patriarcale posée sur trois degrés ; derrière lui une pomme de pin.
R/+ OSPTAL'. S. IOhS° IRL nI. ET S. RODI, (A et L liés, N et H onciales, E en forme de Q pour cum). (de l'Hôpital, de Saint-Jean de Jérusalem et de Rhodes). Croix feuillue dont chaque bras porte un écu de l'Ordre (de gueules à la croix d'argent).
Flan très large laissant apparaître l'essentiel du grènetis extérieur. Faiblesse de frappe à 3 heures en raison d'un éclatement de flan dû à une frappe vigoureuse. Flan légèrement craquelé à la surface du droit.
Sch. p.249-250 - Metcalf 1206-1207

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2000 F.F.

Le type du droit de ce gros fut inauguré par Foulques de Villaret, grand maître de l'ordre de l'Hôpital de 1305 à 1317. Le revers des monnaies de Foulques était toutefois proche de celui des gros tournois français. Le revers de notre gros est inspiré de celui de ses trois prédécesseurs, Hélion de Villeneuve et Dieudonné de Gozon et Pierre de Corneillan ; Hélion de Villeneuve s'inspira des gigliati de Naples qui circulaient abondamment sur les côtes de la mer Égée. Les gros frappés au début du magistère de Roger de Pins ne portent pas de pomme de pin dans le champ du droit contrairement à notre exemplaire qui est plus tardif. Cette pomme de pin est un meuble issu des armes parlantes de Roger de Pins.
Rhodes fut enlevée aux Byzantins en 1308. Quand les chevaliers de l'Hôpital évacuèrent Chypre, ils se réfugièrent à Rhodes et devaient y rester jusqu'à la chute de l'île, en 1522, prise par le sultan Soliman le Magnifique. En 1530, les Hospitaliers obtinrent de Charles Quint l'Île de Malte comme nouveau lieu de résidence. En 1355 Roger de Pins succéda à Pierre de Corneillan (1354-1355), quatrième grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Rhodes. Roger de Pins (parfois des Pins) mourut le 28 mai 1365. Ses armes étaient 'de gueules à trois pommes de pin versées d'or' et son cri 'du plus haut les pins'. Raymond Bérenger (1365-1374) lui succéda.

1229. Demi-gros ou petit gros, c. 1370-1380, Nicosie, (Argent, 19 mm, 4 h, 2,38 g).
A/PI-ER[ ROI D]E. (Pierre, roi de). Pierre Ier assis de face sur un grand siège, couronné et portant un grand manteau, tenant une épée de la main droite et un globe crucigère de la main gauche ; à la gauche de ses pieds, un bouclier.
R/+ DE IERV3ALEm: E D[E] Ch[...]. (De Jérusalem et de Chypre). Croix de Jérusalem portant en cour un carré évidé contenant une croix, cantonnée de quatre croisettes.
Exemplaire sur flan court. Monnaie tréflée au droit. Frappe bien venue au revers. Patine foncée de collection.
CCS. 83 p. 287 - Metcalf 777 var. (32/777 var.)

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 750 F.F.

Ce demi-gros est bien de Pierre Ier (1359-1369). Il se distingue de celui de Pierre II (1369-1382) où le roi est représenté avec un sceptre à la place de l'épée. D'après D. M. Metcalf, la croix placée dans le carré central du revers indiquerait que cette monnaie a été frappée à l'atelier de Nicosie ; celles avec un point seraient de l'atelier de Famagouste.
Chypre, possession byzantine, était quasi-autonome jusqu'à la troisième croisade quand Richard Cour de Lion s'en empara en 1191. L'année suivante, il la vendit à Guy de Lusignan, dernier roi de Jérusalem en titre, qui avait été chassé de Terre Sainte après la défaite du Hattin en 1187 contre Saladin et le siège d'Acre de l'année précédente. L'île devait rester entre les mains des Croisés jusqu'à l'année 1473. Il y avait deux ateliers à Chypre, Famagouste et Nicosie. Pierre Ier succéda en 1359 à Hugues IV de Lusignan. En octobre 1365, il lança une offensive contre Alexandrie avec des contigents de Chypre, de Rhodes et d'Europe. Pierre II prit la ville et la pilla avant de la laisser quatre jours plus tard. Il fut assassiné le 17 janvier 1369 et son fils Pierre II lui succéda sous la régence de Jean, frère de Pierre Ier.

1230. Demi-gros, La Rochelle, R en fin de légende du droit, 2e ém., (Argent, 24,5 mm, 9 h, 2,28 g).
A/+ :ED[* PO*] GnS* REGIS* AnGLIE* R, (ponctuation par deux roses superposées). (Édouard, premier fils du roi d'Angleterre). Buste à mi-corps et à droite du Prince Noir, tenant une épée haute de la main droite ; le tout dans un polylobe perlé.
R/:PRn-CPS - AQI-TAn, (N onciales) ; légende extérieure : GLA[. In E]-XLC DE- ET. In-TERA. PAX, (N onciales). (Prince d'Aquitaine ; dans la gloire et la paix de Dieu). Croix coupant les deux légendes, cantonnée de douze besants posés en triangle trois par trois.
Flan irrégulier. La croix du revers apparaît en négatif au droit. Faiblesse de frappe sur la légende de 1 à 4 heures. Très haut relief au revers.
Bd. 510 - Hewitt 1, p.128 (9/10) - PA. - - E. 182 - Elias -

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 950 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1500 F.F.

Les demi-gros du Prince Noir furent frappés dans huit ateliers du sud-Ouest de la France : Agen, Bordeaux, Dax, Figeac, Limoges, Poitiers, La Rochelle (comme notre exemplaire) et enfin Tarbes.
Édouard le Prince Noir (1330-1376) est le fils aîné d'Édouard III Plantagenêt et de Philippa de Hainaut. Il fait ses premières armes à la bataille de Crécy en 1346 où il est fortement impressionné par l'attitude chevaleresque de Jean l'Aveugle, roi de Bohême, qui a préféré mourir plutôt que de supporter le déshonneur de la défaite. Il prendra pour armes héraldiques des plumes d'autruche que le roi de Bohême portaient déjà. Édouard le Prince Noir est en Aquitaine en 1355 et entame une chevauchée en Poitou l'année suivante. Il écrase les Français à Poitiers et fait prisonnier le roi Jean le Bon. Par le traité de Brétigny en mai 1360, l'indépendance de l'Aquitaine est confirmée. Édouard en est le premier prince à partir de 1362. Il arrive à Bordeaux en 1363. La guerre reprend avec la France en 1369. Après les premières défaites anglaises en Aquitaine, le Prince Noir retourne en Angleterre en 1371 et, l'année suivante, renonce à sa principauté. Il meurt en 1376. Son père Édouard III meurt l'année suivante. C'est Richard II, fils du Prince Noir, qui monte sur le trône.

1231. Hardi, c. 1368-1372, Agen, A en fin de légende du droit, (Argent, 18,5 mm, 6 h, 0,92 g).
A/+ ED PO G[...]-G. AGLIE. A. (Édouard, premier fils du roi d'Angleterre). Buste de face du Prince Noir sous un dais, couronné de roses, tenant l'épée de la main droite et levant la main gauche.
R/(rose) PRn-CPS (rose) - AQIT-AnIE. (Prince d'Aquitaine). Croix coupant la légende, cantonnée aux 1 et 4 d'un lis, aux 2 et 3 d'un léopard.
Portrait net et bien venu à la frappe. Flan large et taché au droit. Patine foncée au revers. Petite fissure à 1 heure.
Bd. 513 - PA. 2924 var. - Hewitt type 2, 1 var. - E. 208b (RRR) - Elias 306

RR. TTB

Prix de départ/Opening bid 850 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1450 F.F.

Monnaie provenant de la collection Beneut (vendue avec étiquette).
La fabrication du hardi d'argent commence vers 1368 à Agen. L'Agenais rentrera dans le giron royal à la fin du règne de Charles V dit 'le Sage'. Elias, dans le catalogue de vente de sa collection classe sans certitude cette monnaie à l'atelier d'Agen. Hormis l'exemplaire de sa collection il ne connaissait pas d'autre hardi de ce type. Notre monnaie, d'un style identique, permet de compléter la lecture de l'exemplaire de la collection Elias.
Édouard le Prince Noir (1330-1376) est le fils aîné d'Édouard III Plantagenêt et de Philippa de Hainaut. Il fait ses premières armes à la bataille de Crécy en 1346 où il est fortement impressionné par l'attitude chevaleresque de Jean l'Aveugle, roi de Bohême, qui a préféré mourir plutôt que de supporter le déshonneur de la défaite. Il prendra pour armes héraldiques des plumes d'autruche que le roi de Bohême portaient déjà. Édouard le Prince Noir est en Aquitaine en 1355 et entame une chevauchée en Poitou l'année suivante. Il écrase les Français à Poitiers et fait prisonnier le roi Jean le Bon. Par le traité de Brétigny en mai 1360, l'indépendance de l'Aquitaine est confirmée. Édouard en est le premier prince à partir de 1362. Il arrive à Bordeaux en 1363. La guerre reprend avec la France en 1369. Après les premières défaites anglaises en Aquitaine, le Prince Noir retourne en Angleterre en 1371 et, l'année suivante, renonce à sa principauté. Il meurt en 1376. Son père Édouard III meurt l'année suivante. C'est Richard II, fils du Prince Noir, qui monte sur le trône.

1232. Hardi, Atelier indéterminé, (Argent, 19,5 mm, 3 h, 1,07 g).
A/ED PO GEnT - REGI AGL. (Édouard, premier fils du roi d'Angleterre). Buste de face du Prince Noir sous un dais orné de deux annelets et coupant la légende en haut, tenant l'épée de la main droite (un annelet à la garde) et levant la main gauche.
R/PRn-CPS (rose) - AQI-TAn. (Prince d'Aquitaine). Croix coupant la légende, cantonnée aux 1 et 4 d'un lis, aux 2 et 3 d'un léopard.
Monnaie avec un très haut relief au droit et au revers. Flan large. Monnaie décentrée au droit. Petit manque de métal à 1 heure au droit. Patine de collection avec des parties plus sombres.
Bd. 513 - PA. - - Hewitt type 2, p.146 (10/14) - E. 208 (RR) - Elias 317

RR. TTB+

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Plusieurs hardis du Prince Noir ne sont pas attribuables à un atelier en particulier, car, comme notre exemplaire, ils ne portent pas de lettre ou de différent.
Édouard le Prince Noir (1330-1376) est le fils aîné d'Édouard III Plantagenêt et de Philippa de Hainaut. Il fait ses premières armes à la bataille de Crécy en 1346 où il est fortement impressionné par l'attitude chevaleresque de Jean l'Aveugle, roi de Bohême, qui a préféré mourir plutôt que de supporter le déshonneur de la défaite. Il prendra pour armes héraldiques des plumes d'autruche que le roi de Bohême portaient déjà. Édouard le Prince Noir est en Aquitaine en 1355 et entame une chevauchée en Poitou l'année suivante. Il écrase les Français à Poitiers et fait prisonnier le roi Jean le Bon. Par le traité de Brétigny en mai 1360, l'indépendance de l'Aquitaine est confirmée. Édouard en est le premier prince à partir de 1362. Il arrive à Bordeaux en 1363. La guerre reprend avec la France en 1369. Après les premières défaites anglaises en Aquitaine, le Prince Noir retourne en Angleterre en 1371 et, l'année suivante, renonce à sa principauté. Il meurt en 1376. Son père Édouard III meurt l'année suivante. C'est Richard II, fils du Prince Noir, qui monte sur le trône.