MONNAIES V | ||||||||||||
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CLAIUS VICUS - CLAYE (Seine-et-Marne) |
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650. Triens,
(VIIème siècle),
c.620-650,
Monétaire Bobolinus,
(Or,
11 mm.,
12 h.,
1,19 g.).
(pd. th. 1,30 g.).
A/ C-LAIO FIT. Tête à l'appendice perlé à droite ; au-dessous une croisette. R/ BOBO + LINO. Croix ancrée et fichée sur un globule. P.891, pl.14/24 - B.1575. Très bel exemplaire pour ce type. Petites traces de monture ou de restauration sur la tranche.
Mêmes coins que l'exemplaire du Cabinet des Médailles. Claius Vicus ou Claio est connue avec deux noms de monétaires, Bobolinus et Bodicisilus. Bobolinus ne semble n'avoir monnayé qu'à Claye comme son confrère. L'attribution semble certaine . |
VIVARIA CIVITAS - VIVIERS (Ardèche) |
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651. Triens de 7 siliques au nom d'Héraclius (610-641),
(VIème siècle),
c.650-670,
(Or,
14 mm.,
6 h.,
1,33 g.).
(pd. th. 1,30 g.).
A/ V N m LI ° IROVCI (légende rétrograde). Buste diadémé, drapé et cuirassé à droite vu de trois quarts en avant. R/ IN CIV G-O- VIVA. Croix latine sur un degré accostée des lettres VI - VA/ V-II. P. - - B.4919-4920 var. - cf. MEC.418. Bel exemplaire sur un flan large avec une trace de pliure importante des deux côtés. Poids lourd pour un triens de 7 siliques.
Nous avons ici un monnayage imité des monnaies de Marseille pour la cité de Viviers, siège d'un Évêché depuis le IVème siècle. Ce triens dont le poids est indiqué au revers dans le champ est léger, 7 siliques contre 8 pour un tremissis byzantin. le solidus pesait 4 scrupules ou 24 siliques (4,51 g.). En Gaule, le poids du solidus avait été ramené à 21 siliques (3,94 g.). Au VIème siècle le commerce n'a pas cessé entre Byzance et la Gaule, les échanges sont différents, la monnaie circule moins bien. Le commerce maritime est entre les mains des "Syriens", commerçants du monde méditerranéen qui amènent dans la grande cité phocéenne, les produits venant d'Orient. La Provence était restée relativement indépendante jusqu'au règne de Théodebert qui la récupère sur les Goths. Pour Viviers, nous avons des imitations au nom de Justin II (565-578), Maurice Tibère (583-602) et Héraclius (610-641). Au milieu du VIIème siècle, l'influence byzantine se faisait encore sentir dans la Vallée du Rhône. Ce triens a certainement été frappé après 620 . |
MASSALIA - MARSEILLE (Bouches du Rhône) |
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652. Denier,
(VIIIème siècle),
c.700-750),
(Ar,
11 mm.,
4 h.,
1,03 g.).
(pd. th. 1,08 g.).
A/ GRAND M. surmonté d'une croisette au-dessus et de deux besants au-dessous. R/ Croix aux extrémités bouletées terminées par les lettres GNOC ou OCAS. P.1606, pl.24/9 - B.2755 - MEC.572 - Laf.225. Bel exemplaire pour ce type souvent fruste.
Mêmes coins que les exemplaires du Fitzwilliam Museum n°572-575. Ce Denier vient de la collection E. de Courtilloises. Cet exemplaire vient certainement du trésor de Nice-Cimiez. Pour Jean Lafaurie, la fabrication des monnaies d'argent commence vers 675, date de l'assassinat de Childéric II. Ces fabrications continuent jusqu'à l'avènement de Pépin le Bref en 751. La plupart de ces monnaies nous sont connues grâce à l'inventaire de Morel-Fatio du Trésor de Nice-Cimiez et à la publication de Chabouillet en 1890. Le trésor qui fut découvert dans les années 1850 (1851) contenait plus de 2.000 (2.294) deniers d'argent dont 1.500 pièces de Marseille d'après Ph.Grierson. Le trésor aurait été enfoui entre 730 et 740. Notre denier, normalement anonyme, pourrait néanmoins être attribué au patrice Metranus (c.720) . |
BARACILLO - BRILLIAU-FA (Haute Vienne) |
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653. Triens,
(VIème siècle),
c. 650-670,
Monétaire Moderatus,
(Or,
12 mm.,
6 h.,
1,21 g.).
(pd. th. 1,30 g.).
A/ + BERECILLO. Buste diadèmé, drapé et cuirassé à droite vu de trois quarts en avant. R/ + MODERATVS MO. Croix. P.2027, pl.29/24 - B.782. Bel exemplaire avec un or pâle. Un infime petit coup sur la tranche et une tranche irrégulière.
Cet exemplaire est celui dessiné dans l'ouvrage de Belfort avec comme indication Coll. du comte X. D. Cette pièce vient d'une vente Vinchon. Plusieurs monétaires sont répertoriés pour Baracillum : Aegulfus, Bebo, Friulfus, Modradus. Le nom de Moderatus semble répandu comme monétaire puisque nous le trouvons pour : Botbeam, Brivas (Brive), Burdegala (Bordeaux), Parisius (Paris) et Turonus (Tours). Les auteurs, Prou et Belfort ne sont pas d'accord sur le lieu d'attribution. Prou identifie le lieu avec Bricilonno, cité dans la Géographie de la Gaule de Grégoire de Tours et Belfort avec Brilliau. Les deux auteurs placent ce site dans la cité de Limoges (Haute-Vienne) . |
BANACIACUM - BANASSAC (Lozère) |
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654. Triens d'or pâle,
(VIIème siècle),
c.670,
type M, deux croix sans globule,
(Or,
13 mm.,
11 h.,
1,25 g.).
(pd. th. 1,30 g.).
A/ Anépigraphe. Tête diadèmée à droite, le diadème surmonté d'une fleur ; devant le visage, deux croisettes. R/ GNALETA[NO]// BA[H]. Calice posé sur un degré globulé. P.- - B.768 var. et 6028 - cf. MEC.430A (faux d'époque). Exemplaire sur un flan irrégulier avec de petites marques sur la tranche.
Banassac sur le territoire des Gabales (Gavaletano) fut certainement l'atelier le plus prolifique de la période mérovingienne. A. de Belfort avait répertorié près de 200 monnaies d'or pour cet atelier sur un total de plus de 6.700 numéros. Il existe pour cet atelier des monnaies avec titulature royale, d'autres avec des noms de monétaires, enfin des exemplaires avec seulement le nom générique de la peuplade, sans oublier quelques triens anonymes. Le calice figuré au revers permettait d'identifier immédiatement l'atelier. Dans la collection du Fitzwilliam Museum de Cambridge nous avons plusieurs triens faux d'époque, en cuivre ou en cuivre doré. Nous avons ici, un triens de bon poids, mais d'or pâle, plutôt en électrum . |
CHARLES Ier dit CHARLEMAGNE Roi - (768-812) |
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655. Denier,
(9/10/768-28/01/814),
781-812,
Neustrie, Chateaudun, classe 3,
(Ar,
20 mm.,
8 h.,
1,38 g.).
(pd. th. 1,852 g.).
+950°/°°
A/ + CARLVS RE. entre deux grènetis ; au centre, croix. R/ + DVN+NIS, S rétrograde. entre deux grènetis ; au centre monogramme Karolus avec le S rétrograde. G.12/178 var. (DVNNOS) (300f.) - P. - - MG. - - MEC. - -. Flan éclaté à 1 heure. Patine foncée. Légère trace de pliure. Patine foncée. Métal légèrement cristallisé. Semble complètement inédit et non répertorié. Manque aux principaux ouvrages consultés.
Pendant la première partie de son règne, Charles a utilisé la vieille livre romaine d'environ 325g. Puis à partir de 781 environ, il utiliserait une livre romaine lourde, soit de 15 onces pesant 406g. de poids dans lequel on taillerait 240 deniers ou 20 sous avec un poids théorique de 1,70g. environ . La seconde théorie veut qu'il utilise une livre lourde de 18 onces ou de 489,505g. dans laquelle on taille 22 sous de deniers, soit 264 pièces avec un poids théorique de 1,852g. Nous préférons cette seconde théorie défendue en particulier par E. Fournials. Ce type de denier avec DVNNOS était précédemment attribué à Dun-sur-Meuse. Déjà Gariel pensait que le style de ces deniers faisait plutôt penser à Chateaudun. Le denier que nous proposons semble complètement inédit et non répertorié et pourrait nous obliger à reconsidérer la chronologie des émissions de Charlemagne pour Chateaudun . |
LOUIS LE PIEUX ou LE DÉBONNAIRE Empereur - (814-840) |
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656. Denier à la légende chrétienne,
(25/01/814-20/06/840),
822-840,
(Ar,
21,5 mm.,
2 h.,
1,63 g.).
(pd. th. 2,039 g.).
+950°/°°
A/ +HLVDOVVICVS IMP. Croix cantonnée de quatre globules. R/ XPISTIANA RELIGIO. Temple tétrastyle avec un fronton triangulaire croiseté, surmonté d'une croisette posée sur deux degrés, orné d'une croisette. P.1016 - N.5. Flan large et joli style tardif.
La légende de revers, (la religion chrétienne) inaugurée par Charlemagne, s'accompagne de la représentation d'un temple. C'est une nouvelle preuve de l'union du pouvoir politique et de l'église inaugurée par le premier carolingien, Pépin le Bref, en 754. Un changement de taille dans les deniers intervient vers 822. Il sera maintenant fabriqué 20 sous ou 240 deniers dans une livre de 18 onces ce qui donne un poids théorique de 2,039g. Ce type va être fabriqué pendant plus de deux siècles dans l'Occident médiéval. Le denier au Temple est normalement une monnaie anonyme, sans lieu d'émission. Néanmoins, certains ateliers caractéristiques ont pu être isolés : c'est le cas de Dax, Orléans, Dorestadt, Maastricht, Trèves, Milan et Venise. Nous avons certainement affaire à un exemplaire posthume, mais de bon poids (1,64 g.) antérieur à la fin du IXème siècle. Ces monnaies ont été imitées par Louis le Germanique (840-876), Louis II le Bègue (877-879) ou Louis III de Saxe (876-882) ou enfin Louis III de France (879-882), sans oublier Louis III l'Aveugle (901-905) . |
MONNAIES V - Page n°82 | ||||||||||||
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