MONNAIES V | ||||||||||||
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CHARLES II LE CHAUVE Roi - (840-875) |
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666. Denier,
(20/06/840-6/10/877),
Édit de Pistres, 25/06/864,
Neustrie, Reims,
(Ar,
20 mm.,
3 h.,
1,72 g.).
(pd. th. 1,852 g.).
+950°/°°
A/ +GRATIA D-I REX. entre deux grènetis, monogramme Carolus, le O central pointé. R/ + REMIS CIVITAS. entre deux grènetis, croix. P.301 - N.185 var.. Infime petit coup sur la tranche à 5 heures. Style particulier. Jolie patine de collection.
Le premier roi couronné à Reims fut Clovis, évènement dont nous venons en 1996 de commémorer le 1.500ème anniversaire (496). Sous les Carolingiens, le sacre à Reims fut rare alors que tous les souverains capétiens sauf Henri IV et Louis XVIII y seront sacrés. A l'époque carolingienne, le sacre important est à Rome car il consacre l'empereur . |
CHARLES II LE CHAUVE Roi - (840-875) |
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667. Denier,
(20/06/840-6/10/877),
Édit de Pistres, 25/06/864,
Neustrie, Rouen,
(Ar,
20 mm.,
12 h.,
1,43 g.).
(pd. th. 1,852 g.).
+950°/°°
A/ +GRATIA D-I REX. entre deux grènetis, monogramme Carolus. R/ + ROTVMACVS CIVIII. entre deux grènetis, croix. P.378var. G.33/206 var. (10f.) - N.194. Bel exemplaire, légèrement cristallisé avec une jolie patine de collection.
La fabrication du denier de Rouen fut très importante. Elle a commencé en 864 avec l'Édit de Pistres, mais peut s'être prolongée jusque sous le règne de Charles le Simple. Le poids léger de notre exemplaire et la faute à "Civiii" pourraient étayer cette hypothèse . |
CHARLES II LE CHAUVE Roi - (840-875) |
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668. Denier,
(20/06/840-6/10/877),
Édit de Pistres, 25/06/864,
Neustrie, Soissons,
(Ar,
20 mm.,
3 h.,
1,73 g.).
(pd. th. 1,852 g.).
+950°/°°
A/ +GRATIA DI REX. entre deux grènetis, monogramme Karolus. R/ +SVESSIO CIVITAS. entre deux grènetis, croix. P.278 - G.35/248 - MG.805 - N.210. Flan irrégulier. Poids lourd. Jolie patine de collection.
Soissons était l'une des principales cités du Nord de la Seine. Clovis y avait écrasé Syagrius en 486, (vase de Soissons). Outre l'atelier de la ville, de très rares deniers furent frappés pour l'abbaye de Saint-Médard et le monastère de Saint-Sébastien de Soissons . |
CHARLES II LE CHAUVE Empereur - (875-877) |
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669. Denier,
(20/06/840-6/10/877),
c. 875-877,
Bourgogne, Chalon-sur-Saône,
(Ar,
20,5 mm.,
3 h.,
1,75 g.).
(pd. th. 1,852 g.).
+950°/°°
A/ + N CAROL°VS IMPER. entre deux grènetis, croix. R/ + CAVNONIS CIVIS, S rétrogrades. entre deux grènetis, monogramme Carolus. P.617, pl.14 - G. - - MG.1472 - N.2240. Très bel exemplaire avec une jolie patine de collection, légèrement tachée.
Les ateliers qui monnayèrent pour Charles, devenu empereur sont beaucoup moins nombreux que ceux de l'Édit de Pistres. Il existe plusieurs variétés de légende pour ce type de denier dont la fabrication a pu continuer après la mort de Charles le Chauve . |
CHARLES II LE CHAUVE ou CHARLES III LE GROS |
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670. Denier,
(875-877) ou (884-888),
c. 875-885,
Bourgogne, Nevers,
(Ar,
21,5 mm.,
3 h.,
1,61 g.).
(pd. th. 2,039 g.).
+950°/°°
A/ + CARLVS IMP AVG. entre deux grènetis, croix. R/ + nEVERnIS CIVIT. Monogramme Carolus déformé. P.596 - G.91 - MG.1475 - N245 - PA. (36/7). Flan large. Frappe fruste au revers.
Il est parfois difficile d'attribuer ces deniers à Charles III le Gros. En effet, deux Charles ont porté le titre d'Empereur, Charles II le Chauve (875-877) et Charles le Gros (884-887). P. Nouchy donne ces pièces à Charles II le Chauve. Ces deniers ont été frappés jusqu'à la fin du Xème siècle. Il existe des pièces de Raoul pour Nevers . |
LOTHAIRE II |
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671. Denier au temple,
(855-869),
c. 855-869,
Lorraine, Verdun,
(Ar,
20 mm.,
12 h.,
1,24 g.).
(pd. th. 2,039 g.).
+950°/°°
A/ + HLOTHARIVS REX. Entre deux grènetis ; croix accostée de quatre besants. R/ VIRIDVN[VM] CIVIS. Temple tétrastyle surmonté d'un fronton triangulaire surmonté d'une croix, posé sur deux degrés ornés d'une croisette ; au centre du temple, une croix. P.148 - cf. G.60/5 var - MG.1189. Frappe molle et faible pour ce rare denier. Flan irrégulier, avec un début de trace de fente de métal. Patine très foncée.
L'atelier de Verdun après le traité de 843 appartient à Lothaire. Après 855, il passe dans l'héritage de Lothaire II, son fils. Après 869, l'atelier revient à Charles le Chauve. Le type utilisé à Verdun est celui du temple, déjà représenté sur les deniers de Louis Ier le Pieux . |
LOUIS II Empereur et Roi d'Italie |
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672. Denier au temple et à la légende chrétienne,
(855-875),
Italie, Milan ?,
(Ar,
18 mm.,
1 h.,
1,29 g.).
(pd. th. 2,039 g.).
+950°/°°
A/ + HLVODVVICVS IMP. Entre deux grènetis ; croix accostée de quatre besants. R/ + XPISTIANA RELIGIO. Temple tétrastyle surmonté d'un fronton triangulaire surmonté d'une croix, posé sur deux degrés ornés d'une croisette ; au centre du temple, une croix. cf. CNI.17 var. Petit module, mais bel exemplaire pour ce type.
La légende de revers, "la religion chrétienne", inaugurée par Charlemagne, qui s'accompagne de la représentation d'un temple est une nouvelle preuve de l'union du pouvoir politique et de l'église inaugurée par le premier carolingien, Pépin le Bref, en 754. Un changement de taille dans les deniers intervient vers 822. Il sera maintenant fabriqué 20 sous ou 240 deniers dans une livre de 18 onces ce qui donne un poids théorique de 2,039g. Ce type va être fabriqué pendant plus de deux siècles dans l'Occident médiéval. Le denier au Temple est normalement une monnaie anonyme, sans lieu d'émission. Néanmoins, certains ateliers caractéristiques ont pu être isolés : c'est le cas de Dax, Orléans, Dorestadt, Maastricht, Trèves, Milan et Venise. Nous avons certainement affaire à un exemplaire posthume, mais de bon poids (1,64 g.) antérieur à la fin du IXème siècle. Ces monnaies ont été imitées par Louis le Germanique (840-876), Louis II le Bègue (877-879) ou Louis III de Saxe (876-882) ou enfin Louis III de France (879-882), sans oublier Louis III l'Aveugle (901-905) . |
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