MONNAIES V
85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95

PHILIPPE Ier
Denier 1er type 713. Denier 1er type, (4/08/1060-29/07/1108), Orléans, (Ar, 21 mm., 1 h., 1,35 g.). ().
A/ +PHILIPVS X REX D-I. Porte accostée de NE, IC, avec I au-dessus et TA à l'intérieur..
R/ +AVRELIANIS CIVITA. Croix cantonnée de deux S en 1 et 4..
C.- - L.cf 68 - Dy.50. Très bel exemplaire avec une jolie patine de collection.
R. TTB

450FF.

750FF.


Philippe Ier récupéra l'atelier d'Orléans après la disparition de l'évêque Isembard (1033-1063). Il reprit pour l'atelier le type anonyme à la "porte de ville", utilisé par son prédécesseur (L.101) et que l'on retrouve dans le trésor de Saint-Hilaire (Essonne) (Dy.307), enfoui entre 1030 et 1040 d'après J. Dupessy .

Philippe Ier est le fils aîné d'Henri Ier et d'Anne de Kiev, sa deuxième femme, qu'il a épousé en 1051. Il est né en 1052, associé a trône dès 1059 et Roi à la mort de son père en 1060, sous la régence de son oncle Baudouin V, comte de Flandre. Majeur en 1067, il va lutter contre les féodaux. Lors de la guerre de succession de Flandre après la mort de Baudoin en 1071, il est battu à Cassel par Robert le Frison. Son ennemi héréditaire est Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre depuis 1066. Il soutient Robert Courteheuse contre Guillaume, agrandit le Royaume et acquiert le Gâtinais, le Vexin, Bourges et Corbie. Il a épousé en 1071 Berthe de Hollande dont il a eu quatre enfants dont le futur Louis VI en 1081. Il répudie sa femme en 1091 et épouse en secondes noces Bertrade de Montfort en 1092 qu'il a enlevé à Foulques IV le Réchin (1068-1109). Il est excommunié en 1194 par le pape Urbain II et ne peut pas prendre part à la première croisade (1098-1100). L'interdit est jeté sur le Royaume en 1100 et il se réconcili .

LANGUEDOC - COMTE DE MELGUEIL - ÉVÊQUES DE MAGUELONNE - ANONYMES - XIIème s.
Denier anonyme ou Melgorien 714. Denier anonyme ou Melgorien, (XIème - XIIème siècles), c.1050-1100, (Bill, 17 mm., 5 h., 1,12 g.). ().
A/ RAMVNDS en légende très dégénérée. Croix composée d'une fasce et de deux étendards, cantonnée d'un point au 1er canton.
R/ NAIDONA en légende très dégénérée. Quatre annelets disposés en croix avec un besant central.
Bd.753 - PA.3842-3843 (85/17) - SCMF.4336. Très bel exemplaire pour l'un des monnayages les plus courants du monnayage féodal. Poids lourd.
SUP

150FF.

250FF.


Ce denier est directement imité du denier de Raymond Ier de Narbonne (966-1023), (Bd.734), cf. MONNAIES V/685. Les légendes sont altérées et transformées en Ramunos et Naidona. Le monnayage comtal devint épiscopal au moment de la croisade des Albigeois en 1215. Le denier melgorien est encore inclus dans l'Ordonnance de 1315 avec une taille de 234 pièces au marc de Paris (1,045 g.) avec un titre de 3 deniers 16 grains Argent le Roi (0,292) et une valeur de 12/13 denier tournois (0,92) .

La ville de Maguelonne fondée par les Wisigoths fut ruinée par les Francs en 737. Les évêques se réfugièrent sur le site de Subtantion qui a aujourd'hui disparu. Maguelonne fut relevé par l'évêque Arnaud (1030-1060). Le siège épiscopal sera transféré à M fabrication appartenait aux comtes de Melgueil. Ruinés, les comtes cédèrent leurs droits au pape Innocent III qui l'inféoda à l'évêque Guillaume III d'Autignac (1204-1216) le 14 avril 1215. Les évêques durent faire face à la montée de la maison d'Aragon qui venait d'entrer en possession de Montpellier. A partir de 1293, Philippe IV installa un atelier à Sommières. L'atelier fut transféré à Montpellier en 1356 .

AQUITAINE - DUCHÉ D'AQUITAINE - GUILLAUME IX - (1086-1127) ou (1127-1137)
Grand denier 715. Grand denier, (1086-1127), c. 1100-1120, Bordeaux, (Ar, 19,5 mm., 1 h., 0,92 g.). ().
A/ +GLVILILMO. Quatre croisettes posées en croix.
R/ +BVRDEGIILA. Croix.
Bd.462 var. (2 F) - PA.2731 (59/1) - SCMF. - - Elias - -.
R. TTB

650FF.

950FF.


Le denier est inspiré du monnayage d'Eudes de France (888-898). Normalement, ce type de denier est attribué à Guillaume X (1027-1037). Les deniers de ce duc ont un diamètre plus petit 17 à 18 mm. et un poids plus faible de 10 à 20 centigrammes minimun. Ce denier appartient bien à Guillaume IX. .

Guillaume IX (1071-1027) est comte de Poitiers, duc d'Aquitaine et de Gascogne (1086-1127). Il est aussi surnommé le Troubadour à cause des textes de langue romane qu'il composa et qui sont parmi les plus anciennes poésies françaises sur l'amour courtois, et dont il nous en reste aujourd'hui onze. Guillaume s'empara deux fois du comté de Toulouse en 1098-1100 et 1119-1125/7 .

LANGUEDOC - COMTÉ DE TOULOUSE - GUILLAUME IX D'AQUITAINE
Denier 716. Denier, (1086-1127), c. 1119-1125/7, Toulouse, (Ar, 19,5 mm., 5 h., 1,28 g.). ().
A/ VVIELMO COME. Croix cantonnée d'un S au 2ème canton.
R/ + TOLOSA CIVI. Déformation de PAX dans le champ.
Bd.710 (20f.) - PA. 3676 (80/9) -- M.510 (60f.) - SCMF.4225. Très bel exemplaire sur un flan large avec un poids lourd.
RR. SUP

950FF.

1500FF.


Ce type de denier était précédemment attribué à Guillaume IV (1060-1088). Il faut le restituer à Guillaume IX d'Aquitaine. Ce denier fut frappé pendant la seconde période d'occupation de Toulouse. Le revers reprend le type du monnayage d'Alphonse Jourdain .

Guillaume IX (1071-1127), comte de Poitiers, duc d'Aquitaine et de Gascogne (1086-1127), s'empara au moins deux fois du comté de Toulouse : La première fois, en 1098-1200, (cf. SCMF.4219) et le futur Guillaume X naquit à Toulouse en 1099 en prenant le comté sur Raymond IV de Saint-Gilles ; la seconde fois entre 1119 et 1125/7 sur Alphonse Jourdain, comte de Toulouse (1112-1148) .

BRETAGNE - COMTÉ DE PENTHIÈVRE - ANONYMES - (XI-XIIèmes s.)
Monnayage au nom d'Etienne Ier - (1093-1138)
Denier 717. Denier, c.1100-1150, Guingamp, (Ar, 19 mm., 5 h., 1,12 g.). ().
A/ +STEPhAN COm, S couchée. Croix cantonnée d'une étoile au 1er et 2ème cantons.
R/ +GVINGAMP. Tête barbare à droite.
Bd cf 144 - PA.1440 (27/8) - De Mey 513 - SCMF.4954 - Bigot, pl.8/4. Bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste. Très jolie patine foncée.
TTB

150FF.

250FF.


Le monnayage de Penthièvre débute avec Étienne Ier. Ces deniers était frappés à Guigamp. Ils furent fabriqués entre 1093 et 1224, immobilisés après la mort d'Étienne. Bigot pensait que notre type de denier avait été émis entre 1150 et 1184 .

Étienne est devenu comte de Penthièvre en 1093, recueillant l'héritage de son frère Geoffroy. Il acquiert ensuite le comté de Richemont après le décès de ses deux autres frères, Alain le Noir et Alain le Roux. Il prend possession de Guigamp après son mariage avec Havoise. A la fin de son règne, il doit faire face à la révolte de son fils Geoffroy II Boterel qui récupère le comté de Lamballe dès 1125 et lui succède en 1138, à la mort d'Étienne .

AUVERGNE - ÉVÊCHÉ DE CLERMONT - ANONYMES - XIIème s.
Denier 718. Denier, (XIIème siècle), c. 1120-1150, (Ar, 18 mm., 5 h., 1,13 g.). ().
A/ SCA°MARIA. Buste drapé et couronné de la Vierge de face entre 4 annelets.
R/ +VRBS°ARVERNA. Croix bouletée, cantonnée de 4 trèfles attachés dans les angles.
Bd.379 (2f.) - PA. cf.2253 (49/18) - SCMF.4907. Exemplaire de beau style et de poids lourd.
TTB

350FF.

450FF.


La tête de la Vierge n'est pas sans rappeler celle de Saint-Étienne pour l'archevêché d'Arles (C.17/9). Pour Blanchet et Dieudonné, le buste était directement inspiré par les monnaies de Louis VII de Laon. Ce type dura jusqu'à 1315 environ. Dans l'Ordonnance de 1315, le denier est taillé au 1/234 marc de Paris (1,045 g.) avec un titre de 3 deniers 16 grains (0,292) et une valeur de 13/12 denier tournois (0,92) .

Le monnayage à la Vierge pourrait commencer sous les épiscopats d'Aimerie (1111-1150) ou d'Étienne VI de Mercoeur (1151-1169). Le poids lourd de certains exemplaires font penser à la première solution. Hugues de la Tour (1250-1286) reçut une remontrance d'Alphonse de Poitiers (1241-1271), frère de Saint-Louis pour avoir affaibli le monnayage. Philippe IV en 1295 confirme le droit de battre monnaie à Adhémar de Cros. La monnaie de Clermont est encore citée en 1315 sous l'épiscopat d'Aubert de Montaigu (1307-1328) .

LIMOUSIN - ABBAYE DE SAINT-MARTIAL DE LIMOGES - XIIème s.
Denier ou Barbarin 719. Denier ou Barbarin, (XIIème siècle), c. 1106-1150/60, (Bill, 18 mm., 11 h., 1,08 g.). ().
A/ SES.MARCIAL, premier C carré et barré. Buste barbu de Saint-Martial de face.
R/ +LEMOVICENSIS. Croix perlée et cantonnée de quatre groupes de deux annelets.
Bd. cf. 392 (3 f.) - PA. cf.2298 -M.800 (4f.) - SCMF. - - L'atelier monétaire de Limoges, (SNL. 1998) p.7. Beau portrait de Saint-Martial. Jolie patine de collection.
R. TTB

350FF.

550FF.


Le type de Saint-Martial de Limoges est inspiré par le monnayage de Saint-Mayeul de Souvigny. Saint-Martial de Limoges aurait obtenu le droit de battre monnaie dès la fin du Xème siècle. En fait la fabrication des barbarins débuta à Limoges au XIIème siècle. Le type est cité pour la première fois en 1106 et la fabrication dura plus d'un siècle jusqu'à la récupèration de la Vicomté en 1276 par la Maison de Bretagne. Les exemplaires lourds et de grand diamètre sont les plus anciens sans pouvoir établir de chronologie précise .

Saint-Martial est le premier évêque de Limoges à la fin du IIIème siècle, mandaté par Saint-Denis d'après la tradition hagiographique. L'abbaye était une fondation clunisienne et relevait de l'Ordre. Elle s'opposa souvent aux vicomtes de Limoges qui imitèrent son monnayage. Après la prise de possession par la maison de Bretagne, le monnayage de l'abbaye de Saint-Martial perdit son importance. Il n'est pas cité dans l'Ordonnance de 1315 .

DAUPHINÉ - ARCHEVÊCHÉ DE VIENNE - ANONYMES
Denier anonyme ou Viennois 720. Denier anonyme ou Viennois, (XIIème siècle), c. 1120-1153, Vienne, (Ar, 19,5 mm., 12 h., 1,06 g.). ().
A/ + :S: M: VIENNA. Tête nue de profil à gauche de Saint-Maurice, barbue.
R/ MAXIMA° GALL, L barrées. Croix pattée.
Bd. - - PA. - - C.494 (20,24) - RBN.1877, pl.6/18 - SCMF.5048. Beau profil. Bel exemplaire. Flan irrégulier. Patine foncée. Métal légèrement échancré au droit à 2 heures.
R. TTB

750FF.

1200FF.


Le droit de battre monnaie à Vienne semble dater de 1023 ou peu après. Le roi d'Arles concéda le comté à l'évêque et la tête de Saint-Maurice fit son apparition sur le monnayage. La légende de la monnaie, droit et revers, est une réponse pour battre en brèche Lyon (primat des Gaules). Ce type avec cette tête barbue est beaucoup plus rare et n'est représenté que dans Caron. Au départ le titre du denier de Vienne était de 10 deniers (0,833). Vers 1090, le titre s'altéra et la monnaie devint plus grossière. A partir de 1153, c'est le poids qui baissa. Notre exemplaire serait antérieur à cette période. En 1268, 1 Viennois valait 3/4 de denier tournois (0,75) .

Vienne aurait été le premier évêché de Gaule vers 160, occupé par Saint-Crescent. La ville obtint le titre de primatiale sur Lyon, ce qu'elle rappelle volontiers sur les monnaies. Vienne fut proclamée métropole des Gaules au concile de Vienne en 892 et monnayait encore au XIVème siècle .

MONNAIES V - Page n°90
85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95