MONNAIES V
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100

TERRE SAINTE - PRINCIPAUTÉ D'ANTIOCHE - BOHÉMOND III
Denier, classe 11B 753. Denier, classe 11B, (1149-1201), c.1163-1200, Antioche, (Ar, 17,5 mm., 9 h., 0,89 g.). ().
A/ + BO°A°MVNDVS. Buste casqué à gauche, vêtu de la cotte de mailles, le casque timbré d'une croix ; devant le buste, un croissant ; derrière, une étoile.
R/ +°A°MTIOCNI°A°. Croix accostée d'un croissant au 2ème canton.
CCS.65 - Metcalf 370. Bel exemplaire pour ce monnayage souvent mal frappé.
SUP

250FF.

350FF.


A. Malloy a déterminé 13 classes pour ce monnayage au buste de chevalier heaumé, tandis que D. Metcalf déterminait par le buste et les lettres 15 classes .

Antioche était la première grande cité à tomber entre les mains des Croisés en 1098. Bohémond de Tarente et Robert Guiscard, des Normands, se constituèrent une première Principauté. Raymond II de Poitiers fut tué en 1149 à la fin de la deuxième croisade. Bohémond III son fils lui succéda sous la régence de Constance, sa mère la fille de Bohémond II, entre 1149 et 1163. Après la prise de Jérusalem en 1187, Bohémond signa une trêve avec Saladin et fit la paix avec les musulmans à partir de 1192. Il annexa Tripoli en 1187 et dut lutter contre la montée des rois d'Arménie. Raymond, son fils aîné, mourut en 1197. Quand Bohémond III mourut en 1201, une lutte implacable allait opposer ses descendants, Raymond Roupen dit l'Arménien, son petit-fils et Bohémond IV, fils cadet de Bohémond III .

TERRE SAINTE - PRINCIPAUTÉ D'ANTIOCHE - BOHÉMOND III
Denier, classe 11E 754. Denier, classe 11E, (1149-1201), c.1163-1200, Antioche, (Ar, 18 mm., 8 h., 1,13 g.). ().
A/ + BO°A°NVNDVS. Buste casqué à gauche, vêtu de la cotte de mailles, le casque timbré d'une croix ; devant le buste, un croissant ; derrière, une étoile.
R/ +°A°NTIO*CHI°A°. Croix accostée d'un croissant au 2ème canton.
CCS.69 - Metcalf 340. Très bel exemplaire sur un flan large et un poids lourd.
SUP

350FF.

45FF.


A. Malloy a déterminé 13 classes pour ce monnayage au buste de chevalier heaumé, tandis que D. Metcalf déterminait par le buste et les lettres 15 classes .

Antioche était la première grande cité à tomber entre les mains des Croisés en 1098. Bohémond de Tarente et Robert Guiscard, des Normands, se constituèrent une première Principauté. Raymond II de Poitiers fut tué en 1149 à la fin de la deuxième croisade. Bohémond III son fils lui succéda sous la régence de Constance, sa mère, la fille de Bohémond II entre 1149 et 1163. Après la prise de Jérusalem en 1187, Bohémond signa une trêve avec Saladin et fit la paix avec les musulmans à partir de 1192. Il annexa Tripoli en 1187 et dut lutter contre la montée des rois d'Arménie. Raymond, son fils aîné mourut en 1197. Quand Bohémond III mourut en 1201, une lutte implacable allait opposer ses descendants, Raymond Roupen dit l'Arménien, son petit-fils, et Bohémond IV, fils cadet de Bohémond III .

BERRY - SEIGNEURIE DE SAINT-AIGNAN - HERVÉ III DE DONZY
Denier anonyme 755. Denier anonyme, (1160-1194), c. 1160-1190, Saint-Aignan, (Ar, 17 mm., 6 h., 0,81 g.). ().
A/ + CAS-°T°-RVM. Châtel surmonté d'une croisette.
R/ + SANCTI° ANIAI. Croix accostée de quatre globules.
Bd.322 (5f.) - PA.2054 (44,24) - M.789 - L.1487 (R3) - SCMF.4885. Exemplaire sur un flan complet avec une patine foncée.
R. TTB+

950FF.

1500FF.


Dans le trésor de Montluçon (Allier) (Dy.I/225) il y avait 5 deniers de Saint-Aignan. Le trésor a été enfoui entre 1212 et 1213. Dans le trésor de la Creuse (Dy.I/384) enfoui entre 1207 et 1219, il y avait, pour ce type, deux deniers très usés .

Saint-Aignan a appartenu à Thibaut le Tricheur. Le premier monnayage est de type bléso-chartrain. Le monnayage de la seconde moitié du XIIème siècle est inspiré du châtel primitif de Saint-Martin de Tours. Thibaut IV, comte de Blois, avait saisi la seigneurie de Saint-Aignan à Geoffroy III. Le monnayage pourrait reprendre sous Hervé III de Donzy. La famille de Donzy possédait aussi Gien. Après la disparition d'Hervé IV de Donzy en 1222, Saint-Aignan passa à Guy de Châtillon qui épousait Agnès de Donzy .

CHAMPAGNE - ÉVÊCHÉ DE MEAUX - ÉTIENNE DE LA CHAPELLE - (1161-1171)
Denier 756. Denier, (1161-1171), c. 1160-1170, (Ar, 19,5 mm., 11 h., 1,03 g.). ().
A/ +STePHANVS EPC. Crosse accostée de deux lis.
R/ +MELD CIVITAS. Croix cantonnée d'un annelet annelé aux 2ème et 3ème cantons.
Bd 1776 (3f.) - PA 6025 (139/21) - M.683 - SCMF.4653 - Grelu cf. 99.
TTB

450FF.

750FF.


Cet exemplaire vient de la collection Beneut.
La qualité de cet exemplaire permet de distinguer un annelet annelé dans deux cantons du revers .

Le monnayage des évêques de Meaux est relativement rare. Seuls les noms de cinq d'entre eux nous sont connus : Gautier (1045-1102), Bouchard (1120-1134), Renaud (1158-1161), Étienne (1161-1171) et Pierre (1172-1174). Ce monnayage semble avoir cessé avant la fin du XIIème siècle alors qu'il est signalé dans les textes jusqu'à l'ordonnance de 1315 .

CHAMPAGNE - ÉVÊCHÉ DE MEAUX - ÉTIENNE DE LA CHAPELLE - (1161-1171)
Denier 757. Denier, (1161-1171), c. 1160-1170, (Ar, 19,5 mm., 7 h., 1,13 g.). ().
A/ (roue) STePHANVS EPC. Petit buste mitré à gauche.
R/ +MELD CIVITAS. Croix pointée en coeur, cantonnée de deux lis en 1 et 4 et de deux croissants en 2 et 3.
Bd.1778 (3f.) - PA 6027 (139/23 var.) - M.684 - Grelu 97-98. Exemplaire avec la petite tête. Flan large. Patine foncée.
R. TTB

550FF.

850FF.


Le trésor de Coutençon (Seine-et-Marne), enfoui vers 1171 et qui était composé de 500 monnaies d'argent, comprenait plusieurs deniers de ce type (DI/114) .

Le monnayage des évêques de Meaux est relativement rare. Seuls les noms de cinq d'entre eux nous sont connus : Gautier (1045-1102), Bouchard (1120-1134), Renaud (1158-1161), Étienne (1161-1171) et Pierre (1172-1174). Ce monnayage semble avoir cessé avant la fin du XIIème siècle alors qu'il est signalé dans les textes jusqu'à l'ordonnance de 1315 .

LANGUEDOC - SEIGNEURIE D'ANDUSE ET DE SAUVE - BERNARD II
Denier ou Bernardin 758. Denier ou Bernardin, (1145-1164), c. 1150-1170, Sommières, (Ar, 18 mm., 9 h., 0,89 g.). ().
A/ + ANDVSIENSIS. B accosté de quatre besants.
R/ + SALVIENSIS. Croix ancrée cantonnée d'un besant au 1er canton.
Bd.757 (3f.) - PA.3853 (86/4) - M.662 - SCMF.4014. Exemplaire de qualité exceptionnelle pour ce type de monnayage avec un flan large.
R. SUP

750FF.

1200FF.


Les monnaies ont commencé d'être fabriquées sous Bernard II, puis par ses successeurs. Poey d'Avant avait justement remarqué que le petit besant de forme ovoïde qui cantonne la croix du revers était peut-être la marque d'une nouvelle émission. En 1248, les seigneurs d'Anduse et de Sauve vendirent l'atelier de Sommières à Louis IX. Nous avons une charte de Louis IX pour Sommières en 1265, reproduite dans le Manuel de Numismatique d'A. Blanchet (11, p.501-502) .

Anduse et Sauve appartenait à la famille de Bermond entre le Xème et le XIIème siècle. Bernard II d'Anduze était le mari d'Ermengarde, vicomtesse de Narbonne (1143-1192). Alphonse Jourdain, comte de Toulouse avait été le tuteur d'Ermengarde entre 1134 et 1143 après la mort de son père Aimery II (1108-1134) .

LANGUEDOC - VICOMTÉ DE BÉZIERS - ROGER II
Denier 759. Denier, (1167-1194), c. 1170-1190, Béziers, (Ar, 18 mm., 12 h., 0,74 g.). ().
A/ + ROG. VICECO, la légende commence à 11 heures. Grande R barrée.
R/ + BITERI CIVI. Croix cantonnée d'un annelet au deuxième canton.
Bd.751 (15f.) - PA.3831 (85/8) - M.660 (40f.) - SCMF.3991. Très bel exemplaire sur un flan large et un poids lourd. Infime petite concrétion à 4 heures au revers.
RR. SUP

750FF.

1200FF.


La monnaie biterroise est d'inspiration toulousaine. Néanmoins le monnayage de Roger II est particulier avec la lettre monogramme dans le champ du droit. Le trésor de Saint Julien du Puy (81) en contenait un exemplaire, (Dy.I/308). .

Les vicomtes de Béziers étaient aussi vicomtes de Carcassonne depuis le mariage de Raymond Ier (1002-1012) avec Garsinde vicomtesse de Béziers et d'Agde. Roger II succéda à Raymond Trencavel (1150-1167) qui avait été assassiné dans l'église Sainte-Madeleine de Béziers sous les yeux de l'évêque. Raymond Trencavel II, petit-fils de Roger II est le dernier vicomte de Carcassonne et de Béziers de 1209 à 1247 en pleine hérésie cathare, dépossédé de Carcassonne par Simon de Montfort en 1209. Il céda les deux vicomtés au roi de France, Louis IX, en 1247 .

POITOU - COMTÉ DE POITOU - RICHARD COEUR DE LION - (1169-1196)
Denier 760. Denier, (1169-1199), c. 1170-1200, (Ar, 19 mm., 10 h., 0,90 g.). ().
A/ +RICARDVS REX. Croix.
R/ En trois lignes : PIC/TAVIE/NSIS.
Bd.424 - PA.2505 (54/16) - E. 8 - Elias 18a. Bel exemplaire sur un flan large avec un petit fêle à 3 heures au revers.
TTB

250FF.

350FF.


Cet exemplaire vient de la collection Beneut.
Richard Coeur de Lion (1157-1199) fut duc d'Aquitaine et comte de Poitou à partir de 1169. Il prêta l'hommage à Louis VII en 1172. Il fut obligé de rendre le Poitou en 1185 qui fut confié à sa mère Aliénor d'Aquitaine. Les deniers ont pu être frappés entre 1169 et 1185 ou après 1189 quand Richard est devenu roi d'Angleterre .

Richard Coeur de Lion est le second fils d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine. Dès 1175, avec l'aide de Louis VII de France, il se révolta avec ses frères contre leur père. Homosexuel, il fut manipulé par Philippe, futur roi de France (Philippe II Auguste). Devenu héritier du Royaume après la mort de son frère Henri en 1183, il succéda à son père en 1189. Il passa les dix années de son règne à guerroyer en Terre Sainte et en France. Il participa à la troisième croisade et faillit reprendre Jérusalem. Il traita avec Saladin. Au retour, fait prisonnier en Autriche, il resta deux ans captif. Marié à Bérangère de Navarre, la fille de Sanche VI qui ne mit jamais les pieds en Angleterre, il n'eut pas d'enfant. Il trouva la mort en faisant le siège de la forteresse de Châlus en 1199. Il fut enterré à l'abbaye de Fontevrault comme sa mère Aliénor, cinq ans plus tard .

MONNAIES V - Page n°95
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