MONNAIES V
88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98

LANGUEDOC - COMTÉ DE TOULOUSE - RAYMOND V
Denier ou Raimondin 737. Denier ou Raimondin, (1148-1194), c. 1150-1200, Toulouse, (Ar, 20 mm., 9 h., 1,12 g.). ().
A/ RAMON COMES, S couchée. Croix pattée cantonnée d'un S au 2ème canton.
R/ + TOLOSA CIVI, S couchée. Déformation de PAX dans le champ.
Bd.721 - PA.3702 (81/4) - M.813 - SCMF.4226. Flan large, mais décentré au revers. Poids lourd.
TTB

350FF.

550FF.


Traditionnellement, les raimondins sont donnés aux trois comtes qui se sont succédés entre 1148 et 1249. Notre denier est encore très proche typologiquement de ceux d'Alphonse Jourdain (1112-1148). Raymond V lui succéda (1148-1194) tant pour Toulouse que sur le comté de Saint-Gilles. D'après son style, son poids et sa typologie, ce denier ne peut être postérieur au début du XIIIème siècle, voir le trésor de Verdalle, Tarn, qui correspond tout à fait à notre théorie, (Dy.I/369) .

Raymond IV (1134-1194), comte de Toulouse et de Saint-Gilles, succéda à Alphonse Jourdain en 1148. Il participait à la deuxième Croisade quand il hérita du comté. Il accorda le régime consulaire à la ville de Toulouse. Il renforça l'autorité comtale et dut lutter contre ses voisins. Il fut obliger de prêter l'hommage à Henri II, roi d'Angleterre (1154-1189), duc d'Aquitaine, comte de Poitiers, d'Anjou et du Maine en 1173. A la fin de son règne, se développa le schisme cathare qui devait culminer avec le principat de Raymond VI de Toulouse (1194-1222) .

LANGUEDOC - COMTÉ DE TOULOUSE - RAYMOND V
Obole ou 1/2 Raimondin 738. Obole ou 1/2 Raimondin, (1148-1194), c. 1150-1200, Toulouse, (Ar, 15 mm., 3 h., 0,47 g.). ().
A/ RAMON COMES, S couchée. Croix pattée cantonnée d'une S au 2ème canton.
R/ + TOLOSA CIVI, S couchée. Déformation de PAX dans le champ.
Bd.722 - PA.3703 (81/5) - M.814 - SCMF.4227. Bel exemplaire sur un flan large et complet. Jolie patine de collection.
TTB+

650FF.

950FF.


D'après Dieudonné et Blanchet, MNF. p.236, les pièces de Toulouse ont toujours été lourdes, taillées à 288 à la livre de Charlemagne, soit un poids théorique de 1,70g. et un titre de fin de 12 deniers. Alphonse Jourdain avait certainement abaissé celui-ci à 10 deniers, puis Raymond V en 1178 à 7 deniers (0,583) avec une taille d'environ 432 pièces à la livre (1,13g.), titre et poids maintenus par ces successeurs jusqu'en 1240 .

Raymond IV (1134-1194), comte de Toulouse et de Saint-Gilles succéda à Alphonse Jourdain en 1148. Il participait à la deuxième Croisade quand il hérita du comté. Il accorda le régime consulaire à la ville de Toulouse, renforça l'autorité comtale et dut lutter contre ses voisins. Il fut obliger de prêter l'hommage à Henri II, roi d'Angleterre (1154-1189), duc d'Aquitaine, comte de Poitiers, d'Anjou et du Maine en 1173. A la fin de son règne, se développa le schisme cathare qui devait culminer avec le principat de Raymond VI de Toulouse (1194-1222) .

LANGUEDOC - VICOMTÉ D'ALBI
Denier ou Raimondin anonyme 739. Denier ou Raimondin anonyme, (XIIème siècle), c. 1150-1200, Albi, (Ar, 19,5 mm., 11 h., 1,05 g.). ().
A/ + IAMVIVMD, légende corrompue. Croix fuselée.
R/ ALEBIECCI, légende corrompue. Dans le champ V surmonté d'une crosse entre deux I.
Bd.774 (4f.) - PA.3898 (87/4) - SCMF.4253. Flan très large et bel exemplaire pour un monnayage souvent mal venu à la frappe.
SUP

350FF.

550FF.


La monnaie d'Albi s'appelle, comme à Toulouse, un raimondin. La monnaie d'Albi est attestée dès 1037. Les raimondins vont se répandre dans l'ensemble du Languedoc au cours des XIème et XIIème siècles Ce denier est antérieur à la croisade des Albigeois (1209-1229), menée par Simon de Montfort (+1218) pour lutter contre l'hérésie cathare .

Le revers de ce denier pourrait évoquer le pariage qui existait entre le comte et l'évêque d'Albi. Pons avait assujetti les recettes de la Monnaie quand il épousa Majore de Carcassonne. Le monnayage est peut-être directement inspiré par le denier de Raymond-Pons, comte de Toulouse au Xème siècle. Le monnayage s'appauvrit après 1212 au moment de la Croisade contre les Albigeois où le légat du pape s'était installé. La ville fut rattachée au Royaume en 1249 lorsque le légat s'était installé à Albi? .

LANGUEDOC - ÉVÊCHÉ DE CAHORS - ANONYMES
Obole anonyme ou 1/2 Caorcenx 740. Obole anonyme ou 1/2 Caorcenx, (XIIème siècle), c. 1150-1200, Cahors, (Ar, 14,5 mm., 3 h., 0,61 g.). ().
A/ + °EPISCOPVS°. Crosse sur une croisette à droite entre deux autres croisettes.
R/ + CATVRCENSIS. Croix pattée, cantonnée de trois besants, posés en triangle au 1er canton.
Bd.778 (2f.) - PA.3908 (87,11) - M.825 - SCMF. - -. Bel exemplaire sur un flan large. Poids lourd.
R. TTB

450FF.

750FF.


Ce type précède les monnaies avec initiale dans le champ du revers. Cette obole doit précéder les pièces de Guillaume de Cardaillac. Ce type pourrait avoir été frappé par l'évêque Géraud IV (1152-1198). Pour Poey d'Avant, le monnayage ne commençait pas avant 1208 .

Cahors dépendait du comte de Toulouse. Le monnayage féodal débute en 1090 avec un denier de Géraud II de Gourdon (1068-1112). Le monnayage anonyme pourrait commencer au début du XIème siècle. Il est remplacé à partir de 1208 par des monnaies aux noms des Cardaillac (1208-1234), Raymond de Cornil (1280-1293) et enfin Hugues Géraud (1311-1316). D'autre part Guillaume de Cardaillac concéda le bénéfice de la Monnaie en 1212 et 1224, mais la Commune ne semble pas, d'après A. Dieudonné, avoir eu le droit de monnayer .

ITALIE - MILAN - ANONYMES
Denier au nom d'Henri, sur flan concave 741. Denier au nom d'Henri, sur flan concave, (1039-1220), c. 1150-1200, Milan, (Ar, 16,5 mm., 12 h., 0,63 g.). ().
A/ + [INPE]RATOR. au centre HE/RIC/N.
R/ MEDIOLANV. entre deux grènetis croix.
CNI.1 - N.34. Très bel exemplaire pour ce monnayage.
SUP

250FF.

350FF.


C'est Henri II (1002-1024), roi de Germanie et Empereur (1014-1024), mais aussi roi d'Italie (1001-1014) qui accorda le droit de battre monnaie à Milan. Le monnayage anonyme fut fabriqué entre 1039 et 1220, immobilisé au nom d'Henri .

L'Italie, à partir du XIème siècle, va être l'enjeu de luttes entre l'empereur, le pape et les communes (Guelfes et Gibelins). Après Conrad II (1024-1039), Henri III (1039-1056) et Henri IV (1156-1106) se succédèrent à la tête du Saint-Empire-Romain-Germanique. Henri IV s'oppose au pape Grégoire VII (1073-1085). Henri est excommunié, il se soumet à Canossa en 1077. Henri V (1106-1125) mène plusieurs campagnes en Italie. Lothaire III (1125-1137) lui succède, puis Conrad III de Hohenstaufen (1137-1152). Frédéric Ier Barberousse (1152-1190) combat la papauté. Henri VI (1190-1197), puis son fils Frédéric II (1197-1250) continuent la lutte. La lignée des Hohenstaufen s'éteint en 1268 avec l'exécution de Conradin .

LIMOUSIN - VICOMTÉ DE TURENNE - RAYMOND II, III ou IV - (1143-1243)
Denier 742. Denier, (1143-1243), c. 1150-1200, (Billon, 20 mm., 2 h., 0,85 g.). ().
A/ +RAIMVNDVS, S couchée. Croix non cantonnée.
R/ +DE TVRENA. Deux O cruciformes et deux + formant une croix (monogramme odonique).
Bd.407 (4 f.) - PA.2333 (52/2) - SCMF.4328. Exemplaire sur flan large, de poids faible.
TTB

350FF.

550FF.


La vicomté de Turenne obtînt du duc d'Aquitaine le droit de monnayage dès le milieu du XIème siècle. Ces espèces circulaient dans les diocèses de Cahors, Limoges et Périgueux. Notre denier est inspiré du monnayage du comté de la Marche. Il est possible que l'atelier monétaire se soit trouvé à Martel au Quercy. (d'après MNF. p.249-250). Ce monnayage, bien que présentant une typologie post-carolingienne correspondant à une épigraphie du Xème siècle, doit être dater de la fin du XIIème siècle. Quatre deniers de ce type figuraient dans le trésor de Saint-Saviol, découvert en 1837 et qui aurait été enfoui vers 1190-1200 (Duplessy I/325) .

Louis IV d'Outremer (936-954) érigea au profit de Bernard le fief deTurenne en Vicomté. Ce fief resta dans la famille jusqu'en 1304. Le début de fabrication débuta à la fin du XIème siècle. Le droit monétaire fut confirmé par Philippe III le Hardi en 1281. Sept Raymond se succédèrent à la tête de la vicomté entre 1091 et 1304 .

DAUPHINÉ - COMTÉ D'EMBRUN - BERTRAND II D'EMBRUN
Denier ou Bernardin 743. Denier ou Bernardin, (1150-1208), c. 1180-1200, Gap, (Ar, 17 mm., 10 h., 0,78 g.). ().
A/ + BERTAND':. entre deux grènetis, croix.
R/ + COMES: EDNE:, ponctuation par trois points superposés. Étoile à huit rais.
Bd.1017 (15f.) - PA.4660 (101/16) - SCMF.4445 var. - Delaygues, p.24. Exemplaire de qualité exceptionnelle pour ce type de monnayage.
RR. SUP

1500FF.

2500FF.


Ce monnayage est inspiré de celui du Marquisat de Provence et des raymondins, monnayage lui même inspiré par le monnayage de Tripoli de Raymond II (1137-1152). Bertrand III, comte de Forcalquier (1129-1150) a eu deux fils, Guillaume IV (1150-1209) à Forcalquier et Bertrand II, comte d'Embrun (1150-1208). Ce monnayage était précédemment donné à Cadenet dans le Languedoc. A la mort de Guillaume II, Embrun entre dans le domaine des Dauphins du Viennois .

D'après Ph. Delaygues, Embrun faisait partie du comté de Forcalquier. Bertrand (1129-1150) eut trois enfants, une fille, Alix, et deux garçons qui se partagèrent ses possessions. Le monnayage de Gap cessa entre 1207 et 1209 quand Béatrice de Sabran épousa le dauphin André et amena le comté d'Embrun en dot. A partir de 1209, Embrun et Gap font partie du Dauphiné .

DAUPHINÉ - COMTÉ D'EMBRUN - BERTRAND II D'EMBRUN
Denier ou Bernardin 744. Denier ou Bernardin, (1150-1208), c. 1180-1200, Gap, (Ar, 13,5 mm., 2 h., 0,35 g.). ().
A/ + BERTAND'. entre deux grènetis, croix.
R/ + COMES: EDNE:, ponctuation par trois points superposés. Étoile à huit rais.
Bd.1018 (20f.) - PA.4659 (101/17) - SCMF. - - Delaygues, p.24. Exemplaire de qualité exceptionnelle pour ce type de monnayage.
RR. SUP

2500FF.

3500FF.


Ce monnayage est inspiré de celui du Marquisat de Provence et des raymondins. Bertrand III, comte de Forcalquier (1129-1150) a eu deux fils, Guillaume IV (1150-1209) à Forcalquier et Bertrand II, comte d'Embrun (1150-1208). Ce monnayage était précédemment donné à Cadenet dans le Languedoc. A la mort de Guillaume II, Embrun entre dans le domaine des Dauphins du Viennois .

D'après Ph. Delaygues, Embrun faisait partie du comté de Forcalquier. Bertrand (1129-1150) eut trois enfants, une fille, Alix, et deux garçons qui se partagèrent ses possessions. Le monnayage de Gap cessa entre 1207 et 1209 quand Béatrice de Sabran épousa le dauphin André et amena le comté d'Embrun en dot. A partir de 1209, Embrun et Gap font partie du Dauphiné .

MONNAIES V - Page n°93
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