MONNAIES VII
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PHRYGIE - APAMÉE - (IIème -Ier siècle avant J.-C.)
Bronze AE24 25. Bronze AE24, c. 133-48 BC, Apamée, (Ae, 23 mm., 1 h., 8,14 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Buste d'Athéna à droite, coiffée du casque corinthien à aigrette avec l'égide visible sur la poitrine.
R/ APAMEW[N]// ANTIFWN// MENEKLEOUS. Aigle volant à droite, les ailes déployées, surmonté d'une étoile, entre les deux astres surmontant les bonnets des Dioscures ; sous les serres de l'aigle, un méandre.
BMC.25/46. Bel exemplaire. Patine vert-noir. Joli revers. Flan légèrement gratté.
TTB+

450FF.

750FF.


Mêmes coins que l'exemplaire Burgan VSO.30 (1992), n°465.
Ce bronze appartient à un trésor découvert au début des années 90. Les sujets de ce bronze se rencontrent aussi sur un très beau médaillon ornemental (BMC.25/44). Sur ce bronze, outre le nom de la cité et de deux magistrats monétaires, nous trouvons les dieux protecteurs de la cité, Athéna, Zeus et les Dioscures, Castor et Pollux. Le méandre, placé sous l'aigle, rappelle que la ville était placée près des sources du fleuve, le Méandre .

Apamée, située au carrefour de plusieurs routes importantes d'Asie Mineure, fut fondée par Antiochus Ier (280-261 av. J.-C.), en souvenir de sa mère, Apama, la femme de Séleucos Nicator, le fondateur de la dynastie Séleucide. La ville était située près de la source du Méandre. Après la paix d'Apamée en 188 avant J.-C., la ville passa sous domination Attalide et suivit le destin du Royaume de Pergame. Après 133 avant J.-C., elle fit partie de la province romaine d'Asie .

CARIE - ÎLES DE CARIE - RHODES - (IIIème-IIème siècle avant J.-C.)
Monnayage au nom d'Alexandre le Grand
Tétradrachme 26. Tétradrachme, c. 201-190 BC, Rhodes, étalon attique. (Ar, 37 mm., 12 h., 17,07 g.) (pd. th. 17,20 g. g. )
A/ Anépigraphe. Buste imberbe d'Alexandre le Grand sous les traits d'Héraklès à droite, coiffé de la léonté.
R/ ALECANDROU// AGAQARCOS// RO. Zeus aétophore assis à gauche, tenant de la main droite un aigle et de la gauche, un sceptre long ; dans le champ inférieur à gauche, une rose.
MP.2525. Flan large. Beau portrait, mais légèrement décentré. Revers complet avec une jolie patine de collection.
R. TTB

1100FF.

1800FF.


Le monnayage alexandrin de Rhodes -d'après les conclusions de F. S. Kleiner, The Alexander tetradrachms of Pergamum and Rhodes, ANSMN.17 (1971), p.95-125, pl. 21-24- fut extrêmement court, compris dans une période d'une décade. La plupart des exemplaires sont liés par les coins de droit. Plusieurs exemplaires appartiennent aux trésors de Mektepini (IGCH.1410) et de Lattaquié (IGCH.1536), dont les enfouissements sont compris entre 200 et 190 avant J.-C. Le seul exemplaire répertorié de notre tétradradrachme avec le nom du magistrat monétaire (Agatharxos) figurait dans une vente allemande de G. Kastner VI (Münich, 26/11/1974, n°30), mais il semble de coins différents de notre exemplaire. Certains monétaires figurant dans le champ du revers des tétradrachmes alexandrins frappèrent aussi à leur nom, des monnaies d'inspiration purement rhodienne .

Hélios ou Apollon était la principale divinité de la Carie et de Rhodes. La cité, capitale fédérale, fut fondée en 408 avant J.-C., date du début du monnayage. Rhodes fut assiégée par Démétrius Poliorcète en 305 avant J.-C. ; ce fut un échec. Les rhodiens remercièrent le dieu protecteur en lui élevant une statue à l'entrée du port. Charès de Lindos construisit le Colosse de Rhodes entre 292 et 284 avant J.-C. C'était l'une des sept merveilles du monde. Haut de 33 mètres, il fut détruit par un tremblement de terre en 226 avant J.-C. Un oracle interdit aux rhodiens de le reconstruire. Au revers, la rose en grec Rodion est un symbole linguistique de la cité et permet d'attribuer ce tétradrachme. Il est possible que ce monnayage ait été fabriqué pour régler un tribut à Antiochus III qui n'utilisait pas l'étalon rhodien et qui pourrait expliquer le laps de temps relativement court de fabrication. Rhodes, alliée de Rome, s'émancipa définitivement de la tutelle Séleucide, après 188 avant J.-C. .

PAMPHYLIE - SIDÉ - (380-370 avant J.-C.)
Statère 27. Statère, c. 375 BC, étalon persique. (Ar, 23 mm., 1 h., 10,51 g.) (pd. th. 11,20 g. )
A/ Anépigraphe. Athéna nicéphore debout à gauche, s'appuyant sur un bouclier de la main gauche ; grenade dans le champ à gauche.
R/ Légende pamphylienne. Apollon Sidetes, nu, le manteau sur l'épaule, tenant une branche de laurier de la main droite et un arc de la gauche devant un autel allumé ; derrière, un oiseau (corbeau).
B. Traité II, p.935, n°1537, pl.142/18 - S. Atlan, Untersuchungen über die sidetischen Münzen des V und IV Jahrunderts v. Chr., Ankara, 1987 cf.82/7. Frappé avec un coin usé au droit. Très joli revers de style grec. Petites marques sur la tranche.
R. TB+ / TTB

1800FF.

2800FF.


Après la victoire de Cnide (394 av.J.-C.), remportée par les athéniens de Conon sur Sparte et ses alliés perses, l'influence athénienne se fit sentir en Pamphylie avec l'introduction de types héllénisés .

Sidé, placée sur la côte pamphylienne au sud-est d'Aspendos, fut colonisée par des habitants de Cymé au VIIème siècle avant J.-C. Ses habitants, qui utilisaient un dialecte pamphylien et non pas le grec, étaient considérés comme malhonnêtes. De plus la cité offrait un repaire pour le piratage maritime des bateaux qui croisaient dans ses eaux. Pompée reçut un "imperium maius" pour lutter contre ces pirates pamphyliens et ciliciens et établir la "pax romana" dans la Méditerranée Orientale .

CILICIE - ELAIUSSA - (Ier siècle avant J.-C.)
Bronze AE20 28. Bronze AE20, c. 90-63 BC, (Ae, 19,5 mm., 12 h., 5,66 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête de Zeus à droite, coiffé de la Tainia ; EP en monogramme derrière la tête.
R/ ELA-IOUSIWN. Niké marchant à gauche, tenant une couronne de la main droite ; dans le champ à gauche, deux monogrammes.
BMC.21/4 - GC.2/5680. Magnifique patine vert émail. Infime petit manque de patine au revers. Très beau portrait.
R. SUP

750FF.

1200FF.


La ville d'Elaiussa fabriqua au Ier siècle avant J.-C. des tétradrachmes et des bronzes à la victoire. Aujourd'hui, si le tétradrachme reste unique pour le moment, de nombreuses variétés ont été recensées pour les bronzes, ornés d'une tête de Zeus à droite et qui se caractérisent par de très nombreux monogrammes de magistrats monétaires au revers .

Elaeusa ou Elaiussa était dans l'Antiquité une petite île, non éloignée de la côte cilicienne puisqu'elle est maintenant réunie à la terre ferme, pas très éloignée de Corycus (HN. p.734). La ville changea de nom pour devenir Sebaste, aujourd'hui Ayash. Entre 18/7 av. J.-C. et 5/6 AD., Elaiussa fut l'atelier monétaire du roi de Cappadoce Archelaus Philopatris Ktistes (36 av. J.-C..-17 AD.) où il frappa des drachmes et des bronzes. Certaines monnaies conservèrent le nom ancien de la cité tandis que d'autres voyaient le nom d'Elaiussa, substitué à celui de Sebaste. Sebaste fut encore utilisée comme atelier par Antiochus IV de Commagène et Iotape (38-74) .

ROYAUME PARTHE - PHRAATES IV - (38-2 avant J.-C.)
Tétradrachme 29. Tétradrachme, An 287 = 26/25 BC, Parthie, Séleucie du Tigre, étalon attique réduit. (Bill, 30,5 mm., 12 h., 9,92 g.) (pd. th. 15,50 g. )
A/ Anépigraphe. Buste diadèmé et drapé de Phraates IV à droite avec la barbe courte.
R/ BASILEWS/ BASILEWN/ ARSAKOU/ EUERGETOU// DIKAIOU// EPIFANOUS/ FILLENINOS// EMBO ZPS. Le roi trônant à droite, drapé et diadèmé face à Tyché debout à gauche, tourelée, tenant une palme de la main droite et une corne d'abondance de la main gauche.
Sellwood 51/31 - GIC.7466. Beau portrait. Flan très large, permettant une lecture complète du revers. Poids très léger. Patine foncée.
R. TTB

650FF.

950FF.


Sur ce tétradrachme, nous connaissons la date et le mois d'émission de la pièce. La date fait référence à l'ère de fondation de Séleucie du Tigre, dédicacée en 312 avant J.-C. par Séleucus Ier Nicator (312-280 av. J.-C.) Le mois (Embolimou) correspond au mois intercalaire entre septembre et octobre 25 avant J.-C. Avec un poids aussi léger, il pourrait s'agir d'un faux d'époque .

Phraates IV est un des fils d'Orodes II (57-38 av. J.-C.), le vainqueur de Carrhae en 53 avant J.-C. et le frère de Pakoros Ier, tué en combattant les romains en 39 avant J.-C. Au début de son règne, il dut d'abord lutter contre Marc-Antoine qui avait envahi la Médie. Ses relations avec Auguste furent meilleures et en 20 avant J.-C., il restitua les enseignes et les prisonniers pris sur Crassus en 53 av. J.-C. Phraates IV, comme son père et son grand-père, fut assassiné à l'instigation de son fils Phraatakès et de Musa, jeune esclave italienne qu'Auguste lui avait offert .

ROYAUME PARTHE - VOLOGÈSE III - (105-147)
Drachme 30. Drachme, c. 130-140, Médie, Ecbatane, étalon attique léger. (Ar, 18 mm., 12 h., 3,83 g.) (pd. th. 3,87 g. )
A/ Anépigraphe. Buste barbu, diadèmé et cuirassé de Vologèse III à gauche avec la barbe longue.
R/ Légende grecque corrompue. Archer assis à droite, tenant un arc.
Sellwood 78/4 - GIC.5831. Très bel exemplaire, légèrement taché au droit. Flan légèrement irrégulier. Infimes petites marques sur la tranche.
SUP

450FF.

650FF.


Le style des revers est de plus en plus corrompu, les légendes sont dégénérées .

Vologèse III succéda à Pacorus II. Il dut faire face à la campagne parthique de Trajan (115-117) et dut fuir sa capitale Ctésiphon qui fut prise et ravagée. Il dut accepter un protectorat romain sur l'Arménie et le dépeçage du Royaume avec la création des provinces romaines d'Adiabène et de Mésopotamie. Il eut à faire face aux usurpations d'Osroès Ier (109-129) et de Phartapaspates (116). Il mourut sous le règne d'Antonin le Pieux (138-161) .

ROYAUME PARTHE - OSROÈS II - (190)
Drachme 31. Drachme, c. 190, Médie, Ecbatane, étalon attique léger. (Ar, 17 mm., 12 h., 3,75 g.) (pd. th. 3,87 g. )
A/ Anépigraphe. Buste diadèmé et cuirassé d'Osroès à gauche avec la barbe longue, coiffé de la couronne solaire radiée.
R/ Légende grecque corrompue. Archer assis à droite, tenant un arc.
Sellwood 85/3 - GIC.5866. Style rude.
TTB

350FF.

450FF.


Toutes les drachmes ont été frappées à Ecbatane pour cet usurpateur. Connu seulement par ses monnaies, il a été replacé dans l'histoire parthe entre les règnes de Vologèse IV (147-191) et de Vologèse V (191-208), à cause de la parenté qui existe entre les drachmes de ce monarque et celles de son prédécesseur, puis de son successeur. Les pièces sont en général de mauvaise facture .

Osroès II semble s'être révolté contre l'autorité de Vologèse IV à la fin du très long règne du monarque parthe .

ROYAUME SASSANIDE - CHOSROÈS II - (590-628)
Drachme 32. Drachme, An 34 = 624/5, Médie, AHM = Ahmatana (Hamadan), (Ar, 32,5 mm., 3 h., 4,18 g.) ( )
A/ Inscription en Pehlvi. Buste du roi couronné à droite, surmonté d'un casque ailé entouré d'un double grènetis avec trois étoiles surmontant des croissants.
R/ Inscription en Pehlvi. Autel du feu entre deux personnages entouré d'un triple grènetis. Au-dessus, quatre croissants surmontés d'étoiles.
Göbl 214 - R. Gyselen - L. Kalus, Trésor de Bab Tuma (Damas) 587. Flan large et très beau portrait. Jolie patine de collection.
SUP

350FF.

450FF.


Nous connaissons encore très mal le monnayage sassanide qui a duré plus de quatre siècles, bien que les sassanides constituent le dernier empire indo-européen avant l'invasion musulmane. Plus de cent ateliers ont été déterminés. L'introduction de Michel Moreaux, Les monnaies des souverains Sassanides, Marcinelle, 1996, 35 pages, permet une première approche du monnayage avant de se plonger dans les ouvrages de Göbl ou de Sellwood .

Chosroès II est le petit-fils de Chosroès Ier (531-579), l'ennemi de Justinien Ier (527-565). Il a succédé à son père Hormizd IV (579-590). C'est le dernier grand roi sassanide. Allié à Maurice Tibère (582-602) et apprenant l'assassinat de ce dernier, il envahit l'Empire byzantin. Le royaume sassanide succombe sous les coups combinés des byzantins qui remportent une grande victoire en 628, des Avars et surtout des Arabes. Omar (634-644), Commandeur des Croyants, prend Ctésiphon en 636 et Jérusalem deux ans plus tard. Le dernier roi sassanide est renversé en 651 .

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