MONNAIES VII
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LOUIS VII LE JEUNE - (1/08/1137-18/09/1180)
Denier 729. Denier, c. 1150-1180, Mantes 1er type, (Ar, 20,5 mm., 12 h., 1,04 g.) ( )
A/ + LVDOVICVS RFX (sic !). Croix cantonnée de deux annelets aux 1 et 4.
R/ + CASTRVN NATA,. Croix formée de deux annelets et de deux croisettes annelées.
C.126 - BN.98 var. - L.150 - M.87 (25f.) - Dy.139. Bel exemplaire sur un flan large et complet. Patine foncée.
R. TTB

750FF.

1200FF.


Ce denier est bien de l'atelier de Mantes et non de celui de Nanteuil. Notre exemplaire est de description identique au texte de la collection Marcheville n°87 qui fut vendu cinq fois plus cher que les pièces de Paris (n° 79 à 86) .

Louis VII (1120-1180) est le second fils de Louis VI le Gros, héritier du trône depuis la mort de son frère Philippe en 1031. Il est associé au trône en 1131 et épouse Aliénor d'Aquitaine en 1037, l'année où il devient roi. Il fut sacré à Bourges le 25 décembre 1137 et dut lutter contre Thibaut IV de Champagne. Il participa avec Conrad III à la troisième Croisade, prêchée par Bernard de Clairvaux, laissant Suger comme régent pendant son absence (1147-1149). Rentré en France, après la mort de Suger en 1151, il répudie Aliénor d'Aquitaine qui épouse immédiatement Henri Plantagenêt, lequel devient roi d'Angleterre en 1154. C'est l'origine de la première Guerre de Cent Ans (1154-1259). Il épouse en secondes noces Constance de Castille en 1154 qui meurt en 1160, puis Adèle de Champagne, la mère de Philippe Auguste. Louis VII meurt en 1180 après avoir signé le traité de Gisors avec Henri II .

LOUIS VII LE JEUNE - (1/08/1137-18/09/1180) - (1/08/1137-18/09/1180)
Denier Parisis 3e type 730. Denier Parisis 3e type, Paris, (Ar, 19 mm., 1 h., 1,04 g.) ( )
A/ LVDOVICVS REX, (légende commençant à 9 heures, E oncial). FRA/OCN en deux lignes, boustrophédon.
R/ + PARISII CIVIS. Croix.
C.- - L.cf 139 - Dy.146. Bel exemplaire pour le type. Patine foncée.
TTB

450FF.

750FF.


Louis VII créa un nouveau type pour le monnayage de Paris avec le mot FRA/NCO en deux lignes, parfois rétrograde, présenté en boustrophédon, c'est-à-dire qui se lit alternativement de gauche à droite et de droite à gauche .

Louis VII (1120-1180) est le second fils de Louis VI le Gros, héritier du trône depuis la mort de son frère Philippe en 1031. Il est associé au trône en 1131 et épouse Aliénor d'Aquitaine en 1037, l'année où il devient roi. Il fut sacré à Bourges le 25 décembre 1137 et dut lutter contre Thibaut IV de Champagne. Il participa avec Conrad III à la troisième Croisade, prêchée par Bernard de Clairvaux, laissant Suger comme régent pendant son absence (1147-1149). Rentré en France, après la mort de Suger en 1151, il répudie Aliénor d'Aquitaine qui épouse immédiatement Henri Plantagenêt, lequel devient roi d'Angleterre en 1154. C'est l'origine de la première Guerre de Cent Ans (1154-1259). Il épouse en seconde noces Constance de Castille en 1154 qui meurt en 1160, puis Adèle de Champagne, la mère de Philippe Auguste. Louis VII meurt en 1180 après avoir signé le traité de Gisors avec Henri II .

LIMOUSIN - VICOMTÉ DE TURENNE - RAYMOND II, III ou IV - (1143-1243) - (1143-1243)
Denier 731. Denier, c. 1150-1200, (Bill, 20 mm., 9 h., 0,84 g.) ( )
A/ + RAIMVNDVS, (S couchée). Croix pattée.
R/ + DE TVRENA. Deux O cruciformes et deux + formant une croix (monogramme odonique).
Bd.407 (4 f.) - PA.2333 (52/2) - SCMF.4328. Exemplaire sur flan large, de poids faible.
TTB

350FF.

550FF.


La vicomté de Turenne obtînt du duc d'Aquitaine le droit de monnayage dès le milieu du XIe siècle. Ces espèces circulaient dans les diocèses de Cahors, Limoges et Périgueux. Notre denier est inspiré du monnayage du comté de la Marche. Il est possible que l'atelier monétaire se soit trouvé à Martel au Quercy (d'après MNF. p.249-250). Ce monnayage, bien que présentant une typologie post-carolingienne correspondant à une épigraphie du Xe siècle, doit être daté de la fin du XIIe siècle. Quatre deniers de ce type figuraient dans le trésor de Saint-Saviol, découvert en 1837 et qui aurait été enfoui vers 1190-1200 (Duplessy I/325) .

Louis IV d'Outremer (936-954) érigea au profit de Bernard le fief de Turenne en Vicomté. Ce fief resta dans la famille jusqu'en 1304. Le début de fabrication se situe à la fin du XIe siècle. Le droit monétaire fut confirmé par Philippe III le Hardi en 1281. Sept vicomtes, portant le nom de Raymond sont répertoriés à la tête de la vicomté entre 1091 et 1304 .

BERRY - SEIGNEURIE DE VIERZON - HERVÉ Ier - (1144-1192)
Denier anonyme 732. Denier anonyme, c. 1150-1190, Vierzon, (Ar, 19 mm., 6 h., 1,07 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Grande fleur de lis épanouie, accostée de deux sceptres fleurdelisés.
R/ + VIRSIONE. Croix pattée.
Bd.313 (5f.) - PA.2028 (44/3) - M.641 (12f.) - L.1415 - SCMF.4747. Très bel exemplaire pour ce type avec une jolie patine de médaillier.
R. SUP

950FF.

1500FF.


Cette monnaie pose un problème de datation intéressant : ces monnaies dateraient de la seconde moitié du XIIe siècle, le terminus post quem étant constitué par le trésor de Châtillon-sur-Cher enfoui vers 1206/7 (Dy.I/93). De son côté, D. Legros indique que toutes les monnaies de Vierzon à la fleur de lis sont attribuées à Hervé Ier à cause du trésor de Massay-sur-Cher (Dy.I/403) qui, sur un total de 4.103 pièces, contenait 1.006 deniers et 33 oboles de Vierzon. Ce trésor a été enfoui entre 1152 et 1160 .

Thibaut le Vieux s'était emparé de Vierzon vers 925. Eudes Ier de Blois (975/978-996) y plaça comme vassal Humbaud le Tordu. Les seigneurs de Vierzon restèrent sous la tutelle de la maison de Blois jusqu'à la fin du XIIIe siècle. La Seigneurie passa alors dans la maison de Brabant avec Geoffroy (1280-1302). C'est Hervé Ier (1144-1192) qui introduisit le monnayage à la fleur de lis .

LANGUEDOC - SEIGNEURIE D'ANDUSE ET DE SAUVE - BERNARD II - (1145-1164)
Denier ou bernardin 733. Denier ou bernardin, c. 1150-1160, Sommières, (Ar, 18 mm., 6 h., 0,95 g.) ( )
A/ + ANDVSIENSIS. B accosté de quatre besants.
R/ + SALVIENSIS. Croix ancrée cantonnée d'un besant au 1er canton.
Bd.757 (3f.) - PA.3853 (86/4) - M.662 - SCMF.4014. Exemplaire de qualité exceptionnelle pour ce type de monnayage avec un flan large, un poids lourd et une jolie patine de médaillier.
R. SUP

850FF.

1300FF.


Les monnaies ont commencé d'être fabriquées sous Bernard II. Poey d'Avant avait justement remarqué que le petit besant de forme ovoïde qui cantonne la croix du revers était peut-être la marque d'une nouvelle émission. En 1248, les seigneurs d'Anduse et de Sauve vendirent l'atelier de Sommières à Louis IX. Nous avons une charte de Louis IX pour Sommières en 1265, reproduite dans le Manuel de Numismatique d'A. Blanchet (11, p.501-502) .

Anduse et Sauve appartenait à la famille de Bermond entre le Xe et le XIIe siècle. Bernard II d'Anduze était le mari d'Ermengarde, vicomtesse de Narbonne (1143-1192). Alphonse Jourdain, comte de Toulouse avait été le tuteur d'Ermengarde entre 1134 et 1143 après la mort de son père Aimery II (1108-1134) .

LANGUEDOC - SEIGNEURIE D'ANDUSE ET DE SAUVE - BERNARD II - (1145-1164)
Denier ou bernardin 734. Denier ou bernardin, c. 1150-1160, Sommières, (Ar, 17 mm., 6 h., 0,68 g.) ( )
A/ + DE ANDVSIA. B.
R/ + - DE - SA - IV - E. Croix mêlée.
Bd.759 (3f.) - PA.3855 (86/6) - SCMF.4013. Exemplaire sur un flan échancré avec une patine foncée. Plus rare que le type précédent.
R. TTB+

650FF.

950FF.


Le B du droit est l'initiale de Bernard et a aussi pu donner son surnom à la monnaie. L'utilisation de la croix cercelée ou mêlée est extrêmement rare en numismatique. Pendant longtemps, on a attribué à des "Bernards" différents les deux types de monnaies : Bernard II pour le denier à la croix ancrée, le mari d'Ermengarde de Narbonne et Bernard III pour le denier à la croix mêlée, mort en 1243 et qui s'était soumis à Louis IX en 1236, avant que ses héritiers ne vendissent les droits monétaires en 1248 .

Anduse et Sauve appartenait à la famille de Bermond entre le Xe et le XIIe siècle. Bernard II d'Anduze était le mari d'Ermengarde, vicomtesse de Narbonne (1143-1192). Alphonse Jourdain, comte de Toulouse avait été le tuteur d'Ermengarde entre 1134 et 1143 après la mort de son père Aimery II (1108-1134) .

CHAMPAGNE - ARCHEVÊCHÉ DE REIMS - SAMSON DE MAUVOISIN - (1148-1161)
Denier 735. Denier, c. 1150, Reims, (Ar, 18,5 mm., 4 h., 0,81 g.) ( )
A/ + ARChIEPISCOP. au centre en deux lignes : SAN/SON.
R/ x REMS CIVITAS. Croix pattée cantonnée d'un lis aux 2 et 3.
Bd.1788 (8f) - PA.6067. Usure importante, mais exemplaire de grande rareté pour le type.
RR. TB

750FF.

1200FF.


Pour Samson de Mauvoisin, il y a trois types de deniers différents suivant les cantonnements de la croix du revers. Si, chronologiquement, nous avons des difficultés pour déterminer le premier type qui ne se différencie que par le cantonnement des deux lis du revers en 1 et 4 ou en 2 et 3, le troisième type est bien celui comportant deux petits lis et deux petits croissants cantonnant la croix .

Reims possédait un atelier monétaire depuis l'Édit de Pistres en 864. Les archevêques usurpèrent le droit monétaire au cours du Xe siècle. Aldabéron sacra Hugues Capet en 987. Le nouveau monnayage à légende bilinéaire semble apparaître sous l'épiscopat de Samson de Mauvoisin qui succéda à Renaud II des Prés (1128-1140) qui sacra Louis VII en 1137. À la mort de Samson de Mauvoisin, c'est Henri Ier de France (1121-1175), le frère cadet de Louis VII, qui lui succéda (1162-1175) .

LANGUEDOC - COMTÉ DE TOULOUSE - RAYMOND V - (1148-1194)
Obole ou demi-raimondin 736. Obole ou demi-raimondin, c. 1150-1200, Toulouse, (Ar, 14 mm., 4 h., 0,53 g.) ( )
A/ RAMON COMES, (S couchée). Croix pattée cantonnée d'une S au 2e canton.
R/ + TOLOSA CIVI, (S couchée). Déformation de PAX dans le champ.
Bd.722 - PA.3703 (81/5) - M.814 - SCMF.4227. Bel exemplaire sur un flan large et complet. Poids lourd. Jolie patine de collection.
R. TTB+

550FF.

850FF.


D'après Dieudonné et Blanchet, MNF. p.236, les pièces de Toulouse ont toujours été lourdes, taillées à 288 à la livre de Charlemagne, soit un poids théorique de 1,70 g et un titre de fin de 12 deniers. Alphonse Jourdain avait certainement abaissé celui-ci à 10 deniers, puis Raymond V en 1178 à 7 deniers (0,583) avec une taille d'environ 432 pièces à la livre (1,13 g), titre et poids maintenus par ses successeurs jusqu'à 1240 .

Raymond IV (1134-1194), comte de Toulouse et de Saint-Gilles, succéda à Alphonse Jourdain en 1148. Il participait à la deuxième Croisade quand il hérita du comté. Il accorda le régime consulaire à la ville de Toulouse, renforça l'autorité comtale et dut lutter contre ses voisins. Il fut obligé de prêter l'hommage à Henri II, roi d'Angleterre (1154-1189), duc d'Aquitaine, comte de Poitiers, d'Anjou et du Maine en 1173. À la fin de son règne, se développa le schisme cathare qui devait culminer avec le principat de Raymond VI de Toulouse (1194-1222) .

MONNAIES VII
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