MONNAIES VII | ||||||||||||
91 | 92 | 93 | 94 | 95 | 96 | 97 | 98 | 99 | 100 | 101 |
PHILIPPE II AUGUSTE - (11/09/1180-14/07/1223) |
||||
762. Denier parisis,
c. 1191-1199,
Montreuil-sur-Mer,
(Ar,
19 mm.,
3 h.,
1,07 g.)
(
)
A/ + PHILIPVS RE, (légende commençant à 9 heures). Dans le champ FRA/OCN en deux lignes, en boustrophédon. R/ + MOVTVRVEL. Croix cantonnée d'un annelet aux 2 et 3. C.158 - Mar.125 - BN.333/7 - L.187 - Dy.170. Bel exemplaire pour ce monnayage. Flan légèrement taché au droit. Frappe légèrement tréflée.
Montreuil-sur-Mer, qui a remplacé Quentovic (port sur la Canche) depuis la fin du IXe siècle, est un atelier royal depuis Philippe Ier (1060-1108). Le monnayage avec nom d'atelier s'arrête sous le règne de Philippe II . |
PHILIPPE II AUGUSTE - (11/09/1180-14/07/1223) |
||||
763. Denier parisis,
c. 1191-1199,
Péronne,
(Ar,
19 mm.,
3 h.,
1,01 g.)
(
)
A/ PHILIPVS REX, (légende commençant à 9 heures). Dans le champ FRA/OCN en deux lignes, en boustrophédon. R/ + PERONNE. Croix. C.162 - Mar.126 - BN.338 - L.189 - Dy.172. Flan légèrement irrégulier. Patine foncée.
Péronne comme Arras fut ouvert en 1191 après la mort de Philippe d'Alsace, comte de Flandre, quand Philippe II Auguste récupéra le comté d'Artois. Pour J. Duplessy, la fabrication du type parisis pour ces ateliers ne commencerait pas avant 1191 et durerait jusqu'à la rétrocession de Saint-Omer le 2 janvier 1200 à Beaudouin IX, comte de Flandre. Philippe s'emparera de Saint-Omer à nouveau en 1212 . |
PHILIPPE II AUGUSTE et ROGER II DE ROSOI - (1180-1201) |
||||
764. Denier,
c. 1180-1201,
Laon,
(Ar,
17 mm.,
11 h.,
0,93 g.)
(
)
A/ + PHILIPVS RE. Buste couronné du roi de face. R/ + ROGERVS EPE. Buste mitré de l'évêque de face. C.150 - BN.203 - L.173 - Dy.184. Très bel exemplaire pour ce monnayage avec de beaux portraits.
La fabrication de ces monnaies débute en 1151 avec Gautier Ier de Saint-Maurice (1151-1155). Le privilège monétaire est confirmé à Gautier II de Mortagne (1155-1174) en 1174. Après la mort de ce dernier, nous avons des deniers avec Roger II de Rosoi (1174-1201) pour Louis VII le Jeune. Le monnayage continua avec Philippe II Auguste jusqu'à la mort de Roger II de Rosoi . |
FRANCHE-COMTÉ - ARCHEVÊCHÉ DE BESANÇON - ANONYMES - (fin XIIe siècle - début du XIIIe siècle) |
||||
765. Denier anonyme ou estévenant,
1180-1225,
Besançon,
(Ar,
20 mm.,
12 h.,
0,93 g.)
(
)
A/ PTHOMARTIR. Dextre bénissante. R/ + BISVNTIVM, (N perlée). Croix. Bd.1278 var. (5f.) - PA.5374 (122, 5) - M.852 - DM/B.73. Poids lourd. Bel exemplaire pour le type.
Ce denier portait aussi le nom d'estévenant (Moneta Stephaniensis) et fut fabriqué pendant plus d'un siècle. Le trésor de Langres, enfoui à la fin du XIIe siècle, contenait 125 deniers de Besançon à la main bénissante sur 196 pièces au total (Dy.I/183) . |
CHAMPAGNE - COMTÉ DE TROYES - HENRI II - (1180-1197) - (1180-1197) |
||||
766. Denier,
c. 1180-1190,
Troyes,
(Ar,
19 mm.,
9 h.,
1,06 g.)
(
)
A/ + HENRI COMES. Croix cantonnée d'un annelet aux 2 et 3. R/ + TRECAS CIVITAS. Monogramme. PA 5951 (138, 7) - Grelu 44-54. Patine foncée. Petite faiblesse de frappe sur les légendes.
Ce type a parfois été attribué à Henri Ier (1152-1180), (PA.5949, pl.138/5). Le monogramme serait une déformation d'VRBS, déjà rencontré dans le monnayage troyen. Notre exemplaire se distingue de celui d'Henri Ier par la modification du monogramme TEBO, où le O est remplacé par un croissant . |
CHAMPAGNE - COMTÉ DE PROVINS - HENRI II - (1180-1197) - (1180-1197) |
||||
767. Denier ou provinois,
Provins,
(Ar,
21 mm.,
6 h.,
1,24 g.)
(
)
A/ + HENRI COMES. Croix cantonnée d'un besant aux 1 et 4, d'une étoile au 2, d'un annelet au 3. R/ + PRVVINS CASTRI, (la légende commence à 3 heures). Peigne champenois surmonté d'un V entre une étoile et un annelet. Bd.1762 - PA.5975 (138/22) - Grelu 72-74 - SCMF.4727. Très bel exemplaire sur un flan large et avec un poids très lourd. Flan légèrement oxydé au droit.
Cet exemplaire vient de la collection Beneut. Le peigne champenois ne serait pour A. Blanchet qu'une déformation du monogramme d'Eudes de France. Provins n'avait pas été un atelier carolingien. Avec l'émergence des foires de Champagne, le denier provinois connut une diffusion rapide et importante. On expliquait le peigne champenois par un calembour : "le peigne dans le champ ou champ peigne" ou un rappel du travail de la laine avec un peigne à carder, répandu à Provins. La fabrication du type provinois commencerait à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle. Le provinois est une monnaie forte qui équivaut au tournois. Le monnayage avec le nom du comte apparaît avec Thibaut II (1125), marqué T au-dessus du peigne . |
PICARDIE - COMTÉ DE SOISSONS - RAOUL - (1180-1237) |
||||
768. Denier,
c. 1180-1223,
Soissons,
(Ar,
18 mm.,
10 h.,
1,06 g.)
(
)
A/ + RADVLF' COM. Croix pattée. R/ SVESSIONIS. Temple tétrastyle à arcs ogivaux surmontés d'un fronton triangulaire croiseté. Bd.1897 (5f.) - PA.6487 (151/13) - M.876 (8f.) - SCMF.4866. Très bel exemplaire pour ce monnayage. Jolie patine. Flan régulier. Poids lourd.
Ce type de denier est une imitation du denier au temple de Louis le Pieux. Tous les comtes l'utilisèrent, d'Yves de Nesle (1164) à Robert de Clermont (1307). Le temple sur les monnaies de Raoul est équilibré et comprend trois arches. Raoul introduisit sur les monnaies le plein cintre (MNF. p.231). Le revers de la monnaie pourrait s'identifier avec le temple carolingien ou avec le portail de l'église Saint-Médard de Soissons . |
MONNAIES VII | ||||||||||||
91 | 92 | 93 | 94 | 95 | 96 | 97 | 98 | 99 | 100 | 101 |