MONNAIES VII
89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99

BOURGOGNE - COMTÉ D'AUXERRE - ANONYMES - (XII-XIIIèmes s.) - (XIIe siècle)
Denier à la croix fichée 745. Denier à la croix fichée, c. 1150, Auxerre, (Ar, 19 mm., 0,92 g.) ( )
A/ + AVAVAVTS/IODERIC. Croix auxerroise fichée dont le pied coupe la légende avec une extrémité bouletée.
R/ Série de trois besants posés en triangle à 3, 6, 9 et 12 heures. Croix auxerroise.
Bd.1735 (8f.) - PA. cf.5891 (136/8) - C.576 var. (23/18) - SCMF.4452. La légende de droit présente une succession de 3 groupes de 2 triangles dont le deuxième est pointé en bas.
RR. TTB+

950FF.

1500FF.


Ce type de denier est l'un des rares exemples où la croix du droit coupe la légende. Le monnayage est comtal et non pas épiscopal. Le type est à l'origine imité du denier de Sens. Ce monnayage pourrait dater de la seconde moitié du XIIe siècle. Le poids de ce denier est encore lourd. Notre denier pourrait avoir été frappé entre 1133 et 1161 ou peu après. La Monnaie d'Auxerre n'est pas citée dans le règlement de 1315 .

Le monnayage d'Auxerre débuta après l'édit de Pistres en 864. À la fin du Xe siècle, nous avons des monnaies d'Eudes de Champagne avec le nom des cités de Sens et d'Auxerre. En 1076, Guillaume Ier (1040-1097) céda à son fils, Robert, évêque d'Auxerre, le comté. En 1089, Guillaume II (1089-1147) réunit à nouveau les deux comtés. Guillaume III (1147-1161) lui succéda. Guillaume IV réunit les comtés d'Auxerre, de Nevers et de Tonnerre .

CATALOGNE - COMTÉ DE BARCELONE - ALPHONSE II D'ARAGON - (1162-1196)
Denier 746. Denier, c. 1174-1196, Barcelone, (Ar, 19 mm., 3 h., 0,83 g.) ( )
A/ BARQINO. Croix pattée à pied long entre deux annelets.
R/ CI-VI - RE-:X:. Croix pattée coupant la légende.
Bd.627 (8f.) - H.II, pl.77/1 (30ptas) - CC.1701 - SCMF.4493. Bel exemplaire pour ce monnayage. Flan taché au revers.
R. TTB

650FF.

950FF.


Au XIXe siècle, cette monnaie était très rare. La légende qui commence au droit et se termine au revers peut se traduire par Barcelone ville du roi. Pour A. Heiss, la fabrication de ce type ne commençait pas avant 1180. En fait, le privilège monétaire fut accordé en 1173 et la fabrication débuta l'année suivante .

Alphonse d'Aragon (1152-1196) est le fils de Raymond-Béranger, comte de Barcelone et de Pétronille, reine d'Aragon. Alphonse d'Aragon devint roi d'Aragon en 1162. En 1174, il épousa Sancie (1154-1208), la fille d'Alphonse VII de Castille. Après la mort de Raymond-Béranger, son frère, comte de Provence hérita de ses possessions. À sa mort en 1196, son fils Pierre II (1176-1213) hérita du trône d'Aragon tandis que son autre fils devenait comte de Provence sous le nom d'Alphonse II .

BERRY - SEIGNEURIE DE SAINT-AIGNAN - HERVÉ III DE DONZY - (1160-1194)
Denier anonyme 747. Denier anonyme, c. 1160-1190, Saint-Aignan, (Ar, 18 mm., 6 h., 0,63 g.) ( )
A/ + CAS-°T°-RVM. Châtel surmonté d'une croisette.
R/ + SANCTI° ANIAI. Croix accostée de quatre globules.
Bd.322 (5f.) - PA.2054 (44,24) - M.789 - L.1487 (R3) - SCMF.4885. Exemplaire sur un flan complet avec une patine foncée.
R. TTB

950FF.

1500FF.


Dans le trésor de Montluçon (Allier) (Dy.I/225) il y avait cinq deniers de Saint-Aignan. Le trésor a été enfoui entre 1212 et 1213. Dans le trésor de la Creuse (Dy.I/384) enfoui entre 1207 et 1219, il y avait pour ce type deux deniers très usés .

Saint-Aignan a appartenu à Thibaut le Tricheur. Le premier monnayage est de type bléso-chartrain. Le monnayage de la seconde moitié du XIIe siècle est inspiré du châtel primitif de Saint-Martin de Tours. Thibaut IV, comte de Blois, avait saisi la seigneurie de Saint-Aignan à Geoffroy III. Le monnayage pourrait reprendre sous Hervé III de Donzy. La famille de Donzy possédait aussi Gien. Après la disparition d'Hervé IV de Donzy en 1222, Saint-Aignan passa à Guy de Châtillon qui épousa Agnès de Donzy .

CHAMPAGNE - ÉVÊCHÉ DE LANGRES - ANONYMES - (XIIème s.) - (XIIe siècle)
Monnayage au nom de Louis VII de France - (1137-1180)
Denier 748. Denier, c. 1150-1200, Langres, (Ar, 19 mm., 1 h., 0,92 g.) ( )
A/ + LVDOVICVS REX. Crosse épiscopale, accostée à gauche d'un croissant et à droite d'une étoile.
R/ + VRBS LINGONIS. Croix cantonnée d'un croissant suspendu au 1 et d'une croisette fichée au 4.
Bd.1723 var. (8f.) - PA 5843 var. (135/12) - M.615 var. (8f.) - SCMF. - -. Flan large et complet avec un poids lourd. Semble complètement inédit et non répertorié.
R. TTB

950FF.

1500FF.


Ce denier a été attribué par Hoffmann (H.17) et Ciani (C.140) à Louis VII roi de France, à cause de la légende de droit. Cette légende pourrait être empruntée à Louis IV d'Outremer (936-954). Le trésor de Montigny Lencoup (Seine-et-Marne), découvert en 1891 et comprenant au total plus de 2.500 pièces dont 2.226 décrites, contenait un denier de Langres. Son enfouissement est situé vers 1170 (Dy.I/224 bis). Notre exemplaire présente une intéressante variété de cantonnement dans la croix du revers .

Langres, évêché depuis le IIIe siècle, avait reçu le droit de battre monnaie de Charles II le Chauve en 874, confirmé ensuite par Charles le Gros en 887 et Eudes de France en 889. L'atelier monétaire semble avoir été actif sous Louis IV d'Outremer dont le type fut immobilisé puis ensuite imité. Le denier au nom de Louis, roi, est une adaptation du type carolingien. Les évêques à partir de la seconde moitié du XIIe siècle monnayèrent à leur nom comme Guy Ier de Rochefort (1250-1268) .

LANGUEDOC - VICOMTÉ DE BÉZIERS - ROGER II - (1167-1194)
Denier 749. Denier, c. 1170-1190, Béziers, (Ar, 16,5 mm., 9 h., 0,67 g.) ( )
A/ + ROG. VICECO, (la légende commence à 11 heures). Grande R barrée.
R/ + BITERI CIVI. Croix cantonnée d'un annelet au deuxième canton.
Bd.751 (15f.) - PA.3831 (85/8) - M.660 (40f.) - SCMF.3991. Exemplaire sur un flan complet, légèrement fendu à 12 heures au revers.
RR. TTB

650FF.

950FF.


La monnaie biterroise est d'inspiration toulousaine. Néanmoins, le monnayage de Roger II est particulier avec la lettre monogramme dans le champ du droit. Le trésor de Saint Julien du Puy (81) en contenait un exemplaire (Dy.I/308) .

Les vicomtes de Béziers étaient aussi vicomtes de Carcassonne depuis le mariage de Raymond Ier (1002-1012) avec Garsinde, vicomtesse de Béziers et d'Agde. Roger II succéda à Raymond Trencavel (1150-1167) qui avait été assassiné dans l'église Sainte-Madeleine de Béziers sous les yeux de l'évêque. Raymond Trencavel II, petit-fils de Roger II, est le dernier vicomte de Carcassonne et de Béziers de 1209 à 1247 en pleine hérésie cathare, dépossédé de Carcassonne par Simon de Montfort en 1209. Il céda les deux vicomtés au roi de France, Louis IX, en 1247 .

AQUITAINE - DUCHÉ D'AQUITAINE - RICHARD COUR DE LION - (1169-1199) - (1169-1199)
Denier, 1er type 750. Denier, 1er type, c. 1169-1189, Bordeaux ?, (Ar, 18 mm., 6 h., 0,85 g.) ( )
A/ + /RICA/ RDVS/. w. Légende en deux lignes entre un oméga et une croisette.
R/ + AGVITANIE. Croix pattée.
Bd.471 (3f.) - PA.2760 - E.4 - Elias 10 a. Bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste. Flan large.
R. TTB

650FF.

950FF.


Richard Cour de Lion (1157-1199) fut duc d'Aquitaine et comte de Poitou à partir de 1169. Il prêta l'hommage à Louis VII en 1172 et entra en possession de son duché en 1174. Ayant conspiré contre son père avec ses frères, il fut obligé en 1185 de rendre l'Aquitaine qui fut confié à sa mère Aliénor d'Aquitaine. Les deniers ont pu être frappés entre 1169 et 1185 ou après 1189 quand Richard est devenu roi d'Angleterre .

Richard Cour de Lion est le second fils d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine. Dès 1175, avec l'aide de Louis VII de France, il se révolta avec ses frères contre leur père. Homosexuel, il fut manipulé par Philippe, futur roi de France (Philippe II Auguste). Devenu héritier du royaume après la mort de son frère Henri en 1183, il succéda à son père en 1189. Il passa les dix années de son règne à guerroyer en Terre Sainte et en France. Il participa à la troisième croisade et faillit reprendre Jérusalem. Il traita avec Saladin. Au retour, fait prisonnier en Autriche, il resta deux ans captif. Marié à Bérangère de Navarre, la fille de Sanche VI qui ne mit jamais les pieds en Angleterre, il n'eut pas d'enfant. Il trouva la mort en faisant le siège de la forteresse de Châlus en 1199. Il fut enterré à l'abbaye de Fontevrault comme sa mère Aliénor, cinq ans plus tard .

AQUITAINE - DUCHÉ D'AQUITAINE - RICHARD COUR DE LION - (1169-1199) - (1169-1199)
Obole, 1er type 751. Obole, 1er type, c. 1169-1189, (Ar, 13 mm., 12 h., 0,37 g.) ( )
A/ + /RICA/ RDVS/. w. Légende en deux lignes entre une croisette et un oméga renversé.
R/ + AGVITANIE. Croix pattée.
Bd.472 (4 F) - PA.2769 - E.6 - Elias 15 (150£). Exemplaire sur un flan court. Flan un peu taché.
RR. TTB

750FF.

1200FF.


Richard Cour de Lion (1157-1199) fut duc d'Aquitaine et comte de Poitou à partir de 1169. Il prêta l'hommage à Louis VII en 1172. Il entra en possession de son duché en 1174. Ayant conspiré contre son père avec ses frères, il fut obligé en 1185 de rendre l'Aquitaine qui fut confié à sa mère Aliénor d'Aquitaine. Les deniers ont pu être frappé entre 1169 et 1185 ou après 1189 quand Richard est devenu roi d'Angleterre .

Richard Cour de Lion est le second fils d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine. Dès 1175, avec l'aide de Louis VII de France, il se révolta avec ses frères contre leur père. Homosexuel, il fut manipulé par Philippe, futur roi de France (Philippe II Auguste). Devenu héritier du Royaume après la mort de son frère Henri en 1183, il succéda à son père en 1189. Il passa les dix années de son règne à guerroyer en Terre Sainte et en France. Il participa à la troisième croisade et faillit reprendre Jérusalem. Il traita avec Saladin. Au retour, fait prisonnier en Autriche, il resta deux ans captif. Marié à Bérangère de Navarre, la fille de Sanche VI qui ne mit jamais les pieds en Angleterre, il n'eut pas d'enfant. Il trouva la mort en faisant le siège de la forteresse de Châlus en 1199. Il fut enterré à l'abbaye de Fontevrault comme sa mère Aliénor, cinq ans plus tard .

LORRAINE - ÉVÊCHÉ DE TOUL - PIERRE DE BRIXEY - (1168-1191)
Denier 752. Denier, c. 1170-1190, Verdun, (Ar, 15 mm., 11 h., 0,69 g.) ( )
A/ PET-[RVS]. Grand buste mitré à gauche, vêtu de la chasuble.
R/ TVL[LI]. Main tenant une crosse en pal à gauche.
Bd.1681 (5f.) - R.968 - SCMF.8805. Exemplaire sur un flan large. Semble avoir une trace de surfrappe sur un denier plus ancien, visible au revers. Frappe faible.
R. TB+

350FF.

450FF.


Pierre de Brixey reçut en 1168 de l'empereur Frédéric Ier Barberousse (1152-1190), le droit de frapper monnaie à Liverdun que l'évêque venait de restaurer. Le type avec le buste de l'évêque fut créé aussi en 1168. Sous Pierre de Brixey eut lieu aussi une grande réforme monétaire. Le grand denier (1,10 g) fut réduit de poids et de diamètre, mais avec un titre d'argent élevé. Le denier toulois avait la même valeur que le denier messin et correspondait environ à 2 deniers tournois .

Le droit de battre monnaie peut remonter à 900 pour Toul. Pierre de Brixey a succédé à Henri de Lorraine (1126-1168). À la mort de Pierre, Eudes de Vaudemont (1191-1198) hérite de l'évêché de Toul .

MONNAIES VII
89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99