17. Pointe de lance, c. 500-400 AC, Thrace, Istros, (Bronze ou cuivre, 39 mm, 4,05 g).
A/Anépigraphe.
R/Anépigraphe.
Patine vert foncée épaisse.
BMC. 3/- - - GC. 1/ - -

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Semble inédit et non répertorié dans les principaux ouvrages de référence.
Comme pour les rouelles celtiques, il est très difficile de se prononcer sur ces témoignages pré-monétaires. I. Vecchi attribue les pointes de flèches à la ville d'Istros, (Istrus), (Nummorum Auctiones 13, 1998, n°259).
Istros (Istrus), colonie milésienne, située à égale distance de Callatis et des Bouches du Danube, se trouve en Moésie Inférieure. Le nom grec a donné son nom latin au Danube. Les deux têtes juvéniles, assimilables aux Dioscures (Gémeaux) qui figurent sur les drachmes, représentent les bouches du Danube.

18. Dauphin, c. 500-400 AC, Thrace, Olbia, (Bronze ou cuivre, 29 mm, 2,82 g).
A/Anépigraphe.
R/Anépigraphe.
Patine vert foncée épaisse.
BMC. 3/13-19 - GC. 1/1684 (200£)

R. TTB

Prix de départ/Opening bid 650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 950 F.F.

Comme pour les rouelles celtiques, il est très difficile de se prononcer sur ces témoignages pré-monétaires. I. Vecchi attribue les dauphins à la ville d'Olbia, suivant D. R. Sear et R. S. Poole (Nummorum Auctiones 13, 1998, n°265).
Olbia comme Istros (Istrus) était une colonie milésienne, située non loin du Borysthenes et de l'Hypanis sur le Pont-Euxin, à égale distance de Tyra et de Panticapé sur la Chersonèse de Thrace. Sa prospérité venait de sa position géographique stratégique entre les tribus scythes et le Pont-Euxin. Elle connut sa plus grande expansion économique à la période hellénistique. Elle fut finalement prise par les barbares au IIIe siècle de notre ère.

19. Drachme ou sicle, c. 416-357 AC, Thrace, Byzance, étalon persique, (Argent, 16 mm, - h, 5,32 g), (poids théorique 5,28 g).
A/(BY) archaïque. Vache passant à gauche, placée sur un dauphin tourné à gauche.
R/Anépigraphe. Carré creux en ailes de moulin.
Légèrement décentré sur la tête de l'animal.
P. 1128 - SB. 2413 - GC. 1/1579

TTB

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

L'étalon des espèces de Byzance fut d'abord persique. Après 357 avant J.-C., les Byzantins utilisèrent l'étalon rhodien avec une drachme de 3,84 g de poids théorique. Ce type de monnayage, symbole de la cité, cessa en 340 avant J.-C.
Byzance, la future Constantinople puis Istanbul, fut fondée en 657 avant J.-C. par des colons mégariens venant de Grèce centrale. La cité fut assiégée par Philippe II de Macédoine en 340/339 avant J.-C. et se trouvera dans la part de Lysimaque lors du partage de l'Empire d'Alexandre. Après Couroupédion, elle recouvra son indépendance. Sa situation à l'entrée de la Mer Noire au débouché de la Propontide ainsi que ses riches plaines fertiles sur la côte lui assuraient une grande prospérité. Le changement d'étalon monétaire en 357 avant J.-C. semble indiquer une modification des circuits commerciaux de la cité qui s'oriente alors plus vers la Méditerranée Orientale et Rhodes que vers la Mer Noire où l'étalon persique était dominant. Quand la cité obtient son autonomie au début du IIIe siècle, elle reprend, d'après les travaux d'Henri Seyrig, la typologie des Lysimaques qui seront frappés dans la cité pendant plus de 150 ans (voir en dernier lieu, M. J. Price, Mithradates VI Eupator Dionysos and coinages of Black Sea, NC 1968, p. 9-10 sur l'utilisation tardive de ce type).

20. Tétradrachme, c. 150 AC, Thrace, Byzance, étalon attique réduit, (Argent, 30 mm, 12 h, 16,62 g), (poids théorique 16,80 g).
A/Anépigraphe. Tête divinisée d'Alexandre le Grand sous les traits de Zeus-Ammon, cornu et diadémé à droite.
R/BASILEWS// LUSIMACOU. Athéna nicéphore assise à gauche sur un trône, tenant une petite Niké de la main droite qui couronne le nom de Lysimaque ; le coude droit reposant sur un bouclier orné d'un masque de lion ; monogramme DIONU devant Athéna ; BU sur le trône ; trident couché, orné de deux dauphins à l'exergue.
Flan large et bien centré. Très beau portrait de joli style. Flan légèrement taché à 12 heures.
M. 209 - GC. 1/1589 H. Seyrig, Monnaies hellénistiques de Byzance et de Chalcédoine in Essays Robinson (1968) p.183-200.

R. SUP

Prix de départ/Opening bid 2200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 3500 F.F.

Cet exemplaire vient de la VSO Poindessault (30 mars 1989), n° 32, (3.500FF).
Byzance fut fondée en 657 avant J.-C. La cité occupe une position stratégique au débouché de la Propontide entre la mer de Marmara et le Pont-Euxin. Elle appartenait à Lysimaque. Quand la cité obtient son autonomie au début du IIIe siècle avant J.-C., d'après les travaux d'Henri Seyrig, elle reprend la typologie des Lysimaques qui seront frappés dans la cité pendant plus de 150 ans : voir en dernier lieu, M. J. Price, Mithradates VI Eupator Dionysos and coinages of Black Sea, NC.1968, p.9-10 sur l'utilisation tardive de ce type. Notre exemplaire de bon poids et de style élégant daterait plutôt de la première période, (après 195 AC.).
Le monnayage de Lysimaque ne s'arrêta pas à la mort du roi en 281 avant J.-C., mais continua d'être frappé en Thrace et dans les ateliers de la Mer Noire jusqu'au Ier siècle avant J.-C..

21. Tétradrachme, 287/6-281/0 AC, Mysie, Lampsaque, étalon attique, (Argent, 28,5 mm, 12 h, 16,82 g), (poids théorique 17,28 g).
A/Anépigraphe. Tête divinisée d'Alexandre le Grand sous les traits de Zeus-Ammon, cornu et diadémé à droite.
R/BASILEWS// LUSIMACOU// HR. Athéna nicéphore assise à gauche sur un trône, tenant une petite Niké de la main droite qui couronne le nom de Lysimaque, le coude droit reposant sur un bouclier orné d'un masque de lion ; à gauche, étoile à huit rais.
Exemplaire bien centré à l'usure régulière.
M. 339 - P. 1174 - SB. 2634 M. Thompson, Armenak Hoard, MN.31, n°688.

TTB

Prix de départ/Opening bid 1900 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 3200 F.F.

Semble de même coin de droit que l'exemplaire du Trésor d'Armenak (n°689).
La frappe de ces monnaies ne commencerait pas avant 288 AC. et la chute de Démétrius Poliorcète qui avait chassé Lysimaque d'Asie Mineure. La mort de Lysimaque laissa ainsi Séleucus seul héritier direct d'Alexandre, maître de l'Asie. L'atelier de Lampsaque était l'un des plus importants de Lysimaque. Après la mort du Diadoque, la frappe cessa, mais reprit après 225 avant J.-C. d'après les travaux d'Henri Seyrig.
Lysimaque (c.360-281 avant J.-C.) était l'un des principaux généraux d'Alexandre. Après la mort du génial conquérant le 10 juin 323 avant J.-C., un combat fratricide opposa les Diadoques, ses successeurs. Lysimaque, d'abord favorable à la survie de l'Empire, soutient Antipater avant de devenir indépendant en 315 avant J.-C., recevant l'administration de la Thrace. En 306 avant J.-C., après la bataille navale de Salamine de Chypre, Lysimaque, imitant Antigone le Borgne, son ennemi irréductible, prend le nom de roi (Basileos), tous deux suivis par Démétrius, Ptolémée, Séleucus et Cassandre. Allié à Ptolémée, ils écrasent Antigone qui meurt à la bataille d'Ipsos en 301 avant J.-C. C'est la naissance du royaume de Thrace et le début du monnayage personnel de Lysimaque. Il doit lutter contre Démétrius en Macédoine et en Thrace. Après 288 avant J.-C., il reste le plus puissant des monarques régnant sur l'Europe et l'Asie Mineure. Lysimaque, âgé de 80 ans, trouve la mort à la bataille de Couroupédion, en 281 avant J.-C.

22. Tétradrachme, 287/6-281/0 AC, Lesbos, Mytilène, étalon attique, (Argent, 28,5 mm, 12 h, 17,00 g), (poids théorique 17,28 g).
A/Anépigraphe. Tête divinisée d'Alexandre le Grand sous les traits de Zeus-Ammon, cornu et diadémé à droite.
R/BASILEWS// LUSIMACOU// ETKA. Athéna nicéphore assise à gauche sur un trône, tenant une petite Niké de la main droite qui couronne le nom de Lysimaque, le coude droit reposant sur un bouclier orné d'un masque de lion ; dans le champ à gauche, un monogramme.
Très bel exemplaire avec une jolie patine, parfaitement centré.
M. 528 M. Thompson, Armenak Hoard, MN.31, cf. 870 var.

TTB+

Prix de départ/Opening bid 1900 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 3200 F.F.

L'attribution de ce tétradrachme à Mytilène n'est pas certaine. Le monogramme du revers est très proche de celui du trésor d'Armenak (IGCH.1423), mais le style du portrait est différent. Cette pièce pourrait avoir été frappée après la mort du diadoque en Asie Mineure.
Lysimaque (c.360-281 avant J.-C.) était l'un des principaux généraux d'Alexandre. Après la mort du génial conquérant le 10 juin 323 avant J.-C., un combat fratricide opposa les Diadoques, ses successeurs. Lysimaque, d'abord favorable à la survie de l'Empire, soutient Antipater avant de devenir indépendant en 315 avant J.-C., recevant l'administration de la Thrace. En 306 avant J.-C., après la bataille navale de Salamine de Chypre, Lysimaque, imitant Antigone le Borgne, son ennemi irréductible, prend le nom de roi (Basileos), tous deux suivis par Démétrius, Ptolémée, Séleucus et Cassandre. Allié à Ptolémée, ils écrasent Antigone qui meurt à la bataille d'Ipsos en 301 avant J.-C. C'est la naissance du royaume de Thrace et le début du monnayage personnel de Lysimaque. Il doit lutter contre Démétrius en Macédoine et en Thrace. Après 288 avant J.-C., il reste le plus puissant des monarques régnant sur l'Europe et l'Asie Mineure. Lysimaque, âgé de 80 ans, trouve la mort à la bataille de Couroupédion, en 281 avant J.-C.

23. Bronze Æ 17, 287/6-281/0 AC, Macédoine, Amphipolis, étalon attique, (Bronze ou cuivre, 17 mm, 5 h, 4,80 g), (poids théorique 4,36 g).
A/Anépigraphe. Tête d'Athéna à droite, coiffée du casque attique à cimier et à aigrette, timbré d'une étoile.
R/BASILEWS// DI// ME// LUSIMACOU. Lion bondissant à droite ; au-dessous, un fer de lance.
Magnifique exemplaire avec un portrait bien centré. Patine vert noir profond. Très léger décentrage au revers.
M. 68 - GC. 2/6819

R. SUP

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

Ce type a été attribué à l'atelier de Lysimachia en Thrace. Il faut plutôt restituer ce différent, fer de lance, avec les monogrammes qui l'accompagnent à l'atelier d'Amphipolis. Au revers, on trouve parfois une torche, symbole de l'atelier d'Amphipolis.
Lysimaque (c.360-281 avant J.-C.) était l'un des principaux généraux d'Alexandre. Après la mort du génial conquérant le 10 juin 323 avant J.-C., un combat fratricide opposa les Diadoques, ses successeurs. Lysimaque, d'abord favorable à la survie de l'Empire, soutient Antipater avant de devenir indépendant en 315 avant J.-C., recevant l'administration de la Thrace. En 306 avant J.-C., après la bataille navale de Salamine de Chypre, Lysimaque, imitant Antigone le Borgne, son ennemi irréductible, prend le nom de roi (Basileos), tous deux suivis par Démétrius, Ptolémée, Séleucus et Cassandre. Allié à Ptolémée, ils écrasent Antigone qui meurt à la bataille d'Ipsos en 301 avant J.-C. C'est la naissance du royaume de Thrace et le début du monnayage personnel de Lysimaque. Il doit lutter contre Démétrius en Macédoine et en Thrace. Après 288 avant J.-C., il reste le plus puissant des monarques régnant sur l'Europe et l'Asie Mineure. Lysimaque, âgé de 80 ans, trouve la mort à la bataille de Couroupédion, en 281 avant J.-C.

24. Hémiobole, c.450-400 AC, Thrace, Trierus, étalon Thraco-macédonien, (Argent, 9 mm, 9 h, 0,40 g), (poids théorique 0,38 g).
A/Anépigraphe. Protomé de cheval bondissant à droite ; grènetis linéaire.
R/T-R/[I]-H,. dans un carré creux.
Bien centré sur un flan complet au droit. Frappe un peu molle au revers.
BMC. 3/181-1 - B. traité IV/758-1197 pl.325/15 - Cop. 4/821 var

RR. TTB   / TB

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Les monnaies attribuées à Trierus sont peu nombreuses. Ces hémioboles de poids thraco-macédonien d'après la métrologie ne sont pas sans rappeler les monnaies divisionnaires de Maronée. Le poids de l'exemplaire conservé à Copenhague est léger (0,28 g) tandis que celui de Londres pèse 0,39 g. Ces monnaies sont longtemps restées une énigme numismatique à l'image du catalogue du British Museum qui les classait dans les villes incertaines de Macédoine ou de Thrace.
Trierus n'est connue que par ses monnaies, d'ailleurs fort rares. Il semble que cette cité ait été située sur la côte nord de l'Égée entre la Chalcidique et Maronée selon Imhoof-Blumer (NC.1873). E. Babelon ne connaît pas la situation exacte de la cité, mais rappelle que la tribu thrace des Trières est connue d'Étienne de Byzance (Babelon, Traité IV, p. 757-758) et que la situation de la ville serait à rechercher sur les côtes de la Chalcidique ou de l'Épi-Thrace.