953. Denier ANORBO/DVBNO (Dumnorix), c.70-50 AC, (Argent, 13 mm, 9 h, 1,94 g).
A/ANORBO. Tête casquée à droite.
R/[DVBN]O. Cheval bridé et sanglé galopant à droite ; au-dessus, un annelet centré.
Très bel exemplaire, frappé sur un flan un peu court. Au revers, au-dessus du cheval, on aperçoit la trace du grènetis d'un exemplaire voisin.
LT. 15/4972 - BN. 4945 - Sch/L. 347 - Sch/D. 117 - RIG. 83-85/30 MONNAIES IV/596.

R. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Ce monnayage est donné à Dumnorix qui fut un chef éduen influent cité par César BG (I, 3-5 ; V, 6-7). Chef de la cavalerie, l'éduen fut otage de César. Le monnayage est antérieur à la guerre des Gaules puisque plusieurs exemplaires ont été recueillis dans les fossés d'Alésia et dans le trésor de la Villeneuve-au-Roi (Haute-Marne). C'est une imitation du denier au cavalier de la Vallée du Rhône.
Les Éduens étaient certainement, après les Arvernes, le peuple le plus important de la Gaule. Leur territoire s'étendait entre Seine, Loire et Saône sur les départements actuels de la Saône-et-Loire, la Nièvre, une partie de la Côte-d'Or et de l'Allier. Les Éduens, perpétuels rivaux des Arvernes, les avaient remplacés après la fin de l'empire arverne et la défaite de 121 avant J.-C. Alliés fidèles des Romains, ils ne furent pas étrangers au déclenchement de la guerre des Gaules. Ils sont très souvent cités dans l'ouvre de César.

954. Denier ATPILI F/ORCITIRIX, c. 52-45 AC, classe 2, (Argent, 15 mm, 12 h, 1,91 g).
A/ATPILI F. Buste féminin drapé à gauche, (Diane ?).
R/OR[CIITIRIX]. Cheval bridé et sanglé galopant à gauche ; entre les jambes du cheval, une fleur.
Bel exemplaire pour ce type, mais métal légèrement pincé à 12 heures dû à un accident de frappe. Joli revers, en particulier la fleur.
LT. 15/4800 - BN. 4804 - Sch/SM. 175 - Sch/L. 353 - RIG. 121-122/57b

RR. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Ce type avait été attribué au XIXème siècle à l'Helvète Orgetorix, César BG (1, 2, 3, 4, 9 et 26). En fait, d'après Adrien Blanchet, il s'agit de l'association de deux magistrats monétaires. L'attribution aux Éduens est possible d'après Simone Scheers, op. cit. p.79, mais pas certaine car les exemplaires sont rares et la carte de répartition mal connue. D'après le même auteur, le monnayage doit être postérieur à la guerre des Gaules, mais frappé avant 45 avant J.-C. car le trésor de Vernon (Vienne) en contenait des exemplaires. Au revers, la fleur pourrait trouver un parallèle dans un denier de Lucius Aquillius Florus au nom d'Auguste qui présente une fleur similaire au revers qui est parfois décrite comme la patère d'Auguste. Au revers de notre denier éduen, le symbole pourrait très bien être une fleur plutôt qu'une étoile comme le décrit B. Fischer.
Les Éduens étaient certainement, après les Arvernes, le peuple le plus important de la Gaule. Leur territoire s'étendait entre Seine, Loire et Saône sur les départements actuels de la Saône-et-Loire, la Nièvre, une partie de la Côte-d'Or et de l'Allier. Les Éduens, perpétuels rivaux des Arvernes, les avaient remplacés après la fin de l'empire arverne et la défaite de 121 avant J.-C. Alliés fidèles des Romains, ils ne furent pas étrangers au déclenchement de la guerre des Gaules. Ils sont très souvent cités dans l'ouvre de César.

955. Denier ATPILI F/ORCITIRIX, c. 52-45 AC, classe 1, (Argent, 14 mm, 9 h, 1,88 g).
A/[ATPILI F]. Buste féminin drapé à gauche, (Diane ?).
R/[ORCIITIRIX]. Cheval bridé et sanglé galopant à gauche ; entre les jambes du cheval, un dauphin.
Très beau portrait frappé sur un flan légèrement décentré. Au revers, très intéressante représentation du dauphin entre les pattes du cheval. Infime petite trace de corrosion sur la tête du cheval.
LT. 15/4805 - BN. 4812 - Sch/D. 114 - Sch/L. 352 - RIG. 121-122/57a

RR. TTB+

Prix de départ/Opening bid 1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 2200 F.F.

Ce type avait été attribué au XIXème siècle à l'Helvète Orgetorix, César BG (1, 2, 3, 4, 9 et 26). En fait, d'après Adrien Blanchet, il s'agit de l'association de deux magistrats monétaires. L'attribution aux Éduens est possible d'après Simone Scheers, op. cit. p.79, mais pas certaine car les exemplaires sont rares et la carte de répartition mal connue. Brigitte Fischer (RIG.) fait remarquer l'homotypie de contiguïté qui existe entre ce denier et celui des Séquanes avec la légendes SOLIMA (LT. 37/9025, voir MONNAIES IV/643).
Les Éduens étaient certainement, après les Arvernes, le peuple le plus important de la Gaule. Leur territoire s'étendait entre Seine, Loire et Saône sur les départements actuels de la Saône-et-Loire, la Nièvre, une partie de la Côte-d'Or et de l'Allier. Les Éduens, perpétuels rivaux des Arvernes, les avaient remplacés après la fin de l'empire arverne et la défaite de 121 avant J.-C. Alliés fidèles des Romains, ils ne furent pas étrangers au déclenchement de la guerre des Gaules. Ils sont très souvent cités dans l'ouvre de César.

956. Denier KALETEDOY, c.80-50 AC, (Argent, 13 mm, 6 h, 1,91 g).
A/Anépigraphe. Tête casquée à gauche.
R/KAL - D - Y. Cheval bridé et sanglé galopant à gauche.
Beau portrait sur un flan large et complet.
LT. 32/8291 - Sch/L. 448 MONNAIES II/392.

TTB+

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

Il revient au Dr. Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu d'avoir attribué ces deniers et non pas quinaires, comme les décrit Simone Scheers, aux Lingons. Précédemment, ces pièces avaient été données aux Calètes, aux Leuques, aux Éduens, aux Rèmes ou aux Médiomatriques. D'après les travaux du Dr. Colbert de Beaulieu, la frappe de ces deniers commencerait vers 80 avant J.-C. La production très importante implique une longue durée de fabrication probablement jusqu'à la fin de la guerre des Gaules, vers 50 avant J.-C. Le monnayage est fortement romanisé avec la tête de Rome casquée qui caractérise les émissions de la vallée du Rhône et de la Saône. Le prototype est romain à cause de l'inscription SVLA qui se rencontre sur certains exemplaires du début de ce monnayage et pourrait avoir été emprunté à Publius Cornelius Sulla, dont les deniers furent frappés en 151 avant J.-C. (Cr.205/1). Le Dr. Colbert de Beaulieu pensait que le nom SVLA des prototypes était à rapprocher du Dictateur romain qui mourut en 79 avant J.-C. Notre denier pourrait alors avoir été inspiré par le denier de Lucius Manlius Torquatus frappé en 82 avant J.-C. et qui laisse apparaître le nom de Sylla au revers. Ce nom disparut rapidement sur les deniers gaulois. De nombreux auteurs classent encore aujourd'hui ces deniers comme 'incertains de l'Est'. Devant la multitude des styles de portrait et la variété des légendes de revers, il est envisageable d'imaginer plusieurs ateliers comme l'ont développé A. Deyber et S. Scheers dans Archeologia Mosellana 2, p. 411-428.
Le territoire des Lingons était très vaste, à cheval sur l'actuel département de la Haute-Marne et sur une partie de la Côte-d'Or, de l'Yonne et de l'Aube. Leur capitale était située à Langres. Ils sont cités plusieurs fois dans les Commentaires de César : BG (I, 26 et 40) ; (IV,10) ; (VI, 44) ; (VII, 9 et 63) ; (VIII, 11).

957. Denier KALETEDOY, c.80-50 AC, (Argent, 13 mm, 1 h, 1,97 g).
A/Anépigraphe. Tête casquée à gauche.
R/KAL - E. Cheval bridé et sanglé galopant à gauche ; dessous E lunaire.
Très beau portrait fortement romanisé. Bel exemplaire. Patine foncée. Légèrement décentré au revers.
LT. 32/8291 - Sch/L. 453 MONNAIES IV/633.

TTB+

Prix de départ/Opening bid 850 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

Il revient au Dr. Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu d'avoir attribué ces deniers et non pas quinaires, comme les décrit Simone Scheers, aux Lingons. Précédemment, ces pièces avaient été données aux Calètes, aux Leuques, aux Éduens, aux Rèmes ou aux Médiomatriques. D'après les travaux du Dr. Colbert de Beaulieu, la frappe de ces deniers commencerait vers 80 avant J.-C. La production très importante implique une longue durée de fabrication probablement jusqu'à la fin de la guerre des Gaules, vers 50 avant J.-C. Le monnayage est fortement romanisé avec la tête de Rome casquée qui caractérise les émissions de la vallée du Rhône et de la Saône. Le prototype est romain à cause de l'inscription SVLA qui se rencontre sur certains exemplaires du début de ce monnayage et pourrait avoir été emprunté à Publius Cornelius Sulla, dont les deniers furent frappés en 151 avant J.-C. (Cr.205/1). Le Dr. Colbert de Beaulieu pensait que le nom SVLA des prototypes était à rapprocher du Dictateur romain qui mourut en 79 avant J.-C. Notre denier pourrait alors avoir été inspiré par le denier de Lucius Manlius Torquatus frappé en 82 avant J.-C. et qui laisse apparaître le nom de Sylla au revers. Ce nom disparut rapidement sur les deniers gaulois. De nombreux auteurs classent encore aujourd'hui ces deniers comme 'incertains de l'Est'. Devant la multitude des styles de portrait et la variété des légendes de revers, il est envisageable d'imaginer plusieurs ateliers comme l'ont développé A. Deyber et S. Scheers dans Archeologia Mosellana 2, p. 411-428.
Le territoire des Lingons était très vaste, à cheval sur l'actuel département de la Haute-Marne et sur une partie de la Côte-d'Or, de l'Yonne et de l'Aube. Leur capitale était située à Langres. Ils sont cités plusieurs fois dans les Commentaires de César : BG (I, 26 et 40) ; (IV,10) ; (VI, 44) ; (VII, 9 et 63) ; (VIII, 11).

958. Potin OYINDIA à la tête janiforme, c.80-50 AC, (Potin, 20 mm, 3,21 g).
A/Anépigraphe. Têtes janiformes opposées.
R/[OYIN/DIA] illisible. Sanglier enseigne à gauche surmontant la légende.
Très bel exemplaire stylisé avec les deux traces de coulée. Jolie patine vert olive clair. Joli revers.
LT. 33/8319 - BN. 8325 - Sch/D. 134 - Sch/SM. 230 - Z. 602 MONNAIES II/398.

TTB+

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

L'attribution aux Lingons est certaine et confirmée en dernier lieu par Brigitte Fischer dans le recueil des inscriptions gauloises. Nous n'avons pas d'information sur la transcription du nom (Vindia). Au revers, le sanglier est stylisé, les soies plus importantes et la légende a pratiquement disparu.
Le territoire des Lingons était très vaste, à cheval sur l'actuel département de la Haute-Marne et sur une partie de la Côte-d'Or, de l'Yonne et de l'Aube. Leur capitale était située à Langres. Ils sont cités plusieurs fois dans les Commentaires de César : BG (I, 26 et 40) ; (IV,10) ; (VI, 44) ; (VII, 9 et 63) ; (VIII, 11).

959. Denier TOGIRIX, c. 80-50 AC, (Argent, 11 mm, 12 h, 1,91 g).
A/TOGIR[IX]. Tête casquée à gauche.
R/TOGIRIX. Cheval bridé et sanglé à galopant à gauche ; dessous, un serpent ?.
Très bel exemplaire avec les légendes pratiquement complètes. Décentré au droit. Flan un peu court au revers.
LT. 16/5550 - Sch/L. 496 - RIG. 439-440/286 MONNAIES II/404.

TTB+

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

L'attribution aux Séquanes est certaine. Le monnayage est antérieur à la guerre des Gaules puisque 72 pièces furent retrouvées dans les fossés d'Alésia. La tête au droit est fortement romanisée. Le droit est une copie du monnayage lingon KALETEDOY. La seconde émission de deniers ne peut être antérieure à 58 avant J.-C. à cause des tria nomina Q Iulius Togirix. Il se pourrait qu'il soit postérieur à 52 avant J.-C. car il était absent des fossés d'Alésia. L'explication pourrait résider dans le fait que le séquane Togirix a rallié les Romains et qu'en récompense, César lui aurait donné la citoyenneté romaine avec l'attribution de sa gens. D'après Simone Scheers, op. cit., p.90, il y eut certainement deux séries de monnaies bien distinctes au nom de TOGIRIX. La première avec le nom seul est de loin la plus importante et a été découverte en quantité.
Les Séquanes sont très souvent cités dans les Commentaires de César : BG (I, 1, 2, 3, 6, 8, 9, 10, 12, 19, 31, 32, 33, 35, 38, 40, 44, 48, et 54) ; (IV, 10) ; (VI, 12) ; (VII, 66, 67, 75 et 90). La capitale des Séquanes était Vesontio (Besançon). Leur territoire était très vaste et s'étendait entre la Saône, le Rhône, le Jura et les Vosges.

960. Denier TOGIRIX, c. 80-50 AC, (Argent, 12 mm, 12 h, 1,73 g).
A/[T]OGIRI[X]. Tête casquée à gauche.
R/TOGI[RIX]. Cheval bridé et sanglé galopant à gauche ; dessous, un serpent ?.
Bel exemplaire, mais sur un flan court.
LT. 16/5550 - Sch/L. 502 - RIG. 439-440/286 MONNAIES II/406.

TTB+

Prix de départ/Opening bid 750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate 1200 F.F.

L'attribution aux Séquanes est certaine. Le monnayage est antérieur à la guerre des Gaules puisque 72 pièces furent retrouvées dans les fossés d'Alésia. La tête au droit est fortement romanisée. Le droit est une copie du monnayage lingon KALETEDOY. La seconde émission de deniers ne peut être antérieure à 58 avant J.-C. à cause des tria nomina Q Iulius Togirix. Il se pourrait qu'il soit postérieur à 52 avant J.-C. car il était absent des fossés d'Alésia. L'explication pourrait résider dans le fait que le séquane Togirix a rallié les Romains et qu'en récompense, César lui aurait donné la citoyenneté romaine avec l'attribution de sa gens. D'après Simone Scheers, op. cit., p.90, il y eut certainement deux séries de monnaies bien distinctes au nom de TOGIRIX. La première avec le nom seul est de loin la plus importante et a été découverte en quantité.
Les Séquanes sont très souvent cités dans les Commentaires de César : BG (I, 1, 2, 3, 6, 8, 9, 10, 12, 19, 31, 32, 33, 35, 38, 40, 44, 48, et 54) ; (IV, 10) ; (VI, 12) ; (VII, 66, 67, 75 et 90). La capitale des Séquanes était Vesontio (Besançon). Leur territoire était très vaste et s'étendait entre la Saône, le Rhône, le Jura et les Vosges.